Chapitre 4
Ecrit par Djelay
Kevin est déjà là. Tom a failli tomber à la renverse lorsqu’il a vu ma voiture.
- Elle est à toi cette Bentley ? Me demande-t-il scotché.
- Ouais.
- Alors tu ne plaisantais pas ? T’es vraiment plein aux as.
- Arrête avec ça maintenant Tom.
Je lui dis au revoir avant de grimper dans ma bagnole. Dans la voiture je repense à ma petite Lili, à sa réaction quand je me suis approché. Elle doit être très réceptive. J’adore ce genre de femme. Merde. J’ai oublié de prendre son numéro de téléphone. Pas grave. Lundi j’irai la voir à son bahut. En attendant je veux qu’elle se languisse de moi et je sais que ce sera le cas. Je souris puis consulte mes mails sur mon IPad. Il est vingt-deux heures lorsque j’arrive chez moi. Je me rends directement dans mon bureau car je sais que Thomas m’y attend. Kevin l’a emmené ici quand j’étais chez Lili. Thomas se lève lorsqu’il me voit.
- Bonsoir monsieur.
- Tu as ramené ce que je t’ai demandé ? Demandai-je sèchement en m’approchant.
- C’est… que … En fait monsieur… nous …avons eu un léger problème…et…
Thomas se retrouve au sol. Je n’ai pas ménagé mon coup de poing. Il a atterri tout droit dans sa sale gueule. Je le relève par les colles et je lui assène un autre coup encore plus puissant qui le propulse de nouveau au sol. Son nez pisse le sang mais je m’en fiche. Je le relève et il reçoit encore une fois mon poing au même endroit. Je crois que je lui fracassé le nez. Je le fixe droit les yeux tandis que ma main l’étrangle. Ses yeux prêts à sortir de leurs orbites sont devenus aussi rouges que du sang. Il peine à parler.
- Je…vous…jure…monsieur…que…
- La ferme ! Ordonnai-je furieux. Tu as jusqu’à dimanche pour me ramener le document signé par ce salaud ou sinon je remettrai ton cadavre à ta famille.
Je le relâche violemment. Il se tient aussitôt le cou en respirant bruyamment.
- Dégage d’ici!
Je suis dans ma chambre. Etendu sur le lit, une serviette au rein. Je sors à peine de la salle de bain. Je repense à ma petite poupée, à sa petite bouche toute rose, à ses yeux étirés, à ses fesses trop parfaites et à ses jambes magnifiquement ciselées. Cette fille est une véritable œuvre d’art. Merde ! Je me remets à bander. Je n’en peux vraiment plus il faut que je me soulage. Je récupère mon téléphone sur la commode. Je fouille mon répertoire. Mon doigt s’arrête sur Olive. Je ferai avec même si je sais qu’elle ne pourra pas assouvir mon envie de Lili. Elle répond à la première sonnerie.
- Allô mon chou. Dit-elle de sa voix perverse.
- Je suis chez toi dans cinq minutes. Tu as intérêt à être là.
- Je t’attends mon chou.
Je raccroche, enfile rapidement un jean et un tee-shirt. Je récupère mes clés et sors de l’appartement. Olive habite à koumassi pas très loin de chez moi. Je l’ai rencontrée le jour de mon arrivée à Abidjan, dans une discothèque. Il y a deux jours de cela. C’est la seule fille que je me suis tapé depuis mon retour. J’avais décidé de garder son numéro au cas où j’aurais eu besoin d’elle. Il faut dire que ce jour n’a pas tardé à arriver. Je me gare devant chez elle. C’est ici que je l’ai baisée la première fois. Un de mes principes : Je ne ramène jamais les meufs chez moi. Je n’ai pas eu besoin de sonner, elle m’attendait au seuil de la porte. Une fois à son niveau, je la pousse brutalement à l’intérieur et referme la porte avec mon pied. Son studio est assez petit mais bien ordonné. Je la jette sans ménagement sur le sofa. Elle adore être traitée comme ça et j’avoue que moi aussi. En une minute je me retrouve nu. Elle non plus n’a pas perdu de temps pour retirer ce bout de tissu qui lui sert de robe. L’effet Lili ne m’a toujours pas quitté. Je suis toujours aussi excité. Je rejoins ma pétasse du jour dans le sofa et la retourne de sorte à ce qu’elle soit à quatre pattes. Je me positionne juste derrière elle, j’enfile rapidement mon bonnet puis je la pilonne jusqu’à ce que je sois libéré de cette envie pressante. Une fois soulagé, je me relève et me rhabille. Je sors ensuite mon portefeuille et lui tend cinq billets de dix milles. Elle a le sourire jusqu’aux oreilles la salope.
- Merci. Dit-elle en prenant l’argent.
- Bonne nuit. Lancé-je froidement avant de déguerpir.
De retour chez moi je réalise que j’ai toujours une envie folle de Lili, ma petite poupée. C’est dingue ! Pourquoi est-ce qu’elle m’attire autant ? Attention Mike : Fais gaffe à ne pas tomber amoureux. Tu sais pertinemment que ça ne doit pas arriver pour son bien à elle. Ça me fait chier ! Pourrais-je avoir un jour une vie normale ? Je soupire en sortant de l’ascenseur. Mon appart est silencieux. J’ai faim mais il n’y a rien à bouffer dans le réfrigérateur. Heureusement, la domestique que m’a déniché Kevin commence demain. J’en ai marre de manger au restau. Pour ce soir je me contenterai d’un pot de yaourt. De toute façon il n’y a que ça. Quelques minutes plus tard je gravis les escaliers à quatre pattes pressé de retrouver mon lit même si je sais que ma petite Lili hantera mon sommeil.
Lili
Je me retourne à plusieurs reprises dans mon lit. Je ne parviens pas à trouver le sommeil pourtant je dois me réveiller tôt demain pour aller au lycée. Mike occupe toutes mes pensées depuis que je l’ai revu. Deux jours ont passé sans qu’il ne donne de nouvelle. Il a pourtant dit qu’il aimerait me revoir. Pourquoi n’est-il pas revenu ? Le charme de Mike s’est peaufiné avec le temps. Il paraît plus grand, plus fort. Et ses muscles…oh mon dieu. J’enfonce mon visage dans le matelas. Je me remets ensuite sur le dos. Les yeux fixés sur le plafond. Mike éprouve des sentiments pour moi. J’en suis convaincue, il y a des signes qui ne trompent pas. J’ai peut-être été aveugle en ce qui concerne Roger mais avec Mike c’est différent. Son attitude était trop flagrante. Je me remémore ma conversation avec Tom juste après le départ de Mike.
- Je crois que tu plais à Mike. M’a-t-il sorti sans détour.
- Et qu’est-ce que ça peut me faire ?
- Ne sois pas stupide ! As-tu une idée de la fortune qu’il possède ?
- Je me fous pas mal de son argent ! Je ne suis pas comme toi.
Le ton amer sur lequel j’avais prononcé ces mots a rendu Tom fou de rage. Il m’a foutu une de ses claques que jamais je ne pourrais oublier. Puis il m’a violemment saisi par le poignet avant de me lancer des menaces.
- Gare à toi Lili. Tu as intérêt à accepter ses avances si jamais il t’en faisait. Et même si ce n’est pas le cas, à toi de te le mettre dans la poche.
- Donc tu me demandes de me conduire comme les traînées que ramène à la maison ? Lançai-je avec hargne.
Il avait levé la main dans ma direction. Je m’attendais à une claque mais il s’est retenu.
- Je te jure que je ne sais plus quoi faire de toi Lili. Pourquoi t’obstines-tu à me tenir tête ? Tu aimes que je frappe ?
- Pense ce que tu veux. Je ne me jetterai pas dans les bras d’un homme juste parce que tu le souhaites. Mets-toi ça dans le crane Tom.
Ce jour-là, j’ai cru que Tom allait me tabasser jusqu’à ce que je ne puisse plus marcher mais, il n’en a rien fait. Il m’a juste lâchée brusquement, puis s’est enfermé dans sa chambre. C’est la première fois qu’il m’épargne. Je me demande bien ce qui lui a pris, ce qui a changé ? Est-ce à cause de Mike ? A propos il y a quelque chose d’étrange en lui. Il a changé pas seulement physiquement. Son regard a changé, son aura a changé. Il m’a foutu la frousse lorsqu’il a grondé Tom comme s’il s’agissait de son enfant. Ça n’avait rien de violent. Mais c’est précisément le calme avec lequel il l’a fait qui donnait froid dans le dos. La couleur de ses yeux étaient passée de noisette à un noir ténébreux. Heureusement celle-ci est très vite revenue à la normal. C’est bon Lili. Arrête d’y penser. J’écoute ma sage conscience et finis par m’endormir en rêvant évidemment de mon beau Mike.
- Alors ? Qu’est- ce qu’il t’a dit exactement ? Tu vas parler bon sang !
Emy me donne une tape dans l’épaule.
- Aie ! Ça fait mal ! Me plaignis-je en me frottant l’épaule.
- T’avais qu’à pas me faire te supplier.
Nous sommes assises dans le préau du lycée. Depuis que j’ai informé Emy du retour de Mike, elle ne cesse de me harceler pour que je lui raconte tout en détail. J’avoue que j’ai alimenté sa curiosité en mentionnant l’épisode « caliente » où Mike me dévorait littéralement des yeux.
- J’ai dit que je raconterai tout une fois que Ricky sera là donc calmos.
- Ahrrrrrr ! Grogne t-elle.
Ricky arrive une demi-heure plus tard. La bande est enfin complète. Emy, Ricky et moi sont les meilleurs amis du monde. Avec Emy on se connaît depuis l’école primaire. Par contre Ricky, nous l’avons rencontré au collège, précisément en classe de sixième et au bout de quelques semaines plus rien ne pouvait nous séparer. On nous surnomme les trois mousquetaires.
- Ça va les filles ? Il nous fait la bise à chacune.
- Tu en as mis du temps dis donc !
- Emy, tu sais bien que c’est à la fin de l’heure que les profs de Math sont le plus inspirés. Plaisante-t-il.
- Tu as raison mais bon bref. Lili a un scoop.
- Ouais j’ai vu ton message mais je n’ai pas compris grand-chose.
- Pas grave. Tu comprendras tout à l’heure. Aller Lili accouche.
J’inspire profondément avant de me lancer dans le long récit enfin il n’est pas si long que ça. Mais si j’ajoute la scène avec mon crétin de frère alors oui c’est long.
- Beau comment ?
Emmy s’excite un peu trop là. C’est mon Mike. Pensé-je.
- Beau comme les mannequins de sous-vêtements, super sexy.
Je m’évente le visage car je ressens soudainement une bouffée de chaleur. C’est peut-être dû au fait d’avoir imaginé Mike en sous-vêtement. Oh mon Dieu. Emy éclate de rire, un rire franc et aigu.
- Je crois que notre Lili est sur le point de fondre. Me taquine-t-elle.
- Tom est un enfoiré de première. Dit enfin Ricky.
Jusque-là il n’avait pas bronché. Pourquoi semble-t-il irrité ? Moi qui m’attendais à ce que nous en rions tous les trois apparemment cette situation n’amuse pas Ricky autant que nous.
- Ouais. Mais je lui ai bien fait comprendre qu’il ne m’entraînerait pas dans ses délires.
- Tu as bien fait de le lui faire comprendre. Surtout ne le laisse pas te jeter dans les bras du premier venu. Ajoute Ricky.
- On ne parle pas de n’importe quel premier venu. Je vous rappelle à tous les deux que Lili est grave dingue de ce mec depuis qu’elle a sept ans. (Ricky se crispe) Alors tu devrais être contente que ton frère te pousse dans ses bras au lieu de le dénigrer.
- D’abord je ne le dénigre pas, je critique juste son comportement. Secundo, depuis quand tu es l’avocate de Tom ?
- Je ne suis pas en train de le défendre…
- Oh que si, tu le défends.
- Ça suffit ! Trancha Ricky. Vous n’allez pas vous disputer encore moins pour ce Mike.
- Et toi pourquoi prononces-tu son prénom sur ce ton ? Questionne Emy d’un air suspicieux.
- Comment ? Quel ton ?
- Arrête de faire semblant de ne pas savoir. Tu sais très bien de…
- Vous allez arrêter maintenant ! A présent je regrette de vous avoir tout raconté.
Emy pointe son index dans ma direction. Elle est assise entre Ricky et moi sur le banc.
- Comment ça tu regrettes ? C’est ton devoir de nous raconter tout ce qui se passe dans ta vie de même que c’est le nôtre de tout te raconter. On se dit tout depuis toujours. Ou as-tu oublié notre devise ?
- Hein ? Insiste-elle
- Non. Répondis-je exaspérée.
- Vas-y j’écoute ! Exige Emy.
- Pas de mensonge, pas de bagarre, pas de secret.
Elle sourit d’un air satisfait. Ricky nous observe sans rien dire. Il est bizarre depuis tout à l’heure c’est quoi son problème ? Je m’apprêtais à lui demander ce qui ne va lorsqu’une voix familière me fait me retourner brusquement.
- Bonjour Lili.
Mike se tient là, dans le préau de mon lycée, tout juste devant moi. Je n’arrive pas à y croire. Je suis tellement éberluée que je ne parviens pas à prononcer un seul mot. C’est Emy qui rompt le silence.
- Bonjour Mike. Tu te souviens de moi ?
Elle se lève et lui serre la main.
- Oui l’amie de Lili. Vous étiez inséparable à l’époque. Tu as bien grandi toi aussi.
- Et oui. Justement nous parlions de toi…
- Emy ! La gronde Ricky.
Ce dernier est de mauvais poil aujourd’hui. Et ç’a empiré depuis l’arrivée de Mike. Cette quoi cette tête ? Pourquoi est-il en colère ?
- Euh Mike, je te présente Ricky notre meilleur ami. Déclare Emy en désignant monsieur grognon.
Fin du quatrième chapitre. Bizbi.