CHAPITRE 38: DEMI VÉRITÉ.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA


CHAPITRE 38 : DEMI VÉRITÉ.

**LOYD MBAZOGHO**

Je venais de raccrocher l’appel d’Arsène car je ne voulais plus parler avec ya Leslie. J’ai passé tout l’après-midi dans une angoisse terrible car je ne savais pas ce que Janaï avait concrètement filmé et surtout quand elle allait l’envoyer. Je ne savais toujours pas ce qu’il y avait dans la vidéo mais une chose était sûre, c’était qu’ils ne savaient pas que c’était Lucrèce donc je supposais qu’on ne voyait pas son visage. Je savais également que Janaï n’avais pas vu son visage sinon sa réaction aurait été tout autre. Je ne comprenais pas ce qu’elles étaient venues faire au Ghana, d’ailleurs qui leur avait parlé de Reb ? J’ai tourné ça dans ma tête toute la journée et j’ai même essayé de la joindre en vain. Il fallait que je sache le contenu de cette vidéo pour pouvoir aviser et répondre ce qu’il fallait. J’ai soupiré avant de rappeler Reb qui a décroché aussitôt, elle était allongée sur son lit la mine triste.



«Lucrèce : Allô »

 « Moi : Je suis là bébé. »

« Lucrèce : Tu as pu avoir des nouvelles ? »

«Moi : Oui. Janaï a bien envoyé à ya Leslie avec ton prénom Rébecca mais je suis sûr d’une chose. Ton visage n’est pas visible sur cette vidéo et Janaï ne t’a pas non plus vue. »

 « Lucrèce : Tu crois qu’on devrait s’inquiéter ? »

«Moi : Je ne sais pas Reb car je ne sais pas pourquoi Janaï est venue au Ghana et ce qu’elle a comme info te concernant. De plus cette vidéo vient confirmer le fait qu’il y ait une autre femme dans ma vie et donc que j’ai trompé Janaï avec quelqu’un d’autre. Il faudra maintenant que je me justifie et justifie cet acte. »

«Lucrèce : Je vois. Ça n’arrange pas nos affaires. »

 «Moi : Non. Plus que jamais nous ne devons pas être associés tous les deux sinon les conséquences risques d’être terribles pour tout le monde. Mommy m’a dit avoir vu des larmes et de la tristesse. Il ne faut pas que cela arrive. Il nous faut tout faire pour déjouer ça. »

« Lucrèce : D’accord. »

« Moi : Sinon tu as fait un bon voyage ? »

« Lucrèce : J’ai pleuré tout le long. Je suis trop triste. »

« Moi : Moi aussi. Même si je suis bien content que tu ne sois plus au Ghana en ce moment avec Janaï qui rôde. »

« Lucrèce : Tu vas l’accueillir à la maison si jamais elle vient là-bas ? »

« Moi : Non. Cette maison c’est la tienne, j’ai partagé énormément de choses avec toi ici et elle est marquée par ton empreinte. J’ai l’impression de te voir à chaque angle de la maison alors même si je le voulais, je ne pourrais plus emmener quelqu’un d’autre. »

 « Lucrèce : D’accord. »


On s’est regardé un moment sans que personne ne parle. 


«Lucrèce : J’aurais tellement voulu être dans tes bras présentement. »

 «Moi : (Esquissant un faible sourire) Moi aussi j’aurais voulu cela mais ce n’est que partie remise. »

 « Lucrèce : Je vais porter tes vêtements tous les soirs pour conserver ton odeur. »

 « Moi : (Souriant) D’accord. On va devoir se laisser car si je ne me trompe pas il doit déjà être minuit chez toi et demain tu as cours. »

« Lucrèce : (Faisant la moue) Hum. Premier jour et tu ne veux déjà plus me parler. Bientôt tu vas m’oublier. »

«Moi : Comme si je pouvais le faire. »

 « Lucrèce : On prie d’abord non ? »

«Moi : Oui. Assieds-toi. »


Elle l’a fait et nous avons prié pendant un moment avant de nous dire au revoir. Je suis allé prendre ma douche avant de me poser au lit avec mon ordinateur, le lendemain je dois faire le point avec les dirigeants des deux boîtes (…)

Je viens de terminer ma présentation et tout était ok. Je pouvais d’ores et déjà lancé les sessions avec l’Afrique du Sud et la Chine. Je me suis assis pour souffler et mon téléphone a sonné sur mon bureau. C’était Arsène. Il faisait partie des gens qui avaient pris part à la réunion. Il m’a finalement envoyé la vidéo plus tôt dans la matinée et je lui ai dit que nous en reparlerions après ma présentation. J’ai appréhendé cette conversation depuis hier car je ne savais pas ce que j’allais concrètement lui dire. J’ai fini par décrocher et c’était un appel vidéo.


«Moi : Allô ? »

 «Arsène : Rebonjour »

 «Moi : Rebonjour. »

 «Arsène : Ce fut une très belle présentation. Ton équipe et toi avez bien bossé. »

 «Moi : Merci »

 «Arsène : J’admire ta progression. Continue ainsi et tu iras très loin. Il n’y a pas meilleur moyen de fermer la bouche aux gens que de bien faire son taf. Les gens pourront toujours parler de tes promotions mais seront obligés de ployer devant la force de ton travail alors continue. »

 « Moi : D’accord. »

«Arsène : (Après un moment) Alors tu m’expliques ? »

 « Moi : Que veux-tu savoir ? »

« Arsène : Tu entretenais une double relation ? »

 « Moi : Pas exactement. »

«Arsène : (Arquant un sourcil) C’est-à-dire ? »

 «Moi : J’ai rencontré cette fille avant Janaï mais c’était compliqué. J’ai dû y renoncer mais récemment on s’est retrouvé et nous avons décidé d’essayer quelque chose. »

 «Arsène : C’est pour ça que tu as décidé de mettre fin à tes fiançailles ? »

 « Moi : Non. Comme je te l’ai précédemment dit, je n’éprouve rien pour Janaï et je ne voulais pas continuer ainsi car je savais qu’on allait souffrir tous les deux. »

«Arsène : Et cette fille, tu l’aimes ? »

 « Moi : Oui. »

«Arsène : Je vois. S’agit-il de la fille avec qui tu avais trompé Janaï à l’époque ?»

 «Moi : Oui. »

 « Arsène : Et nous la connaissons ? »

«Moi : (Après un moment) Non »

 «Arsène : D’accord. Tu sais que hier en regardant la vidéo ta sœur a cru qu’il s’agissait de Lucrèce et qu’elle a même failli faire une crise ? »

 «Moi : (Silence) »

 «Arsène : (Souriant) Elle a même appelé les filles pour se rassurer qu’il ne s’agissait pas d’elle. Je lui ai dit qu’elle avait un véritable problème. Comment penser à une telle abomination ? Lucrèce et toi franchement, si ce n’est pas la sorcellerie c’est quoi ? »

 « Moi : (Rictus, petite voix) Je ne sais pas. »

«Arsène : (Riant) Quand je dis que ta sœur a des foutaises parfois c’est pour ça. Dans tous les cas tu as mon soutien et je suis là au besoin si tu as envie de parler.» 

« Moi : D’accord. »

« Arsène : Je vais te laisser, on reste en contact. »

 « Moi : D’accord. Et si tu peux garder ça pour toi pour le moment, tu me rendras un énorme service. »

« Arsène : Il n’y a pas de soucis. Bon à plus. »

Clic !

J’ai mis mes deux mains sur le visage.


Moi : Seigneur viens à mon secours et montre-moi le chemin. Aide-moi à faire accepter cette relation à nos proches. J’ai besoin de toi…


QUELQUES PLUS TARD.


**JANAÏ OLIWINA**

Moi : Tu peux croire qu’il a présenté cette fille jusqu’à l’église comme étant sa fiancée ?

Jada : (Silence)

Moi : L’année dernière quand je suis venue, malgré la bague que j’avais sur le doigt, il ne l’a pas fait mais cette fille si ? Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi pour qu’il veuille la présenter à son entourage et moi non ?

Jada : Son entourage est au Gabon et ne la connait pas. Je crois juste que c’était pour légitimer sa mauvaise vie. 

Moi : J’étais sa fiancée Jada.

Jada : Et je t’ai dit que cet imbécile est un salopard. Ne te prends pas la tête. D’ailleurs va te préparer.

Moi : Me préparer pourquoi ?

Jada : Pour sortir.

Moi : Comment ça ?

Jada : Nous ne sommes pas venues ici pour rester enfermée dans cette chambre. Tu n’as pas à arrêter de vivre comme si c’est toi qui avait fait quelque chose de mal. Ce connard et sa pute vivent leurs vies, toi vis la tienne. Tu as fait ce pourquoi tu es venue et le scandale que j’ai fait à son bureau aujourd’hui, il n’est pas prêt de l’oublier. Alors va te préparer on ira prendre un verre. 

Moi : Tu as fait quoi à son bureau ?

Jada : Rien qu’il ne méritait pas. Va te préparer.

Moi : (Silence)

Jada : (Me poussant) Va là-bas. 


Je suis allée sous la douche puis je suis venue mettre une robe près du corps à manches longues. 


Jada : Mets une talon car on va dans un club.

Moi : (La regardant) Comment ça dans un club ? Et depuis quand tu connais les clubs d’ici ?

Jada : Je ne connais pas, c’est Alex qui nous emmène. 

Moi : Ah. Tu as conclu ça quand avec lui et depuis quand vous parlez ensemble ?

Jada : Depuis Lundi. Nous avons échangé de numéro de téléphone quand je l’ai raccompagné à sa voiture. 

Moi : (Silence) 

Jada : Et ce matin il m’a invitée, enfin, nous et j’ai donné mon accord. 

Moi : Ce type t’intéresse ?

Jada : Pourquoi cette question ?

Moi : Je veux comprendre comment ça se fait que tu ne l’aies vu qu’une seule fois et que tu parles avec lui comme si vous étiez amis ? 

Jada : Nous sommes amis.

Moi : Il a une copine Jada.

Jada : Et ?

Moi : Je te le dis déjà pour que tu ne te fasses pas de fausses idées. 

Jada : Hum.

Moi : (M’asseyant sur le lit) Et je n’ai pas envie d’aller dans un club. À la limite prendre un verre rapide dans un bar oui mais tes histoires de clubs, je ne suis pas dedans et tu le sais.

Jada : Ton discours je le tolère au Gabon mais pas ici. Porte tes chaussures et on s’en va, il ne tardera plus. 

Moi : (Ne bougeant pas)

Jada : Ne commence pas. 

Moi : (Silence)

Jada : Reste là à te morfondre hein. Si tu crois que c’est ce qui empêche ce rigolo là de vivre sa vie. En tout cas je m’en vais. 


Son téléphone s’est mis à sonner et elle a dit qu’elle descendait. 


Moi : (Me levant) Attends-moi.


J’ai mis mes chaussures et quelques bijoux avant de prendre mon sac. 


Jada : Tu ne fais pas une petite mise en beauté ?

Moi : Non.

Jada : Et ta perruque ?

Moi : Je pars avec ces tresses Jada. Ce n’est pas comme si j’allais rencontrer un homme.

Jada : Hum.

Elle est sortie et je l’ai suivie avant de fermer la porte derrière elle. Nous sommes descendues et Alex nous attendait debout devant sa voiture. Il allait déjà bien mieux que le lundi quand il est venu me voir. Le dimanche quand nous sommes allées à l’hôtel après notre sortie au restaurant, j’ai dormi et quand je me suis connectée autour de 3h du matin, j’ai vu son message WhatsApp et ceux de Lauria dans le groupe. Je me suis concentrée sur lui et il m’a demandé si j’avais fait un bon voyage et si j’avais pu confronter Loyd. Je lui avais fait le point et il m’avait demandé s’il pouvait passer me voir et je n’avais pas vu d’inconvénients. Il était venu le lundi en après-midi et avait vraiment l’air mal en point avec quelques bandages. Il nous avait dit avoir été agressé dans un village où il était en visite pour une mission mais Dieu merci il avait pu s’échapper. Il n’était pas en forme mais avait tenu à venir me transmettre ses amitiés et son soutien face à cette situation qui jusque-là restait incompréhensible pour lui. Aujourd’hui, il n’avait plus de bandages et avait meilleure mine. J’ai vu Jada lui sourire exagérément, c’était évident, ce type lui plaisait.


Jada : (Lui faisant la bise) Bonsoir Alex.

Alex : Bonsoir.

Moi : (À distance) Bonsoir.

Alex : Bonsoir ( Me regardant) Vous êtes ravissantes.

Jada : Merci. (Me lançant un regard oblique) Ne fais pas attention à elle, elle est dans ses phases. 

Alex : (Souriant) On peut y aller ?

Jada : Oui.


Il nous a ouvert les portières et madame est allée s’asseoir devant. Je me suis assise derrière en collant mon visage sur la vitre. 


Alex : J’espère que ça ne vous dérange pas si j’ai invité un ami ?

Jada : Du tout. Plus il y a de fous plus on rit.

Alex : (Regardant par le rétroviseur) Et toi ?

Moi : Peu importe.

Alex : Ok. 


Ils se sont mis à parler entre eux jusqu’au club en question et c’était évident qu’ils flirtaient. Nous sommes arrivés et il nous a conduit dans un salon où il y avait un homme qu’il nous a présenté comme étant son pote JD. Nous nous sommes assis et avons passé commande. Ils discutaient entre eux pendant que je buvais au calme. À vrai dire je ne savais pas pourquoi j’étais là car je m’ennuyais mais je n’avais pas envie de faire la conversation aussi. Ce qui faisait que quand ce JD a voulu me faire des avances je lui ai dit que je n’étais pas intéressée.


Jada : J’ai envie de danser (À Alex) Tu viens ?

Alex : (Souriant) Je passe mon tour, je ne suis pas encore suffisamment bourré pour aller me ridiculiser sur la piste. 

JD : Je veux bien t’accompagner.

Jada : (Après avoir regardé Alex) D’accord. 


Ils se sont levés et sont partis sur la piste.


Alex : (Me regardant) Tu devrais aller doucement sur l’alcool.

Moi : (Vidant ma troisième bouteille) Je croyais qu’on était venu pour nous amuser.

Alex : Tu n’es pas en train de t’amuser, tu t’enivres.

Moi : Il y a une différence entre les deux ?

Alex : Oui. Tu es assise dans ton coin avec le visage serré et tu descends des bouteilles d’alcool à vitesse incroyable. Si tu t’amusais, tu serais en train de rire, de parler ou de danser avec les autres.

Moi : (Buvant ma 4e bouteille) Si tu le dis.

Alex : Tu sais ce que je trouve dommage ?

Moi : Non mais je suppose que tu vas me le dire.

Alex : C’est de voir un aussi beau visage envahi par de la tristesse pour un homme qui n’en vaut pas la peine. 


On s’est regardé dans les yeux pendant un moment avant que je ne lui demande.


Moi : Penses-tu être assez bourré pour aller te ridiculiser sur la piste avec moi ?

Alex : (Souriant) Je le pense.


Nous avons tous les deux bu nos bouteilles au clairon avant de nous lever pour nous rendre sur la piste. Jada qui dansait avec JD s’est arrêtée pour nous regarder. Nous l’avons dépassée et sommes allés devant le miroir. Il s’est mis derrière moi en me tenant par les hanches. Nous avons commencé à danser ensemble non stop. Au bout d’un moment j’ai commencé à ressentir ses caresses sur mes cuisses et je me suis frottée à lui avec mes fesses. Il s’est mis à m’embrasser dans le cou.


Alex : (À mon oreille)Tu sens tellement bon Janaï (Frottant sa main contre mon pubis à travers ma robe) Et tu es si belle. 


J’ai commencé à ressentir de l’excitation alors je me suis retournée pour nouer mes bras autour de son cou avant de l’embrasser sur la bouche. Le baiser était passionné et il s’est mis à m’appuyer les fesses tout en me pressant contre son érection que je sentais sur mon bas ventre.


Alex : (Détachant sa bouche de la mienne pour me faire des bisous dans le cou et près de l’oreille) J’ai une forte envie de te posséder Janaï.

Moi : (Frissonnant)

Alex : (Appuyant ma fesse avec force)Tu me permets de le faire ?

Moi : Hum.

Alex : Regarde-moi Janaï, je veux te l’entendre dire.

Moi : (Le regardant dans les yeux) Oui Alex, je veux que tu me possèdes.


J’ai vu une lueur traverser son regard et il a souri. 


Alex : Allons ailleurs. 

Moi : D’accord.


Il m’a saisie par la main et nous sommes sortis du club sans rien dire à personne. Nous sommes partis monter dans sa voiture où il a démarré pour une destination inconnue…



L'AMOUR SUFFIT-IL ?1