Chapitre 38
Ecrit par St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
38
Après
le départ du docteur, la pièce sombre dans un silence oppressant. Amélie et la
mère de Lucas, encore enlacées, se détachent doucement l’une de l’autre.
Amélie
: (pensant tout bas) Et s’il ne s’en sortait pas ? Comment pourrais-je vivre
avec l’idée que je n’ai jamais eue le courage de lui dire combien je l’aime ?
Que je n’ai jamais eu la chance de construire quelque chose de beau avec lui,
d’être à ses côtés non seulement en tant qu’amie, mais en tant que partenaire
de vie ?
Ces
pensées la hantent, et une vague de panique commence à l’envahir. Elle serre
les doigts de la mère de Lucas plus fort, son souffle devenant irrégulier. Elle
imagine Lucas, pâle et faible, luttant pour sa vie sur la table d’opération.
Les images dans sa tête deviennent de plus en plus sombres, et elle lutte pour
ne pas sombrer dans le désespoir.
De
son côté, la mère de Lucas est tout aussi tourmentée. Son fils, son enfant
unique, est allongé à quelques mètres de là, luttant pour sa vie. Elle qui n’a
pas encore fini son deuil, surmonter la perte de son mari et s’habitué à vivre
sans lui, elle repense à chaque moment de son enfance, aux joies et aux peines,
à tout ce qu’elle a fait pour le protéger. L’idée qu’il puisse aussi partir,
qu’il puisse la quitter pour toujours à son tour, est insupportable.
Mère
de Lucas : (à voix basse, priant) Seigneur, je t’en prie, sauve mon fils. Je
suis prête à tout sacrifier, tout endurer, mais ne me l’enlève pas. Pas
maintenant, pas comme ça.
Elle
ferme les yeux, des larmes coulant silencieusement sur ses joues. Dans son
cœur, elle répète cette prière encore et encore, suppliante pour un miracle.
Amélie,
voyant la mère de Lucas dans cet état, se sent dévastée. Elle ne peut
s’empêcher de penser à ce qu’elle perdrait si Lucas ne s’en sortait pas. Elle
avait toujours cru qu’il y aurait plus de temps, plus d’opportunités pour dire
ce qu’elle ressentait, pour vivre l’amour qu’elle avait toujours rêvé. Mais
maintenant, face à cette réalité brutale, elle réalise combien tout cela est
fragile.
Amélie
: (murmurant) S’il te plaît, Lucas, bats-toi. Je ne peux pas imaginer ma vie
sans toi. J’aurais dû te dire combien je t’aime, combien tu comptes pour moi. Je
t’en prie, reviens vers nous…
Chaque
minute passée à attendre des nouvelles semble une éternité. L’inquiétude
d’Amélie et de la mère de Lucas se transforme en une peur paralysante. Elles se
mettent à imaginer le pire, malgré elles. Et si l’opération échouait ? Et si
Lucas ne se réveillait jamais ? Ces pensées sombres les envahissent, et elles
doivent se battre pour ne pas laisser la panique les submerger totalement.
Leurs
prières silencieuses se mêlent dans l’air lourd de la pièce, chacune suppliant
pour un dénouement heureux. Mais l’incertitude est terrible, et dans cet
instant suspendu, tout ce qu’elles peuvent faire, c’est espérer que Lucas
trouve la force de revenir à elles.
Mina,
assise près de Gérard, ressent soudain un vertige. Elle serre sa poitrine, et
son visage pâlit. Gérard, qui tenait sa main, sent la tension dans ses doigts
et se tourne rapidement vers elle.
Gérard
: Mina, ça va ?
Mina
: Je… je ne sais pas, Gérard… j’ai des vertiges, et mon cœur bat si fort…
La panique
s’installe chez Gérard. Il la soutient, l’aidant à s’allonger sur la chaise la
plus proche.
Gérard
: Docteur ! Docteur ! Quelqu’un, aidez-nous !
Les
infirmiers et un médecin se précipitent vers eux. Mina tremble légèrement, une
sueur froide couvrant son front. Gérard est pétrifié, ses pensées tournant
autour de leur bébé. Les images de ce qu’ils pourraient perdre s’enchaînent
dans sa tête, chaque seconde s’écoulant comme une éternité.
Mina
: Gérard… mon bébé… Je ne veux pas le perdre…
Ses paroles
étouffées dans un souffle brisé serrent le cœur de Gérard. Il se penche sur
elle, embrassant doucement son front.
Gérard
: Tout ira bien, Mina. On ne perdra pas notre bébé. Tiens bon.
Docteur
: On va la surveiller de près, mais il est possible qu’elle ait simplement eu
un choc nerveux. Le stress peut être dangereux, surtout en début de grossesse.
Nous allons lui faire quelques tests pour être sûrs.
Gérard
reste à ses côtés, retenant son souffle à chaque mot du médecin. Son esprit est
envahi par une seule prière, celle de voir Mina et leur bébé en sécurité.
Pendant
ce temps, Mina ferme les yeux, essayant de se calmer, mais la peur persiste.
Elle pense à son bébé, à l’avenir qu’ils pourraient avoir ensemble. Les larmes
glissent sur ses joues, et Gérard les essuies doucement, sa propre inquiétude
visible dans son regard.
Jack,
voyant la détresse de Mina, s’approche calmement et pose une main réconfortante
sur l’épaule de Gérard.
Jack
: C’est probablement juste le stress, Mina. Essaie de respirer lentement, de te
détendre. Tu es forte, et tout va bien se passer.
Mina
hoche doucement la tête, essayant de suivre les conseils de Jack. Elle inspire
profondément, s’efforçant de retrouver son calme. Jack jette un regard
rassurant à Gérard, puis se tourne vers Amélie, qui pleure silencieusement à
l’autre bout de la pièce.
Il
marche vers elle avec douceur, ses pas légers sur le sol. Lorsqu’il atteint
Amélie, il ne dit rien au début. Il ouvre simplement ses bras, et Amélie, sans
hésiter, s’y réfugie. Elle sanglote contre lui, libérant la douleur,
l’inquiétude, et la peur accumulées.
Jack
: Ça va aller, Amélie… tout ira bien. Je suis là, d’accord ?
Amélie
serre Jack un peu plus fort, cherchant du réconfort dans sa présence. Ses
sanglots se calment peu à peu, remplacés par une respiration plus régulière.
Amélie
: Je suis tellement effrayée, Jack… Lucas… Mina… tout ça… et maintenant, je
pourrais le perdre sans lui avoir dit à quel point je l’aime.
Jack
: Ne pense pas au pire, Amélie. Lucas est un battant, et il a encore beaucoup
de raisons de se battre, surtout toi. On ne peut pas tout contrôler, mais on
peut être là pour ceux qu’on aime, et c’est ce que tu fais. C’est ce qui
compte.
Les
mots de Jack, pleins de sagesse et de tendresse, résonnent en elle. Amélie se
calme, ses larmes se tarissent, et elle relève doucement la tête pour le
regarder.
Amélie
: Merci, Jack… merci d’être là.
Jack
: Je serai toujours là pour toi, Amélie. Maintenant, restons forts pour eux,
d’accord ?
Après
avoir trouvé un semblant de réconfort dans les bras de Jack, Amélie reprend peu
à peu ses esprits. La pièce est toujours imprégnée d’une tension palpable,
chaque personne absorbée dans ses propres pensées, inquiète de l’avenir
incertain qui les attend.
Mina,
bien que rassurée par Jack, reste allongée sur la civière, ses mains posées sur
son ventre, une expression de peur mêlée de fatigue sur le visage. Gérard est à
ses côtés, tenant sa main, ses yeux remplis de sollicitude.
Gérard
: Mina, écoute-moi… Je sais que c’est difficile, mais essaie de te détendre
pour le bébé, d’accord ? On va surmonter tout ça, ensemble.
Mina
hoche doucement la tête, bien qu’une ombre de doute persiste dans son regard.
Gérard embrasse tendrement son front, essayant de lui transmettre une force
qu’il peine lui-même à conserver.
Pendant
ce temps, Jack conduit doucement Amélie vers un fauteuil, la guidant pour
qu’elle s’asseye.
Jack
: Repose-toi un peu, Amélie. Tu as besoin de garder des forces pour ce qui nous
attend.
Amélie
acquiesce, reconnaissant la vérité dans ses paroles. Elle s’assoit, laissant
son corps se détendre un peu. Mais ses pensées ne cessent de revenir à Lucas,
allongé quelque part dans cet hôpital, luttant pour sa vie. Le silence de la
nuit n’arrange rien, amplifiant son inquiétude.
Amélie
: Je ne sais pas quoi faire, Jack… et si Lucas ne s’en sortait pas ? Je n’ai
même pas eu le temps de lui dire que je l’aime. Et maintenant, il est là, entre
la vie et la mort…
Jack
s’accroupit devant elle, prenant ses mains dans les siennes.
Jack
: Tu lui diras, Amélie. Quand il reviendra, tu lui diras tout ce que tu
ressens. Parce qu’il va revenir, d’accord ? Lucas est un battant, il ne va pas
abandonner.
Soudain,
un médecin entre précipitamment dans la salle d’attente, les traits tirés par
l’urgence de la situation.
Médecin
: La situation de Lucas est critique. Nous avons besoin de vos signatures pour
l’opération. C’est une chance pour lui, mais le temps presse.
Les
mots du médecin font l’effet d’une bombe. Amélie et la mère de Lucas se lèvent
d’un bond, leurs visages blêmes, mais décidés.
Amélie
: Où devons-nous signer ?
Médecin
: Par ici, s’il vous plaît. L’opération pourrait sauver Lucas, mais elle
comporte aussi des risques. Vous devez être conscientes de cela.
Amélie
et la mère de Lucas échangent un regard. Elles savent que c’est leur seule
chance de le sauver. Sans plus attendre, elles signent les documents
nécessaires, puis se tiennent la main, unies dans leur prière silencieuse.
Amélie
(pensant) : Lucas, tiens bon. Je ne peux pas te perdre maintenant.
Le
médecin prend les formulaires signés et s’éloigne rapidement, laissant Amélie,
Sandra, Jack, Gérard, et Mina plongés dans une attente insupportable, le
silence de l’hôpital pesant lourdement sur eux tous.
À
suivre…
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du cœur, une chronique de Saint Daniel.
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