Chapitre 39

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 39





* Un mois plus tard *





**** Narcisse ****



Rachida : Où vas-tu ?


Moi : Je vais faire un tour ( prenant ma clé ).


Rachida : Dis-moi simplement que tu vas voir encore cette femme.


Moi : ...


Rachida : Je le savais ( se plaçant devant la porte ).


Moi : Est-ce que je peux passer ?


Rachida : Non, pas cette fois-ci. Tu n'iras nulle part!


Moi : Rachida s'il te plaît!


Rachida : J'en ai marre Narcisse tu comprends ? Tu ne peux pas passer ton temps à t'inquiéter pour cette femme.


Moi : C'est ma collègue et je suis humain que je sache.


Rachida : C'est ta collègue et elle est mariée que je sache. Il y a quelqu'un à ses côtés pour s'occuper d'elle, pour s'inquiéter, et pour prendre soin d'elle. Quelle est donc cette obsession que tu as ?


Moi : Mais de quoi tu parles ?


Rachida : Quelques semaines Narcisse, il ne reste que quelques  semaines avant la coutume et jusque-là je ne sais même pas si tu es prêt. Tu ne dis rien, je ne sais pas si tout est prêt de ton côté mais ce que tu trouves à faire c'est d'aller voir ta collègue. Tu t'inquiètes pour cette femme plus que tu n'organise ton propre mariage.


[Soupir]


Je ne sais pas comment je fais pour aimer cette femme jusqu'à vouloir l'épouser parce que pour supporter sa jalousie, il faut vraiment avoir le cœur.


Moi : Ce n'est pas parce que je ne parle pas que rien n'est prêt de mon côté, tout est prêt et il ne manque que la cérémonie. Tu ne peux pas vouloir que je stresse comme toi, on ne réagit pas de la même façon. Si je veux aller la voir c'est juste pour prendre de ses nouvelles, voir comment elle va après cette situation qu'elle traverse pas. 


Rachida : Je suis vraiment désolée pour ce qu'elle traverse, vraiment navrée mais je ne peux pas accepter que tu passes ton temps à tourner autour d'elle. Elle a un mari, tu ne te sens pas gêné ?


Moi : Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je ne tourne nullement autour d'elle.... ( soupirant ) ... Je veux juste aller voir comment elle va. En plus de cela, je ne vais pas seul, il y a d'autres collègues et le patron qui viennent.


Rachida : ...


Moi ( tenant ses mains ) : Mon amour, sache que je ne tourne autour d'aucune autre femme.  C'est toi que j'aime, une folle jalouse et impulsive que je m'apprête à poser. Je ne sais même pas ce qui me prends. Donc crois-moi, aucune autre femme ne m'interesse et je n'ai même pas le temps de le faire parce que tu m'épuise.


Rachida ( tirant la tronche ) : ...


Moi : Tu sais quoi, on va faire quelque chose.


Rachida : Quoi donc ?


Moi : Vas t'habiller tu nous accompagneras. Si tu as besoin Dr ça pour mon grand, vas-y et on ira ensemble.


Rachida : Non, je ne préfère.


Moi : Tu es sûre ?


Rachida : Tu vas être mon mari, même si c'est compliqué il faut que j'apprenne à te faire confiance.


Moi : Comment ça compliqué ?


Rachida : Je Parle bien de Narcisse, alors j'ai de quoi m'inquieter.


Moi ( la prenant dans mes bras ) : Écoute-moi très bien chérie, je suis une tout autre personne avec toi. Je sais que j'ai déconné par le passé et que tu as dû supporter mais maintenant, crois-moi que je suis différent. Toi-même, tu penses que si je n'avais pas changé j'allais t'épouser ?


Rachida : Hummm.


Moi : Voilà! Tu n'as nullement besoin de t'inquiété d'accord ?


Rachida : D'accord... Je veux un baiser avant que tu ne partes.


Moi : Tu auras tous les Baisers que tu voudras.


On s'est langoureusement embrassé.


Rachida : En passant, tu sais que c'est bientôt le mariage donc il va falloir que je retourne chez mes parents.


Moi : Quoi ?


Rachida : On ne va pas rester ensemble, dans la même maison jusqu'à ce qu'on se marie chérie. Si il n'en tenait qu'à mes parents d'ailleurs je serai chez eux depuis longtemps. 


Moi : Est-ce que c'est obligé que tu y ailles, on peut rester ensemble jusqu'à ce qu'on se marie.


Rachida : Chérie, tu sais aussi que je dois commencer mes soins du corps donc il ne faudrait pas que l'on soit ensemble. Il faudrait bien que je te manque un peu et que le jour J tu retombe encore fou amoureux de moi.


Moi : Pour me manquer, c'est clair que tu vas me manquer. Et tu pars quand ?


Rachida : En fin de semaine.


Moi : En fin de semaine, c'est trop tôt.


Rachida : Tu penses que pour que je sois aussi belle, toujours présentable afin que tu sois fier de me présenter à tes amis, collègues ou à ta famille, c'est juste quelques minutes ? Ça me prend du temps et de l'argent aussi d'ailleurs.


Moi ( boudant ) : Je vais devoir rester ici tout seul.


Rachida : Et tu verras que ça en vaudra le prix. En plus ( à mon oreille ), je me ferai pardonner juste après mariage ( me mordant )... À tout à l'heure chérie ( s'en allant ).


Je suis resté là debout un bon moment avant de partir. Je réfléchissais entre aller où je vais ou reste à la maison et faire ce qui me passe par la tête avec ma future femme. Je me suis résigné à partir.


Je l'ai dit, Rachida c'est une folle et il faut vraiment avoir le temps pour la supporter. On est ensemble depuis, elle a tellement supporter mes crasses que je comprends que je suis aussi responsable de comment elle est devenue. N'empêche, je ne me vois pas avec une autre femme alors Je suis prêt à la supporter. C'est pour cela que je l'épouse après tout le bruit qu'elle a eu à me faire d'ailleurs.


J'ai quitté la maison pour le bureau.

Il fallait que j'aille prendre ceux qui ont décidé de passer voir Cécile aujourd'hui aussi, on fera un convoi.


Elle traverse une situation compliquée, on a donc décidé d'aller la voir pour prendre un peu de ses nouvelles. 


Comme a dit Rachida, je prends souvent de ses nouvelles mais pas exagérément comme elle le dit. C'est de temps en temps que je vais chez elle, pour voir comment elle va et de ce que je vois, elle ne va pas bien et rien ne va entre son mari et d'ailleurs. C'est très visible !


J'espère donc que notre visite lui fera un peu plaisir, et surtout savoir si elle va bien parce que depuis ce mois je suis occupé par je le mariage.


Entre-temps, au boulot, j'ai pris la place de Cécile. Certes c'est ce poste là qu'on se disputait mais je ne le voulais pas comme ça et à vrai dire, je ne le veux plus... En tout cas, pas comme ça.


Bref!

Nous sommes allés chez elle, c'est sa belle-sœur qui nous a ouvert.


Aïcha : Prenez place, je vais essayer d'aller la chercher mais je ne sais pas si elle viendra.


Moi  : D'accord mais si elle ne veut pas, n'insistez pas alors.


Elle nous a laissé pendant un bon moment on a vraiment attendu avant qu'elle ne revienne avec Cécile.


Comment dire, comment décrire la personne que j'ai en face de moi, on ne dirait pas la Cécile que je connais, avec qui j'ai toujours eu à faire la compétition.

Celle que j'ai en face de moi, la douleur transparaît d'elle. Elle a perdu du poids. Je l'ai connu pimpante mais là, c'est différent.


Ils ont tous essayer de faire la discussion mais elle ne répond pas, c'est à peine si elle ouvre la bouche.


Moi : Bon bhein je pense que …


Chidi : Ce n'est croyable ! Vous me ramenez la mort de mon enfant au visage.


Cécile s'est automatiquement levée en sursautant presque. Même lui, a perdu du poids. Barbe, cheveux … Puisse DIEU les aider, vraiment.


Chidi ( la regardant ) : Tu as eu le travail, celui-là qui a coûté la vie de notre fils. Ils sont venus pour travailler ? 


Monsieur : Veuillez nous excuser monsieur NOUAH, on venait Juste…


Il ne lui a pas laissé le temps de terminer la phrase, il est sorti de la maison et Cécile s'est empressée de quitter la pièce.




****Annie ****




Monsieur vient d'arriver au travail après un bon mois.  Ouh lala !! Il a fané et on sent qu'on ne prend plus soin de lui. Après, c'est normal vu la situation qu'il traverse. 

De ce que j'ai entendu , elle a laissé l'enfant dans la voiture pour aller travailler. 


Quel genre de mère fait ça ? 

Oublier son enfant, un bébé , c'est horrible.

Je n'imagine pas la souffrance qu'elle inflige à son mari. Il a besoin de quelqu'un pour lui remonter le moral.


Je me lève de mon comptoir et vais apres lui.

Son bureau est ouvert, il est y est assis la tête entre ses mains.


Je tape et n'attends pas qu'il réponde pour rentrer et refermer derrière moi..


Moi : Monsieur ? 


Monsieur : …


Moi : Monsieur ?


Monsieur ( sans lever la tête ) : Je ne veux voir personne, s'il y a des rendez-vous annulez les.


Moi : Comment allez-vous monsieur ?


Il lève la tête et me regarde.


Monsieur : Bonjour Annie. Désolé, je pensais que c'était Marine.


Moi ( souriant ) : Pas de souci. Je tenais à vous présenter mes plus sincères excuses pour la situation.


Monsieur : Merci Annie.


Moi : Je suis tellement touchée de vous voir dans cet état, on n'en a vraiment pas l'habitude. Que puis-je faire pour vous, pour essayer d'égayer votre journée ?


Monsieur : Je te remercie pour ton intérêt mais je crois que ça va.


Moi : À vous voir en me dérange vraiment pas. J'insiste, que puis-je faire pour vous ?


Il m'a longuement regarder avant de prendre la parole.


Monsieur : J'ai besoin d'une bouteille de vin, peux-tu me l'apporter ?


Moi : Mais bien sûr.


Je vais vers le bar, en sors une bouteille et une coupe que je lui apporte. Je le sers.


Monsieur ( prenant la coupe ) : Merci Annie.


Moi : Mais je vous en prie Monsieur.


Monsieur ( me regardant ) : Prenez place.


Je m'exécute.


Monsieur : J'ai été absent, je suppose donc il y a des choses que je devrais savoir.


Moi : Oh mais ne vous inquiétez pas, on a géré comme vous avez appris.


Monsieur : Je vous aurais bien invité à prendre un verre aussi mais je ne veux pas que vous consommiez de l'alcool au bureau.


Moi : Mais ça se comprend.


Monsieur :Bref, dites moi ce que j'ai manqué.


Moi : Je pense que je laisserai Marine vous dire ce que vous voulez savoir. Quant à moi, je vous ai vu passer, j'ai bien constaté que vous n'étiez pas dans votre état normal je me suis proposée de venir vous tenir compagnie histoire d'essayer d'égayer votre journée comme j'ai dit tout à l'heure.


Monsieur : Rien de ce que vous pouvez faire tu pourras égayer ma journée, croyez-moi Annie.


Moi ( souriant ) : Vous me permettez d'essayer quand même ?


Il voulait répondre quand la porte s'est ouverte sur Marine.


Marine : Annie ?


Moi: Bonjour Marine.


Marine ( froide ) : Bonjour.


Moi : Tu es en retard aujourd'hui.


Marine : Je l'ai constaté.


Moi ( me levant  )  : Bon bhein, je vais y aller. Monsieur ( le regardant / souriant )... Marine …


Je passe devant elle et referme derriere moi.





****Marine ****



Je sais à quoi joue Annie et je vais lui dire deux mots mais avant…


Moi : Pas aujourd'hui ( prenant la bouteille et la coupe )


Monsieur : Marine !


Moi : Non, Vous en prenez assez deja.


Monsieur : Je reste ton patron.


Moi : Virez moi si vous voulez mais vous n'en prendrez plus.


Je suis allée vider un carton tu étais dans le coin pour mettre toutes les bouteilles de vin qui étaient sur le bar. Depuis que leur fils n'est plus, ça ce qui fait, le boire. Ce n'est pas bon pour lui surtout que il n'est pas habitué à cela donc oui, si il veut me virer qu'il le fasse mais je ne le laisserai pas s'enivrer devant moi sans rien faire.


Une fois les bouteilles débarrassées, je suis allée remettre ça à un collègue pour qu'il fasse de ça ce qu'il veut puis je suis allée retrouver Annie.


Moi : Annie, je peux te parler ?


Annie : Mais bien sûr ma chérie.


Moi : C'était quoi tout à l'heure, que faisais-tu dans le bureau de Monsieur ?


Annie : Comment ça ?


Moi : J'aimerais savoir ce que tu faisais dans le bureau de Monsieur.


Annie : N'ai-je pas le droit d'y aller ? C'est mon patron au même titre que c'est le tien, si je veux le voir je peux le faire.


Moi : Je te vois venir de loin, je sais ce que tu veux faire mais je ne te laisserai pas faire.


Annie : Mais de quoi tu parles ? Parle clairement parce que je ne te comprends pas.


Moi : Tu devrais avoir honte de profiter de la situation.


Annie( rire ) : Quand je te dis que tu sors avec le chef tu dis non, tu veux le cacher mais regarde comment ta jalousie transparent. À moins que... À moins que tu aies juste raison et que tu sois amoureuse sans qu'il ne sache. Dans ce cas et même dans l'autre, je ne vois pas pourquoi je devrais m'occuper de tes sentiments.


Moi : Il est en deuil Annie, il traverse une situation difficile... Ce couple traverse une situation difficile donc tiens-toi loin et laisse-le tranquille.


Annie : Change de sujet sans répondre, je sais ce qu'il en est maintenant. Je sais aussi ce qu'il traverse et raison de plus pour essayer de l'aider je pense. Je ne sais pas à quoi tu penses mais s'il te plaît, j'ai du travail. Merci !


Un goût amer