Chapitre 5
Ecrit par Ladiva225
Cynthia.
Parler avec Yasmine, m'avait fait un grand bien,car elle m'avait motivé à me relever et à reprendre ma vie en main. C'est vrai qu'après être sortis de l'hôpital je croyais avoir surmonté, ces épreuves mais c'était archi faux, à chaque fois que je rencontrais des femmes enceintes, ou portant fièrement leurs bébés je ne pouvais m'empêcher d'être attristé et de couler des larmes. La mort de mon petit Daniel avait instauré un grand vide dans ma vie, sans compter la trahison de l'homme que j'ai tellement aimé ne dit on pas que entre l'amour et la haine il y avait un pas ? Eh bien c'est vrai ce que j'éprouvais pour cet homme était rancœur et bien plus.... L'amour que j'avais c'était en quelque sorte métamorphosé,tout ça était un cauchemar, il faut que j'aille, et pour cela il fallait que j'adopte quelques changements, que je me détache de tout ce qui me retenait ici avant de m'en aller car oui je pars vivre à Abidjan pour une période indéterminée le temps que mes blessures se panse.
La première chose que je fis fût de démissionner à la grande surprise de mes parents qui croyaient que j'allais juste me reposer une courte période pour revenir,mais non ! ma décision était prise et personne ne pourrait m'arrêter, tout au fond de moi, je savais que c'était la meilleure des décisions. Là bas j'essaierai de me reconstruire une vie. L'argent que j'avais épargné jusque là allait me servit d'économies le temps que je trouve quelque chose à faire une fois sur les lieux, je n'allais bien évidemment pas être une charge pour ma cousine, qui a eu la bien vaillance de m'accueillir chez elle !
***
Le jour de mon départ fût chargé d'émotions, car pour la toute première fois j'allais m'éloigner aussi longtemps de ma famille. Je n'ai vécu qu'à yamoussoukro depuis ma tendre enfance. Alors imaginez un peu la situation.
La voiture de papa venait de se garer, à la gare UTB. Nous descendîmes tous, il s'absente un instant avec Joël pour aller me prendre un ticket. Au bout de une heure, le car était prêt à partir, nos adieux se termine en pleures, Mireille était inconsolable, et maman silencieuse, contrairement à elles Joël et papa semblaient plus serein, c'est avec le cœur lourd que je monte dans le car tout en les promettant que nous nous reverrons bientôt. Perdue dans mes pensées, je ne pu m'empêcher de repenser, à tout ces beaux moments que j'ai passé en compagnie de Mathias, cet homme là était mon monde, mon meilleur ami, mon tout pourquoi a t-il fallut qu'il gâche tout ?
Aux environs de 17:30 le car arrive dans la capitale économique, Abidjan comparé à Yamoussoukro était une grande ville assez bruyante mais belle surtout. Les infrastructures étaient plus modernes, elle était très mouvementée comme ville pas étonnant qu'elle soit la capitale.
Je n'eu pas de difficultés à reconnaître Yasmine, comme Elle avait embellit ! Ma cousine était une petite femme potélée au teint d'ébène. Gynécologue de fonction elle avait quitté Yakro pour venir poursuivre ces études universitaires à Abidjan ou elle s'était finalement installée pour de bon.
- oh ma chérie ! Quel plaisir de te voir !
Je la serre contre moi, lorsque nous nous détâchons l'une de l'autre elle me retourne dans tous les sens, pour m'admirer.
- moi de même Yasmine, dis donc comme tu es devenu encore plus belle !
- ahah merci. Aller vient il commence à pleuvoir.
Je la suis jusqu'à sa Mercedes, ou nous nous engoufrons, nous discutons durant tout le trajet. Yasmine habite dans une coquette maison en plein centre de Biétry, une très belle commune d'Abidjan.
- bienvenue dans ma demeure ! J'espère que tu vas t'y plaire.
- c'est peu de le dire, je suis carrément tombé sous le charme de ta maison. Le style est impeccable. Dis c'est toi qui t'es occupé de la déco ?
- non j'ai laissé une agence prendre le soin de le faire, avec le boulot et le déménagement je n'ai pas vraiment eu le temps d'y penser. Trêve de bavardages, ton voyage a été assez long et fatiguant je vais donc t'indiquer ta chambre, afin tu te reposes un peu le temps que je prépare le dîner.
- non, ne t'inquiète pas pour moi, je peux t'aider en cuisine.
- non ! Toi tu vas te reposer sagement pendant que je te fais un bon repas. Tu es mon invité et je ne veux te voir toucher quelque chose.
Lorsque j'entre dans la chambre, assigné à mon intention je suis émerveillée, tant elle était magnifique. Yasmine m'aide à ranger mes affaires dans l'armoire, puis je m'étends un peu, mais très vite le sommeil eut raison de moi.
Yasmine Aka.
Coucou moi c'est Yasmine, la cousine de Cynthia. J'ai 30 ans et je suis célibataire et n'ai pas encore d'enfants, à la plus grande tristesse de ma mère qui ne cesse de me presser pour lui faire des petits enfants mais avec ma profession, j'ai légèrement mis ma vie privée en stand by. Venant d'une famille modeste il était impératif pour moi de réussir dans mes études, et obtenir un bon job afin de pouvoir venir en aide à mes parents.
Ces justement pour ces problèmes de moyen que très jeune, mon père m'a laissé à sa soeur(la mère de Cynthia) maman Roselyne s'est occupé de moi, comme si elle m'avait sortit de ces entrailles. Je n'ai manqué de rien avec elle et son mari, de plus c'est même papa Henri qui a financé mes études universitaires, ils ont été une bénédiction dans ma vie. Alors quand j'entends que ma cousine va très mal je ne peux rester là à ne rien faire. S'il faut que je remue ciel et terre pour lui trouver du boulot ici je le ferais, car elle m'a avoué voilà s'installer ici pour de bon, et à sa place j'aurais fais de même. Pendant qu'elle dort je rentre dans la cuisine lui faire un bon poulet yassa.
Tati.
- maman est-ce que tu penses que c'est une bonne idée ??
- il le faut tatiana, après ce bain de purification Mathias ne pourra rien te refuser. Répond ma mère, en s'avançant toujours, dans cette forêt, la nuit était tombée et moi j'avais vraiment peur. Mais si pour retrouver l'estime de Mathias, je dois passer par là je ne retournerais pas en arrière.
Arrivées à destination, le féticheur nous attendait comme prévu près d'une rivière.
- grand féticheur nous sommes là ! L'informe maman.
C'était un homme très noir de teint, grand et costaud avec un visage quelconque pour un féticheur il a plutôt beau physique.
- jeune fille approche ! Dit-il en s'adressant à moi.
Je lui obéis, et il me tend un canari remplit de feuilles avec une sorte de poupée fait en bois posé là dessus.
- tu vois cette poupée là ?
- oui...
- elle représente l'homme que tu veux avoir. Tu vas prononcer à trois reprises son nom et dire silencieusement ce que tu attends de lui.
- Puis tu vas te baigner toute nue dans cette rivière en te frottant avec les feuilles dans le canari, et plonger la poupée au fond de l'eau et la bloqué avec une pierre. Il sera comme emprisonné et il t'obéira au doigt et à l'œil. Attention n'oublie pas aussi d'enduire le liquide que j'ai remis à ta mère dans tes parties intimes avant que vous n'entreteniez des relations sexuelles.
- c'est compris, grand marabout ! Est-ce tout ?
- oui oui, a présent fait ce que je t'ai demandé ta mère et moi allons t'attendre de l'autre côté. Quand tu finiras tu pourras nous rejoindre.
Eh Mathias regarde ce que tu me pousses à faire.
Cynthia.
Je fû réveillé par la bonne odeur du Yassa, j'avais même oublié que Yasmine était un cordon bleu. Après avoir pris un bon bain, je sors la rejoindre alors qu'elle mettait les couverts sur la table à manger. Elle me sourit en me voyant arriver.
- ah enfin ! Te voilà j'allais aller te sortir du lit marmotte.
- eh bien on peut dire que j'ai échappé bel alors.
- oui oui, au fait maman a appelé, je lui ai dis que tu te reposais un peu.
- oh non ! J'avais oublié de les prévenir de mon arrivée. Quelle heure est-il ?
- 20h15, mais t'inquiète de toute façon elle te sait en de bonnes mains. Installe toi.
Je mange avec appétit, cela fait des jours que je n'ai pas aussi bien savouré un plat, avec tous les problèmes qui m'était tombés dessus la nourriture était insipide à mon goût.
Le dîner terminé, nous nous asseyons au salon, ou nous discutons de divers sujets jusqu'à ce que ma cousine aborde cette conversation tabou pour moi.
- dit Cynthia que s'est t-il passé avec Mathias ? Maman m'a laissé entendre qu'après que tu sois sortis de l'hôpital, tu as ramasser toutes tes affaires de votre appartement.
- Mathias s'est révélé, être la pire espèce masculine.
- à t'entendre parler, je constate bien qu'il y a un problème. Mais si tu ne te sens pas prête à en parler je comprendrais.
- non, non à toi je peux me confier.
Sur ce je lui relate toute l'histoire, dans la plus grande amertume sans omettre une infime partie. Autant me libérer de tout ce que j'avais gardé jusque là.
- Quoi ?? Mais il est vraiment méchant ce Mathias, osé te tromper avec Tatiana dans votre lit en plus ! Donc sous ces airs d'ange cette fille est un démon.
- en personne même ! Elle se complaisait même dans cette situation. Cependant une chose m'intrigue.
- Quoi ?
- le comportement de sa mère, figure toi que tantie Brigitte est passé me voir à l'hôpital pour s'enquérir de mes nouvelles.
- sachant que sa fille, est la cause de ton malheur ?... Soit elle ne sait rien de toute cette histoire, soit cette femme est de mèche avec sa fille. Dit à maman de se méfier.
- non je ne crois pas qu'elle y soit pour quelque chose, c'est sa fille qui est un monstre.
- je trouve que cette affaire n'est pas claire.
- c'est juste pour éviter les histoires que j'ai gardé le silence jusqu'au jour d'aujourd'hui, parce que connaissant ma mère elle serait aller tordre la bouche de Tati et briser le cou de Mathias.
- ahahah elle se l'a joue à la Mohammed Ali, maman n'a donc pas changé ?
- pas le moins du monde.
En effet ma mère avait un grand cœur et souriait beaucoup mais lorsque tu la cherche eh bien tu l'as trouve et facilement même.
Le lendemain je me réveille très tôt, pour faire le ménage, je prépare le petit déjeuner avant que Yasmine ne se lève. Cette dernière devait aller au boulot, et je voulais lui faciliter la tâche. Elle fût surprise de me voir sur pied, et encore plus lorsqu'elle trouva le petit déjeuner déjà prêt qui l'attendait. Elle me remercia puis alla manger avant de courir à l'hôpital.
Les autres jours furent ainsi, je commençais à sérieusement a mourir d'ennuis du coup je décide de faire un petit de commerce de jus bien évidemment avec la permission de ma cousine qui accepta sans difficultés. Étant la seul dans le secteur, j'avais pas mal de clients. Je commence à me plaire dans cette nouvelle ambiance, tout allait pour le mieux, et je pensais de moins en moins à ces choses terribles qui autrefois m'empêcher d'aller de l'avant. Alors que je viens de mettre les jus de bissap au frigo que je viens à peine de finir d'attacher dans des sachets,mon téléphone sonne. C'était Mireille je m'empresse de décrocher.
- allô ma chérie, comment vas-tu ?
- je vais bien oh Cynthia et toi?
- tout va bien par la grâce de Dieu, excuse moi oh si je ne t'appelle pas souvent, avec le commerce là je n'ai tellement pas le temps.
- t'inquiète je comprends, en tout cas Cynthia si tu es arrêté assied toi et prend des pop-corns car il y a un scoop d'enfer que tu ne dois pas rater.
- toi la petite là, ta bouche est rapide hein !
- et si je te dis que Mathias est passé.
Le sourire que j'avais s'effaça sur le champ.
- et qu'est-ce qu'il voulait ?
- ah maintenant tu es impatiente de savoir...
- Mireille, ne m'énerve pas parle !!!
- chiiii donc ton affaire là est comme ça ? Bon bon, le gars est passé te rendre visite, tu aurais dû voir son visage lorsque maman lui a froidement répondu que tu n'étais plus à Yakro. Malheur pour lui papa, la trouvé sur la terrasse mais je te dis hein il l'a ramassé comme jamais au point où le gars a prit ces jambes à son cou. Papa lui a même demandé de ne plus remettre ces pieds chez lui sinon, c'est son poing qu'il allait recevoir dans sa gueule.
- waouh le Padre était vraiment en colère hein.
- ehee hum ! Moi je comprends les parents, limite il t'abandonne à l'hôpital pour se ramener après des décennies comme si de rien n'était.
- hum ! Comment vont les études ?
- ayi c'est tout ce que tu trouves à me dire et mes études ?
- Mireille, les histoires de Mathias m'importe peu pardon changeons de sujet. Fis-je agacée.
Le samedi qui suivit Diane une bonne amie de Yasmine vint nous rendre visite. Ma cousine l'avait informé de mon arrivée, elle était donc venu me saluer c'était une personne très sympathique dont j'appréciais la compagnie sans même la connaître . On suivait un bon film d'action lorsqu'un client vint acheter du jus de gingembre appelé communément chez nous '' Gnanmankoudji ''. Je m'excuse auprès de Diane et pars servir.
Yasmine.
- je dis oh Yasmine, est-ce que ta cousine a pu trouver quelque chose depuis ?
- non pas encore, pour dire vrai elle ne s'est pas encore mise à la recherche d'un emploi.
- ah mais sa tombe bien ! Mon oncle est actuellement à la recherche d'une sécretaire. Il m'a demandé de lui trouver quelqu'un. C'était le métier qu'elle exerçait avant de venir ici tu m'as dit ?
- oui !!! sérieux ?? Quelle bonne nouvelle tu m'annonces. Ne cherche plus quelqu'un sache que tu as déjà trouvé. Vu qu'elle est là on va en parler directement.
Quand Cynthia revient s'asseoir, Diane lui fait part de son désir de trouver une secrétaire pour son oncle, c'est toute joyeuse qu'elle
Accepta. Vraiment Dieu est bon! Voilà qu'en moins d'un mois avec un peu de chance Cynthia trouverait un boulot, dans une bonne entreprise par la même occasion.
Mathias.
Étendu dans les fauteuils au salon, je repensais aux bons moments passés avec Cynthia, l'un de ces portraits en mains. Me voilà de nouveau en conflit avec ces parents, et si jamais elle décidait de me pardonner son père lui, n'acceptera jamais vu la façon dont m'a jetter de chez lui. Mais peu importe je ne m'avouerais pas vaincu car il était convaincu que Cynthia était la femme de sa vie alors qu'il pleuve ou qu'il neige ils finiront par tout résoudre. La savoir partie à Abidjan, l'attristait il aurait tellement voulu qu'elle soit dans ces bras en ce moment ci, et voilà que pour du plaisir inutile il a tout envoyé en fumée. Néanmoins ce brin d'espoir qui brillait au fin fond de son être, le faisait espérer qu'elle lui reviendrait. On sonne, surpris il se lève pour aller ouvrir, même s'il n'attendait personne.
Le portail ouvert devant lui se trouvait la dernière personne qu'il désirait voir en ce moment ci... Tatiana.
- qu'est-ce que tu fais ici ?? Demandais-je durement.
- te voir mon chéri....
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