Chapitre 39

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 39 : Se revoir ?





**Anne-Lily 




Marc : Je n'en sais rien mais maintenant je m'en veux. J'ai profité de toi en quelque sorte... Ça me dérange. Je croie comprendre alors pourquoi tu ne voulais pas me parler. 


Moi : Tu voulais parler de cette nuit  ? C'est fait.. 


Et ce n'est pas comme si en parler était chose facile pour moi, non. Cette nuit je la hais du plus profond de  mon âme et j'aurais aimé qu'elle n'existe jamais. Tout comme je ressens de la haine envers Chancia,  Yasmine & même envers ma propre famille. Et Marc ? Comment vais-je lui en vouloir ? Était-il sensé savoir ? 


Pourquoi je refusais de le voir ? C'est simple  !

C'est simplement parce que mes sentiments sont mitigés. Mitigés parce que d'un côté je n'ai pas envie de le voir et d'un autre j'en ai envie. 

Je n'en ai pas envie parce qu'il m'a donné un enfant qui n'est plus aujourd'hui. Même s'il n'est pas responsable de ça, il ne fallait pas qu'il me laisse enceinte. 

J'en ai envie parce qu'il a le visage de mon fils et que le voir m'apaise sans que je ne sache pourquoi. 

Je déraille, je le sais mais je ne peux m'empêcher. 


Marc : Chancia n'est vraiment pas ton amie ? 


Moi : Puisque je te le dis. 


Marc  : Je l'ai abordé... Je lui ai demandé où et comment te trouver mais comme je t'ai dit, elle m'a dit que tu es en couple et que ce qui c'était passé cette nuit là ne signifiait rien. 


Pourquoi ça ne m'étonne pas ? 

Cette fille je ne sais pas ce qu'elle a contre moi, je ne comprends pas. 


Moi : Mar je te l'ai dit,  ce n'est pas mon amie. Je ne sais pas pourquoi mais elle a développé une animosité envers moi et le résultat était cette nuit.  Je vais devoir te répéter les choses combien de fois ?  Si elle était mon amie pense tu qu'elle aurait fait une telle chose me concernant  ? 


Marc : Je comprends, tu as raison. 


Silence ... 


Marc : Tu ne te souviens vraiment pas de cette nuit ?


Moi : Je ne me souvenais pas, non. 


Marc : D'accord. 


Moi : Je m'en suis rappelé uniquement quand j'ai appris que j'étais...  Que j'ai appris que j'étais dans la vidéo qui avait été mise sur internet. 


Que j'étais enceinte... 

C'est ce que je devais lui dire.  


Marc : Je suppose que la vidéo, c'est elle qui l'a mise aussi ?

 

Moi : Exact. 


Marc : Anne-Lily je comprends pourquoi tu t'es ainsi comporté quand je t'attendais à la sortie de ton travail mais aide-moi à comprendre mieux, pourquoi m'en veux-tu  ? Ai-je fait quelque chose de mal ? Je ne savais pas que tu n'étais pas toi-même ce jour là alors pourquoi  ?


Que vais-je répondre ? 

Je n'ai pas de réponse qui tienne. 


Moi : ... 


Marc : Était-ce parce que tu étais vierge ? Oui,  je l'ai constaté et ça ne m'a pour autant pas arrêté. Est-ce pour cela ? 


Moi : ...  Non... 


Marc  : Quand je t'ai abordé c'est parce que je voulais te parler de quelque chose que je ne savais pas. Je savais que je voulais te parler mais en réalité je ne savais pas pourquoi. Tu me dis tout ça et je t'avoue que ça me dérange, tu n'étais pas consente normalement consente. Ailleurs on qualifierait cela de viol quoique je ne savais pas. Je n'imagine pas comment tu t'es senti quand tu t'es réveillée avec un inconnu dans un lit. Rien que pour ça seulement, je m'excuse. Je ne te connaissais pas, je ne te connais toujours pas mais c'est humainement que je comprends ce que tu as vécu et que intérieurement ça me dérange. Toutefois, je ne savais pas et c'est pour cela que je te demande pourquoi tu as été si désagréable envers moi. 


Est-ce réellement contre lui ?

Je suis désagréable mais c'est comme ça que je suis désormais et avec tout le monde.  Ce n'est pas que je fais exprès, c'est juste que tout ce qui s'est passé dernièrement dans ma vie n'avait rien d'agréable. C'est ce côté désagréable qui est resté en moi. 

Je suis devenue désagréable et amère. 


Moi ( après quelques minutes )  : Ce n'est pas contre toi Marc...  ( soupirant ) ..  Je vais te parler clairement parce que que je le veuille ou pas tu as fait partie de ce jour qui a chamboulé ma vie...  Je n'ai jamais voulu ce qui s'est passé entre toi et moi, je ne t'aurais certainement jamais approché si j'étais dans mon état normal. Après cette nuit tellement de choses se sont passées dans ma vie et j'ai eu du mal à tenir. Je me réveille avec un inconnu, la vidéo et ma vie qui a été chamboulée au plus haut point.  Elle est quittée d'agréable à désagréable dès le jour où j'ai quitté la maison, une succession d'événements qui n'ont fait que ...  Bref !! Non, je ne t'en veux pas. Tu ne savais rien mais c'est juste que tellement de choses ont été mises en jeu après ça. Dans tous les cas, si ça peut t'aider je ne t'en veux pas.


Marc : Tu as quitté la maison à cause de ça ? 


Moi : Je crois que c'est bon, as-tu autre chose à dire ?


Marc : Anne-Lily si je t'ai cherché ce n'est pas parce que je n'avais rien à faire ou parce que je m'ennuyais, j'en ressentais l'envie sans réellement savoir pourquoi.   Indirectement , inconsciemment je savais que je t'avais causé du tort. Je ne l'ai pas imaginé mais maintenant que tu me l'as dit je suis content d'avoir insisté parce que j'ai eu l'occasion de te dire que je suis navré.  Maintenant, je sais que tu ne m'as accordé qu'une journée mais j'aimerais trouver le moyen de me faire pardonner. 


Moi : Tu n'as pas à te faire pardonner. 


Marc : Je voulais te voir et j'y suis parvenu. Le comble, j'en veux plus. Permets moi, accorde moi encore quelques jours, un... Deux...  C'est toi qui vois. 


Moi : Pourquoi je ferai ça ?


Marc : Parce que ça se voit dans tes yeux que ma présence ne te dérange, c'est le contraire je pense. 


Moi  :  Tu voulais me parler, c'est fait.  Pourquoi vouloir plus maintenant ?


Marc : Je t'ai parlé, oui mais je ressens maintenant l'envie de te connaitre un peu mieux. Il y'a des cases vides, je le sens. 


Moi  : ... 


Marc : Je te l'ai dit Anne-Lily, si je t'ai cherché sans pourtant savoir pourquoi c'est parce que inconsciemment j'ai besoin de quelque chose. 


Moi : De quoi ? 


Marc : C'est ça le problème, je ne ne sais.  Du coup, tant que je ne trouve pas je dois insister. 


Moi : Je peux rentrer chez moi maintenant ?


Il m'a regardé sans me répondre puis a levé la main pour appeler le serveur. 

Il a payé l'addition et nous sommes sorti. 


Marc : Je peux te déposer chez toi.  


Moi : Ce n'est pas nécessaire, je peux me débrouiller toute seule. 


Marc : J'insiste, il se fait tard. 


Moi : J'insiste aussi. Merci pour l'invitation, bonne soirée. 


J'allais vers papa union pour arrêter le taxi quand j'ai vu trois visages familiers : Annabelle, son mari et sa fille. Le pincement que ça m'a fait là,  j'ai juste fait demi tour voyant Annabelle s'avancer vers moi. 

Je suis allée frapper à la vitre de Marc. 

Il a simplement ouvert la portière et je suis monté.  


Marc : La dame a changé d'avis ? 


Je ne réponds pas et regarde par le rétroviseur. 


Marc : Tu as vu quelqu'un que tu connais ?


Moi  : Non. 


Marc : Je te dépose où ? 


Je lui ai donné l'adresse et il a démarré. 


Marc ( se garant )  : C'est ici ? 


Moi ( enlevant la ceinture )  : Oui... Merci encore ( ouvrant la portière ). 


Marc  ( me retenant par le bras )  : Minute... 


Moi ( reprenant mon bras )  : Ne refais plus ça. 


Marc : Désolé ! Juste que je ne peux pas te laisser descendre ainsi, je vais te raccompagner devant ta porte. 


Moi : Ce n'est pas nécessaire. 


Marc : Alors appelle quelqu'un pour venir te chercher. 


Appeler qui ? 

Cynthia est chez Carl. 


Moi : Il n'y a personne. 


Il a enlevé sa ceinture, est descendu et est venu attendre que je descende de mon côté. 


Marc : Je vais alors te raccompagner. 


Je suis descendu. 

Il m'a accompagné devant ma porte. 


Moi : Merci. 


Marc : Tu n'as pas répondu à ma question. Tu me permets de te revoir ?


Moi : Je peux rentrer chez moi là  ?


Marc : Seulement si tu me permets à  nouveau de te voir. 


Moi  : Bonne nuit Marc. 


J'ai fermé ma porte et je suis allée me mettre à la  fenêtre pour voir s'il avait compris qu'il fallait qu'il s'en aille. Il est resté là un instant à manipuler son téléphone et quand le mien a sonné, c'est à cet instant qu'il a quitté ma porte pour sa voiture.  


Marc ( sms )  : Je reviendrai alors chaque jour à ton bureau juste pour t'agacer, tu finiras pas répondre un jour. 


Pffff !!

Un entêté ?

C'est bien comme ça qu'était Luc. 

Tu lui refuse quelque chose, il continue jusqu'à ce que tu cède. 


Je me suis rapprochée de la photo de Luc, je l'ai regardé longuement puis j'ai coulé des larmes. 


Moi : Tu aurais certainement dû connaître ton père, connaître celui de qui tu tiens le visage. Carl disait que tu me ressemblais mais à voir ton père c'est très faux car c'est lui que tu as pris, totalement.  Quelle ingratitude !! Neuf mois de grossesse et rien pour moi ( souriant  )  ?...  Tu me manque mon amour ( essayant mes larmes ),  tellement  ( reniflant ).  


[ Sonnerie de téléphone ] 


J'ai arrangé ma voix avant de répondre. 


Moi : Allô. 


Carl : A la maison j'espère ?


Moi : Oui chef !


Carl : Attends que je te la passe. 


Cynthia : Alors ?


Moi  : Oui ?


Cynthia : Comment c'était ?


Moi : Normal. 


Cynthia : Impossible que ça soit normal AL.  Tu es allée dîner avec le père de... Avec l'homme avec qui tu as fait un enfant. 


Moi : Tu n'as pas à te gêner de dire son prénom,  je te l'ai déjà dit.  On a dîné, on a parlé de cette fameuse nuit et rien de plus. 


Cynthia : Je veux les détails AL. 


Je lui raconte. 


Cynthia : Tu lui as dit ?


Moi : Dire quoi ?


Cynthia : Pour Luc ?


Moi : Non. 


Cynthia : Pourquoi ? 


Moi : Je devais lui raconter toute ma vie maintenant ?


Cynthia : Lily...  Celle que tu es devenue m'énerve, tu n'as pas idée. 


Moi : C'est égoïste peut-être mais je n'avais pas la force pour le faire. 


Cynthia : Tu as dit que tu veux avancer... La vie te donne une vraie chance d'avancer alors fais le. 


Moi : Tu le connais ou quoi ?


Cynthia : Je ne le connais pas,  juste que je pense que lui dire te fera un pas vers l'avant et peut-être même que ça t'aidera. C'était son enfant aussi, il a le droit de savoir tu ne trouves pas ?


Moi : S'il ne s'était pas manifesté je ne pense pas que tu l'aurais cherché pour lui dire qu'il a  eu un enfant. 


Cynthia : Dieu faisant grâce, le voilà qui t'a cherché. 


Moi : Je vais pleurer si je lui dis. 


Cynthia : Au moins tu pleureras devant le père de ton enfant et je ne pense pas qu'il te regardera pleurer sans te consoler.  Tu as déjà été dans ses bras,  si tu te retrouve à nouveau dans ses bras et pour les bonnes raisons où est le problème  ? Écoute, je ne le connais pas mais je me dis que tu as besoin de toi. De ce que tu m'as dit, il s'en veut alors je trouve qu'il mérite de savoir. Nous on t'a aidé , peut-être a-t-il aussi une aide à t'apporter.  Tu lui dis, tu en finis avec une bonne fois puis basta. Je suis sûre que ton coeur sera moins lourd bébé. Penses y, d'accord  ?


Moi : Hummm


Cynthia : Bon, il faut que tu dorme maintenant. 


Moi : Je n'ai plus de comprimés. 


Cynthia : Tu ne me l'as pas dit pourquoi ?


Moi : Parce que je ne veux plus en prendre, je veux apprendre à dormir sans.  


J'ai du mal à dormir sans mes comprimés mais j'ai décidé de ne plus en acheter pour me débrouiller à dormir toute seule. 


Cynthia : D'accord. Bonne nuit alors. 


Moi : Bonne nuit à vous. 


Quand j'ai vu la famille OVONO j'ai eu un  pincement parce que j'ai vu la famille qu'ils voulaient tant... Celle là pour qui on m'a mise or de la maison à la moindre erreur n'étant pas de ma faute.  

Charles OVONO qui n'a pas cherché à  réfléchir et m'a mise à la porte. 

Annabelle OVONO qui ne s'y est pas opposée. 

Mira OVONO, ma propre soeur qui a aidé à mon  expulsion de la maison. 


Pourquoi venait elle vers moi  ?

N'a-t-elle pas compris ce que je lui avais dit ?

Il ne faut pas qu'elle m'approche s'il arrive qu'on se voit, chacun mène sa vie désormais. 


Bref!! 

Il faut que je parvienne à trouver le sommeil. 

Demain c'est dimanche, j'ai envie de faire un peu la grasse matinée, de bien me reposer.  Les dimanches je ne sors  pas donc ça va le faire. 





**Marc 





Ni oui, ni non... 

Elle n'a pas répondu et qui ne dit mot consent donc je vais voir comment m'y prendre.  

Je comprends qu'elle soit sur la défensive avec moi mais j'ai l'impression qu'il y'a plus que ça.  


Je veux la revoir. 

Je l'ai dit, je ne sais pas pourquoi. 

C'est un besoin dont je ne connais l'origine. 


Est-ce que je me sens coupable ?

Quand même parce qu'en l'écoutant parler j'ai l'impression qu'il y'a des choses qui lui sont arrivées à partir de cette nuit. J'ai envie de creuser plus loin et voir ce qui s'y cache.  


Peut-être qu'elle refuse de me voir à cause de son conjoint. Celui qu'elle attendait la dernière fois qu'on s'est parlé à loxia, ça doit être celui dont me parlait Chancia. Chancia... Je ne sais même pas si je dois croire en ce qu'elle m'a dit d'ailleurs parce que après avoir fait ce que Anne-Lily m'a dit avoir subi par sa main, j'ai du mal à croire que la vérité sorte de sa bouche maintenant. 


De toute façon, si c'est lui il va m'excuser mais j'ai besoin de discuter elle sans qu'il ne soit là ou qu'elle ne me repousse. Discuter avec un autre homme ne fait du mal à personne. 


Quelqu'un, tu crois que c'est ton amie mais au fond c'est un serpent. Donc elle mérite ce que Laïka lui a fait et je suis ravi qu'avec Lucas c'est fini, honnêtement. 


Après lui avoir envoyé un message je me suis dirigé vers le véhicule et je m'y suis installé. 

J'ai regardé l'heure avant de démarrer. Je suis arrivé chez Gatien, il est encore éveillé donc on a discuté. Il m'a demandé ce qui s'est passé et je lui ai dit. 


Gatien : Tu lui as déjà dit ce que tu voulais, tu veux encore la voir pourquoi ? Laisse la déjà, en plus elle ne veut  pas. 


Moi : Tu es dans son coeur  ?


Gatien : C'est toi qui viens de le dire.  


Moi : Laisse moi gérer, je sais comment je vais faire. Regarde et écoute ce que je viendrai te raconter seulement pour te montrer que j'ai eu raison de la chercher. 


Gatien : Franchement, j'ai l'impression que tu perds ton temps. 


Moi : Heureusement que c'est encore mon temps que je perds. 


Gatien : Okay, vas-y alors. Courage à toi. 


Moi  : Merci. 


On a discuté encore un peu puis je suis allé dans la chambre prendre une douche et me mettre dans le lit. 


[ Sonnerie de téléphone] 


Moi : Que se passe-t-il  Nelly  ?


Nelly  : Bonsoir Ya Marc. 


Moi : Bonsoir Nelly.  Pourquoi tu m'appelle à cette heure ?


Nelly : C'est Maman  qui m'a dit de prendre de tes nouvelles parce que depuis que tu as dit être descendu tu ne viens pas,  tu reste à Libreville maintenant ?


Moi : Tu sais que non. 


Nelly : Alors ?


Moi  : J'arrive, j'ai juste des choses à régler ici. 


Nelly : Valérie était ici... 


Moi : Pour ?


Nelly  : Elle te cherchait. 


Moi : Je ne suis pas là, c'est évident non ?


Nelly : Je lui ai dit. Attends je te passe maman. 


Quand elle m'a passé Maman  c'était le roman qu'elle me parlait dans les oreilles. 


Moi : J'arrive. 


Maman : Quand ?


Moi : Demain je serai à Port-Gentil. 


Maman : Tu as intérêt. 


Moi : Mais ce ne sera pas pour mettre  du temps parce que j'ai des choses à faire ici. 


Maman : Des choses comme quoi ? Ne fais pas en sorte que je vienne te chercher là-bas. 


Moi : Maman, j'ai compris et je prendrai mon retour pour demain,  tu me verras à la maison. 


Si je ne lui dis pas ça elle ne va faire que me crier dans les oreilles.  Pfff, les choses qui détruisent mes programmes. Je vais voir comment faire pour gérer les deux là et revenir le plus et tôt possible à Libreville. 

Je vais essayer de faire un jour ou deux et revenir très vite.. Quand elle me dit de venir comme ça c'est certainement qu'il manque quelque chose à la maison. Je vais y aller , faire les courses car c'est certainement pour  cela qu'elle m'appelle là-bas. 


Bref, on a parlé encore longtemps avant que je ne raccroche et que je décide de dormir. 


Un début de conséque...