Chapitre 37: Quand des liens se créent

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre  37: Quand des liens se créent


Depuis mes retrouvailles avec Martial au restaurant deux mois s’étaient écoulés. On avait repris notre amitié, on se voyait de temps en temps ou je dirais même souvent. Je m’étais habituée au fait que Martial soit juste mon ami je ne saurais dire si réellement les sentiments que j’avais pour lui avaient disparu. Je pense même que ces sentiments étaient toujours là. Je savais désormais par lui-même que Carine et lui n’étaient plus ensemble. Je l’avais d’abord appris par un sms de Carine que j’avais reçu un soir :


« Je te l’ai laissé tu peux récupérer ma poubelle » 


Alors que je ne connaissais pas ce numéro je l’avais rappelé :


- Allo, je peux savoir à qui j’ai l’honneur s’il vous plait


- kiekiekiekiekie genre toi tu as trop de bonne manière quoi ?


- vous m’avez fait un texto et je veux savoir qui c’est 


- C’est Carine, celle dont tu as brisé le foyer


- Carine ? Quelle Carine ?


- Arrête ton hypocrisie et tes semblants Johanna, je vais perdre patience. Mais bon de toute façon je te l’ai laissé tu peux être fière de toi. Je me demande juste quel est le Dieu que tu prie


- Carine de Martial ?


- Tchuiiiiiip, tu es courageuse hein, tu oses faire semblant. 


Cet appel m’avait arraché la paix, c’est à peine si j’avais pu fermer l’œil de la nuit. Ce soir-là après cet appel j’étais partagée entre la tristesse et la joie. Tristesse parce que je venais d’entendre de la bouche d’une femme que c’était à cause de moi que son couple venait de se briser. Tout sauf ça, je me disais avec un cœur serré, comment pouvais-je prier et me sentir à l’aise et en communion avec le Saint Esprit quand je savais que c’était à cause de moi que deux êtres qui avaient des projets de vie ensemble se séparaient ? je ressemblais là à Caen qui tua une destinée. 


Mais d’autre part jetais tentée de m’en réjouir, si Martial avait alors quitté Carine à cause de moi comme le disait Carine, cela voulait dire qu’en fait Martial aussi m’aimait, et que je n’avais plus à me poser des questions sur si un jour je me marierais ou si un jour un homme voudra faire sa vie avec moi. Puis que Martial pouvait être cet homme.  Ne trouvant pas le sommeil, jetais sortie parler avec Imelda. Elle dormait déjà apparemment mais il fallait que je me confie.


- toc toc toc (je frappai à la porte de leur chambre)


- Oui, c’est qui ?


- Yaya c’est moi je veux parler à Imelda


- Mais Johanna ça ne peut pas attendre demain ? il est presque 23h je te signale


Je restai debout là, il fallait que je parle avec Imelda. Je pouvais écouter les deux chuchoter après la remarque de mon grand frère. Apparemment Imelda lui disait que sa remarque n’était pas bien placée et qu’il fallait qu’elle sorte me parler. Je restai tout de même debout là, à peu près 5 minutes plus tard la porte de leur chambre s’ouvrit et ma belle-sœur était là debout devant moi.


- Viens allons-nous asseoir ! 


- Désolée à cause de l’heure


- T’inquiète ce n’est pas grave. Alors raconte-moi ce qui ne va pas ?


Je me mis à la relater ma conversation avec Carine.

- Mais Martial ne t’a rien dit de tel ?


- Non, chaque fois qu’on se voit je lui demande comment va Carine il me dit elle va bien. Et déjà nous n’avons pas l’habitude de s’attarder sur leur relation du coup je ne cherche jamais à savoir plus.


- Ne te reproche de rien. Tu n’as rien fait pour allumer Martial, tu n’as même jamais posé un acte qui le ferait penser que tu as des sentiments pour lui. Tu ne peux pas t’en vouloir d’avoir des sentiments pour lui car c’est déjà très responsable de ta part de faire des efforts de faire disparaitre ces sentiments. 


- Mais Imelda, si Martial a quitté Carine à cause de moi, je ne me le pardonnerais jamais


- Et si tu décidais d’avoir une conversation franche avec lui ? Il pourrait se faire qu’ils aient eu des problèmes indépendamment de ta relation avec Martial. C’est ton ami alors demande lui des explications. En plus je ne cesse de me demander si ce garçon aussi n’a pas des sentiments pour toi. J’ai comme l’impression que l’un comme l’autre vous tournez autour du pot. Et à cause de votre trop grande spiritualité vous étouffez l’amour.


- Imelda je te signale qu’on parle de Martial


- Et alors ?


- Martial a une copine et je ne le vois pas la quitter


- Une copine qui vient de te dire qu’ils ne sont plus ensemble. Et soyons franches tu penses que ce Martial est fou amoureux de cette Carine ? même ton grand frère après le déjeuné avec Martial et toi m’a dit que ce garçon est amoureux de ma sœur ; je lui ai répondu non non juste des amis et il a dit bah alors c’est un ami qui a des sentiments pour son amie car je l’ai vu dans son regard. Tout le monde le sait, ça saute aux yeux il t’aime. Alors je reste perplexe à l’idée de savoir qu’il aime aussi Carine je pense que l’une de vous deux n’est en fait pas dans son cœur. 


- Pourquoi tu veux que ce soit Carine ?


- Parce que je vois mal une jeune femme qui doit être la femme d’un homme de Dieu manquer autant de charisme au point de te menacer comme elle vient de le faire. En tout cas si c’est elle la femme que ce Martial aime je plains son ministère ; j’ai bien peur que cette fille soit un poids pour son ministère mais bon, je ne juge pas.


La conversation avec ma belle-sœur m’avait aidé à avoir le courage de chercher à en savoir plus auprès de Martial. C’est alors que deux jours après, alors que nous étions assis à la véranda chez Martial, je lui avais posé la question :


- Carine et toi pourquoi vous n’êtes plus ensemble et pourquoi me l’avoir caché ?


Apparemment mon approche n’était pas bonne car sa réponse était répulsive :


- Parce que je ne te dois aucune explication Johanna pour répondre à ta dernière question et pour répondre à la première question je veux que tu saches que ma vie privée reste ma vie privée et toi tu peux rester en dehors de ça. Je ne me suis jamais mêlé de ta vie privée, par exemple ta photo de profil, je ne t’ai jamais posé une question sur le garçon qui je ne sais te mord le cou ou que sais-je encore.


A la différence des autres moments que nous avions pris l’habitude de passer ensemble, celui-là avait été court et très silencieux. Sa façon de m’écarter de sa vie privée en disait long sur ses fameux sentiments, tout portait à croire que Imelda avait tort lorsqu’elle pensait que Martial pouvait avoir des sentiments pour moi. Tant que je pouvais encore protéger ma petite dignité grâce à ma photo de profil alors je refusais de lui dire qui c’était sur cette photo. Car pour moi cette photo me protégeait, elle me protégeait du regard hostile de Martial. Grace à cette photo je pouvais mettre le doute dans sa tête à propos de mes sentiments pour lui. Puis que je venais là clairement d’apprendre que Martial ne me voyait que comme une amie.


Donc maintenant je savais que Carine et Martial n’étaient plus ensemble. Mon seul doute restait au niveau de la raison de leur séparation. J’étais loin d’être au centre de cette séparation car par la réaction de Martial je savais désormais qu’il ne m’aimait pas.  Ce qui me rendait de mauvaise humeur, depuis ce matin d’ailleurs. A midi j’avais prévu manger avec Jemima avant d’aller rencontrer un client. Jemima aussi avait remarqué ma mauvaise humeur, après beaucoup de question de sa part j’avais fini par l’avouer pourquoi j’étais de si mauvaise humeur. Entre deux bouchées, elle me répondit :


- Johanna, et si on se lançai enfin à te chercher le futur mari, parce que j’ai comme l’impression que tu déprimes maintenant trop. Si ce Martial ne sait pas voir la femme exceptionnelle que tu es, quelqu’un quelque part saura reconnaitre ta valeur.

- kiekiekiekiekie me chercher un futur mari, je te signale que je ne joue plus à ces jeux dangereux tu sembles avoir oublié l’épisode Harris, tantine Sabine et les autres.


- kiekiekiekie (elle éclata de rire à son tour), non ! pas de cette façon toi aussi. Je veux juste que tu sortes, que tu rencontres du monde. Je pense qu’avec ton cabinet tu t’enferme trop et t’acharne un peu trop dans le travail. J’ai même comme l’impression que tu te néglige un peu. Ce n’est pas ton dans bureau là-bas que tu vas rencontrer quelqu’un oh. Déjà ce week end on va chez la coiffeuse, et le soir tu nous accompagne à une soirée d’anniversaire avec Rhodes. Un de ses amis fête son anniversaire et je pense que tu peux nous accompagner. Ça ne sera pas une fête mais une soirée autour des tables au restaurant.


Jemima et Rhodes avaient pu recoller les morceaux, c’est vrai qu’ils n’avaient pas encore retenu une date pour la dot comme le voulait la maman de Jemima mais au moins ils étaient amoureux et partageaient une vraie vie de couple et surtout offrait à bébé Isaac qui ne cessait de grandir tous les jours un foyer. Cette idée de Jemima me plaisait bien. Il fallait aussi que je me change un peu les idées. Alors c’était décidé pour ce samedi.


Ainsi le samedi des 6h, j’étais debout, après un petit instant de prière, je sortis aider ma belle-sœur avec le ménage. Il était 10h quand j’étais enfin libre, je pris mon sac et les clés de ma voiture pour rejoindre Johanna chez la coiffeuse. Vers 15h on était dans une boutique au centre-ville, Johanna avait décidé de m’offrir une robe que j’allais mettre ce soir. Il était 17h quand j’arrivai à la maison. Le rendez-vous avec Rhodes et Jemima était pour 19h, pendant que je posais rapidement un masque sur mon visage, mon neveu qui jouait au jeu avec mon téléphone courut vers moi :


- Tata Jo ton téléphone sonne


- Donne-le moi


- Oui allo !


- Johanna, s’il te plait tu peux passer chez moi, j’ai vraiment besoin de parler


- Euh martial c’est si urgent ? je veux dire est ce que ça ne peut pas attendre demain après le culte par exemple. De quoi s’agit -il ?


- En fait c’est le logeur de notre église il augmente son loyer et déjà que même avec l’ancien prix c’était un vrai sacrifice pour être à mesure de payer. Je crains que ce soit une aventure de rester là-bas et il ne nous reste qu’un mois pour prendre une décision. Je ne sais plus si je suis sûre d’être la personne que Dieu veut à la tête de cette œuvre, je déprime à force de réfléchir.


Pendant qu’il parlait j’avais juste envie de lui dire t’es sérieux toi ? Non mais sérieux ! est-ce que Martial allait bien. C’était leur église pas la mienne, je ne priais pas avec eux. Et même s’il lui fallait le conseil d’une amie étais ce seulement une urgence ? ça pouvait attendre. En fait je ne savais même pas quoi penser de tout ça. Je fis tout de même l’effort de rester aimable


- Lundi à la pause par exemple je pourrais passer au cabinet pour que tu m’en parles et ensemble nous verrons si nous pouvons trouver des idées qui peuvent t’aider


- Ok merci alors. Bon week end!


- Merci. Bon week end à toi aussi.


Son ok merci alors était artificiel ; je connaissais maintenant Martial en tout cas suffisamment pour savoir que là il aurait voulu que je lui dise ok je viens. Je restais là avec ma petite assiette contenant mon masque à l’œuf pour mon visage et mon téléphone en main. J'étais dépassée mais c’était quoi le but de son appel. Ah mais martial était vraiment gonflé hein, Johanna s’il te plait tu peux passer chez moi j’ai vraiment envie de parler ! non mais sérieux donc pour lui j’allais sauter dans ma voiture là tout de suite juste pour son envie urgente de parler ? 


Déposant mon téléphone à coté, j’appliquai mon masque sur mon visage. Deux heures plus tard j'étais prête. En sortant au salon mon frère s’écria :


- Eeeeeeh il y a quoi aujourd’hui ? il t’a enfin avoué ses sentiments ?


Imelda le cogna discrètement comme pour lui dire d’arrêter, je souriai juste car je savais que Imelda avait dû faire part à mon frère de notre dernière conversation.


- Tata Jo tu as trop changé hein 


- Tata Jo a eu un amoureux oooh (lança mon frère à l'égard de mon neveu) 


- Laissez tata Jo tranquille ,tu es trop belle tata, attend je te prends en photo (fit ma belle soeur Imelda) 

Nous étions tous installés au restaurant où nous avions occupés 3 tables réunies en une longue table. L'un des amis de Rhodes me faisait la conversation. Je jettai un coup d'oeil rapide à son doigt pas d'alliance. Hum... Mon téléphone vibra je le pris pour voir le message 


<<Celui là qui te parle là il est célibataire et c'est un chrétien. Bon celui qui fête aussi est célibataire juste pour info.  Love u>>


C'était Jemima qui m'avait fait le message. Après avoir lu le message de Jemima je jetai un coup d'oeil aux statuts de ma liste de contact juste par habitude. Chose curieuse depuis aujourd'hui 1 ans et demi que je connaissais Martial, il n'avait jamais fais un statut alors que là il venait de mettre un statut publié il y a 30 minutes. Je cliquai dessus:


Tourne vers moi les regards et aie pitié de moi, Donne la force à ton serviteur, Et sauve le fils de ta servante!

Psaumes 86:16 LSG (Le 1er statut) 


 Éternel, prête l’oreille, exauce-moi! Car je suis malheureux et indigent.

Psaumes 86:1 LSG (Le 2 e statut) 


Il avait enlevé sa photo sur le profil, il avait mis un fond blanc. Je faisais un effort de sourire et de participer à la conversation de Neval, l'ami de Rhodes qui était assis à côté de moi. Mais après avoir lu ces statuts sur le whatsapp de Martial je ne parvenais pas à lui sortir de ma tête. Et si Martial avait vraiment besoin de moi ? De parler à une amie, à son amie que j'étais. Quand j'avais eu besoin de lui pour mon cabinet il s'était montré présent. D'un geste poli, je me lèvai en faisant signe à Jemima qui me suivi derrière.


- Ça va Jojo ? 


- Non en fait il faut que je rentre 


- Quoi la soirée commence à peine toi aussi.


- Je t'expliquerai plus tard Imelda a besoin de moi. 


Parce que je m'étais un peu gênée de dire que je rentrais pour aller chez Martial. Au bout de 20 minutes, j'avais garé ma voiture devant chez Martial. Il était 20h dépassé de plusieurs minutes déjà. J'essayai d'ouvrir le portail mais il était fermé à clé. Mais mon geste avec le poignet avait attiré l'attention du gardien qui m'ouvrit le portail. Le gardien était assis à l'intérieur de la parcelle juste au coin du portail sur une chaise.Toutes les portes étaient fermées, celle de la grande maison chez son logeur ainsi que celle de Martial. Il n y avait personne dehors en dehors du gardien. Mais on pouvait apercevoir la lumière chez son logeur et même des gens au salon devant la télé. Tandis que chez Martial il n y avait pas de lumière.


Je restai un moment debout entrain de me remettre en question, Martial dormait certainement puis qu'il avait culte demain. Frapper à la porte, et lorsqu'il allait se présenter là qu'allais je lui dire ? Je suis venue parce que ton statut m'a inquiété ? Bon sang Johanna dans quoi tu t'es mise encore ? Me disais je intérieurement. Mais j'avais ce sentiment d'inquiétude je restais persuadée que quelque chose n'allait pas. Je lançai alors l'appel 


"Ma plus belle histoire, histoire d'amour " c'était sa sonnerie je pouvais l'écouter de la véranda là où j'étais debout ceci voulant dire que Martial était dans le noir au salon ?  Ça sonnait mais il ne décrochait pas. Je frappai alors sans attirer l'attention, tout de suite au premier coup:


- Qui est là ? 


- C'est Johanna, ouvre moi ! 


Le bruit du poignet laissait entendre que Martial était entrain d'ouvrir la porte. Il n'avait même pas pris le soin d'allumer les lumières, il était là devant moi, les lumières de la véranda de chez son logeur me permettait de voir qu'il n'avait pas une bonne mine je dirais même qu'il avait une très sale mine. Je n'attendis pas qu'il m'ait demandé de rentrer, je pris l'initiative de rentrer de moi même. Une fois que je rejoignis le salon, il fit pareil et referma la porte à clé.


- Mais Martial met les lumières, pourquoi tu restes dans le noir comme ça. En plus si je n'étais pas devant ta porte tu aurais tout simplement choisi d'ignorer mes appels c'est ça hein ? 


J'avais l'air énervé quand je parlais 


- Écoute Jo, je n'ai pas envie de beaucoup parler, l'interupteur est là en face de toi, si tu penses qu'il te faut la lumière bah allume ! 


Je me lèvai pour mettre la lumière, pendant ce temps Martial s'allongea sur le long fauteuil mais qu'est ce qu'il avait celui là, me demandais je en le voyant là allongé comme si il ne savait même pas que j'étais là. En même temps lui voir aussi dépressif me fondit le coeur, cette fois ci mon ton s'adoucit:


- Martial s'il te plaît parle moi, je ne supporte pas de te voir dans cet état 


- Jo,  tu vois je me sens nul, nul de pas pouvoir relever une tâche que Dieu me confie, je pense que je ne suis pas à la hauteur pour être le leader de cette église et à côté de ça je ne trouve pas le boulot et ajouté à tout ça mon cabinet sombre. Il n'y a aucune raison qui me donne envie de continuer dans tous les domaines.


Je ne sais pas si il avait vu les larmes dans mes yeux, mais je fis l'effort de les retenir puis je m'assis à même le sol en face de lui:


- Réveille toi et explique moi, nous allons batir une stratégie. Tu sais de qui viens cette phrase ? Nous allons batir une stratégie c'est la phrase que tu aimes me dire quand je me plains. Grâce à toi  j'ai compris qu'avec des stratégies on s'en sort parfois. Je l'ai compris grâce à mon coach, mon coach c'est toi. Alors s'il te plaît fais un effort et explique moi dans les détails pour l'église.


Il était 23h quand Martial avait fini de me relater les difficultés financières qu'il rencontrait avec l'église. C'est aussi à cet instant qu'il me regarda avec insistance. Moi genée :


- Quoi ? 


- Waouh, tu reviens d'où toi ? 


Genée, je changeai alorsb de sujet. Je lui conseillai de ne pas abandonner, là de suite on avait pas eu une solution pour le loyer de l'église mais on avait décidé de prier. On passa plus d'une heure en prière. À la fin de la prière, Martial pris son téléphone pour voir l'heure. 


- Mais Johanna il est minuit je dirais même il sera bientôt 1h.  


- J'ai une voiture Martial t'inquiète 


- Non, tu dors ici, je vais te préparer l'autre chambre.


- Non Martial, ne te dérange pas je vais rentrer 


- Je ne pourrais pas te laisser rentrer, pas à une heure pareille. Appelle ta belle soeur pour lui prévenir.


C'est vrai que je ne me voyais pas aussi rouler seule aussi tard. Je pris mon téléphone pour faire signe à Imelda mais mon grand frère m'avait déjà laissé un message vers minuit. 


<<Hum mais toi depuis que tu as eu un amoureux tu deviens compliqué hein, bah vu l'heure apparament tu ne vas plus rentrer. Que Dieu veille sur toi et fais un effort de faire le culte demain. Bisous>>


Je restais bouche bée face au message de mon frère. Depuis quand il était aussi compréhensif avec moi. Martial était revenu au salon.


- C'est bon tu peux passer dormir, la chambre est prête.


On s'engagea dans le couloir ensemble, il pointa du doigt la porte de la chambre :


- C'est cette chambre. 


Pendant que je poussais la porte, je sentais son regard sur moi, il était là debout. Je lèvai mes yeux pour le regarder, il continuait à me fixer sans baisser le regard. Si ce garçon osait seulement m'embrasser je ne pense pas que je pourrais résister je me disais au fond de moi. Mon coeur battait plus vite qu'à la normale, seigneur je veux me garder pure pour toi, je ne veux pas briser les closes de notre alliance. Martial restait là debout puis il dit:


- Merci beaucoup Johanna, merci d'être venue 


Après quoi il poussa la porte de sa chambre et y entra et je fis de même. En poussant la porte je  la referma à clé derrière moi. Et je m'assis directement à même le sol  dos contre la porte, je tenais mon coeur il battait tellement vite. 


Je m'étais endormie comme un bébé, le bruit dans la chambre d'à côté m'arracha de mon sommeil, en ouvrant les yeux j'attirai mon téléphone vers moi pour voir l'heure. Il était à peine 4h 15. Martial priait et c'était son bruit qui m'avait réveillé.


Je descendis du lit, j'enfilai ma robe puis je m'agenouillai et me mis à prier aussi de mon coté.

Sous Pression