Chapitre 37 : Revirement.
Ecrit par Benedictaaurellia
Une semaine plus tard.
Aujourd’hui, est un nouveau jour. Hier, c’était notre dernier jour de jeune.
Nous l’avons fait sur neuf jours. Chaque matin à 4h, Ainara me réveillait pour la prière matinale. Pendant la journée chacun vaquait à ses occupations. La matinée moi je travaille et l’après-midi, je médite. Le soir évidemment, il y avait la prière du soir. Ainara et moi avons visité deux orphelinats et deux hôpitaux en zone rurale ou nous avons fait des dons. Voir les visages de ces personnes, surtout ceux des enfants qui étaient émus m’avait vraiment touché. J’ai pris comme résolution de le faire souvent.
Votre Sophie, je ne la vois que rarement. Elle a compris qu’elle est indésirable donc elle se cantonne dans sa chambre. Dès le lendemain de son arrivée j’ai remarqué qu’elle avait des cernes sous les yeux. Je pense qu’elle n’avait pas dû dormir de la nuit. Mais, aujourd’hui, je remarque qu’elle a de grosses poches sous les yeux. Elle qui était déjà si mince, elle a encore perdu du poids.
Nous prenons tous notre petit déjeuner ensemble ce matin avant que chacun ne vaque à ses occupations. Après le petit déjeuner, Sophie dit vouloir nous parler à Ainara et moi.
Nous nous dirigeons vers le bureau.
Une fois installés, je prends la parole.
Moi : tu voulais nous parler. Nous t’écoutons.
Sophie (hésitante): Je ne sais pas trop par où commencer.
Ainara : prends ton temps.
Sophie : J’aimerais partir.
Moi : Ah ! A la bonne heure. Ce n’est pas trop tôt.
Ainara (me réprimandant) : Edmund.
Moi : Quoi ?
Ainara : Tu vois bien qu’elle est bouleversée.
Moi : Je m’en fous. C’est elle qui a voulu venir ici. Elle en paye les conséquences.
Sophie semblait être au bord des larmes.
Ainara (à Sophie) : ne l’écoute pas. Vas-y, parles moi.
Sophie : Depuis que je suis ici, toutes les nuits, je ne dors pas. Pire, je ressens toujours des brûlures et des coups comme si on me bastonnait et pourtant je ne vois personne. Je ne sais pas ce qui se passe dans cette maison mais c’est plus fort que moi. Je préfère m’en aller d’ici avant de perdre la raison.
Ainara : Nous ne faisons rien. Nous nous contentons de prier Jésus.
Sophie : Ne prononce pas ce nom. Je ne peux supporter de l’entendre. Je comprends maintenant. Ce sont vos prières qui ont cet effet là sur moi. Il vaut mieux que je m’en aille d’ici. Elles avaient raison au sujet de la prophétie.
Elle se lève et fit mine de sortir quand je la rattrape.
Moi : C’est quoi cette histoire de prophétie ?
Elle : Je ne peux pas en parler. Je risque ma vie, moi. J’ai certes peur de vos prières mais, je sais aussi ce que les autres me feront pire si je vous livre nos secrets.
Ainara : Et si je te disais que nous pouvons te protéger ?
Moi : Ah non ! N’y pense même pas. Elle est du mauvais côté qu’elle y reste.
Ainara : Qui es-tu pour la juger ? Dieu ne rejette personne quand on se tourne vers lui. Pourquoi nous les hommes nous devrions la rejeter ?
Sophie : Comment pouvez-vous me protéger ?
Ainara : Ce n’est pas nous mais c’est Dieu. Si tu te repends sincèrement et te tourne vers lui il te protègera et bien d’autres choses encore. Il t’aime et n’attends qu’un signe de ta part, ta repentance.
Sophie : Tu penses qu’Il m’aime vraiment ?
Ainara : Bien sûr. C’est lui Notre créateur. Il a pris le temps de créer chaque cellule de ton corps, il t’a donné son souffle de vie. Il a même livré son fils qui est mort sur la croix pour Toi. Tout ça par amour pour toi.
Sophie (confuse) : je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un qui m’aime comme ça. Toute ma vie je n’ai connu que la haine. Depuis toute petite, j’ai appris à détester et non à aimer. Mais au fond de moi, je recherchais l’amour.
Ainara : Dieu est amour. Lui seul pourra combler ce vide que tu ressens.
En parlant Sophie a commencé à pleurer. Je me suis peut-être trompée sur elle. Elle mérite peut-être une seconde chance. Mais je n’ai toujours pas confiance en elle.
Ainara : Libère toi. Pleure autant que tu veux. Dieu est là, Il t’aime. Rien ne peut te séparer de cet amour. Accueille-le comme ton Dieu et Père.
Sophie : j’accepte. Je veux de lui comme mon Dieu et Père.
Ainara : Alors, répète après moi.
Seigneur mon Dieu, je t’accepte aujourd’hui comme mon seul Dieu et Seigneur. Je veux te donner ma vie. Je viens à toi, tel l’enfant prodigue qui revient vers son père. Je te demande pardon pour mes nombreux péchés. Je te remercie, Seigneur, parce que tu as donné ton fils pour moi. Il est mort sur la croix afin que je sois libérée de la mort. Merci Seigneur pour cet amour inconditionnel dont tu me combles. Donne-moi aussi de t’aimer autant. Aujourd’hui, Seigneur, je rejette les œuvres de ténèbres et veux œuvrer pour toi. Viens me guider Seigneur.
Merci Seigneur. Amen.
Apres qu’elle se soit calmée Ainara la ramène dans sa chambre et revient vers moi. Je lui dis d’emblée.
Moi : Je n’ai pas confiance en elle.
Ainara : je vais appeler maman. Elle nous dira si elle est sincère ou pas. Je vais demander aux autres de venir aussi. On doit reprendre la prière. C’est peut-être pour qu’elle vienne à Lui que Dieu a permis qu’elle soit ici. Nous ne pouvons pas la rejeter.
Moi : humm on verra.