CHAPITRE 4

Ecrit par Tony carmen

           La semaine est passée bien vite. Léo a renouveler ses mises en garde quand je lui ai raconté ma journée avec Yann. Le lendemain de notre sortie, il est allé en voyage d'affaires  pour mon plus grand bonheur. Ça m'a permis de souffler un peu. Ce mec est un véritable tsunami. Je ne suis pas assez forte pour lui. Better je fuis ooo!

        Nous sommes samedi, pas de boulot aujourd'hui. J'ai dormi toute la journée et maintenant je vais chez Léo. C'est la première fois que j'y vais. Elle est dans un appartement à Bonapriso. Elle vient d'une famille assez aisée. Son immeuble est gigantesque !

       Je vais attendre l'ascenseur. De loin, J'appercois Yann en compagnie d'une jeune femme qui se pend à son cou comme si sa vie en dépendait. Elle doit être mannequin vu sa taille. Très jolie il faut l'avouer. Malgré mes escarpins à talons hauts, j'aurais l'air minuscule près de Yann et elle. Ce dernier à d'ailleurs l'air agacé par elle. Je me cache derrière un poteau pour épier leur conversation. 

       - Tu fais quoi là Stéphanie? Je t'ai pas invité. (Dit-il en retirant les bras de la fille autour de son cou.) 

       - Montons au moins chez toi pour discuter... Pourquoi es-tu méchant avec moi Yann chéri ?

       - Je croyais avoir été on ne peut plus clair avec toi la dernière fois. 

       - Tu n'étais pas sérieux... 

       - si. Très sérieux même. 

        Oh oh ! Il y a le concierge qui m'a vu guetter, il s'avance vers moi je suis obligé de sortir de ma cachette ; la fille me bouscule sans s'escuser et s'en va en insultant Yann. Elle venait d'ailleurs de lui donner une bonne giffle. Je ne peux m'empêcher de rire quand je l'entend dire "C'est toujours la même histoire ". 

       - Bonsoir. (Dis-je devant lui) 

       - Bonsoir Bree. 

       Il me détaille de haut en bas avec un sourire espiègle aux lèvres. 

       - si tu venais tenter ma virilité, Je t'informe que c'est réussi. (Il promène ses yeux sur mon décolleté et mes cuisses nues. Je suis vêtue d'une robe légère blanche très courte et au décolleté plongeant). 

       - Non. Je suis venue voir ma collègue léonelle. Et vous ? Vous faites quoi là ?(Il m'emboite le pas alors que j'entre dans l'ascenseur qui venait de s'ouvrir). 

       Quand l'ascenseur se referme, je me rend compte que je suis entre quatre murs avec lui et mon coeur bas la chamade. 

       - Léonelle te raconte tous sur mes aventures, mais pas que nous sommes dans le même immeuble ? Bizarre non ?

       - Pourtant c'est vrai. Je le savais pas. Sinon je serais pas venu. 

       Oups! J'ai trop parlé. Déjà il s'avance vers moi d'une démarche féline, m'obligeant à me coller au mur de l'ascenseur lui tout contre moi. 

      - Vous avez peur de moi Bree ?

       - Non ! C'est... 

       - Oh si. Tu me fuis. Tu as peur de ne pas te contrôler et céder à cette attirance mutuelle. Regardes toi dans mes bras, tu trembles. 

       Il m'effleure les lèvres, puis s'écarte de moi et sort de l'ascenseur qui venait de s'ouvrir. Je le suis avec la ferme intention de le remettre à sa place. Il ouvre une porte et je continue à le suivre, quand il referme la porte sur un immense séjour luxueux. 

       - C'est quoi cet endroit ?

       - Bienvenue chez moi. 

       - Chez vous ?

       - Oui. Cet appartement m'appartient. 

       - Ok. Je dois y aller. C'est Léonelle que je venais voir, pas vous. (Je panique à mort les amis!). 

       - J'adore quand tu paniques. 

       - Je ne panique pas !(Je crois que je lui ai crié dessus.) 

       - Si. Tu as peur. Tu sais que tu es incapable de me résister. En un seul baiser, je te met dans mon lit. Mais t'inquiète, je ne te forcerai à rien. Je ne veux pas t'effaroucher. 

       - Tu es vraiment imbu... 

       Il m'attire à lui et me ferme la bouche d'un doux baiser frissonnant. Il m'embrassait avec toute la tendresse dont lui seul est maître. Il prenait tout son temps, sans précipitation, comme si j'étais déjà un territoire conquis. Au début j'ai voulu le repousser, mais le goût de ses lèvres... J'ai donc répondu à son baiser avec ardeur.. C'est même moi qui pris des initiatives pour approfondir notre baiser qui devint fougueux et passionné. 

        Déjà je suis allongée sur l'immense canapé de Yann. Lui allongé sur moi entre mes jambes. Il retire son t-shirt et continue à m'embrasser. Quand il soulève ma robe, Je me souviens que je ne suis qu'un objet sexuel pour lui. Alors je me dégage de son étreinte en catastrophe. Je remet ma robe et ma coiffure en place. 

       -C'est quoi le problème bébé ?(Il se rapproche de moi avec son regard et son sourire charmeurs; je fais un pas en arrière, puis un autre.) 

       - Le le problème c'est que, ce que tu as à m'offrir est beaucoup trop peu pour moi. Ça ne m'intéresse pas d'être une aventure d'un soir ou deux. Je ne suis pas ce genre de fille. 

       Je prend mon sac à main et alors que je m'en allais, il me retient tendrement par la main. 

       - Je vais devoir prendre une douche froide pour dormir. (En désignant son érection). 

       -Ça, c'est ton problème. (Je sors en courant). 

       Quand Léo ouvre la porte de son appartement, je manque de la bousculer quand j'entre. Je lui reproche de ne pas m'avoir dit qu'elle vivait dans le même immeuble que Yann;puis Je lui raconte ce qui s'est passé entre lui et moi. Elle reste silencieuse mais son regard parle pour elle. 

       - Je sais Léo, je suis têtue, je n'aurais pas dû. 

       -vous formez plutôt un jolie couple... 

       - Hein? Léo tu m'as entendu ? Je te parlais de notre PDG. 

       - Je me suis résignée ma belle ! Il faut juste savoir faire la part des choses, ne pas tout mélanger. 

       - Je parle de YANN-CHRISTOPHE MBOH. 

       - J'ai dit je suis résignée ééé! Mais j'espère pour toi que tu es prête à te contenter d'être un coup d'un soir. Un homme averti en vaut deux. 

       Plus tard, alors que je suis chez moi, je reçois la visite de David et Solange. Ça fait un bail que l'on ne s'est pas retrouvé tous les trois. 

       - Dave le revenant !

       - Ne m'appelles pas comme ça Bree. 

       - Tu veux qu'on appelle comment ?(Intervient Solange). Même pas un coup de fil. 

       - So'o tu as oublié de préciser, jamais dispo quand on veut le joindre. 

       - J'étais dans une zone sans couverture réseau. Désolé les  filles. Comment était le dîner ? Vous êtes allées avec qui ?

       - Léo. (Je répond). 

       -Encore Léo ? (Fit Dave) 

       - comment ça encore Léo ?

       - Solange n'a pas arrêté de parler de lui durant notre trajet pour ici. 

       -Lui?

       - Oui. C'est à croire que ce mec m'a volé mes amies en seul dîner. 

       Je regarde Solange, et elle me fait signe de ne pas lever le malentendu. Alors j'eclate de rire et elle fait de même. 

       - Qu'est-ce-qui vous fait rire ? 

       -Rien. T'inquiètes pas, Léo et moi sommes collègues. Si tu veux demain je vous présente. 

       - Demain c'est dimanche. 

       - Elle pourra venir au musée maritime avec nous. Tu en penses quoi So'o?

       -Très bonne idée. D'autant plus que je serai pas avec vous. Léo me remplacera. 

       Quelques semaines plus tard, David ne jurait que par Léo et vice versa. Mais il ne veulent pas se l'avouer. Alors qui est au milieu de tout ça ? Moi ! D'autant plus que je ne suis pas non plus d'humeur. Et pour cause, YANN-CHRISTOPHE ! Toute la semaine j'ai été témoin de ses nouvelles aventures. Du moins j'ai entendu parlé de ses aventures. Laure, une commerciale du service Hyundai a raconté qu'elle l'aurait surpris ce matin dans son bureau avec une femme. Mais bon, je ne trouve pas d'excuse à Yann mais Laure c'est une cancanière doublée d'une mytho alors... C'est possible qu'elle mente mais j'ai senti mon coeur se serrer quand elle parlait. 

       La voix d'Agnès me ramène à la réalité. Nous sommes entrain de faire le bilan de clôture mensuel. 

       -Vous nous avez sauvé la mise ce mois les filles. 10 Voitures ! Nou sommes la meilleur équipe du mois. Henry et Christophe sont fiers de nous. Ça mérite des applaudissements. (Elle joint l'acte à la parole et nous faisons de même Léo et moi.) Cela dit, ne dormons pas sur nos lauriers. C'est un nouveau mois à présent et il faut se bouger. Quelles sont vos prévisions de ce mois ?vous avez une vente ou deux? Léo ?

       - Oui. J'ai deux affaires qui pourraient se faire. L'ambassadeur chinois veut une ML250. Nous sommes en challenge pour le montant de 53.500.000fcfa TTC. Et il y a M. Kenfack qui veut une coupé mais il a des problèmes de change. (Expliqua Léo). 

       -Et toi Bree ? 

      - Rien à l'horizon, sinon je t'ai parlé de M. Amidou qui veut un package de véhicules pour ses épouses. Plus précisément six C200 de couleur noire. Ce que nous n'avons plus en stock. Je lui ai parlé, il est prêt à attendre un mois. Il est d'accord sur le prix, il n'attend que nous. 

       - Une belle affaire. (Dit Agnès). J'en ai parlé à Henry, le bon de commande a déjà été envoyé à Mercedes. Nous aurons les voitures dans trois semaines et demi. Moi aussi j'ai deux clients. Je vous en ai parlé d'ailleurs. Ils veulent aussi des C200. Bree s'il te plait rends moi service, remets ces rapports à Christophe (Rapports qu'elle me tend et je que je prend le coeur battant). C'est vraiment urgent ma belle, il est déjà impatient. 

       - Ok. (Dis-je en me levant). 

      - Léo s'il te plait, vas au rendez-vous SOCADIT pour moi. J'ai une réunion avec Henry et les autres Chef de marque. À tout à l'heure les filles. 

      Sur ce, Léo et moi sortons de son bureau et nous nous dirigeons dans celui de Léo. 

       - Détends toi c'est juste pour faire signer des documents. 

       - Je sais mais on ne s'est pas parlé depuis... 

       - Votre baiser passioné ?

       -Léo !

       -Tu es une professionnelle. 

       - Je suis une professionnelle. 

       -Une professionnelle attirée par le Big Boss lol. 

       -C'est vraiment gentil de ta part Léo. 

       Je la fusille du regard, ajuste mon taille noir dont la jupe est devenu subitement trop courte à mon goût. Et direction l'abattoir. 








                 


UN PLAYBOY POUR PATR...