CHAPITRE 37: BON TIMING.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 37 : BON TIMING.

**LUCIA MANGA MFOULA**

« Moi : (Souriant) Je sais. Sinon je venais aussi aux nouvelles. Tes parents sont déjà en chemin ? Les miens vous attendent.»

« Bhernie : Oui, j’ai parlé avec papa tout à l’heure et il m’a dit être en chemin. Finalement maman n’y sera pas. »

« Moi : (Surprise) Mais pourquoi ? »

«Bhernie : Parce qu’elle est malade depuis ce matin. » 

« Moi : J’espère que ce n’est rien de grave. »

« Bhernie : Je ne sais pas trop et le boss a dit qu’il m’en dira plus ce soir car pour l’instant la cérémonie est la priorité. »

«Moi : Je vois. Finalement ils ne seront que 4 ? »

 «Bhernie : Non, tantine Mélanie ira à la place de maman pour la représenter. »

 « Moi : D’accord . »

«Bhernie : Ils sont déjà en chemin. D’ici là ils seront chez tes parents. »

 « Moi : Ok. Dis tu n’as pas peur ?»

«Bhernie : Étrangement non. Je me dis que ça doit être le fait que je ne sois pas sur place. »

 «Moi : C’est exactement la réponse que j’ai donnée à Lucrèce tout à l’heure quand on parlait. Que le fait d’être loin joue un rôle. »

« Bhernie : En parlant d’elle, son retour est prévu pour bientôt non ? »

« Moi : Demain en principe d’après ce qu’elle m’a dit. »

«Bhernie : Ah. Tu vois qu’ils ont tous les deux la tête sur les épaules. »

 « Moi : En même temps, elle n’est pas encore là donc tout peut se passer. J’attends de la voir de mes propres yeux pour juger de leur bon sens où non. Pour l’instant je garde mon jugement. »

« Bhernie : Ok et (Regardant son téléphone) Rail me dit qu’ils viennent d’arriver chez te parents et »

Br,br,br (appel téléphonique) c’était le mien.

« Moi : Ya Reine est en train de m’appeler, sans doute pour me le dire. »

« Bhernie : Décroche. »


Je l’ai fait et c’est exactement ce qu’elle m’a dit. Elle m’a également dit qu’elle allait nous envoyer les liens pour la visio à Bhernie et moi dans peu puis elle a raccroché. Cinq minutes plus tard j’ai reçu le lien et je me suis connectée, nous nous sommes retrouvés à trois sur l’appel et elle a place6 l’ordinateur à un endroit où on pouvait voir tout le monde. 


«Nous : Bonsoir »


Nous l’avons fait individuellement et ils nous ont répondus. La réunion a pu commencer et c’est mon père qui a pris la parole pour présenter les choses et les gens avant de donner la parole aux parents de Bhernie qui eux aussi se sont présentés en déposant de l’argent et une pièce de pagne pour prendre la parole puis ont décliné les raisons pour lesquelles il étaient là, à savoir montrer le corps pour que mes parents sachent qui ils étaient et qui fréquentait leur fille. Le papa de Bhernie a dit beaucoup de bien de moi en disant qu’il ne pouvait pas espérer mieux pour son fils qu’une femme comme moi. Mes parents en ont fait autant pour Bhernie qu’ils appréciaient énormément et qu’ils considéraient comme leur fils. Les parents de Bhernie ont déposé des articles supplémentaires et la somme de 200 milles en promettant de revenir les vacances pour faire les fiançailles. Après ça, ils ont bu, mangé, discuté entre eux avant de prendre congé autour de 20h30. 


 « Ya Reine : Ça y est, c’est fait. On vous attend ici les vacances hein mon chéri ? »

« Bhernie : (Souriant) Oui ma femme. Je viendrai avec la bague cette fois-ci. »

«Ya Reine : Tu as intérêt, tu as vu comment (Montrant sa main droite) mes doigts sont vides non ? »

 « Ya Alvine : (Derrière elle avec la Diva) Montre la bonne main pardon. »

«Ya Reine : Abessolo c’est comment avec moi ? C’est quelle façon de persécuter les gens comme ça ? »

 « Ya Alvine : Quand ton frère m’avait fait marcher pieds nus sur le goudron chaud tu ne l’avais pas découragé »


Nous avons tous éclaté de rire et ya Arsène a renchérit.


« Ya Arsène : Et tu le méritais bien même. »

« Ya Alvine : Sorcier. »


Nous avons une fois de plus éclaté de rire.


Ya Alvine : (À Bhernie) Mon petit c’est bien, tu comprends les conseils des aînés. Plus un point pour toi. On t’attend pour le reste. Ne la laisse pas prendre trop de valeurs oh. »

«Bhernie : (Souriant) J’ai compris tonton. »

 « Ya Alvine : Tu as entendu Reine ? Ton gars m’appelle tonton. »


Nous avons ri. 


«Ya Reine : (Riant) Abessolo pardon quitte de là. »

 « Tantine Leslie : (Riant, à moi) Ta nièce n’est pas encore rentrée des cours hein ? Elle a même raté toute la cérémonie. »

«Moi : Non pas encore. »

 « Ya Arsène : C’est vrai qu’elle disait ce matin qu’ils auraient une petite séance de pratique dans un hôpital cet après midi et que c’était possible qu’elle ne soit pas là pour voir ta cérémonie. Mais je ne pensais pas que ça mettrait du temps comme ça. »

« Moi : (Mal à l’aise) C’est souvent comme ça. Mais je pense qu’elle doit déjà être en chemin, surement les embouteillages. »


Au même moment la Diva s’est mise à pleurer et a détourné le sujet. Elle le faisait tellement fort que nous avons fini par abréger en leur disant au revoir. Bhernie m’a rappelée en privé par vidéo. 


« Moi : Oui. »

«Bhernie : Tu sais au moins que tu ne sais pas mentir Lumière ? Il suffit que l’on prête attention à ta voix tremblante et ton langage corporel rigide pour s’apercevoir que tu mens. »

«Moi : (Baissant les yeux) Je sais. Tu crois qu’ils s’en sont rendus compte ? »

 «Bhernie : Je ne pense pas car tous les bruits autour les empêchaient d’être concentrés. Mais vivement que ça finisse car je ne pense pas que tu feras long feu dans cette situation. »

 « Moi : (Soupirant) Ouais. Sinon, comment as-tu trouvé la cérémonie ? »

«Bhernie : (Souriant) J’ai obtenu le droit de venir veiller à la terrasse avec toi. »

« Moi : Et tu es content ? »

«Bhernie : Bien évidemment. Là j’ai une petite garantie que si jamais quelqu’un se pointe pour toi là-bas, on lui dira que t’es cautionnée. J’ai hâte d’être aux vacances pour te mettre un vrai signe distinctif sur le doigt.»

« Moi : (Souriante) Mieux que celui là ? »

«Bhernie : (Large sourire) Bien mieux. (Regardant son téléphone) Laisse-moi te rappeler, il y a papa qui m’appelle. »

  « Moi : D’accord. Je profite à manger. »

« Bhernie : Même pas te soucier de ton homme. »


J’ai ri avant de raccrocher. Je suis allée réchauffer la bouffe et je me suis attablée au calme un verre à la main. Quand j’ai fini j’ai mis les restes au frigo. J’ai attendu un peu avant d’aller me changer et filer à la douche. J’ai pensé à appeler Lucrèce pour lui raconter mais j’ai pensé qu’elle devait être encore occupée avec ses gens et en plus si elle devait rentrer demain je supposais qu’elle voulait profiter de ses derniers instants avec Loyd. Même si je ne comprenais pas cette relation j’essayais de me mettre à sa place. J’ai soupiré avant de me mettre au lit et c’est là que mon Ciel m’a rappelée(…)

(Bruit des clés sur la porte) 

Je me suis retournée pour voir ce qui se passait et j’ai vu la porte s’ouvrir sur Lucrèce bien en chair, jolie mais triste. J’avais l’impression de me voir moi lors de mon premier voyage loin de Bhernie. Je me suis levée du canapé et j’ai posé mon ordinateur sur la tablette pour aller la prendre dans mes bras. Elle s’est agrippée à moi et s’est mise à pleurer.


Moi : (Lui caressant le dos) Ça ira ma puce, tu verras que ça va te passer.

Lucrèce : (Reniflant) C’est tellement dur tata Luce.

Moi : Je sais mais je te promets que ça va te passer.

Lucrèce : (Reniflant) J’ai failli annuler le voyage mais Loyd a refusé et m’a demandé de revenir. 

Moi : Au moins il a fait preuve de bon sens. Où sont tes affaires ?

Lucrèce : C’est dehors. 

Moi : Va t’asseoir, je vais les faire rentrer. 


Elle est partie et je suis sortie pour trouver trois valise sur le pas de la porte. Je les ai faites rentrer et les ai laissées à côté de celle avec laquelle elle est rentrée et son sac à main. 


Moi : (Allant la trouver sur le canapé) Tu es allée dévaliser le Ghana ou comment ?

Lucrèce : (S’allongeant sur mes cuisses) Tu sais que j’aimes faire le shopping. En plus j’ai reçu beaucoup de cadeaux de la part de Mommy et sa famille. Il y a d’ailleurs une des valises qui t’appartient.

Moi : D’accord. Merci. 

Lucrèce : Tu verras une Bible à l’intérieur.

Moi : (Arquant un sourcil) Une Bible ?

Lucrèce : Oui. Elle m’a dit de te la donner et aussi que tu t’apprêtais à recevoir de grandes responsabilités. Elle m’a dit de te dire de faire attention aux décisions que tu prendras car l’équilibre de ta famille en dépendra. Enfin de prier car tu auras besoin de Dieu. 

Moi : (Après un moment) Et c’était quand qu’elle t’a dit ça et dans quel contexte ?

Lucrèce : C’était lundi. J’étais allée chez elle pour recevoir des directives sur des prières et des enseignements sur la spiritualité et le rôle de la femme. Je te dirai tout ça après. Mais quand j’y étais elle m’avait dit de prendre ma Bible et comme je n'en avais pas, elle m’avait fait acheté trois bibles. Elle a ensuite posé ses mains sur les miennes pour prier et à la fin elle m’a demandé qui était Lucia ? J’étais moi-même surprise et elle m’a dit qu’elle avait vu une jeune femme du nom de Lucia derrière moi.

Moi : (Intriguée) Comment ça derrière toi ? Je faisais quoi derrière toi ?

Lucrèce : En fait, c’était pour dire que nous étions liées et qu’à partir de moi elle pouvait te voir.

Moi : Ok. Et donc ?

Lucrèce : C’est comme ça que je lui ai dit que tu étais ma tante avec qui je vivais ici. C’est là qu’elle m’a dit de te dire ça et te donner la Bible.

Moi : Votre Mommy là est quoi, prophétesse ?

Lucrèce : Oui et elle sait beaucoup de choses. Dans tous les cas je vais tout te raconter mais pas aujourd’hui. Jai besoin de prendre une douche et parler avec Loyi.

Moi : (Arquant un sourcil) Avec qui ?

Lucrèce : Loyd.

Moi : Tu lui as même donné un petit nom hein ? 


Elle m’a regardée et j’ai bougé la tête dépassée par cette histoire. 


Moi : Pardon va prendre ta douche et à demain en même temps.


Elle s’est levée et s’en est allée. J’ai regardé ses fesses et j’ai remarqué que c’était encore bien sorti. Comment ça n’allait pas sortir si elle l’appelait Loyi ? J’ai bougé ma tête et je suis partie dans ma chambre avec la fameuse valise que j’ai déballée pour voir ce qu’elle m’a rapporté. Il y avait des pagnes, bijoux, des vêtements. J’ai même vu qu’elle m’a prise un ensemble ghanéen assorti à un ensemble homme que je supposais être pour Bhernie. J’ai vu la Bible en question avec un bloc note et un stylo. C’était particulier et très jolie avec des petits textes que je supposais être des versets bibliques. J’ai essayé certaines choses avant de les ranger. Je terminais de le faire quand j’ai reçu l’appel de ya Arsène. J’étais intriguée car il est 23h ici et il le savait.


« Moi : (Décrochant) Allô ya Arsène »

 « Ya Arsène : Oui Lucia c’est »

« Tantine Leslie : (L’interrompant) Lucia je veux parler à Lucrèce. »

«Moi : (Surprise) Hein ? »

 «Tantine Leslie : J’ai dit que je veux parler à Lucrèce, passe-lui le téléphone. »

 «Moi : Euh. C’est que Lucrèce dort déjà et »

 « Tantine Leslie : Passe-moi ce téléphone à Lucrèce tout de suite Lucia. »

«Moi : Ok. Juste une minute. »


Je suis sortie et je suis allée cogner à la porte de Lucrèce.

Lucrèce : C’est ouvert. 


Je suis rentrée et elle était en plein appel vidéo avec Loyd. 


Moi : (Bouchant le micro) Tantine Leslie veut te parler, je ne sais pas on dirait qu’il y a un problème.


Elle a regardé Loyd avant de prendre le téléphone et le mettre en mains libres.


«Lucrèce : Allô maman ? »

 « Tantine Leslie : Lucrèce ?»

« Lucrèce : Oui. »

«Tantine Leslie : C’est bien toi ? »

 «Lucrèce : Oui maman. Il y a un problème ? »

 « Tantine Leslie : On va passer par vidéo. »

«Lucrèce : Ok. »


Elle a lancé l’appel vidéo et nous les avons vus ya Arsène et elle.


 «Tantine Leslie : (Touchant sa poitrine) Merci Seigneur. »

 «Lucrèce : Qu’est-ce qui se passe maman ? »

 «Tantine Leslie : Rien. Je t’ai confondu à quelqu’un et j’ai failli avoir une crise cardiaque »


Nous l’avons toutes les deux regardée plein d’incompréhension dans les regards. 


 « Tantine Leslie : Je vais vous rappeler demain pour bien vous expliquer ça. Bonne nuit. »

« Nous : Bonne nuit maman/tantine Leslie.

Clic !


Moi : Qu’est-ce qui se passe ?

«Loyd : Elle a dû recevoir la vidéo que Janaï a envoyé ?

 « Nous : (En chœur) Quelle vidéo ? »

« Loyd : (Se passant la main sur le visage) Janaï est au Ghana. »

« Nous : (En chœur) Hein ? »

« Loyd : Janaï est venue au Ghana. »

«Lucrèce : Quand ? »

 « Loyd : Aujourd’hui je pense, enfin je ne sais rien. Tout ce que je sais c’est qu’elle était à l’aéroport cet après midi avec sa sœur. Après ton départ, lorsque je me suis retourné elle était debout derrière moi. Elle m’a dit m’avoir filmé en train de t’embrasser. Enfin une fille qu’elle a dit s’appeler Rebecca. De ce que j’ai compris, elle ne t’a pas reconnu mais je n’ai aucune idée du contenu de cette vidéo. J’ai essayé de l’en empêcher mais je n’ai rien pu faire. »

« Moi : (Une main devant la bouche) »

 « Lucrèce : (Après un moment) Maman a dit qu’elle m’a confondue à quelqu’un et donc elle m’a appelée pour se rassurer que ce n’était pas moi. »

« Moi : Vu la tête qu’elle faisait, c’est sûr qu’elle a dû voir cette fameuse vidéo. »

«Eux : (Silence) »

 «Moi : Qu’allez-vous faire maintenant ? »

 « Loyd : Avant tout chercher à voir le contenu de cette vidéo et vous deux gardez votre version. Lucrèce n’a jamais bougé de la Belgique. »

« Moi : Hum. »

« Loyd : Je t’en prie Lucia. »

« Moi : Au point où j’en suis est-ce que j’ai encore le choix ? Il y a longtemps que vous m’avez embarquée dans vos choses et fait complice de vos mensonges. »

« Loyd : Je suis vraiment désolé Lucia. Je (Regardant son téléphone) vais te rappeler. J’ai un appel d’Arsène. »

 «Moi : Hum »


Il a regardé Lucrèce l’air vraiment inquiet avant de raccrocher. 


Moi : Tu crois qu’il faudra combien de temps avant que le pot aux roses soit découvert ?

Lucrèce : (Inquiète)

Moi : Vous avez intérêt à prier fort pour ça. Une chance pour toi que tu sois rentrée aujourd’hui pour gagner du temps sinon je ne sais pas ce qui se serait passé maintenant. Je crois qu’on aurait parlé de nous trois au plus que parfait actuellement… 


L'AMOUR SUFFIT-IL ?1