Chapitre 37: Je vous protège
Ecrit par Max Axel Bounda
Jessica
Je
t’en supplie bébé, ne meurs pas. Que vais-je devenir sans toi. Tout ceci est de
ma faute. Pardonne-moi mon bébé.
Thiery
est gravement blessé à la tête. Il ne bouge plus. Mais il respire encore. Il
s’est évanoui. Son sang coule comme une fontaine sans fin. J’ai peur qu’il se
vide de son sang. Non, il ne peut pas me faire ça. J’ai besoin de lui. Je
l’aime.
La
porte vient de s’ouvrir, c’est Bella qui entre ! Mais qu’est-ce qu’elle
fait là. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour comprendre ce qu’il se passe.
C’est elle, la traitresse.
Elle
s’avance vers Henry qui semble-t-il est un peu sous le choc. Ils s’embrassent
sous nos regards interloqués. Je ne comprends pas ce qui se passe. Mais Lema
semble tout aussi perdu que moi. En fait, elle est déçue.
— Pourquoi
m’as menti ?dit Henry a Bella. Je ne suis pas sur les vidéos.
— J’avais
besoin que tu interviennes. Elles voulaient faire un procès.
—
Tu n’es qu’une bordelle ! Lança Lema.
— Si
je suis une bordelle. C’est qui la bordelle en chef ? Proxénète !
—
Tu es dégoutante.
—
C’est réciproque ! Ta sœur et toi avez abusé de nous toutes ses années.
Pendant que l’on se faisait baiser, vous étiez tranquillement assis à amasser
de l’argent. Et soudain, comme vous êtes devenues hyper riches, vous décidez de
tout arrêter, de fermer l’agence et de vous tirer au canada. Et nous qu’est-ce
qu’on devient ?
—
Nous n’étions pas vos baby-sitters, Bella. Nous avons tous gagné de l’argent
dans cette histoire. Assez pour nous en sortir…
—
Sauf moi ! Je suis endettée jusqu’au cou. Entre les soins de ma mère,
l’école de mon fils à l’école française, et les charges, je ne m’en sors pas.
Alors que vous, vous roulez dans l’or.
— Personne
ne t’a obligé à avoir ton train de vie démesurée. Personne ne t’oblige à jouer
à la princesse. Mais c’est plus fort que toi. Il faut toujours que tu aies le
dernier article à la mode. La dernière robe ou la dernière chaussure. Alors ne
rejette pas la faute sur nous. On ne comptait rester dans la prostitution toute
notre vie. Il fallait que ça finisse un jour.
—
Parle pour toi.
—
C’est de toi dont Rhianne parlait. Elle disait qu’il fallait se méfier de nos
proches.
—
Cette sainte nitouche. J’ai essayé de la prévenir. Qu’elle ne devait pas piéger
les profs, ça nous retomberai dessus. Mais non, la major de promo avait
toujours une réponse bien faite.
—
Alors c’est toi qui l’as tué ?
—
C’était un accident. Un terrible accident !
Lema
se leva en furie et fonça vers son interlocutrice. Les gardes l’arrêtèrent. Bella
recula et se réfugia près de la porte.
—
Sale pute ! Tu verras je vais te crever les yeux. Vous deux lâchez
moi ! Elle verra de quoi je suis capable, criait-elle en pleurant. Rhianne
était enceinte.
— Je
ne le savais pas. Comment l’aurais-je su. Ce n’est pas comme si t’aurais pu
l’enceinter.
—
Pimbêche ! Et dire que l’on comptait te laisser l’entreprise.
—
Oh, tu vas le faire. Crois-moi ! Bella fouilla son sac et en sortit des
documents. J’ai apporté des documents de session. Tu vas les signer, sinon je
tue ce fouineur et sa meuf.
Elle
arracha à Henry l’arme des mains. Et la pointa sur Jessica.
—
Mon mec n’est pas un fouineur ! Sale criminelle !
— Ouvre-là
encore une fois, et tu verras si je plaisante !
Bella
s’approcha remit les papiers a un des hommes qui les apporta à Lema.
—
Je ne les signerai pas !
Bella
se tourna vers moi, et soudain appuya sur la détente. Jessica cria de frayeur.
La balle était passée tout juste à côté de son oreille gauche. Celle-ci
sifflait maintenant comme si elle était bouchée. La balle passa juste à côté. Puis
elle mit en joue Lema.
—
Je ne vais pas la rater la prochaine fois. Il m’a appris à tirer, tu sais.
—
D’accord. D’accord.
Lema
prit les papiers, et le stylo que lui tendit l’homme, et se mit à signer les
documents à contre cœur. Elle les rendit à l’homme qui les apporta à Bella.
—
Merci, c’est très gentil à toi. Je ferai de cette agence tout ce que vous avez
eu peur d’en faire.
—
Tu vas mal mourir !
—
Certainement après toi. Ta vie s’arrêtera ici.Bella rangea les différents
documents qu’elle avait en main dans son énorme sac. Puis, elle ajouta :
Amusez-vous avec elles avant d’en finir. C’est votre cadeau.
Le
deuxième garde qui était resté près de nous, se jeta sur moi et me plaqua la
tête contre le sol. Lema se jeta sur lui pour me venir en aide. Le gorille lui
donna un coup de poing, et elle s’affala sur le sol, gémissante de douleur.
Sonnée, elle ne bougeait plus. Tandis que je luttais de toutes mes forces pour
empêcher cet homme de retirer mon pantalon. Pendant ce temps, le deuxième homme
avait rejoint Lema, et commençait à la déshabiller. Elle essayait de se
débattre mais elle était trop faible.
Agacée
par ma résistance, l’homme me donna un coup de poing dans le ventre et je vis
défiler toute ma vie sous mes yeux, tellement la douleur était horrible. Je me
mis à cracher du sang. Je ne sentais plus mes jambes. Il semblait que j’avais
perdu toutes mes forces. Je remarquai que mes sous-vêtements étaient mouillés.
Je saignais du bas ventre ! Mais pourquoi ? Je n’étais pourtant pas
en règle. La vue de cette nouvelle donne répugna mon agresseur, qui me lâcha.
Soudain,
les lumières se mirent à clignoter, les fenêtres en verre volèrent en éclat. Un
vent glaciale souffla et envahit l’atmosphère. L’eau de la piscine se mit comme
à bouillir. Une sorte de vapeur en sortait. Tout à coup, nous vîmes une
silhouette en sortir. Nous étions tous stupéfaits. Nos agresseurs se
rassemblèrent tous au milieu de la terrasse et regardèrent le spectacle avec
effroi.
Je
me mis à ramper pour rejoindre Lema qui était dans les vapes, à moitié nuit. Je
me trainai au sol tel un serpent. Je rejoignis Lema et la bousculai jusqu’à ce
qu’elle émerge des limbes. La silhouette qui sortait de l’eau, était désormais
sur les dernières marches des escaliers de la piscine.
Rhianne,
se tenait là devant moi, la tête fixée vers le sol. Elle venait à notre
secours. Elle vous protège avait dit la femme, à la veillée.Lema qui s’était
réveillée parut surprise et effrayé par le spectacle. En plus, il faisait
froid. Rhianne franchit la dernière marche de la piscine, posa ses deux pieds
sur les carreaux et s’arrêta, face à nos agresseurs qui paniquaient. Henry qui
avait récupéré son arme des mains de son amante, avait les yeux ouverts de
frayeur. Bella qui comprenait ce qui se passait, couru immédiatement vers la
porte qu’elle ouvrit et s’engouffra dans le couloir. Henry leva l’arme et tira
deux fois sur Rhianne. Les balles allèrent se réfugier dans le mur derrière.
Soudain, Rhianne leva les bras comme au ralentit et l’on vit Henry être projeté
de dix mètres en arrière. Son corps s’écrasa contre le mur.
Ensuite,
Rhianne se volatilisa, et nous la vîmes apparaitre devant celui qui plus tôt
agressait Lema. Elle lui prit la tête, entre les deux mains, et la retourna
d’un simple geste. L’homme pétrifié tomba inerte.
Le
second voulu s’enfuir par la porte qu’avait emprunté Bella mais Rhianne apparut
juste devant lui, lui prit la tête en plaçant ses pouces devant ses yeux. Elle
appuya aussi fort qu’elle pouvait jusqu’à ce qu’ils s’écrasent. Les cris de
douleurs de l’homme ne semblaient pas la gêner le moins du monde.
Bella courait depuis plusieurs
minutes, bientôt elle fut dans la pièce qui donnait sur la porte centrale. Elle
regarda derrière elle. Il n’y avait personne. Elle poursuivit sa course. La
porte était juste devant elle. Soudain, au moment d’ouvrir la porte, le rideau
placé devant cette dernière s’enflamma. Bellarecula. C’est quoi ça ? Puis les fauteuils prirent soudainement feu. Et
enfin, tout ce qu’il y’avait dans la pièce. Elle essaya de faire demi-tour mais
tout autour d’elle s’embrasait. Elle regarda au bout du couloir qu’elle
espérait emprunter afin de revenir dans le jardin, mais sa dernière vision à
travers la baie fit Rhianne entrain de briser le cou de celui qui était encore son
complice il n’y a pas longtemps.
Bella était prise au piège dans les
flammes. Il faisait chaud. Elle était au milieu des flammes. De la fumée
émanait e partout. Elle n’arrivait plus à respirer. Elle ne voyait plus rien.
Elle s’étouffait. Puis, il y eut une violente explosion, l’hôtel vola en éclat
dévoré par les flammes.