CHAPITRE 5
Ecrit par Tony carmen
Marguerite me fait entrer dans le bureau et je le trouve concentré sur son PC plus beau que jamais. Je m'avance vers lui d'un pas décidé. Il ne lève pas ses yeux de son ordinateur.
- Bonjour Monsieur.
- Bonjour Mlle Ndjeng. (Non mais le gars il est formel ! Bien, on va jouer à ça. Il n'a toujours pas levé les yeux.)
-Monsieur, Agnès m'envoie vous donner ces rapports ...
- D'accord. Déposez les, je les consulterai plus tard.
Il n'a pas daigné me regarder depuis. Je suis choquée, je m'attendais à tout, sauf à ça de sa part. Je reste là à l'observer perplexe.
- Autre chose Mlle Ndjeng ? (Au moins cette fois il daigne me regarder.
- Non monsieur.
- Alors vous pouvez disposer.
- Bonne journée monsieur !
Sur ce, je tourne mon dos et sors rapidement de son bureau. Je marche tellement vite qu'à la sorti je heurte quelqu'un posté devant le bureau de Marguerite.
Bree vient de sortir de mon bureau et je n'ai pas pû m'empêcher de relooker ses fesses rebondies. C'est quoi cette jupe ? Pffff Je préfère pas y penser.
Vous vous demandez sûrement si j'ai abandonné l'idée de la mettre dans mon lit. Désolé de vous décevoir, mais non. C'est mal me connaître de penser ça. Juste que quand je travaille, plus rien n'a de l'importance. Le boulot c'est d'abord et toujours le plus important moi. Tout le reste passe en second plan.
Pour revenir à Bree, C'est un peu ma petite stratégie pour la déstabiliser. Pour le moment j'ai beaucoup trop de boulot pour y penser, vous comprendrez le moment venu.
La personne que j'ai heurté c'est Landry Bogne, le neveu de Marguerite. Il est Chef de marque FORD. Il m'invite d'ailleurs à déjeuner ce midi. En attendant, je vais au showroom; il est en réunion avec les autres chefs de marque.
Comme prévu Landry vient me chercher pour aller manger à la pause. Nous allons dans un nouveau restaurant non loin du bureau. Landry est très sympathique et je sens bien qu'il veut plus entre nous, mais je fais mon ingénue.
Nous sommes au restaurant depuis un bon moment, on a bien mangé, maintenant on discute en buvant. Il est de très bonne compagnie, je passe un beau moment. C'est un bel homme, gentil, gentleman en plus, mais bon... Il me fait trop rire en plus.
Nous sommes entrain de rire ensemble quand la porte s'ouvre sur YANN. Il est en compagnie d'Henry. Nos regards se croisent, et le monde s'arrête un instant. Puis, il me lance un regard noir et se dirige vers une table derrière la notre. Henry prend la peine de nous faire un coucou, puis va le rejoindre.
Holala! Le gros malaise. Je sais même pas pourquoi je suis gênée. En plus je fais rien de mal. Je n'ai pas à ressentir un quelconque malaise. Je n'ai pas de compte à rendre au "tout puissant Yann "
- krrrkrrrkrrr ( Hein ! J'ai raté un épisode. Je sais pas pourquoi il rit. J'ai perdu le fil de notre conversation.)
Je n'arrête pas d'observer Bree et ce type. Je savais pas qu'ils s'entendaient aussi bien. Il lui mange littéralement au creux de la main. Faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il la veut.
- Ce type, C'est pas le neuve de Ma'a Maggie ? (Ma secrétaire. C'est presqu'une mère pour moi;elle a été la secrétaire de mon père depuis la création de cette entreprise. Je la connais depuis tout petit alors je l'appelle affectueusement Ma'a Maggie).
-Oui. Landry Bogne. Il est chef de marque FORD à présent.
- Ok.
- Depuis quand tu t'intéresse aux employés de mon département man ?
- Depuis qu'eux et moi voulons les mêmes femmes. (Mon ami secoue négativement la tête mais ne dit plus rien. Il a décidé de ne plus interférer dans le dossier Bree. Tant mieux parce-que c'est peine perdue.)
Depuis le restaurant, Je croise tout le temps Bree et Bogne ensemble. Ils sont de plus en plus plus proches. À chaque fois que je les vois, elle est rit toujours à gorge déployée.
Je pensais l'ignorer pour la déstabiliser mais ce type va me couper l'herbe sous les pieds si je continue dans cette lancée ; je ne supporte pas qu'on marche sur mes plattes bandes, alors il faut que je me débarrasse de ce type. Et dans cette jungle, tout les coups sont permis. J'ai les moyens de ma politique, Bree est à moi et à personne d'autre. Du moins pour un moment. La seule idée qu'un autre mec la touche... Bref, je dois m'occuper personnellement de ce type, quitte à me servir de mon pouvoir.
Landry est un chic type. C'est devenu un très bon ami. Il est drôle, trop même ! Il fait partie de mon quotidien à présent, j'en oublie un peu Yann. Lui et moi nous sommes sur la même longueur d'onde, amicalement bien sûr... Si il a une chance avec moi? Je ne saurais parler pour l'avenir, allons seulement.
Cet après-midi, Léo et moi comptons l'inviter à manger, alors je vais le chercher dans son bureau.
-Coucou ! (Fis-je, la bouche en coeur mais le type me gère même ? Il a la tête en plein sur son ordinateur.) Heho! C'est toi que je salut boss.
- Salut. (C'est dans la gorge qu'il me répond hein)
- Ok... Léo et moi on voulait t'inviter...
- Je suis occupé. (La froideur de ça ! Humm... J'aime pas moi encaisser la mauvaise humeur des gens. Better je m'éclipse d'abord. On verra ça plus tard).
Je ferme son bureau et je vais retrouver ma Léo. Cet après-midi, on va manger entre fille ooooo!
Depuis près d'une semaine, Landry m'évite comme la peste. Il est froid et distant, même quand j'essaie de lui parler, je reçois comme une douche froide. Alors, on a assez joué au chat et à la souris, ce soir après le boulot, je lui demanderai direct ce qui ne va pas.
Après le boulot, alors que nous étions sur le point de partir, j'ai demandé à Léo de m'attendre un moment. Direction, le bureau de Landry, où je le trouve entrain de ranger ses affaires.
- Bonsoir. (Avec mon sourire commercial)
- Je suis entrain de rentrer chez moi Bree. J'ai eu une dure journée.
- J'imagine. Mais je vais pas te retenir longtemps s'il te plait. On doit parler, je le mérite même pas un peu ?
- Je t'écoute. (En s'asseyant et me faisant signe de faire de même. Je me fais pas prier).
- Tu sais de quoi je veux parler non?
- Oui.
- Pourquoi cette attitude ? T'ai-je offensé d'un quelconque manière ? Si oui, je m'en excuse, ça n'a jamais été mon intention.
- Je sais Bree.
- C'est quoi le problème ? Tu peux tout me dire tu sais? Tu as des problèmes ? Je peux t'aider ?
- Non... Juste que je veux éviter les problèmes au maximum. J'aime mon travail et je veux pas le perdre.
- Je comprend mais...
- Je veux pas me retrouver dans une embrouille entre M. MBOH et toi. (Je sors les gros yeux. C'est quoi cette... Oh non je suis gênée...)
-M. MBOH et moi? Je... Je ne vois pas le rapport...
- Bien sûr que si Bree. J'ai bien vu les regards que vous vous êtes lancé au restaurant il y a trois semaines. J'ai fait semblant de n'avoir rien vu mais même un aveugle saurait qu'il a anguille sous roche entre vous deux. (Mince, j'ai envie de disparaître). Alors quand il m'a lancé des menaces ambiguë par rapport à toi, j'ai tout compris.
- Quoi ? Je...
- C'est pas grave ! T'es une grande fille Bree, tu sais ce que tu fais, et ça ne me regarde pas. Désormais, nos relations resteront courtoises, sans plus. Je veux pas pas d'ennui.
-C'est très clair Landry. Bonsoir.
Sur ce je me lève, et sors de son bureau. Je suis super en colère. Je sui triste et gênée par rapport à Landry mais j'ai surtout de la colère. Oui de la rage pour YANN. De quel droit se permet-il d interférer dans ma vie ? Il se prend pour Dieu ma parole ! À croire qu'il va contrôler mes fréquentations. "DJOP LI NGUI !" (Dieu du ciel !). Quand je me met à parler en langue maternelle, c'est que je vais faire des dégâts. Je ne supporte pas que l'on menace mes amis, ou du moins des personnes que j'aime bien. Si j'attrape ce type, je vais oublier que c'est lui qui me paye.
Je trouve Léo qui m'attendait déjà. Je lui fait un briefing de ma discussion avec Landry et ça lui fait rire par contre.
- Je vais de ce pas chez lui ;il va comprendre qu'on ne joue pas avec une Bassa. (Ma tribu). Il ne va pas en revenir de mon niveau de sauvagerie.
- Attend, tu sais où il vit ?
- C'est quoi cette question ? C'est pas ton voisin ?
- Ah! J'ai oublié de te dire... Ça fait deux semaines qu'il a déménagé.
- Hein ! Il vit où maintenant ?
-Tout ce que je sais, C'est qu'il est à Bali maintenant.
Zut ! Mais le gars la ne va pas m'échapper comme ça. C'est peut-être pas aujourd'hui mais je vais le trouver. Il va me sentir passer. Pourquoi je me gêne même ? Demain il viendra au boulot et son bureau ne va pas pouvoir nous contenir j'en suis sûre. C'est quoi ces attitudes d'homme de caverne?
Trois jour déjà, et monsieur n'est pas revenu travailler. C'est à croire qu'il savait que je l'y attendais de pieds fermes. On a pû soutirer d'Agnès qu'il n'avait pas quitté le pays et c'était tout. On ne peut rien soutirer à marguerite sur son patron;elle le couve comme une mère poule, impossible d'en savoir plus. Malgré elle, Léo est obligée de m'aider. Il me faut son adresse. Nous sommes dans mon bureau Léo et moi entrain de cogiter là dessus.
- Laure la commère !(Dit Léo avec un sourire espiègle).
- Miss ragot?
- Oui la go. Cette fille elle connait tout sur tout. Je sais pas comment elle fait ça mais... Elle peut nous trouver l'adresse de Yann.
- On peut se fier à ses infos ?
- On a rien à perdre en tout cas.
- Tu as raison. Mais comment lui tirer les vers du nez ? Elle est trop forte pour aller de long en large. Je veut pas qu'elle mette sa bouche sur moi.
- T'inquiète je m'en occupe. C'est ma co'o! Je sais comment la sonder. Vendredi soir, je te ramène l'adresse.
Vendredi soir, chose promise, chose due. Alors que je rentrais déjà, Léo me remet la pseudo adresse ; j'espère que c'est la bonne. Si oui, je médirai plus jamais de Laure. Jamais.
- Défoules toi bien ma belle.
- j'y compte bien.
Je rentre d'abord chez moi. Une fois là-bas, je dors environ deux heures, ensuite je me douche et m'habille décontracté. Un ensemble jogging blanc et des tennis noir et blanche. Direction, chez M. MBOH ;je suis habillée pour le combat, je compte bien sortir les poings. Sa grande taille et ses muscles ne me font pas peur hein! J'ai fait du karaté plus jeune. J'ai encore mes notions.
Le taxi vient de me laisser en bas de son pseudo immeuble. C'est situé à la rue Koumassi de Bali. Je prend les escaliers, il est au troisième étage d'après les indications de Laure. Ça respire le luxe par ici. Il doit faire bon vivre, c'est assez paisible. J'arrive devant sa "porte " et je sonne :personne. Je sonne encore :niet. Encore :rien. Humm... On fait comme ça laure s'est payé la tête de Léo hein. Depuis cinq minutes que je sonne il y a toujours personne ? Je rentre chez moi. Tsippp!!!!!!
Je tourne le dos, alors j'entend la porte enfin s'ouvrir. Je me retourne, et c'est lui. Fais tes dernières prières mon pote.
-Bree... (Humm. C'est quoi cette voix faible ? Il rentre à l'intérieur et je l'y suis.)
J'ai l'impression qu'il n'est pas dans son assiette, on dirait un mort vivant. Chacun des pas qu'il fait a l'air d'un supplice. Je le vois se tordre et exquiser une grimace pour s'assoir sur un tabouret près du mini bar. Je ferme la porte et m'avance doucement vers lui. Il a les yeux un peu bouffi, il est pâle, ça se voit qu'il est déshydraté. Je m'approche tout près et pose ma main sur son front. J'en suis brûlée.
- Tu chauffes !!!!!