Chapitre 38
Ecrit par Boboobg
.... Elliott Lekuma Mbolo….
Quand on vous dit de sortir avec les filles de vos âges là, ce n'est pas seulement pour vous empêcher d'aller en prison mais aussi de vous faire ridiculiser.
Mais quand tu vois les fesses de la petite, tu ne peux que que savoir que celle là, ce n’est pas possible que tu sois le seul gars qu'elle ai dans sa vie.
Je tourne sur la ruelle et gare juste devant son portail.
Moi : on va se dire à Dieu je crois !
Elodie :ya Elliott ne fais pas ça s'il te plaît, tu sais combien j'ai besoin de toi.
Moi : je t’ai assez aider, j’ai pris soins de toi et de ta famille et tout ce que tu as trouvés, c’est de me chier sur le visage. Me faire humilié par un petit con qui n’a même pas l’âge de mon petit frère !
Elodie : je sais tout ça mais je te jure sur la tête de ma mère que je ne sors pas avec ce garçon.
Moi : il t’a appelé sa femme, se femme !
Élodie : heee zambe (seigneur), je vais te dire la vérité ya Elliott. Je… en fait nous sommes sortis ensemble, mais ça c’était avant de te rencontrer. Dès que tu es entré en liste, j’ai tout arrêté avec lui. Je l’ai quitté du jour au lendemain et il ne l’a jamais digérer. Il m’avait promis de me le faire payé et voilà comment tu veux me quitter !
Moi(la regardant droit dans les yeux) : Elodie sort de ma voiture.
Elodie(en larmes) : pourquoi tu veux me faire ça ya Elliott, que moi j’ai fait quoi ? Es que quand il criait sur toi là bas je l’ai laisser faire ? Ou peut être je ne t’ai pas defondu en l’insultant ?
Moi(gueulant) : Mapembe sort de ma voiture, tout de suite !
Elodie (croisant ses bras) : non je ne sors pas.
Moi : Elodie j’ai dit tu sors !
Elodie (essuyant ses larmes) : ya Elliott j’ai dit que je ne sors pas.
Je me suis mis a respirer fortement. Non seulement je me fais traiter de pédophile a cause d’elle, moi, ensuite elle veut que j’aille en prison pour l’avoir tuer de mes mains ? En tout cas, j'ai eu ma dose là.
Je suis sortie de la voiture. J’ai fait le tour, ouvert la portière et je l’ai tiré dehors avant de la jeter à terre.
Elodie(en larmes) : ya Elliott pardon, pardon koh !
Je rentre dans ma voiture et je démarre en faisant grincer mes pneus.
Elodie, putin que je l’avais déjà dans la peau cette fille.
Je l’ai croisé il y’a dix mois en boîte, la petite était tellement fraîche que je n’ai pas pu résister à l’envie de l’aborder. Elle a été tout de suite très réceptive, chose qui ne m’ai pas étrange. Beau gosse (rire), Responsable financier chez Airtel, nom très connu (même si a ce moment là elle ne le savait pas), je suis habitué à plaire aux femmes. Et jouer de mes charmes, ne m’ai pas inconnu.
On a fini chez moi le soir même. Je l’ai tourné dans tous les sens et son con était tellement bon que l’on s’est revue encore pendant deux mois avant que par pure hasard, je tombe sur sa carte scolaire. Oui carte scolaire !
Ma petites copine avait quine ans (rire), quinze pluies ! Bien sûr j’ai tout arrêté net. Je ne voulais pas responsable de mon état, me faire lynché par le kongossa de pointe noire parceque je couche une enfant même si elle ne le fait pas son âge. Un vrai corps de femme !
Mais un mois après, je l’ai encore revue en boîte, elle fêtais ces seize avec ses copines et moi j’étais avec mes potes. L’un d’eux a craqué sur la petite et l’a invité sur notre table. Elle était tellement belle, tellement fraîche que je n’ai pas supporter de le voir la draguer devant moi. Mon orgueil Mbolo a pris le dessus et je l’ai sorti de là en la tirant par le bras. Je l’ai emmener chez moi et l’ai baisé pendant trois jours non stop. Le goût je vous dit. Pour faire les choses bien, je suis allé voir sa mère et depuis on est ensemble.
Ce matin comme souvent, je l’ai emmener au restaurant, nous étions entrain de manger quand un petit voyou à débarquer et a commencer à me traiter de tous les noms d’oiseau sous prétexte que je sors avec sa femme. La honte que je me suis pris ! Le gars accompagné de ses potes aussi con que lui ont même sorti une machette. Si l’on pouvait mourir de honte, à cette heure, je serai mort et enterré.
Dès que j’arrive devant le portail, je klaxonne et le gardien m’ouvre.
Moi(sortant de la voiture) : nettoie le dan !
Dan : oui patron.
J’ai fini ma maison il y’a deux ans déjà. Chez nous, on travaille jeune et on ne gagne pas petit. Comme le dit grand père, ils ont tout fait son défunt frère et lui (paix a son âme) pour que les Mbolo soit toujours en haut. Donc ce n'est pas à nous de baisser la barre.
Gloire : tu fais ta tête de mauvais jour !
Moi (lui prenant sa bière) : ne me demande rien s’il te plaît !
Gloire : je ne t’ai rien demander !
Moi : pourquoi t’es là ? Tu ne devais pas être à Spinoza ?
Gloire : tu ne m'as donc pas vu faire mon discours à la télé ?
Moi : désolé j’étais au restaurant. Raconte !
Gloire : et bien, tout est OK. Tu as devant toi, pas seulement le seul artiste de la famille mais aussi le seul qui réalise en ce moment même les rêves de centaines de jeunes peintres et sculpteurs de cette ville. Les journalistes ont fait la propagande !
Moi : C’est ton heure de gloire chéri !
Gloire (rire) : connard !
Moi : on mange quoi man ?
Gloire : ta petite ne viendra pas aujourd’hui ?
Moi : ne me parle pas de celle là s’il te plaît !
Gloire : non ! Ne me dis pas que tu l’as jeté ? C’est une fille en or mec !
Moi(rire) : tu passes trop de temps dans la maison de Grâce, tu lui ressemble trop maintenant. Ça fait combien de temps que t’es là deux semaines ? Et tu dis que Elodie est une fille en or ?
Gloire : moi je parle de ce que j’ai vu. Une petite aussi belle, qui prend soins de toi de cette façon et t’a vu comment elle te regarde. Je sais, tu vas dire que Mirna m’a fait devenir trop fleur bleue mais au moins maintenant je sais qu’il y’a des femmes qu’il ne faut jamais laisser partir.
Moi : et si je te dis que depuis dix mois la petite me trompe alors qu’elle sort avec un autre ?
Gloire : tu as des preuves de ce que tu avances ?
Moi : le gars, même pas vingt ans s’est pointé devant moi en bombant le torse que je couche sa minette et il m’a même sortie une machette en plein centre ville !
Gloire tombe sur les carreaux en se tenant le ventre. Je le rejoins dans son rire car pour moi aussi c’est vraiment un truc de dingue.
Gloire (rire) : il ne sait pas que tu es ceinture noire de karaté ?
Moi :qui va lui dire ?
Gloire (essuyant une larme) : mais sérieusement et la petite ?
Moi : bof elle l’insultait mais bon, c’est moi qui me suis fait ridiculiser. Tous le monde nous regardait, une vraie scène !
Gloire : en tout cas mec, tu devrais essayer de vérifier si c’est vrai tout ça. Regarde moi, je suis un grand artiste. A vingt six ans, je suis comme tous les Mbolo, j’ai de l’argent et tout mais je suis amoureux d'une femme qui ne sait même pas que j’existe. Mon futur bonheur dépend de sa petite sœur, qui m’a écrit il n’y a pas trois jours pour me dire que sa sœur lui disait de me dire d’aller me faire foutre.
Moi : pauvre de toi !
Gloire (rire) : comme Salomé me l’a dit, c’est le karma .
Moi : tu vas sortir ?
Gloire : je dois rencontrer un ami Grecque qui veut qu’on discute affaire donc c’est toi-même qui mourra de faim !
Moi : lâcheur va !
Gloire : je me suis ruiné avec la construction de cette école, j’ai besoin de rembourré mon compte épargne, tous le monde n’est pas responsable financier chez Airtel !
Je lui donne une taloche sur la tête en courant m’enfermer dans la chambre. J’ai faim mais comme je ne sais rien faire de mes dix doigts et que j’ai la flemme de ressortir avec la journée que j’ai eu, je vais rester ainsi.
J’ai fini par me faire un sandwich et je me suis couché comme un soûlard.
…. Gloire Alfred Mbolo….
Quand j’a quitté la maison, cet enfoiré de Elliott dormait comme un Loire, j’avais envie de lui donner un gros coup dans le ventre mais je me suis avisé. J’étais déjà en costard et me faire poursuivre par mon cousin m’aurait fait transpiré pour rien. De plus, il ne faut pas oublier que je suis chez lui et qu’il est bien plus fort que moi (rire) j’aurai dû moi aussi aller au dojo mais maman n’a jamais voulu, trop douce cette femme.
Donc cela fait une heure que je parles peinture avec monsieur Yemskona.
Yem : donc nous pouvons conclure ma commande pour une année ?
Moi (souriant) : comme je te l’ai dit tantôt cher ami, j’ai trop de responsabilité pour te faire un tableau de cette mesure là et douze (rire) ce n’est juste pas possible. Et le prix ne me donne même pas envie de commencer !
Yem(rougissant) : Tu ne vas pas me faire ça Mbolo, j’ai besoin de douze tableaux pour l’année prochaine !
Moi : si tu pouvais augmenter un peu plus ton prix, peut être que je me sentirai assez booster !
Yem : tu es trop dur en affaire Mbolo ! Mais je connais ton talon et la qualité de tes œuvres donc (écrivant sur le papier) c’est mon dernier offre !
Je comptes le nombres de zéro figurant sur le mouchoir à jeter et je souris. Je n’aime pas travailler sur commande car tu es obligé de suivre les recommandations de ton client et tu ne peux librement laisser ton génie faire son travail. Mais comme je l’ai dit plis haut, la construction puis l’ouverture de mon école d’art m’a sécher. J’ai besoin de ce travail pour me remettre en scelle avant que Spinoza ne commence à me faire vraiment gagner de l’argent. Ça c’est mon investissement à long terme !
Moi(lui tendant la main) : envoyez moi le contrat et je me ferai un plaisir de le signer !
Yem(heureux) : tu m’envoie ravi mon ami !
On continue de discuter, Yemskona me dit vouloir établir une de ses chaînes d’hôtels ici. Je lui donne quelques numéros qu’il peut appeler en mon nom.
Yem(souriant) : une belle jeune dame vient à notre table.
Habitué à ce genre de chose, surtout connaissant la ville où nous sommes, je suis sûr et certain que c’est encore une de ses filles de joies qui veulent s’occuper d’un blanc.
Voix : tiens tiens tiens Grace, comme on se retrouve !
Je me retourne et mon sourire se crispe devant le visage radieux de Clara. Putain elle me suit ou quoi celle là ! Dans toutes les filles que j’ai couché dans ce pays, c’est Essie que je croise à Pointe Noire ?