Chapitre 39

Ecrit par Sandy's Aby's

Jean Marc NDONG

Mes papiers sont fin prêts, il ne me reste plus qu’à attendre de prendre le vol dans trois jours pour Lisbonne.

 Je veux récupérer ma femme peu importe comment je vais m’y prendre, je me suis préparé en conséquence et j’ai un plan.


Finalement, je quitte l’agence de voyage où je viens d’acheter un billet pour le Portugal.


Mes affaires sont entre de bonnes mains, j’en ai confié la gestion à un ami, je dirais même un frère de longue date qui est rentré de France, il est de passage au Gabon et il a accepté de gérer en mon absence.


 On a longtemps discuté et il me proposait de mettre la villa en location spécialement pour des cérémonies de mariages, réunions etc. en attendant de décider quoi faire avec mon épouse si jamais elle acceptait de revenir avec moi...


Mon projet de me rendre au Portugal, je ne l’ai divulgué à personne ni même à mes parents à part à mon ami.


Il vaudra mieux pour moi être discret si je veux qu’il voie le jour.


Ce matin, j’ai eu envie pressante d’appeler Natacha pour surtout m’excuser pour tout mais je me suis ravisé. 


Elle a surement pris un nouveau départ. La dernière fois où elle m’avait écrit « slt », je ne lui aie jamais répondu. Et elle n’a jamais écrit à nouveau.


Peut-être ne voudra-t-elle plus m’adresser la parole. 

Je suis vraiment désolée pour tout ce que je lui ai fait. 


Celia MIKALA.


Depuis ce matin j’étais alité, je vomissais à la moindre mauvaise odeur.


Pendant ce temps, Martin était en déplacement pour quelques jours il ne m’avait pas dit précisément où il se rendait mais il me parlait d’aller sur la route avec son équipe ce que j’ai trouvé de bizarre quand même ; des banquiers qui vont en excursions au village ? … en tout cas.


Pour ne pas être seule avec les dames de ménage, il m’a proposé d’aller chez mes parents.


Et il me fera signe lorsqu’il sera de retour, c’est la première fois qu’il se comporte comme une personne qui cache un terrible secret d’état !


D’ailleurs ces derniers temps il est très mystérieux, pas que ça me gêne mais ça m’inquiète un peu.


Rohhh que j’ai envie de me débarrasser de cette charge (grossesse), JUSTE me manque énormément et Harmonie doit en profiter pour gagner du terrain.


Maman (me tirant de ma rêverie) : MIKALA ! La nourriture est prête.


Moi (plaintive) : Maman… !


Malgré moi, je passais mon temps à me plaindre à chaque fois qu’elle me proposait à manger car je régurgitais tous ce que j’avalais sans exception surtout s’il ne s’agissait pas exactement de ce que mon patron dans le ventre (le bébé) m’avait commandé de manger pour lui.


Maman (d’un ton sans réplique) : Peu importe, débrouille-toi pour avaler quelque chose. Même si ce n’est pas pour toi mais au moins pour l’enfant que tu portes. 


Moi (roulant les yeux en soupirant) : Maman, tu sais très bien ce que je pense de cet enfant ! Et en plus lui-même, refuse ce que tu l’imposes comme repas dis-je en grimaçant.


Maman interloquée, secoua la tête avant de prendre place dans le fauteuil.


Maman (prenant la télécommande sur la table basse) : Toi et ton enfant vous me fatiguez !

Certaine grossesse pousse les femmes à ne pas supporter leurs maris mais ta grossesse, elle ne supporte pas l’embryon que tu portes. C’est depuis quand ça ?


Moi (me carrant dans mon fauteuil, cherchant une bonne position ou je serai à l’aise en vain) : …


MEVIANE n’a qu’a déjà rentrer je ne supporte plus maman, elle nous a toujours gazé depuis notre jeune âge, mes sœurs et moi.


Je ferai mieux d’appeler ma sœur (Natacha), pour avoir de ses nouvelles, elle me manque. Un coup de file depuis le Gabon lui fera le plus grand bien.


Shirley DIVOUNGUI.


Depuis quelques jours, je squat chez Graziella, Nouna et Helena avec mon fils et les enfants de Nouna. Richard a dû aller d’urgence aux Etat Unis car apparemment sa fille est gravement malade et bla bla. 


On s’est bien chamailler avant son départ, puis, sur un coup de tête j’ai décidé de prendre mon fils et aller m’installer chez les filles pour un petit moment.


Ce matin, Helena est aller rendre visite à ses parents comme ça faisait un bye qu’elle ne s’y était pas rendue.


Nouna et Grazy par contre n’ont pas bougée, elles sont allongées dans le salon, et ont fait appel à deux jeunes manucures que j’aimerai bien appeler manucureuses même si ça n’existe pas, pour moi, si, pour s’occuper de leurs ongles.


 Elles tiennent à toujours être présentable malgré les dix roues.


Soudainement, après au moins une heure de temps, Helena revient toute excitée en tournant sur elle-même et sautillant avec son sac à main.


Helena (sautillant) : Ouh ohhhhhh ! Dieu est bon neh ! Quel plaisir ohhh enfin on nous a mis en haut ! mama na ngai !


Graziella (se redressant en la fixant, étonnée) : Ané ? qu’est-ce qu’il y a moizang ?


Helena (s’approchant cérémonieusement de Grazy et posa sur sac sur les genoux de Grazy) : OKOME, je te jure, on a dépénalisé la chose ohhhhhhhhhhhh !


Nouna (impatiente) : Helena pardon arrête les paraboles gueh !


Helena (se redressant un grand sourire aux lèvres) : Sérieux vous n’êtes pas au courant qu’à partir de maintenant l’adultère est dépénalisé par le nouveau code pénal ?


[Agitant sa main]


Maman on ne peut plus nous convoquer à la police à cause de l’adultère ! si la titulaire ne supporte pas l’infidélité de son homme, elle n’a qu’à sauter et caler en l’air !


On est intouchable éhhhhh ! 


Moi (sautillant les deux point levés) : oyoooooooooooooooooooo !!!


Grazy (le point levé) : Ouéééééééééé ! Ouéeeeeeeee. Ouhhhhhhhhh iyéeeeeeeeee !


Nouna (riant aux éclat) : ah ah ah !


Helena (posant sa main sur Grazy) : Pardon ne crie pas trop fort tu risques d’accoucher là ! ironisa-t-elle en riant aux éclat.


Graziella (le point devant la bouche) : keuf keuf keuf … Tu as raison c’est parce que je suis enceinte on allait arroser ça vraiment.

 Eh Dieu ! Enfin une bonne nouvelle.

Les femmes mariés là, vont se waze, elle vont se window.


Moi (intéressée) : Tu as appris ça comment Helena ?


Helena (récupérant son sac sur les genoux de Grazy en le plaçant sous son aisselle) : Quand on vous dit de regarder les infos ! Gabon 24 et autres. lol


C’est ma sœur qui m’a informé gueh ! elle est stagiaire au tribunal !


Nouna (émerveillée) : Whaou !


Richie (nous rejoignant dans le salon) : Bonjour tata (s) fit-il d’une voix ensommeillée.


Toutes en chœur : Bonjour Richie.


Helena (joignant les mains en pyramide) : Pardonne-nous, le mignon fils de son père, on t’a réveillé avec notre boucan !


Nouna (souriante) : Vraiment ! tes mères sont très heureuses.


Moi (me dirigeant vers lui avec tendresse) : Mon fils est réveillé ! Va prendre ta brosse et lave toi déjà les dents. 

Où sont Dan et Darène ? 


Richie (s’apprêtant à quitter la salle) : Ils sont encore au lit !

Maman on ira voir papa ?


Moi (perdant patience) : Tu me fatigues avec ton histoire-là ! Ton père est avec sa nouvelle copine est-ce qu’il pense à toi !


Nouna (le regard en billet) : Humm DIVOUNGUI ! Laisse Désiré oh ! 


Graziella (claquant les doigts) : J’ai une idée Shirley !

 Ça te dirait d’appeler Désiré pour qu’il vienne voir son fils ici ? 

Comme ça on va le sonder, voir comment faire pour qu’il change d’avis face à Lizette.


Moi (réfléchissant) : hum je crois que c’est une très bonne idée ! Je n’y avais pas pensé mais je vous préviens qu’il est carré sur ses décisions.


Helena (agacée) : Shirley, chaque homme a toujours un point faible chérie, il faut juste savoir lequel c’est et l’utiliser à ton avantage !


Nouna (se rapprochant doucement) : hum !

La big boss à tout dit !


Helena (pensive) : En parlant de point faible, le monsieur avec qui je sors en ce moment veut me sponsoriser pour une affaire que j’ai envie de commencer.

Pour ça, j’irai à Dubaï pour faire des achats et faire la vente en ligne, comme j’ai le véhicule, le dernier bon souvenir d’Armand, je pourrai livrer ma marchandise facilement.


Graziella (réfléchissant) : C’est une très bonne idée !


Nouna (lancée)  : De cette manière, on investit nous toutes et on se fait des sous, des bénéfices qui entreront.


Helena (dirigeant sa main vers moi) : C’est carrément ça ! Chacune n'aura qu'à demander à son chéri une somme conséquente, disons un million… je sais que vous en êtes capable ...ne me regardez pas comme ça... et on lance notre affaire.


Moi (déterminée) : je suis partante dès que Richard rentre je l’actionne.


Nouna et Grazy hochèrent leurs têtes.  


Graziella (poussant un profond soupir) : En parlant d’actionner, je ne sais plus quoi faire pour que Samuel prenne ses responsabilités car je ne sais pas ce qui se passe avec lui et sa femme, déjà, il n’en parle presque pas et il ne vient même plus me rendre visite ni à moi ni à notre bébé et de plus, il répond à peine au téléphone et quand il le fait, c'est pour me servir des mensonges.


Nouna (baissant les yeux) : Moi, c’est un autre cas car en ce moment Martin est en voyage et il insiste pour que j’aille trouver une maison où je serai seule et qu’il pourra venir et partir quand il voudra.


Helena (avec le plus grand sérieux) : On va aller pas à pas, en réglant problème après problème.

 Shirley appelle Désiré on va le recevoir ici et aussi lui parler. Comme ça il pourra profiter à voir son fils.


Moi (activant le mode main libre en lançant l'appel) : Ok ... 


[sonnerie de téléphone]


Désiré (à l’autre bout du fil, le ton calme) : Shirley ?


Moi (fixant Helena) : Bonjour mon amour !


Désiré (soupira) : Bonjour Shirley !


Moi (d'une moi trainante) : Bébé, j’ai eu une petite discussion avec mes sœurs, et elles m’ont conseillé de te laisser voir notre fils et je suis prête à le faire maintenant.


Désiré : Hum... et tu penses que je vais encore avaler ça ? 

Shirley, garde notre fils d’accord ? 

C’est au tribunal que tu devras le partager avec moi de force et…


Helena me fit signe de le rassurer.


Moi (l’interrompant d’un ton posé) : Mon amour, je ne t’ai pas appelé pour me chamailler. Pour une fois je veux qu’on essaie de parler en adulte…


Désiré : et combien de fois tu m’as répété la même partition ?


Moi (fermant les yeux pour contenir mon impatience) : Je sais mon amour. 

J’ai mal quand tu es en colère avec moi mais je te jure que je vais te laisser voir notre fils cette fois-ci… attend un instant. 


[Me tournant vers le couloir en l’interpellant]


 Richie !!!


Richie sorti de la chambre pour se joindre à nous suivit de Dan et Darene qui se précipitèrent sur leur mère pour l’embrasser.


Richie (en face de moi) : Maman ?


Moi (tendant mon bras vers lui) : Vient mon ange, vient parler à ton papa.


Il s’approcha, hésitant.


Je ne sais pas pourquoi mais une sorte de chaleur m'envahit en prononçant le mot "papa" précédé de l'adjectif possessif "ton".


Je realisais sur le chant que j'aimais mon homme...Désiré. 


Oui je pouvais ressentir ce sentiment fort m'envahir, juste en écoutant sa voix.


Oh comme je regretais de ne pas pouvoir être avec lui présentement.


Je suis amoureuse de lui à nouveau...mais pourquoi maintenant ?


Richie (portant son téléphone à l’oreille) : Bonjour papa ! murmura-t-il avec une voix d’enfant.


Désiré (laissa échapper une exclamation de surprise) : Richie ? Où es-tu, ?


Richie (fixant les concernées tour à tour) : Je suis chez tata Graziella et puis chez tata Nouna et puis chez tata Helena avec maman.


Désiré (inquiet) : Tu vas bien ?


Richie (excité) : Oui papa. Tu viendras me chercher ?


Désiré (sa voix se brisa) : Si ta mère le permet.


[Changeant de sujet]

 Tu m’as beaucoup manqué mon chéri.


Richie me fixa le regard implorant cherchant mon accord mais je lui pris le téléphone des mains.


Moi (suppliante) : Mon amour, vient s’il te plaît, vient voir notre enfant. Dis-je sans comprendre pourquoi mon coeur se serrait.


Je suis au niveau des charbonnages pas très loin de la sauce créole (restaurant). 

Dès que tu y es, fait moi signe s’il te plaît.

Et surtout vient seul pardon, je n’ai pas envie de me coltiner cette…Lizette. Exprimais-je avec mépris.


J’étais sur le point d’ajouter un méchant mot mais pour ne pas l’irriter je dû me raviser.

Je ne voulais d'ailleur pas être en froid avec lui aujourd'hui.


Désiré (calmement) : Ok. 


Il venait de s’exprimer calmement sans la moindre intonation de colère.


Clic.


Moi (écarquillant les yeux) : Ok, il arrive ? 

Ou ok, ok ?

 Fis-je un regard vers Graziella.


Grazy (sereine) : Je suis sûr qu’il arrive.


Samuel MENDOME.


Cela faisait cinq bonnes minutes que nous étions toujours enfermés dans le bureau de SAJOUX, Harmonie et moi.


Pour moi il fallait que je la retienne assez longtemps jusqu’à l’arrivée des enfants.


 D’ailleurs ils devraient déjà être ici, ça faisait trente minutes que j’avais envoyé un message à Kerene pour qu’elle vienne avec les enfants.


 Discrètement, je vérifiais ma messagerie au cas où ils auraient eu un contre-temps.


Pour le moment, je cherche à gagner du temps, elle ne se doute de rien c’est déjà un avantage pour moi.


Moi (l’invitant d’un geste, à s’assoir) : On ferait mieux de parler en étant assis.


Harmonie (leva les yeux vers moi) : Samuel, je ne sais pas ce que tu mijotes mais je ne suis plus amoureuse de toi et je ne veux plus être un pot de fleur dans le musée que tu appelles notre maison. 

Je suis fatiguée d’orner ta maison pendant que tu vas chercher du miel ailleurs.


Moi (suppliant) : Mon amour ne parle pas comme ça s’il te plaît. 

Ce n’est pas comme si j’avais plusieurs maitresses quand même !


Harmonie (inclina la tête en arquant un sourcil et croisant ses bras tout en me dévisageant) : Je ne saurais pas comment te qualifier ni comment réagir à ton insulte s’étonna-t-elle admirative.


Parfois je me dis que tu fais exprès mais après je réalise que non… tu n’as juste pas toute ta tête, tu as l’esprit malade et tordu exprima-elle avec dégout.


Mon sourire venait de s’évanouir.

 Je ne supporte pas lorsque ma femme me défit où me tient tête.


Moi (M’efforçant à maitriser l’intonation de ma voix) : Tu penses être meilleure que moi ? MAVOUNGOU tu n’es rien sans moi, je suis ton mari, j’ai dépensé des millions pour te doter, pour t’épouser et tu te dois de me respecter et tu es mienne que tu le veuilles ou non donc sache que tu n’auras jamais le divorce, compte sur moi.


Harmonie (gesticulant) : Pas de problème Samuel si c’est de cette manière-là que tu veux qu’on se sépare, en queue de poisson. Eh bien tu auras ce que tu désires !


Elle s’apprêtait à s’en aller quand j’ajoutais pour gagner encore plus de temps.


Moi (me tenant brusquement sur mes jambes) : En plus, Tu ne me laisse pas le choix m’écriais-je hors de moi.


Harmonie (fronçant les sourcils en se retournant) : Et toi tu m’en laisse peut-être ? répliqua-t-elle d’un ton mordant.


La porte venait de s’ouvrir lentement sur les enfants et Kerene mais j’étais le seul à me rendre compte, étant en face de celle-ci.


Moi (j’haussais le ton pour l’inciter) : TU N’AURAS PAS LE DIVORCE COMPTE SUR MOI.


Harmonie (sans paraître remarquer la présence des enfants et Kerene) : EH BIEN ! SI TU NE VEUX PAS M’ACCORDER LE DIVORCE, JE COUCHERAI AUTANT DE FOIS AVEC LUI JUSQU’A CE QUE TOI-MÊME TU DÉCIDES DE DIVORCER ET JE TE RENDRAIS LA VIE SI IMPOSSIBLE QUE TU VAS Y ETRE OBLIGER De…


Samy-Harmy (criant de toute ses forces, le visage remplit de larmes) : Mamannn ! 


Harmonie fit volteface et se figea.


Sa colère se discipa en une fraction de seconde.


Elle s’aperçut que les enfants et Kerene s’étaient arrêtés sur le seuil, la fixant, pantois.


De nos deux enfant, Samy-Harmy était celui qui ne supportait pas les excès de colère et tout ce qui s’y rapportait.


Harmonie (stupéfaite) : Que…que faites-vous ici ?


Kerene (hébétée) : Je me demandais la même chose ! Ton mari m’a demandé de le rejoindre ici avec les enfants.


La dame de l’accueil à même faillit ne pas nous faire rentrer mais comme j’ai mentionné ton nom, yaya, ils nous ont fait monter.


Qu’est-ce qui se passe ?


Harmonie se retourna vers moi en quête d’explications le visage en rogne.


Moi (haussant les épaules l’air de rien) : Je voulais qu’on ait une discussion en famille.


Harmonie (hors d’elle) : Dans le bureau de Juste ? 

À son lieu de travail ? 

Qu’est-ce que les enfants ont à y voir ? 

C’est quoi le but ? 

Les utiliser ? Questionna-t-elle en essayant de contenir sa colère.


Je la fixais sans rien dire.


Harmonie (ouvrit la bouche et se ravisa) : …


Elle secoua la tête dépitée avant de traverser la pièce d’un pas preste sans demander son reste.


Restés seuls, je fixais mes gosses, faisant un pas vers eux.


Moi (soupirant profondément) : Je suis désolé les enfants mais maman veut quitter papa.


Samy-Harmy (fronçant les sourcils) : Elle part en voyage ? Pourquoi papa ?


Samuelha (posa sa main sur l’épaule de son petit frère) : Parce que maman n’aime plus papa. Affirma-t-elle très sûr d’elle.


Kerene (avec autorité) : Eh ! Ne dit rien de tel Samuelha ce n’est pas de ton âge.


 [S’agenouillant devant les enfants] 


Et toi Samy, ne pleure pas d’accord ? Maman a juste besoin de temps.


Samuelha (tapotant mon épaule) : Maman Kerene, on peut maintenant retourner chez mamie ?


Je me rapprochais d’eux une fois de plus. Me sentant coupable, je voulais juste pousser Harmonie à changer d’avis à cause des enfants mais c’était raté.


Moi (les fixant) : On va faire un tour, manger et je vous déposerai ensuite chez Mamie.

Vous m'avez beaucoup manquez.


Désiré NGUIMBI.


Ça faisant cinq minutes que j’étais assis dans le salon tout seul à attendre que madame et ses copines sortent de la chambre où elles s’étaient toutes engouffrer après que Shirley nous ait présentés.


Puis, Shirley resortie de la chambre suivit des trois autres demoiselles.

 Les deux d’entre elles qui étaient enceintes jusqu’au yeux, se tenaient debout en face de moi.

Tandis que Shirley se tenait en retrait.


Au fond de moi, je me demandais si ce n’était pas une maison close moderne car ça en avait tout l’air.


Puis, celle que je crois être la meneuse s’avança.


Helena (frottant ses mains) : Désiré, nous sommes vraiment contentes que tu ais accepté de venir nous rencontrer et voir ton fils.


Moi (rectifiant) : Pardon, mais je suis ici à cause de mon fils.


Helena (les mains aux hanches) : Tu devrais nous remercier car c’est grâce à nous que tu es là et on peut ne pas te permettre de voir Richie donc s’il te plaît un peu de considération. S'emporta-t-elle.


Moi (amusé) : J’imagine que vous vous attendez à ce que je vous jette des fleurs !


[Fronçant les sourcils]

 Vous le dites comme si c’était une faveur que vous me faites de devoir voir mon propre fils.

 

Mais je crois que celle qui devrait vous remercier c’est bien Shirley car vous venez de l’épargner de se rendre au poste de police pour répondre de ses actes.


Bien sûr, je bluffais mais j’en avais marre qu’elle me fasse tourner en bourrique.


Shirley blêmit.


Helena par contre resta de marbre. 


Nouna (se frayant un chemin entre Helena et la dénommée Graziella pour s'arrêter à quelques pas de moi) : On n’est pas obligé d’en arriver là !


Moi (d’un ton mordant) : Mais pourtant c’est la seule chose à faire maintenant.


Graziella (intervenant calmement) : Non et non, si nous vous avons appelé ici c’est pour que vous puissiez trouver un arrangement et aussi pouvoir voir votre fils.


Moi (impatient, le regard interrogateur) : Eh bien où est-il ?


 Mon souhait était avant tout conclure cet entretient le plus vite possible.


Shirley (interpellant d’une voix posée) : Richie !

Vient voir papa !


Il sortit de la chambre, puis hésita. 

Mais, lorsqu’il m’aperçut, il se précipita vers moi en souriant alors que je me levais du siège et m’accroupis, pour qu’il se réfugier dans mes bras.


Je le serrais très fort, m’efforçant à ne pas pleurer pour ne pas l’inquiéter. 


Tout ce temps, sans aucune nouvel de mon fils me rendait si malade mais Dieu merci je le tenais à présent dans mes bras.


Richie (s’écriant avec joie) : Papa !


Moi (le serrant très fort) : Oui mon fils !

[M’écartant de lui en le dévisageant] 

Tu n’as pas très bonne mine, tu vas bien ?


Richie (les bras posés de part et d’autre sur mes épaules) : Oui papa ! Tu veux voir les jouets de Darène ? demanda-t-il excité comme une puce.


Moi (tournant la tête vers Shirley) : C’est… qui Darène ?


Avant même que Shirley n’ouvrit sa bouche, Nouna se lançait.


Nouna (les bras croisés) : C’est ma première fille.


Je secouais la tête lentement en serrant mes lèvres.


Moi (me relevant) : J’ai besoin de l’emmener passer un moment avec lui seul à seul…si vous ne voyez aucun inconvénient. Jetant un coup d’œil à Helena.


Shirley (répliquant sans attendre) : Je ne te permets…


Helena fit un geste de main pour l’interrompre.


Helena (souriante malgré elle) : Bien sûr, à condition que tu nous le ramènes ce soir. Mais avant on aimerai discuter avec toi sur certaines choses si tu es d’accord, bien sûr.


Grazy (se penchant vers Richie) : Mon chéri peux-tu aller retrouver Darène et Dan s’il te plaît.

Papa va te rappeler.


Il fit un oui de la tête et s’éclipsa.


Toutes prirent place sur les canapés en face et sur le côté.


Shirley seule vient s’assoir sur le même canapé que moi.


Helena (se tourna vers Grazy) : Grazy ? 


Grazy (se tournant vers moi après avoir croisé le regard d’Helena) : Désiré, puis-je te tutoyer ?


Moi (haussant les épaules) : Pas de problème.


Grazy (lançant un regard vers Shirley) : Je sais que ça n’a pas été facile entre Shirley et toi, [reportant son attention sur moi] qu’elle n’a pas su être patiente et ne t’a pas assez soutenue, qu’elle t’a beaucoup manqué de respect...


Moi (arquant un sourcil, souriant) : Je remarque que vous êtes toutes informées !


Grazy (d’un ton posé) : Shirley est presqu’une sœur pour nous, et nous nous partageons nos difficultés et expériences, nous nous donnons des conseils etc… Donc, oui, nous sommes toutes au courant.


Moi (faisant une moue en hochant la tête) : D’accord ! 

Vous êtes quelle activité en fait ?

[Lançant un regard circulaire autour de la pièce] 

C’est quoi cet endroit ? Une maison close ? Fis-je avec curiosité.


Shirley fronça les sourcils, vexée.


Helena choisit d’ignorer la question et répondit calmement.


Helena (joignant ses mains, les coudes posés sur ses genoux) : Richie… nous sommes réunit aujourd’hui pour trouver une solution concernant Richie et rien d’autre.

Insista-t-elle.


Moi : Désolé.


Graziella (s’appuyant contre le dossier du canapé) : Pour revenir à Shirley, sache qu’elle est vraiment désolée et qu’elle est prête à se battre pour que tu sois à nouveau fou d’elle et même quitter le monsieur avec qui elle se trouve.


Je me mis à éclater de rire malgré moi.


Moi (réprimant un rire en levant une main) : Désolé !


Helena (sur un ton de reproche) : Il s’agit de l’avenir de votre fils à tous les deux.

Vous devez au moins y réfléchir… et… vous donnez une chance.


Moi (me raclant la gorge reprenant mon sérieux) : Mesdemoiselles, si je puis me permettre, puisque je ne vois aucunes alliances à vos doigts.

Je suis désolé de vous le dire mais je suis présentement en couple avec une merveilleuse femme qui sait ce qu’elle veut et qui s’est battu pour que je sois l’homme que je suis aujourd’hui et qui continue à se battre !


 Et vous voulez que je la quitte pour Shirley ?


Désolé mais je ne pourrais pas exaucer votre vœu le plus cher… même pas pour mon fils.


J’ai aimé Shirley et peut-être j’éprouve encore des sentiments pour elle...mais de là à me remettre avec elle ? 

C’est impossible.


Shirley (se mit à pleurer en silence, la tête baissée) : Snif.


Moi (me tournant vers elle en prenant ses mains dans les miennes) : Je suis désolé chérie mais comprend moi aussi.

 Je ne peux plus revenir arrière. Il nous reste quelque chose de merveilleux…notre fils et c’est tout ce qui nous liera désormais. 

Je sais que tu trouveras quelqu’un qui pourra te rendre heureuse...


Shirley pleura de plus belle, à chaudes larmes, en évitant mon regard. 


Mon cœur se serra mais il me fallait tourner cette page définitivement.

Je me tins debout après avoir relâché ses mains et appela mon fils qui me rejoignit dans le salon.


Instinctivement, Shirley se tourna sur le côté pour que Richie ne la voit pas pleurer.


Moi (la main dans la poche de mon pantalon noir) : Prend ton sac à dos on va faire une petite ballade. 


Richie (excité) : Ok papa.


Et pendant qu’il courait en direction de la chambre je me tournais vers Shirley.


Moi (les fixant tour à tour) : Je vous remercie de m’avoir appelé et d’avoir pu raisonner Shirley par rapport à notre fils. 

J’espère que j’aurai la possibilité de le revoir de temps en temps et pourquoi pas passer des week-ends et autres, lui et moi.


Personne ne put me répondre elles étaient toutes touchées. 

De plus, de Shirley sanglotais à présent. 

Nouna se leva de son canapé pour la rejoindre en caressant son dos afin de l’apaiser.


Richie resorti quelques minutes plus tard avec un sac à dos accompagné de deux autres enfants, certainement ceux de Nouna.


Au moment de partir Shirley se leva brusquement et se précipita sur moi, je sentis deux bras m’entourer en se blottissant contre mon torse, elle m’étreignit de toutes ses forces sans arrêté de pleurer.


Surpris, et les bras lever, je les reposais lentement sur son dos en la serrant en retour, pour essayer de la calmer, un peu mal à l’aise. C’était tellement inattendu.


Richie nous lança un regard neutre pendant que Nouna et Graziella laissèrent couler quelques larmes, surement dû aux hormones.

Nous restons sans mot dire, l’un contre l’autre pendant un long moment.


À suivre...

Le club de tchizas