Chapitre 4

Ecrit par Ladiva225


C.H.R  De yamoussoukro***


Cynthia.

Lorsque j'ouvre les yeux, je constate que je suis couché sur un lit un peu plus étroit, que le mien avec une perfusion. Je finis pas réaliser que je suis à l'hôpital en regardant autour de moi. Maman assise dans le coin de la pièce, en train de réciter le chapelet, court à mon chevet le visage décomposé.

- oh mon Dieu merci ! Ma fille est enfin réveillé ooh quelle joie !

Ces cris me provoquait une migraine, je pose alors ma main sur la sienne.

- maman doucement... Fis-je tout bas.

- oh excuse moi ma chérie, je suis tellement heureuse que tu ouvres enfin les yeux ! Comment te sens tu ?

- j'ai un peu mal aux hanches, ma ça va ! Qu'est-ce que je fais ici ?

- en fait nous avons reçu un appel de l'hôpital, à l'aide des documents retrouvé en ta possession il nous ont contacté pour nous annoncer que tu avais eu un accident et que tu as été hospitalisé au C.H.R

- un accident ?

Comme dans un flash back tout me revient, de la scène de Mathias et Tatiana dans notre chambre, à notre altercation, puis du regard apeuré de  l'homme qui m'avait heurté. Tout absolument tout me revenait. Mon premier réflexe fût de toucher mon ventre, la bosse était toujours intact, je fû un temps soit peu soulagée, mais il fallait que je me rassure que tout aille bien.

- comment se porte le bébé maman ?

À cette question, le visage de ma mère s'assombrissa elle baissa la tête.

- maman que se passe t-il ?

Elle relève la tête attristée.

- Cynthia il faut que tu sois forte.

Sur le coup je panique, pourquoi devrais-je être forte ? que se passe t-il ? qu'est-il arrivé à mon enfant ?

- parle maman !

- ma fille je...

- PARLE !!! criais-je hors de moi, je commence à avoir une petite idée de sa réponse mais je veux l'entendre me le dire, je tremble de tous mes membres apeurée par ce qu'elle allait sortir.

- euh... En fait... Le bébé n'a pas survécu le choc que tu as reçu était fort. Tu saignais assez il ont fait de leur mieux mais...ne sont pas parvenu le sauver.

- Non, c'est faux maman dit moi que je rêve, oui ce n'est qu'un simple cauchemar, regarde mon ventre il est toujours rond... Non mon bébé est encore à l'intérieur. Maman pitié dit moi que je vais bientôt me réveiller, je t'en prie pas ça! Pas mon bébé. Fis-je en sanglotant.

- hélas je suis désolée ma fille, c'est la triste réalité. Un cris guttural s'échappe de ma gorge, mon cœur de mère saigne mon petit Daniel.... Il est mort pourquoi ? je tenais tant à ce bout de moi surmonterais-je un jour sa perte ???

- non ce n'est pas possible, comment Dieu a pû me reprendre mon bébé, pourquoi ? Je cris, pleure me débat dans les bras de ma mère qui elle aussi pleurait mais malgré tout essayait de me consoler comme elle le pouvait.


Maman Roselyne.

Je serrais ma fille contre moi, cette nouvelle était plus que terrible, je ne sais comment je suis parvenu à le lui annoncer. Ce poids était lourd pour Cynthia à porter, si c'était possible j'aurais préfèré prendre sa place, car aucune mère ne reste insensible à la détresse de son enfant. Mais seul Dieu sait pourquoi il a décidé de lui reprendre le bébé, et comme on le dit ces voies sont impénétrable. Au bout de quelques minutes je réalise qu'elle avait perdue connaissance, oh non !

Je sors rapidement alerter l'équipe médicale.


****

Cela fait à présent deux semaines, que Cynthia était sortit du coma. Car suite à son évanouissement elle a plongé dans un coma temporaire. Et depuis son réveil elle s'était muré dans un silence infranchissable, le regard toujours dans le vide, un peu comme ci elle était déconnecté du monde. Elle ne mangeait ni ne buvait pratiquement plus. Nous avons dû avoir recours à un psychologue qui avait détecté un choc psychologique passager qu'elle pouvait surmonter mais pour se faire, elle avait besoin de toute l'attention possible de notre part, de tout le monde auprès d'elle. Que nous lui fassions comprendre notre désir de la voir se rétablir, selon les explications du psychologue son état est dû à un fort impact psychologique, quelque chose qu'elle n'a pas pu supporter, ce trouble pouvait la rendre immobile ou provoquer d'autres conséquences.

Je m'étais confié au très haut, comme le dit le psaume 91 celui qui se met à l'abri du puissant ne doit pas craindre les dangers. Alors je ne me confie qu'à mon Dieu, mes journées je m'enferme dans ma chambre et prie afin que l'Eternel accorde la guérison à ma fille, et multiplie les jeûnes mais dans ce combat je ne suis pas toute seule mon mari et mes deux autres enfants me soutiennent.

Pas plus tard que hier j'ai coulé des larmes, en constatant la gravité de son état. En essayant de lui faire son bain J'ai renversé de l'eau extrêmement chaude sur elle, j'avais oublié d'y ajouter de l'eau froide et devinez quoi ? Cynthia n'a aucunement réagit.

Plus les jours passent et plus, notre foie s'intensifie, je sais que le moment venu Dieu fera un miracle, je sais qu'il a déjà écouté mes prières. J'ai été beaucoup émue de voir ces amis et collègues de travail passer presque tout le temps lui rendre visite. Ce qui m'intrigue le plus, c'est le comportement de Mathias, il passait souvent lorsqu'elle était dans le coma, mais depuis que je l'ai appelé pour lui annoncer son réveil le type n'avait plus mis pieds à l'hôpital. Henri mon époux était très remonté contre lui, et avait tenté à plusieurs reprises de le rencontrer mais il trouvait toujours un moyen de se défiler. Je veux dire la femme que tu dis aimer, et qui a porté ton enfant est dans un état critique et tu ne passe même pas prendre de ces nouvelles ??

Enfin de compte nous avons eu raison, de ne pas approuver cette relation dès le départ.

Aujourd'hui c'était Jeudi j'étais venu un plus tôt, pour rester longtemps à ces côtés. Henri était au boulot, tandis que Mireille et Joël en cours. Assise auprès d'elle je meditais sur ma bible, lorsque je cru entendre une voix me parler, au départ je n'y prête pas vraiment attention.

- maman ?

Je sursaute et regarder Cynthia qui me fixait aussi.

- Cynthia... Tu... Tu viens de m'a... M'appeler?

- oui maman... J'ai soif.

Folle de joie, je me mise à louer
L'Eternel de tout mon cœur, entonnant des chants de louange, et d'adoration. Je cours appeler le docteur qui vient l'examiner, ce dernier lui posa quelques questions auxquelles elle répond sans difficultés. Il se retourne vers moi.

- votre fille est rétablit.

Les larmes inonde mon visage, je sers de l'eau comme demandé et l'aide à boire. J'avais même oublié de le faire auparavant obnubilé par la joie.



Tati.


- allô maman !

- ma fille comment vas-tu ?

- je me porte comme un charme, maman tu ne croiras jamais ce que je vais t'annoncer.

- Quoi ? Tu as réussi à lui faire boire la mixture ?

- non, je n'ai même pas eu besoin de cela, cette stupide fille a eu un accident et a perdu l'enfant qu'elle portait.

- vraiment ???

- oui oh puisque je te dis, Mathias était tellement dévasté que j'ai profité de l'occasion pour me rapprocher de lui et sa a marcher.

- ça c'est ma fille ! Bravo ma chérie, mais il est temps que tu lui fasse manger la mixture. Le féticheur a dit qu'il t'obéira au doigt et à l'œil, hier il m'a aussi remit un produit que tu dois enduire dans ton sexe et ton anus, à chaque fois que vous entretiendrez des relations sexuelles il perdra la tête au point de ne plus aller voir ailleurs. Il oubliera complètement Cynthia.

- ah bon ? Attend demain très tôt le matin, je viendrai je chercher cela.

- hum ne tarde pas hein, c'est maintenant qu'il faut agir afin qu'il t'épouse. Roselyne m'a laissé entendre une fois que ce Mathias vient d'une très grande famille,s'il t'épouse tu imagines le train de vie que tu auras ?

- eh maman, je me vois en train de conduire une superbe voiture et quitter le taudis dans lequel il vit en ce moment. Le gars ci vient d'une famille riche et puis il vit simplement comme ça ? En tout cas avec moi tout va changer.

- c'est bien ma fille, demain passe vite.

- ok maman.

- bon je vais te laisser, il faut que j'aille jouer la comédie chez cette Roselyne.

- ahah maman mais tu es sadique !

- laisse Tatiana tu ne peux pas comprendre comment je déteste cette femme, le jour où elle saura qui je suis vraiment, elle ne va pas y croire.

- mdr bien mon chéri vient de se réveiller, il faut que j'aille lui faire son petit dej.

- d'accord oh a plus.

Je raccroche toute contente, enfin mon heure va aussi sonné, moi aussi Tatiana Assoumou je vais rouler dans les grosse cylindrée et faire mourir de jalousie mes amies. Et pour y parvenir Mathias est ma voie de sortie.



Maman Brigitte.

Roselyne et sa fille n'ont encore rien vu ! Moi Brigitte je vais leur en mettre plein la vue, elles vont pleurer comme des madeleines, lorsque le mariage de ma fille Tati sera fêté en grande pompe.

Vous devez vous demander pourquoi je les hais autant, eh bien pour être honnête je n'ai rien contre Cynthia c'est Roselyne mon problème cette sale voleuse a eu la mauvaise idée de me prendre l'homme de ma vie, qui est aujourd'hui son mari. C'est vrai que Henri ne m'a pas fait des avances, mais je l'avais vu en premier et qu'est-ce je découvre plus tard ? Que madame sort avec lui. J'en ai beaucoup souffert, dès lors j'ai multiplié toute tentatives afin de le séduire, mais le monsieur ne jurait que par Roselyne. Par sa faute j'ai fini par épouser ce bon à rien de Brice, qui me sert de mari, qui n'est même pas capable de m'acheter un bout de pagne. Un homme unitile comme ça ! Orpkô !

Je me suis marié avec lui pour ne pas finir célibataire, et pour prouver à mes amies que moi aussi était capable de me caser. Roselyne m'a trahit en épousant l'homme que je n'ai jamais cessé d'aimer. C'était mon amie et elle ne devait pas me planter un couteau dans le dos maintenant, ma fille va à son tour détruire la vie de sa fille.

J'arrive finalement dans leur cours,sa fille m'accueille un grand sourire aux lèvres.

- Bonjour tantie Brigitte.

- ah ma fille ça va ?

- oui oui, tu veux voir maman ?

- oui c'est pour elle que je suis là.

- Ok, je vais de ce pas l'appeler.

Mireille me donne une chaise me propose de l'eau , et va appeler sa mère qui sort me rejoindre.

- bonsoir ma sœur. Quelle plaisir de te voir ! Dit Joselyne en me faisant la bise

- moi de même.

- assied toi !... Nouvelle.

- ma fille Tati m'a laisser entendre que Cynthia avait eu un accident, j'ai vraiment paniqué alors je suis venu prendre de ces nouvelles.

- c'est vrai oh ! Mais Dieu étant au dessus de tout, l'a rétablit. Pour l'instant elle est encore à l'hôpital.

- toi aussi ma copine comment tu peux me cacher un truc pareil hein ? Je croyais qu'on était des sœurs de cœurs ce n'est pas gentille de ta part, toi même tu sais que ton enfant c'est aussi mon enfant, de plus c'est grâce à Cynthia que Tati s'en sort et toi tu me cache son accident ?

- eehee pardon ma sœur, tu as totalement raison, mais il faut me croire j'étais vraiment préoccupée raison pour laquelle tu n'as pas été mis au courant.

- hum je suis aussi une mère et je comprends parfaitement. Je te pardonne.

- merci de me pardonner. J'allais même a l'hôpital tu veux venir ?

- oui oui, il faut que j'aille voir ma fille.

C'est tout en discutant que nous nous dirigeons dehors. Si elle savait comment je riais sous carpe.


Cynthia.

Juste après ma sortie de l'hôpital, je suis allé dans mon ancienne maison, et devinez quoi ? J'y ai croisé Tati qui avait apparemment prit ces aises, je ne lui ai même pas adressé la parole, accompagné de certains jeunes du quartier j'ai ramassé toutes mes affaires sans même laissé une épingle. Votre plaisantin là voulait m'en dissuader en me suppliant de rester. Mais attendez... C'est l'hôpital qui se fou de la charité ou quoi ?

Je trouve ton amante bien installé chez toi et tu me supplies de rester, je vous dis hein,la gifle que je lui ai donné la non il n'est pas prêt d'oublier. J'ai tout pris et j'ai foutu le camps. Concernant tous les jouets et accessoires de bébé je les ai partagé aux filles du coin, ça été difficile mais Dieu aidant je suis parvenu à faire peu à peu le deuil de mon fils, peut être qu'il n'a pas survécu mais il vivra à jamais dans mon cœur. Parfois en pensant à lui je me surprend à pleurer mais après je finis par me reprendre en me disant que jamais il n'aurait voulu me voir triste, la vie continue je suis encore jeune, des enfants j'en aurai des tas.

La cohabitation avec mes parents n'a pas du tout été facile, vu que ces derniers me questionaient trop. Du genre pourquoi j'avais quitté ma demeure, pourquoi Mathias ne passait pas me rendre visite et nanani et nanana. Moi je leur répondais à chaque fois que je n'avais pas envie de parler, après tout c'est ma vie, si je les gêne j'irai me louer un studio.

Ceux ci avaient fini par arrêter de me bombarder de questions. Ce lâche de Mathias n'avait pas osé pointer l'orteil ici mais en revanche il m'harcelait. Le type pouvait m'appeler au moins 20 fois par jours, du coup je l'ai ajouté à ma liste noire, ces appels étaient donc filtré et je pouvais souffler un peu.



Mathias.

Après que Cynthia ait déserté l'appartement, j'ai demandé à Tati de s'en aller. C'était une mauvaise idée de lui avoir demandé de rester, maintenant Cynthia ne voulait plus rien savoir de moi, j'étais au plus mal.

Rien qu'en pensant que quelques mois auparavant, j'avais la femme que j'aime à mes côtés et notre bébé en route maintenant je me retrouve tout seul ici à peser le pour et le contre de mes actions. Comme j'ai été idiot, comment avais-je pu rester aussi passif tout ce temps ?

Ne pouvant plus contacter ma fiancée, je Suis allé tout raconter, à ma mère qui ne m'a pas fait de cadeau. Elle m'a copieusement insulté, jamais je n'oublierais ce jour. Maman aimait beaucoup Cynthia du coup elle a été abasourdie par notre séparation. Elle s'est même déplacé afin de la rencontrer personnellement, cette dernière accepta mais lui fit clairement comprendre qu'elle ne voulait plus rien savoir de moi, et que pour elle j'étais mort comme notre fils disparu.

Maman pour me blesser m'a dit mot pour mot, ce que Cynthia avait dit et je vous avoue que cette soirée là j'ai coulé des larmes. Oui un homme de ma trempe pleure aussi.



Maman Roselyne.


Plus les jours passent et mon mari et moi sommes témoins du chagrin de notre fille aînée, qui passait ces nuits à pleurer et à rester enfermé les journées. Cynthia n'allait plus au travail et n'avait plus goût à la vie. Le miracle arriva lorsqu'un jour Yasmine ma nièce, plus précisément la fille de mon petit frère que j'avais élevé et qui vivait à présent à Abidjan appela pour prendre des nouvelles de sa cousine. Je ne lui ai rien caché de la situation, après m'avoir écouté attentivement elle me proposa donc de faire venir Cynthia à ces côtés afin qu'elle change d'horizon peut-être cela pourrait lui panser ces blessures. Pour toute la famille ce fût comme une bouée de sauvetage qu'il ne fallait pas lâcher. Cynthia devait quitter Yamoussoukro...




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