Chapitre 37 : Still alive
Ecrit par Fleurie
°°° Nora °°°
J’ai fermé et ouvert les yeux. Plusieurs fois, j’ai fait ce geste. Et comme ça ne suffit toujours pas, je les ai frotté pour m’assurer que je ne vois pas un fantôme. Mais tout est bien clair devant moi, elle est belle et bien vivante. Je ne sais pas si je dois aller vers elle. Je suis encore sous l’émotion. Ayanda est vivante. Après tout ce temps, j’ai du mal à y croire.
Elle ( venant à moi ) : Nora !
Moi : Ayanda !
Elle : Je suis contente de te revoir. Dieu merci que tu es libre ma sœur.
Mom : Et moi, vous m’ignorez complètement hein, tsuiiip.
Elle : Toi aussi Mom, on t’aime trop.
Elle a fait la bise à Mom et à Laure, sans oublier Ariana. J’avoue qu’elle nous doit des explications.
Charlotte : Nora, excuse moi un instant.
Je me suis déplacée pour la joindre. Sûrement qu’elle a des choses à me dire.
Charlotte : Je sais que tu m’en veux. Et je te comprends parfaitement, mais elle est la mieux placer pour te donner tous les détails.
Moi : Je sais mais bon, nous allons gérer. Tu as déjà trop fait pour nous.
Charlotte : Je dois vous laisser en famille.
Moi : Okay.
Elle a dit aurevoir à tout le monde avant de disparaître. J’ai fait signe à la servante qui est venue prendre la commande de Ayanda. Même si ma bouche me démange, ce n’est pas ici que nous allons parler de ça.
[ … ]
La petite célébration s’est terminée sans encombre.
°°° Ayanda °°°
Nous sommes rentrées, après le déjeuner. Je me suis ruée dans ma chambre. J’ai besoin d’une bonne douche. Ces derniers jours loin des miens ont été pénibles.
J’ai noué ma serviette autour de mes aisselles. Et avec la toute petite, je nettoie mes cheveux. Quelle ne fut pas ma surprise, de les voir toutes deux assises sur mon lit.
Moi : Euh Mom Nora, que faites vous là ?
Mom : Nous sommes très heureuses de te revoir ma fille. Mais ne penses tu pas que tu as des choses à nous dire ? Hum
Moi ( souriant ) : Oui mom, donnez moi quelques minutes. Et je serai à vous.
Devant leurs yeux, je me suis mise nue sans pudeur.
Nora ( ouvrant grandement les yeux ) : Tu as perdu du poids, et mon neveu ?
J’ai cru qu’elle m’en voudrait encore, mais apparemment je me trompe. Le simple fait qu’on demande d’après mon enfant me pince le cœur. J’ai rapidement enfilé une petite robe à fines bretelles. J’essaie de retenir mes larmes. J’ai pleuré mon enfant pendant des jours.
Nora : Je sais que tu affiches un sourire qui ne te va pas. S’il te plaît fais nous le plaisir de tout raconter. Nous sommes là pour toi.
Mom : Ta sœur a raison ma puce.
J’ai tiré la petite chaise, avant de m’asseoir devant elles.
Quelques semaines en arrière
À mon réveil, j’ai aperçu l’infirmière en robe blanche.
Elle : Vous êtes réveillée ?
Moi : …
Elle est sortie, pour revenir plus tard avec un mignon docteur en blouse.
Lui : Comment vous sentez vous mademoiselle ?
Moi : J’ai soif.
Elle s’est approchée de moi. Elle m’a aidé à me redresser, ensuite elle m’a donné de l’eau. J’ai regardé tout autour de moi. Ne comprenant rien, j’ai touché mon ventre.
Moi : Où es mon enfant docteur, ?
Lui : Calmez vous s’il vous plaît.
Moi : Non je veux mon enfant.
Je me suis mise à hurler. Le docteur s’est rapproché en me tenant fermement les bras. Dans l’espace d’une minute ; je me suis sentie partir. Et c’était le trou noir.
[ … ]
J’ai douloureusement ouvert les yeux. Mais je sens encore le sommeil peser sur moi. J’ai ressenti une vive douleur au niveau de mon bas ventre. Lorsque j’ai soulevé la robe que je portais, j’ai remarqué des bandes sur mon ventre. C’est difficilement que je me suis levée. Au moment où j’allais poser mes pieds au sol, vos deux parents de tout à l’heure ont fait leur apparition.
Moi : Aidez moi je dois aller aux toilettes.
L’infirmière ne s’est pas faite prier. Elle m’a aidé à le faire. À son retour, le docteur lui a donné l’ordre de nous laisser seuls.
Docteur : Je sais que vous vous posez beaucoup de questions. Et c’est tout à fait normal. Laissez moi vous dire que l’état dans lequel vous étiez à votre arrivée était vraiment très critique.
C’est à ce moment que je m’étais rappeler de ce qui s’était passé.
Lui : Une chirurgie urgente devait se faire. Durant l’opération, j’étais obligé de choisir l’un d’entre vous.
Moi ( touchant mon ventre ) : Seigneur docteur, vous avez ôté la vie à mon bébé, sniff
Lui : Vous devez vous calmer. Il n’avait aucune chance de survivre madame. Voilà pourquoi j’ai choisi sauver votre vie. D’après les analyses, je peux vous assurer que vous êtes toujours en bon état.
Moi : Vous en êtes sûr ?
Lui : Sûr et certain. C’est un miracle que vous soyez vivante. D’ici cinq jours, vous pourrez sortir. Mais j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
J’ai eu d’un coup mal au cœur. J’ai senti que ce qu’il s’apprêtait à me dire, ne me plaira guère
Lui : Vues toutes les blessures que vous avez eu au niveau de votre abdomen, ce serait un miracle si vous arrivez à concevoir. Je ne peux rien vous garantir.
Moi : Oh non, docteur n’y a-t-il rien que vous puissiez faire pour moi. Vous ne me donnez aucun espoir ?
Lui : Je suis navré madame.
Moi : Je vous remercie pour tout, snifff, vous avez sauvé ma vie. Sniff le monde est cruel.
Lui : Ce n’est pas la fin du monde. Excusez moi mais je dois y aller. Une fois de plus, je suis désolé.
J’ai pris cette nouvelle comme une œuvre de Dieu. Le denier mot lui revient.
Moi : Pourrais-je avoir un téléphone s’il vous plaît ?
Lui : Tenez le mien.
Il m’a laissé seule dans la pièce. La seule personne qui pourrait garder mon secret à cet instant était Karl. C’est ainsi que je l’ai contacté ce jour là .
Retour au présent
Moi : Maintenant vous savez tout.
Nora ( se levant ) : Je suis désolée pour mon neveu
Moi : Merci c’est un coup dur, mais je gère la grande.
Mom : Non Ayanda. Et comment as-tu fait par la suite ?
Moi : Il m’a aidé à trouver une cachette le temps que l’affaire soit bouclée. Je prenais des nouvelles de l’enquête de lui. Les meurtriers ne devaient en aucun cas savoir que j’étais toujours vivante. Avant le denier procès, j’ai pris contact avec ton avocate. Elle m’a aussi été d’une grande utilité. C’est elle qui m’a dit qu’il était temps que je reapparaisse.
Mom : Ma fille tu as tout enduré toute seule ?
Moi : C’était pour le bien être de notre famille Mom.
Nora : Je suis fière de toi. Tu ne sais pas combien. Tu nous as prouvé que tu as vraiment changé.
Moi : Et c’est grâce à vous deux. Je vous aime.
Mom : On t’aime aussi.
Elles m’ont toutes les deux prise dans leurs bras.
Cinq jours plus tard
°°° Basta °°°
Cela fait pratiquement cinq jours que je ne sors plus de cet hôtel. J’ai été alertée à temps. Ce qui m’a permis de me cacher et Ronan aussi. Nous ne savons vraiment pas quoi faire. Je suis seule dans la chambre, monsieur est allé faire un tour. Nous nous sommes une fois de plus disputer. Et c’est qu’il fait maintenant à chaque fois. Il n’aime plus m’écouter depuis un certain temps. Je n’ai plus d’emprise sur lui. Mieux je pense à autre chose.
J’ai commencé par faire des cents pas dans la chambre. Je réfléchis depuis, mais je ne trouve aucune solution à ce problème.
[ … ]
J’ai fini par me décider à aller chez la seule personne capable de m’aider. J’ai fait une petite toilette. En une demie heure je suis déjà prête. J’ai appelé la réception,pour commander mon petit déjeuner.
Après quinze minutes, je suis descendu. Au moment d’ouvrir la portière de la voiture, quelqu’un m’a arrêté.
°°° Karl °°°
Nous avons cherché en vain ces deux meurtriers. Cinq jours à les poursuivre, mais aujourd’hui le ciel a été clément envers nous. Une de nos sources nous a alerté ce matin. Grâce à elle, nous savons où elle se trouve. Nous ignorons la position de Ronan, mais cela ne saurait tarder. Il pense nous échapper. Nous mettrons la main sur lui, d’un moment à l’autre.
La cible est sortie de l’hôtel et se dirige vers sa voiture. Nous l’avons donc suivie.
Jean : Vous êtes en état d’arrestation madame BADIROU. Vous avez le droit de garder le silence.
Elle ( gesticulant ) : Mais je n’ai rien fait.
Moi : Vous allez payer pour tout ce que vous avez fait à la famille QUENUM et SOSSA. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous allez dire sera utiliser contre vous.
Elle : Mais vous êtes malade.
Moi : À votre place, je ferais mieux de me taire.
Pendant qu’elle parle mon collègue lui passe les menottes aux mains. Elle sera jugée pour ces mal faits. Comment une femme peut être aussi cruelle.
°°° Laure °°°
Madame Léontine et Nora m’ont accompagnée. Je trimballe tristement mon sac de voyage. Je n’aime pas du tout les au revoir. Il est temps pour moi de rentrer. J’ai fini ma mission. Nous venons de garer au parking où je dois prendre mon transport.
Nora : Snifff Laure, tu vas partir et me laisser ?
Moi : Je dois y aller et tu le sais ma puce. Je promet revenir vous rendre visite de temps en temps. Tu sais la raison pour laquelle je pars.
Léontine : Nous viendrons aussi au village Laure.
Moi : Je serais très ravie de vous revoir. Je vais rater mon taxi.
Nora : Prends soin de toi s’il te plaît.
Léontine : Fais un bon voyage. Fais nous signe une fois rentrée.
Moi : C’est compris madame. Merci et aurevoir.
Nora : …
Je sais qu’elle m’en veut. Mais je n’ai plus d’autre choix. Je dois faire mon devoir de sakpatassi. Je reviendrai dès que je pourrai. Après les au revoir à ne plus en finir, je me suis installée à l’arrière de la voiture. J’ai une fois de plus, secoué la main. Je les regarde pendant que la voiture s’éloigne.
Voix : Bonsoir Laure.
Il n’y a qu’une seule personne qui prononce de cette manière mon nom.
Je me suis tournée pour m’assurer que je ne rêve pas.
Moi : Oh toi ? Ici ?
Ce n’est personne d’autre que cet homme. Après toutes ces années, je le revois. J’ai ressenti ces milliers de papillons dans le ventre. Que me réserve encore l’avenir...