Chapitre 4

Ecrit par Sandy's Aby's

Le lendemain. 

Steve ASSEKO.

(Sonnerie d'alarme)… 

J'ouvre faiblement les yeux je prend mon téléphone sur la petite tablette qui est à côté du chevet de mon lit et je désactive l'alarme. 

Il est quatre heures du matin et c'est mon heure pour la prière. 

Lentement, je me redresse, met la veilleuse en marche et je commence par recommander la journée.. 

Lorsqu'il est cinq heures pile, je remercie le Seigneur pour les moments passé. Ensuite je me prépare pour l'école. 

La prière est la base de toutes choses et c'est primordiale. 

Vers six heure quarante cinq, je suis enfin prêt lorsque Quelqu'un frappe à ma porte je vais ouvrir et je tombe sur Jonathan avec les yeux bouffis, il avait l'air mal en point. 

Moi (ouvrant la porte) : Oui Mr, vous désirez ? 

Jonathan (un peu ailleurs) : Bonjour yaya ! Dit-il en tentant de rester droit.

Moi (le regard interrogateur) : En es-tu sûr ? tu te sens bien ? 

Jonathan (s'appuyant sur le battant de ma porte) : Non yaya, [Passant une main sur son visage] J'ai mal au crâne ! Murmure-t-il.

Moi (touchant son front) : Mais tu chauffes !!

 Qu'est-ce qui se passe ?

 Vient dans ma chambre, [l'entrainant avec moi] couche toi là, j'arrive je vais voir si maman est réveillée. 

Je l'entraine jusqu’à mon lit et je le couche. Il était brulant de fièvre. 

 Je me rends ensuite devant le chambre des parents et cogne. 

La porte s'ouvre sur Maman en peignoir.

Maman (peignant ses cheveux) : Oui mon fils ?

Moi (calmement) : Bonjour, Maman bien dormi j'espère? 

Maman (le regard interrogateur) : Oui, qu'y a-t-il ? 

Moi (toujours calme) : Je viens juste t'informer que Jonathan fait de la fièvre. 

Maman (tout de suite affolée) : Ékié Asseko !! 

Tu aurai dû commencer par ça ! 

Anéya? (C'est comment ?)

Tu me demandes d'abord comment j'ai dormi comme si c'était plus important que mon fils ?

Elle rentre dans la chambre et ressort avec un thermomètre et se dirige déjà vers la chambre de Jonathan en courant. 

Ma mère panique parfois pour un rien. 

Moi (l'interpellant) : Maman !!, 

Maman (se retournant L'air menaçant) : Quoi ?? 

Moi (calmement) : Il est dans ma chambre.  

Maman (surprise) : Eke !!

Il fait quoi là-bas ?

Elle se dirigea vers ma chambre en même temps Bonie sort de sa chambre, alertée par le bruit dans le couloir.

Bonie (déjà prête) : Bonjour yaya bien dormi ? 

Moi (levant le pouce) : oui par la grâce.

Bonie : Qu'y a t- il au programme chez les ASSEKO ce matin? 

Moi (me dirigeant vers ma chambre) : Ton autre frère est malade.  

Bonie (inquiète) : Ekie c'est grave ? 

Moi (stoppant quelques secondes à son niveau) : Je croix, Le palu ! 

Bonie (glissant ses mains dans les poches de sa jupe du lycée)  : Hum ça sent le retard.

Rohhh !

J'aurai dû partir avec papa à six heures pile. 

Maman ressort avec Jonathan qui se tient difficilement debout puis elle s'adresse à Bonie et moi.

Maman (le front plissé) : Venez chercher votre frère et installez-le dans la voiture, voici les clés.

On s'exécute pendant que maman rentre dans sa chambre pour terminer de se préparer.

dix minutes après, on a tous embarqués. 

Maman ajuste le rétroviseur et démarre, le temps pour le gardien d'ouvrir le portail.

Maman (s'adressant à bonie) : Prend mon téléphone, appel ton père pour l'informer. 

Bonie s'exécute.

Maman (longeant une ruelle)  : je vais vous laisser à un endroit où vous prendrez facilement le taxi.  

Deux  minutes s'écoulèrent. 

Près de la voix principale, j'arrête un taxi et on propose cinq cent franc deux place lycée  Léon Mba. 

Le taxi claxonne en guise de réponse. 

On s'embarque. 


                                           ***


Quelques heures plus tard au lycée Paul Émane Eyeghé. 

Medelva MOUKAGNI KOUMBA 

La sonnerie annonçant la fin des cours retentit.   

Je range mes affaires. Le professeur d'histoire-géo n'est pas venu aujourd'hui.

Pourtant, elle était censée nous remettre nos copies mais bon, plus le suspens dure plus ça perd son sens. 

Je me dirige vers la salle de classe de Barbara, je lorgne à travers les barreaux qui font office de fenêtre.  

Ils sont en plein devoir.

Roh jusqu'à cet heure ? 

Eux aussi !

C'est quel genre de prof même ?

Je me fais une place sur un table banc cassé qui traîne devant la salle de classe en attendant qu'elle termine la main à la joue, boudeuse. 

 Cinq minutes après elle sort de la salle le visage en rogne. 

Moi (me levant en la voyant arriver) : ma copine qu' y a t- il ? 

Barbara (se tournant vers moi) : Ma copine laisse-moi me calmer d'abord et je te dirai ensuite. 

Moi (sans insister) : Ok.

Off 

Mède, attrape ton coeur c'est ton amie...Voilà ! 

Je vais patienter jusqu'à ce qu'elle me raconte ce qui s'est passé.

Respire...

On prend la direction du portail, Barbara marche plus vite, ce qui m'inquiète un peu. 

Je cours un peu pour la rejoindre sans succès. 

 Quand elle est dans cette état, il  vaut mieux la laisser se calmer.  

Car si moi aussi je m'y met, c'est l'établissement qui risque de prendre feu.


On sort du portail tranquillement.  

Malgré l'affluance, nous traversons et proposons à un taxi, deux cent francs, deux places pour Sogatol, il accepte. 

 Ensuite, nous traversons la route.

 De l'autre côté on prend deux cent francs, deux places pour Awendje. 

Pim le chauffeur accepte. Aussitôt, on embarque et Barbara est toujour muette.

Mède respire s'il te plaît...d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi ça m'énerve.

Arrivées à Awendje nous marchons un peu, sur le pont, on, propose, elle et moi,  six cents franc show-show du  PK8.  

Arrivé au show-show, Barbara descend en premier, je descends ensuite,  je paie et je la rejoins. 

Elle accélère encore le pas, on dirait que ça  la réjoui.

Moi (brisant la glace) : Barbie ? Fis-je en m'éfforcant à garder le ton calme.

Barbara me fixant pour me persuader d’arrêter mais je fais fi. 

Moi (l'air vraiment sérieuse) : Ah non ! 

D'un ton ferme.

Tu me réponds !! 

Je ne me rappelle pas être à l'origine de ton énervement ni de tes embrouilles, donc ne me fait pas passer un sale quart d'heure pour quelque chose où je n’ai rien à y voir. 

 je compte jusqu' à trois et tu m’adresses la parole ! [Levant ma main en comptant progressivement] Un, deux ... 


Barbara (éclatant de rire) : Tu es bête Toi ! 

Moi (le visage fermé) : Je ne suis pas bête au nom de Jésus, regarde-moi celle-là.  

Barbara (posant sa main sur mon épaule) : Excuse-moi ma Co, pour tout à l'heure.

 En fait, le professeur de philosophie m'a sérieusement énervé aujourd'hui et il a fait une interrogation surprise juste pour nous punir, Je dirais me punir moi. Déja qu'il m'a retiré les points la semaine passée.

Moi (curieuse) : Et pourquoi donc ? 

Barbara (gesticulant) : Il dit que l’âme de l'homme se réincarne dans le corps d'un animal. 

 Le fait que je demande où donc va l'âme de ce dernier, il s'est fâché et nous a collé une interro. 

Moi (amusé) : Ah ah ah ! 

C'est dingue, je lui aurais posé la même question si j'étais à ta place. 

Barbara (la moue boudeuse) : Juste pour nous enlever les points. 

Moi (tirant sur la corde de mon sac à main) : Ça, tu l'as Dit ! 

Barbara (se retournant) : Bon, je croix que nos chemins se séparent ici. 

Moi (réajustant mon sac à main) : Pas de problème, on se verra demain alors ?  

Évite de me faire mariner à l'avenir j'ai failli craquer sérieusement.

Et pardon, après avoir étudié connecte toi s'il te plait je dois te dire un truc. 

Barbara (sans se retourner) : À ce soir mède. 

Je lui fais un aurevoir de la main ensuite, je longe le couloir qui mène chez moi.

En me précipitant dans l'espèce de couloir qui mène chez moi, je croise des jeunes garçons qui traînent souvent chez le boutiquier le plus proche.

Ils agitent leurs mains pour me saluer, j’en fait de même. 

 En fait, dans ce genre de quartier, il faut être gentil avec les braqueurs du coin pour pas avoir des ennuis la nuit tombée.

 Bon, ce sont aussi des petits avec qui j’ai grandi derrière le marché banane donc pas trop de crainte.  

J'arrive à peine à la maison il est quatorze heures vingt minutes. 

Je trouve papa allongé sur un fauteuil dans le salon avec un journal posé sur le ventre, il doit faire une sieste.

Je me déchausse et rentre avec mon palladium.  

Ici, dans le PK8, si tu fais l'erreur d'oublier ta chaussure dehors, à moins qu'elle soit vraiment moche ou usée, ils te feront le corrigé (voler), comme ils ont pour coutûme de dire.  

Je me dirige à la cuisine en premier lieu, mon sac à la main. Je trouve maman entrain de cuisiner. 

Moi (épuisée) : Bonsoir Man ! 

Maman (épluchant la banane) : Bonsoir Mède !!  Ça été ta journée ? 

Moi (haussant les épaules) : Oui maman mais quand même épuisante.

Maman (me montrant du doigt) : J'ai fait les feuilles de manioc, il y a de la banane et du taro si tu veux ?

Moi (Sur le ton de la confidence) : J'imagine que papa a mangé ça, voilà pourquoi il dort au salon !

Maman (Lasse) : Ah ma fille !

 Quand il dort, peu importe l'endroit , c’est déjà une très bonne chose. 

Ça  me fait des vacances. Même pour dix précieuses minutes. 

Moi (amusé) : Ah ah ah ! 

Purée, maman ! À ce point ? 

Maman (dans son élan d'humour) : Tu es censée savoir comment il est, il serait entrain de faire le bruit déjà. 

Moi (tenant mon sac avec les deux mains) : Ce ne sont pas les occasions qui lui manque en plus… En tout cas !

 Je mange et je vais étudier. Fis-je en sortant de la cuisine.

Maman (murmurant) : Tu as intérêt à nous rapporter ce Baccalauréat !

Moi (avec conviction ) : T’inquiète maman vous serez fière de votre fille.  

Du côté de Batterie quatre 

Steve ASSEKO

Nous sommes tous rentrés à  la maison, maman n'a pas pu venir nous chercher finalement.

 Bonie et moi, On a dû se débrouiller tous seuls comme les adultes que nous sommes, la maison n'est pas si loin, c'est encore un avantage.  

Papa était très occupé donc il n'a pas pu venir à temps. 

Nous sommes en train de manger lorsque maman rentre avec Jonathan mieux en forme que ce matin, un sachet de médicament à la main. 

Maman (déposant le sachet sur la table) : Bonsoir, Bon appétit à vous. 

Bonie et moi (en chœur) : Merci maman. 

Maman (s'adressant à Jonathan ) : Il faut boire tes médicaments et chercher à mettre quelque chose sous la dent.  

Jonathan (répondant faiblement) : Maman, je n'ai pas faim. 

Maman (la main à la hanche) : Peu importe, il te faut manger obligatoirement. 

[S’adressant à Bonie et moi.] 

Maman (tendant les clés de voiture à Bonie) : J’ai laissé des choses dans la voiture , dans le coffre… 

Un vrombissement de voiture se fait entendre dans la cours.  

Bonie (avec excitation) : C'est la voiture de papa ! 

Maman (D'une voix calme) : Et ??

Maman lui lançe un regard menaçant avant de rentrer dans sa chambre. 

Quelques minutes après, papa entre dans le salon. 

Papa (de bonne humeur) : Bonsoir les enfants. 

Bonie (souriante) : Mon papa Bonsoir !! Allant le serrer quelques secondes.

Papa (lui appuyant les joues) : Ça va mon bébé !!

Papa se dirige ensuite vers Jonathan, il lui touche le front.

Papa (s'adressant à Jonathan) : Fiston qu'est-ce que tu as ?  

Jonathan (faiblement) : le palu papa. Dit-il en avalant difficilement sa salive.

Papa (la main posée sur l'adossoir du fauteuil) : Ekié fiston ! Il faut fermer les fenêtres plus tôt pour éviter les moustiques.

 Lève-toi je vais t'accompagner à la chambre et tu vas prendre tes médicaments.  

Papa le fait lever et l’entraîne jusqu'à la chambre. 

Tandis que Bonie débarrasse et que je récupère les clés de la voiture avec elle afin de récupérer les affaires que maman a laissé dans le véhicule. 


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Medelva