Chapitre 38
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 38 : '' Mon oncle ? ''
( J'aime avant de lire )
** Favor **
Moi : Mais ça ne sert à rien, je rentre dans quelques jours. Vous allez dépenser l'argent inutilement.
Saphir : Quelques jours c'est quand ?
Moi : Dans trois jours maxi je rentre.
Najite : Tu as l'air calme là, ce voyage t'a fait du bien apparemment.
Moi : Oui, surtout que j'ai retrouvé Prince ici.
Elles : Prince ?
Najite : Il fait quoi là-bas ?
Moi : Il est ici pour le boulot apparemment et il me fait sortir assez fréquemment, ça me détend.
Najite : Hummm.
Saphir : Reste là-bas encore alors.
Moi : Hein ? Mais pourquoi ?
Saphir : Ah mais s'il te détend tu prends ton temps, tu en as besoin. Surtout, tu as besoin de quelqu'un qui ne te stresse pas.
Najite : Ne commence pas Saphir.
Saphir : Bha quoi !?
Moi : De quoi parlez-vous ?
Saphir : De...
Najite ( la coupant ) : De rien, repose toi bien surtout et reviens nous parce que tu nous manque.
Saphir : Au fait, madame presque Festus doit voyager donc il faut revenir on va rester nous deux. Depuis qu'elle a son homme elle me néglige ici.
Najite : Tu abuse Saphir.
Moi : Tu voyage quand Naj' ?
Najite : Je devais le faire depuis mais je préfère attendre que tu rentre. Tu n'imagine pas la chanson qu'on me chante ici tous les jours, je suis fatiguée. Il faut venir prendre la relève, Saphir c'est une folle.
Saphir : Folle ? Tu me néglige et puis je suis folle ? Qui est allé dormir chez Festus hier pour rentrer ce matin ? Qui a duré au téléphone aujourd'hui avec Festus ?
Najite ( rire ) : Saphir !
Moi : Najite donc malgré le fait que dorme chez Festus, vous faites encore des heures au téléphone ? Saphir a raison alors.
Najite : Tu as toujours été de son côté donc …
Moi ( rire ) : Saphir j'arrive, ne t'inquiète pas.
Saphir : Ma propre sœur.
Najite : N'importe quoi ! D'ailleurs, aurevoir.
Saphir : Eeeh mais je n'ai pas fini moi.
Najite : M'en fiche, tu connais son numéro non ?
Saphir : Tchuips ! Aurevoir ma PROPRE ( appliquant sur le mot ) sœur.
Moi ( rire ) : Ok les filles, bisous.
Elles ont raccroché et m'ont laissé en paix. Je me reposais tranquillement, les deux folles m'ont dérangé pour se disputer dans mes oreilles.
Hier j'étais encore de sortie avec Prince.
C'est plaisant, ça me détend comme je dis et on apprend vraiment à ce connaître. Il n'y a pas de filles qui me crient dessus parce que je fais des sorties avec Prince ou une sœur qui sort de je ne sais où pour me menacer, le calme plat quoi et son histoire de reprendre depuis le début m'amuse.
Aujourd'hui encore il vient me chercher, il a dit qu'il me ferait une surprise. J'ai hâte !
Il a fini son travail avec Ikena et j'ai entendu, bien que faiblement, son cœur battre. Ce que personne n'arrivait à faire, il l'a fait et je ne dirai jamais assez merci. Même s'il ne s'est pas encore réveillé, je garde espoir.
J'ai quitté le lit pour aller prendre ma douche et m'apprêter.
Dès que j'ai fini, je me suis mise devant la télévision en attendant qu'il arrive même si ce n'est pas encore l'heure.
Je n'ai même pas fait trente minutes devant la télévision que déjà il frappait à la porte, il vient tôt dis donc.
J'éteins la télévision, mets ma ballerine et vais ouvrir.
Moi : Tu es en…
Je suis soudainement prise de peur que je reste debout, tétanisée.
Il est là, devant moi.
Moi : Mon oncle ?
Tonton Ogbonna : Bonjour Favor.
Moi ( le regardant ) : …
Tonton Ogbonna : Je peux entrer ?
Moi : …
Tonton Ogbonna ( tonnant ) : Tu me laisse passer ?
Moi : …
Quand je reprends enfin mes esprits je tente de fermer la porte mais il la pousse violemment et elle s'ouvre plus grandement, je trébuche mais me relève rapidement. Il entre accompagné d'un de ses gardes.
Tonton Ogbonna : Tu comptais me dire que tu es à Ikoyi Favor ?.
Moi : …
Tonton Ogbonna : D'abord, tu peux me dire pourquoi tu es parti ?
Silence …
Tonton Ogbonna : Je t'ai posé une question Favor.
Silence …
Tonton Ogbonna ( tapant sur le mur ) : Tu vas répondre oui.
Moi ( tremblant ) : Je … J'avais …Je voulais juste changer d'air.
Tonton Ogbonna ( avançant ) : Ah oui ? Ce n'était pas à cause de moi ?
Moi ( reculant ) : Non.
Tonton Ogbonna : Et tu ne pouvais pas me le dire?
Moi ( butant contre le mur ) : …
Tonton Ogbonna : Tu as été très vilaine Favor. Tu es devenu encore plus belle ( caressant mon visage, ce qui me fait trembler encore plus) et cette robe ( la regardant ), j'ai bien envie de te l'arracher.
Moi : Je m'excuse d'être parti ainsi mon oncle, excuse moi.
Tonton Ogbonna ( souriant ) : Tu ne le referas plus ?
Moi ( du tic au tac ) : Non, plus jamais.
Tonton Ogbonna : Donc tu vas rentrer avec moi à la maison et on va reprendre où on s'est arrêté ?
Moi ( terrifiée ) : Oui.
Tonton Ogbonna : Malheureusement, je dois d'abord te punir parce que ta fugue a engendré certaines choses chez moi que je n'ai pas aimé. Je t'ai cherché partout comme un malade et pendant ce temps tu était en train de vivre paisiblement dans une autre ville. Tu rentre à Ikoyi et tu ne viens pas à la maison, tu pensais réellement que je ne devais pas te retrouver ? Olaedo est ma fille, ne l'oublie pas.
Olaedo ?
Je savais qu'il ne fallait pas lui faire confiance pour ce coup et voici le résultat devant mes yeux.
Moi : Je ne voula…
PAFFFF !!!!
Je me retrouve au sol à cause de la gifle que je viens de recevoir.
Tonton Ogbonna ( en colère ) : Tu pense que tu peux te foutre de moi Favor ? Je t'ai ramassé quand on vous a chassé à Agbado et j'ai payé pour que ton frère ait des soins.
Moi ( en larmes ) : C'était gratuit peut-être ? Chaque soir tu venais dans ma chambre pour satisfaire ta sale besogne et tu voulais que je reste là paisiblement à attendre que la mort me prenne ? Tu n'as donc pas honte ? C'est Dieu qui va te récompenser.
Tonton Ogbonna ( rire nerveux ) : Elle ose me répondre en plus ? ( Regardant son garde ) Fais la taire, elle mérite une bonne leçon.
Il s'est approché de moi et s'apprêtait à me porter main quand mon oncle l'a empêché.
Tonton Ogbonna ( retroussant ses hanches ) : Laisse donc, je ne veux pas que tu abîme ce si joli visage. J'ai une autre punition pour elle ( enlevant son chapeau ), mets la sur le lit par contre.
Mieux Dieu me rappelle à lui aujourd'hui une bonne fois.
Je crie mais j'ai l'impression que ma voix reste dans la chambre parce que personne ne vient. Avec la musique des points de vente juste à côté, qui m'entendra même ?
Il s'approche de moi, me remonte la robe tandis que l'autre me tient les mains.
Miracle de Dieu, quelqu'un frappe à la porte et je reconnais la voix de Prince.
Il me fait signe de répondre
Prince : Favor ?
Moi : Accorde moi une minute.
Tonton Ogbonna : Peu importe qui est cette personne, crois-moi que si tu oses lui dire quelque chose tu la mettras en danger. Je vais la trouver où qu'elle soit.
Donc, j'évite le danger avec Wale pour venir mettre Prince en danger ? Ironie !
Je me relève et l'arrange, il fait de même. Dès que je finis, je vais ouvrir.
Prince ( souriant ) : Une minute ? Tu parle !
Moi ( forçant le sourire ) : Entre.
Prince : Tu n'es pas seule apparemment, bonjour monsieur.
Tonton Ogbonna : Bonjour jeune homme, qui êtes-vous pour ma nièce ?
Prince : Un ami.
Tonton Ogbonna : Juste un ami ?
Prince : Oui monsieur.
Tonton Ogbonna : Et vous êtes ?
Prince : Prince Chigozie.
Tonton Ogbonna : Vous vivez où ? Ainsi au moins si ma fille disparaît je saurais où vous trouver.
Prince : Je ne vis pas ici normalement donc je n'ai pas encore retenu l'adresse mais c'est à peine à trente minutes d'ici après le marché.
Tonton Ogbonna : Ok ! Ma fille ( venant vers moi ) , je vais m'en aller. ( à mon oreille )Tente et tu verras. Monsieur, je ne vous connais pas donc faites attention.
Prince : Compris ! Bonne journée à vous.
Il est sorti et nous a laissé seuls.
Prince : On peut y aller ?
Moi : Tu peux me rendre un service Prince ?
Prince : Bien sûr.
Moi : Tu peux m'héberger chez toi jusqu'à ce que je retourne à Mainland ? Trois jours maximum.
Prince : Ton oncle va me tuer.
Moi : Ne t'inquiète pas pour ça.
Prince : Mais pourquoi tu quitte la maison ?
Moi : J'ai peur de rester seule ici en fait ( souriant faussement ).
Prince : Ok, ça ne me dérange pas.
Moi : Merci, laisse moi prendre quelques affaires et on s'en va.
Je suis allé prendre quelques tenues et le nécessaire puis nous avons quitté la maison. Encore une fois, merci à Prince d'être arrivé autrement l'histoire se serait répétée. Je feins la tranquillité or je me calme à peine même si j'ai toujours un peu peur.
Olaedo vraiment, merci !
** Prince **
Nous venons d'arriver chez moi.
Je suis surpris qu'elle ait demandé à venir rester chez moi mais que puis-je lui refuser ?
Je lui ai fait visiter en lui montrant où elle dormira, heureusement que la maison a deux chambres.
Moi : Bon, tu as posé ton sac ?
Favor : Oui.
Moi : Ok, suis moi.
Je l'ai emmené à la cuisine où la table est dressée depuis longtemps déjà.
Favor : Eh c'est toi qui as fait ça ?
Moi : Oui ! J'ai essayé de faire ce plat en respectant ce que ma mère m'a montré, je sais même pas si c'est bon.
Favor : Tu n'as pas goûté ?
Moi : Ça peut être bon pour moi et pas pour toi tu sais ( souriant ).
Favor ( rire ) : On va goûter tout ça.
Nous nous sommes attablés.
Favor : Mais tu te débrouille pas mal quand même, ta maman a fait du bon boulot.
Moi ( Souriant ) : Je lui passerai le message alors.
Favor : D'accord.
Moi : Ton oncle ne va pas me tuer si je ne te ramène pas chez toi ?
Favor : N'en parlons pas.
Moi : Jusqu'ici ça va de ton côté ? Tu t'amuse ?
Favor : Je venais uniquement pour mon frère mais tu as changé les choses apparemment et oui, je m'amuse. Tu es drôle et ça me détend ces sorties, j'en avais besoin ( Souriant ).
Moi : Je suis ravi d'être la cause de ce sourire.
Favor : Et je t'en remercie.
Moi : On fait quoi après ? Tu veux sortir ?
Favor : Non, j'aime bien rester à la maison.
Jusqu'à ce qu'on arrive à la maison je la sentais crispée mais je crois que c'est passé maintenant
Moi : Okay, on va rester ici et trouver Quoi faire alors.
Favor : Grignoter, c'est ce que je compte faire.
Moi : Tu as laissé des choses à grignoter ici ?
Favor ( souriant ) : Frigo vide ?
Moi : Très vide mais on peut toujours aller te trouver de quoi grignoter.
Favor : D'accord.
Moi ( se levant ) : D'ailleurs, on y va maintenant.
Favor : Maintenant ?
Moi : Oui :
Favor : Eeh mais je mange là.
Moi : Ça ne fuira pas, on y va. Aller ( Souriant ), Mademoiselle Okafor, let's go.
Elle s'est levée et sa cuillère était tellement mal placé qu'elle est tombée sur sa robe la salissant au passage.
Je l'ai embêté pour détendre encore plus l'atmosphère.
Favor ( rigolant ) : C'est de ta faute, je vais te rendre ça un jour.
Moi : C'est ça.
Je m'apprêtais à sortir de la cuisine quand j'ai reçu de la farine sur l'épaule.
Elle a éclaté de rire.
Favor : Tu disais ?
Moi : Tu n'as pas fait ça Favor ?
Favor : Oh que si.
Moi : Tu es foutue alors.
C'est parti en bataille de farine dans toute la cuisine, imaginez le désordre qu'il Y'a en ce moment.
N'ayant plus de munitions, elle a dû se retourner pour prendre le paquet qui était fermé et j'ai profité pour l'en empêcher en la maintenant
Je lui ai fait des chatouilles jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et d'un coup, l'atmosphère a changé.
On se regardait intensément puis, je n'ai pu m'en empêcher, je l'ai embrassé. J'ai pu apprécier la douceur de ses lèvres un court moment parce qu'elle a mis fin à ce dernier.
Moi ( la regardant ): Désolé Favor.
Favor ( évitant mon regard, gênée ) : Euh… je vais ranger tout ce désordre.
Moi : Je vais faire les courses ( m'en allant ).
Je l'ai laissé dans la cuisine, je suis allé me changer et je suis allé faire les courses.
* Olaedo **
Le lendemain
Favor va me tuer.
Oui, elle va me tuer parce qu'elle m'a demandé de ne rien dire à mon père mais je n'ai pas tenu ma promesse et je lui ai donné son adresse.
J'ai fait une grosse bourde et je réfléchis à comment éviter qu'elle soit trop fâchée. Je n'ai qu'à lui parler de la famille et elle comprendra, elle aime bien ça… la famille.
Je suis en route pour chez elle, je dois lui dire avant que papa ne décide d'aller la voir.
Je viens d'arriver et quand j'entre, je suis prise de peur.
Que s'est-il passé ici ?
Il y'a tout un désordre dans la pièce.
Ses affaires sont au sol, tout est dérangé. On aurait dit qu'il y'a eu un cambriolage… Il y'a eu un cambriolage ? Mais où se trouve Favor, mon Dieu !
Moi ( inquiète ) : Favor ? Favor ?
Je regarde à la douche mais rien.
Cette chambre n'a pas mille pièces donc je m'inquiète encore plus, je ne sais pas ce qui s'est passé ici et ne pas savoir où elle est m'inquiète encore plus qu'autre chose.
Elle n'est nulle part, j'ai même demandé aux alentours mais personne ne l'a vu. D'ailleurs qui va la voir ? Elle est tellement et toujours enfermée qu'il est même difficile de savoir qu'elle existe.
Je remonte dans ma voiture et fonce retrouver Ikemefuna au prêt à porter.
Ikemefuna : Qu'as-tu ? Tu m'as l'air inquiète.
Moi : Je ne sais pas où elle est.
Ikemefuna : Qui elle ?
Moi : Mais Favor bien sûr. J'étais chez elle et elle n'y est pas.
Ikemefuna : C'est pour cela que tu t'inquiète ( Souriant ) ? Elle est certainement allé faire un tour, ce n'est plus une petite fille.
Moi : Je suis allé chez elle et j'ai trouvé sa chambre en désordre, toutes ses affaires au sol et d'autres cassées, on aurait dit qu'il y'a eu un cambriolage.
Ikemefuna ( inquièt ) : Quoi ?
Moi : Je suis inquiète, je ne sais pas où elle est et elle ne me répond pas quand je l'appelle ou lui fait des messages.
Ikemefuna : Attends je vais essayer aussi.
Moi : N'essaie même pas, elle n'a plus le même numéro du coup ton numéro n'est pas enregistré et elle ne répondra pas à un numéro inconnu.
Ikemefuna : Tu as vu au moins les affaires qu'elle a toujours sur elle là-bas ?
Moi : Non et ça m'inquiète encore plus.
Ikemefuna : Non,je pense que ça devrait faire l'effet inverse. Écoute, demain on retourne chez elle voir.
Moi : Allons à la police.
Ikemefuna : Tu as oublié ou quoi ? Il ne prendra pas en compte l'avis de recherche avant de bonnes heures. Demain on y retourne compris ?
Moi : Sûr ?
Ikemefuna : Oui et aujourd'hui tu vas passer la nuit à la maison.
Moi : Ok.
Je l'ai aidé à la boutique puis nous sommes rentrés à la maison.
** Très petit bonus pour vous aider à vous retrouver **
Je suis au lieu de rendez-vous et je les Attends. Cinq minutes plus tard, je les vois arriver.
Eux ( prenant place ) : Bonjour Mademoiselle.
Moi : Comment ça s'est passé ?
Kalu : Nous ne l'avons pas trouvé chez elle.
Moi : Comment ça ?
Kalu : Elle n'y était pas.
Aziza : Mais nous avons saccagé sa chambre.
Moi : A quoi ça sert de saccager sa chambre si elle n'y est pas ?
Kalu : On pensait au moins lui faire un peur.
Moi : Sans qu'elle ne sache la raison ?
Aziza : Nous avons laissé un mot.
Moi : Ok, je vous contacterai plus tard, tenez ( leur remettant deux enveloppes ).
Ils ont pris les enveloppes et m'ont laissé.
J'ai engagé ces deux gars pour qu'ils aillent chez Favor et la menacent mais malheureusement, elle n'y est pas.
Je vais réorganiser cela dans quelques jours.