CHAPITRE 38

Ecrit par kony ariane

 

Chapitre 38

Encore dans une ruelle sombre, une réunion secrète

Le comptable : j’ai ce que vous m’avez demandé.

Le furet : je t’écoute

Le comptable : Sarah Johnson 25 ans. Elle a perdu ses parents à l’âge de 7 ans et a atterri à l’orphelinat sainte Rita. Elle a été prise sous la propriétaire de Sœur Nadège Johnson. Ce n’était  pas une de ses parentes. Cette dernière lui a donné son nom. Elle est la fille d’Henriette et Akpedje KINDE. J'ai eu cette confirmation par la cuisinière de l’orphelinat. Le couple serait mort dans un incendie criminel jusque là le coupable coure toujours. La fillette a été extraite par le père qui en retournant chercher la mère n'en est pas ressenti. Elle travaille Aujourd’hui à la Brother’s Bank.

Le Furet : elle était toujours ici depuis tout ce temps

Le comptable : si je puis me permettre

Le furet : non pas cette fois. Garder un œil sur elle. Je veux tout savoir. Qui elle voit, ce qu'elle fait, ce qu’elle mange, jusqu’à la couleur de son slip

Le comptable : entendu

 


Sarah Johnson

Je suis dépassée. Mes parents ont été assassinés par le cartel de la drogue ici au Bénin parce que papa préparait un article compromettant.

Le nom Johnson était une nouvelle identité qu'ils s’étaient offerte, pour essayer de nous sauver, mais hélas.

D’ après Romain ces mêmes personnes en auraient après moi.

-mais pourquoi toi tu t’en soucies ? Comme sais-tu tout ça ?

Il me donne un disque dur. Je me connecte à mon ordinateur et il y a une vidéo. Ce sont mes parents. Les larmes coulent.

Notre nom c’est KINDE… et Romain Derick n’est nul autre que mon oncle le petit frère de papa.

Il était en vue tout ce temps et n’a jamais cherché à entrer en contact avec moi ?

-tonton ? Je te déteste. Tu m’as abandonné

-tiens lis ça avant

 

Une lettre de Sœur Nadège. Non mais c’est quoi tout ça ? Elle donnait de mes notes à mon oncle. Et cette maison c'est lui qui me l'a acheté.

 

--tout ce que j’ai fait, c’était pour te protéger. J'en ai fait la promesse à ton père. Je les traque depuis 18 ans. Il n’en reste plus qu’un. Tu dois me faire confiance. Nous allons bientôt finir avec tout ça. Je t'en prie. Sois patiente encore quelques mois.

-comment ? Je n'en peux plus. Je suis si seule

-j’ai toujours été là et si quelque chose devait t'arriver je ne me le pardonnerai jamais.

Je me jette à son cou et pleure davantage. Mon oncle ne m'a pas abandonné.

J’ai si mal et à la fois je suis si soulagée de l'avoir retrouvé.

-à quand la fin ? Dis-moi

-je te promets que dans pas  longtemps tout ça sera derrière nous. Ça fait dix huit ans que je leur livre une vendetta. Je suis à deux doigts de faire tomber la tête.

-une vendetta ? Il faut prévenir la police.

-la police c'est moi. Cette organisation est trop grande. Depuis le Togo je n’ai fait que me déplacer. Il y a des hauts placés dans leur organisation.

-c'est que…

-je sais bien tous les coups que tu as reçu de la vie, fais moi confiance juste cette fois.

-c’est parce que tu savais que c’était moi que tu m’as embauché ?

- au premier abord c’était mon intention, mais le cabinet que j’ai engagé pour les recrutements avait déjà sélectionné ton dossier. Tu es plus qu’à la hauteur.

-et que dois-je faire ?

-tu vas déjà commencer à te calmer, tu  ne changes rien à ta vie. Certaines personnes vont sans doute essayer de se rappeler de toi.

-c'est tiré d'un cauchemar cette histoire.

- promets-moi de tenir encore un peu s'il te plaît

-je te le promets.

Il me prend dans ses bras et me serre fort.

-j’ai appris ta peine de cœur

-n'en parlons plus

-tu veux que je lui donne une Bonne leçon ?

-non elle ne mérite pas que je me salisse les mains.

-tu ressembles tellement à ta mère…

-Ils me manquent tellement…

-je sais, il me manque aussi. Allez fais toi belle. Il ne faut éveiller les soupçons de personnes. Kenneth et toi me raccompagnez à ma voiture.

- donne-moi quelques minutes s’il te plaît

-prends ton temps

   


Nasser Bello

La découverte que je viens de faire me glace le sang. Je n’arrive pas à croire. Je suis désemparé et en colère.

Comment j’ai pu être berné de la sorte ? Je me souviens de tout. Ça été comme un flash pour moi lorsque j’ai vu cette montre. Je me suis souvenu de chacun des mots que m’a dits cet homme avant de mourir

« Ne me sauvez pas, vous ne pouvez plus rien pour moi. Fuyez plutôt loin. Ils vous détruiront. »

Je me rappelle avoir été suivi par cette voiture, jusqu’à ce qu’elle me double. J'ignore par quelle magie. Elle est revenue en sens inverse le fonçant dessus. Les phares l’éblouissaient. J'avais cru à la fin mais non, il y a eu un bruit comme un coup de feu et là la voiture a quitté la route. J’étais tétanisé.

Tout est clair. Les photos que j’ai reçues ont été truquées.

Tout me revient. La raison de mon mal être ce soir là. Il me faut sortir. Je prends mes clefs et me rends chez Sophie.

-mais que fais tu ici, à cette heure ?

-j’ai besoin de tranquillité

-et si Evra débarque ?

-assure roi que ça n’arrive pas c'est tout.

 

Je n’ai pas voulu être brusque avec elle ou désagréable. J'ai juste besoin d’un endroit être avec quelqu’un qui me procure cette paix, que j’ai retrouvé à ses côtés.

-Nasser que se passe-t-il ?

--j’ai juste besoin de me trouver là avec vous.

-euh

-tu as pris tes médicaments ? As-tu mangé ? La cuisine et toi ce n'est pas ça…

-oui pour tout. Et pour ton information, j’apprends à cuisiner.

 

Je la regarde avec sa démarche chaloupée qui me rend fou, elle prend son téléphone sans doute pour appeler mon fils. Evra je le connais. Il n’est pas amoureux d'elle, il l'est de l’autre mais pas de Sophie. Elle l'a raconté son histoire et j’ai été triste pour elle. Elle n'a pas eu le soutien qu’il faut, mais maintenant je suis là. Elle a fait des erreurs. Elle a droit tout comme moi à une seconde chance.

-Sophie ?

-oui ?

--m'aimes tu ?

-Nasser…

- regarde-moi, je voudrais savoir

-oui je t'aime. J'ai cru pouvoir aimer Evra mais je n’y suis pas arrivé. Il n’aime que Sarah. Je ne sais pas ce qui va se passer maintenant mais oui je t’aime

-met un terme à votre relation au plus tôt. Tu as deux jours. Je te ferai savoir dès demain ce qu’on fera. Commence par mettre fin à cette relation

-que lui dire pour la grossesse

-juste qu’elle n’est pas de lui. Pour l’instant c’est tout ce qu'il doit savoir.

-tu es sûr de toi ?

--plus que jamais.

 

DU TCHAT À L'AMOUR