Chapitre 4
Ecrit par Meritamon
Le
club des vierges / Kilabu cha mabikira.
Officiellement, Serena était devenue
infréquentable. Son amie Chacha Njue le lui avait confirmé.
La preuve, toute la ville ne parlait que de ses frasques. L'opinion publique était scandalisée que le système de justice soit si corrompu pour que la jeune femme fut libre. Elle aurait pû tuer quelqu'un sur cette route!
Serena restait confinée, seule, dans sa grande demeure alors que son père avait donné des consignes strictes au personnel de ne pas la laisser sortir, au risque de tous les faire renvoyer, domestiques, vigiles et chauffeurs, tous compris. La surveillance devint plus serrée que celle de la prison de Langata. Puis, Serena avait trouvé une brèche dans le système de sécurité, matérialisé par un jeune vigile naïf qu’elle embobina. Elle avait besoin de sortir, de voir ses meilleures amies, pourquoi ne pas aller dans une soirée chic et boire, fêter... Peu importaient les conséquences, les colères de son père.
Il ne lui fut pas difficile d'avoir accès à un véhicule dans le parc automobile de son père.
- Allo? Tu es sortie quand de Langata?
- Lundi matin, tu
n’as pas reçu mon texto? Bon, je meurs d’envie d’aller fêter. Prépare-toi Chacha,
je passe te chercher dans 30 minutes.
Puis,
son amie Chacha de protester.
-
Impossible, je me
couche tôt ce soir! Et je ne pense pas que ça plairait à mes parents si…
-
Chacha, tu es une
casse-couille, je te dis de sortir. Je serais devant ta résidence dans quelques minutes. Tu ignores les risques que je prends en ce moment.
- Justement, je ne voudrais pas être mêlée à tes trucs... il parait que tu prends des drogues...
- C'est faux. C'est des rumeurs. Sors!
Serena avait alors raccroché, en colère. Quelle coincée alors, cette Chacha! La jeune
femme se regarda une dernière fois dans le miroir. Elle portait une petite robe
de soie noire, aux fines bretelles serties de pierres Swarosky, aperçue au
défilé d’une maison de couture pendant la fashion Week de Milan. Elle
l’assortie avec des escarpins Valentino et d’une petite pochette dorée . Le
rouge à lèvres vermeille était la seule extravagance qu’elle s’était permise,
en se maquillant peu, laissant son teint frais et lumineux. Elle portait peu de bijoux.
Serena avait seulement à son annulaire gauche
son anneau de chasteté. C’était une
bague en platine, sertie d’un diamant unique que Malick Hann avait lui-même
dessiné le modèle. Son père le lui avait offert à ses 13 ans lors d’une cérémonie inusitée
appelée le « Bal de pureté » au cours de laquelle elle avait fait le
serment à son père, avec une dizaine d’autres jeunes filles et leurs familles,
de demeurer vierge jusqu’au mariage; même si elle avait peu conscience, à cet âge-là, de ce que cela
voulait dire exactement. Chaque année, le même rituel se répétait, déguisé en
fête fastueuse.
Le serment de chasteté était une étrange
pratique importée des États-Unis que certains parents de la haute élite
nairobite, inquiets pour la préservation de leur progéniture, surtout des filles,
avaient cru nécessaire d’instaurer. Une grandiose fête était alors organisée
lors de laquelle les jeunes adolescentes pubères se présentaient, vêtues de
robes dignes de princesses, au bras de leur père, qui devenait pour la soirée
leur cavalier et le gardien de leur pureté. Ensuite, elles défilaient devant une
sorte d’autel, à tour de rôle, devant leur père, à qui elles promettaient
solennellement de se préserver pour l’homme qui les épouserait.
C’est lors de son premier "Bal de pureté" que Serena Hann
rencontra deux autres filles, Noura Patel et Chacha Njue, qui devinrent par la
suite ses meilleures amies.
Ce qui fut d’abord une amitié improbable vu
leurs différentes personnalités se transforma en un lien durable et fort. Elles
avaient en commun d’avoir des parents stricts, plus ou moins contrôlants, qui
avaient aussi pour ambition de marier leurs filles à des prétendants de choix.
Noura était une voluptueuse fille d’origine
indienne. Son père, Shankar Patel, devait sa richesse aux complexes hôteliers
qu’il possédait à Zanzibar, aux Seychelles et aux îles de la Réunion. Pendant ses
vacances, Serena était invitée à séjourner dans ces endroits de rêve en
compagnie de ses amies, à nager insouciamment dans des eaux turquoise et à s’adonner
aux sports nautiques.
Chacha Njue était Kenyane. Elle s’appelait en
réalité Charline, mais tout le monde préférait l’appeler Chacha. Elle était d’une
nature réservée et timide, possédait une grande sensibilité pour les arts. Elle
peignait des tableaux magnifiques et dessinait des vêtements. Ses parents
possédaient des usines de textiles en Afrique Australe. Un autre fait
intéressant fut que son grand-père avait lutté aux côtés de l’ANC de Mandela
durant l’Apartheid en Afrique du Sud. Ce statut, aux yeux de Malick Hann, méritait que Serena
fréquentât Chacha Njue.
Les trois filles qui s’entendaient à merveille
ne se quittèrent plus. Jeunes, riches et insouciantes, elles faisaient partie de
la jeunesse dorée de Nairobi et profitaient ensemble des avantages et privilèges liés à cela :
shopping, fêtes démesurées, voyages...
Puis, à 16 ans, Noura Patel rencontra un
garçon dont elle fut amoureuse. Sans surprise, elle lui offrit sa fleur précieuse,
brisant ainsi son serment de chasteté. La jeune fille confia ce secret à ses
amies lors d’un weekend dans le pavillon de vacances des parents de Chacha, dans
la ville balnéaire de Lamu. Elles partageaient la même chambre et se trouvaient
sous les couvertures dans lesquelles elles adoraient se cacher et chuchoter des
secrets, à l’abri du monde, dans leur cocon confortable de jeunes filles aisées
et insouciantes des lendemains.
- Je l’ai fait! avait chuchoté fièrement Noura en jouant avec la lampe torche qui provoquait un
halo dans les draps.
-
Ce n’est même pas
vrai, tu frimes comme d’habitude, avait répondu Serena, connaissant son amie
pour ses histoires fantasques.
-
Non, je le jure! Ashok et moi avons fait l’amour. Je ne suis
plus vierge…
Chacha et Serena s’étaient par la suite regardées
en écarquillant les yeux de surprise.
-
Tes parents vont
te tuer! Tu peux tomber enceinte! Avait-paniqué
Chacha, plus anxieuse et stressée quand elles commettaient des gaffes.
-
Arrête de
stresser Chacha... je prends la pilule et Ashok met le préservatif.
-
Tu t’es
déshonorée! Et ton serment, tu en fais quoi? De la promesse que nous avons
toutes faites devant Dieu, devant nos parents…
-
Chut… Ta gueule! Tout le monde va finir par le
savoir si tu continues de crier comme ça Charline!
-
Comment ça, ma
gueule? S’est fâchée Chacha. Et une dispute éclata entre les deux filles.
Serena n’avait alors rien dit et demeurait
pensive. Elle enviait le courage de Noura Patel qui était plus impétueuse,
délurée et affirmée qu’elle. Puis, il était clair que Noura plaisait aux garçons,
car elle avait eu ses formes de façon précoce. Sans compter son épaisse
chevelure d’indienne, sa peau basanée, sa façon de rouler des hanches. Elle
avait de tout temps été beaucoup plus en avance que ses deux amies sur la
question de la séduction, en plus de développer un intérêt pour les romans à
l’eau de rose.
- Cessez de vous disputer! avait finalement intervenu Serena, au milieu du crêpage de chignons. Alors, elle était comment ta première fois? Raconte…
-
Pas mal. On l’a
fait chez lui pendant que ses parents étaient en voyage. J’avais dit aux miens
que j’allai passer la nuit chez toi, Serena.
-
Bitch! Il va falloir que tu me paies cher pour cet
alibi à la con… vraiment? Lui avait répliqué Serena en lui lançant un oreiller
dans le visage.
-
Bah oui, ils ont
confiance quand je dis que je viens chez toi, il faut voir comment ils sont
en admiration devant ton père. Ils lui donneraient le bon Dieu sans confession tellement
Monsieur Hann est rigoureux!
« Mais qu’avez toutes les deux? J’aurai
pensé que vous serez contentes pour moi » ajouta Noura, très déçue de la
réaction de ses amies.
-
Tu nous as
trahies, avait lancé Chacha Njue, plus à cheval sur les traditions que ses amies, en
affichant un visage de dégoût.
« Nous avions fait toutes ensemble ce
serment. Dès lors que tu t’es donnée à ce garçon, tu ne fais plus partie de
notre groupe sélect, du club des vierges ».
-
Mais arrêtez un
peu! Je suis amoureuse! C’est ce qui compte. D’ailleurs, vous savez ce que je
fais de votre club de coincées et de frigides?
Noura fit un geste insolent avec son majeur.
Serena secoua la tête, découragée par son attitude immature.
- Tu m’étonnes! En plus tu t’es donnée à un garçon comme Ashok? Qu’est-ce que tu lui as trouvé? Il est tellement ordinaire… tellement fade.
-
Hey! C’est mon
copain, tu n’as pas le droit de parler de lui ainsi.
-
Pfff… J’ai entendu dire que son père avait
perdu beaucoup d’argent cette année avec sa chaîne de restaurants, qu’on y
mangeait mal. Tant qu’à t’offrir à quelqu’un, vise au moins un qui a du succès!
-
On entendrait parler ton père, Serena! Pour info, je suis complètement désintéressée par les questions
d’argent. Ashok, lui, il a une grosse… vous voyez ce que je veux dire… avait
ajouté sous le ton de la confidence, Noura décomplexée, en mimant l’organe
sexuel d’Ashok.
-
Oh mon Dieu!
S’était écriée choquée, Chacha, en se tenant la bouche. Tu es une dévergondée.
Les trois amies avaient alors pouffé de rire.
Bien entendu, Chacha et Serena avaient promis de garder ce secret qui risquait
de ruiner d’une manière ou d’une autre la vie de Noura, depuis longtemps
promise à un homme d’affaires de Mumbai, dans l’Inde natale de ses parents.
-
Ça fait vraiment mal comme ils le disent? Ton Ashok a fait attention au moins? S’était enquit
Serena.
Noura Patel fut honteuse d’avouer que ce
n’était pas la première fois de ses rêves, celle tant imaginée avec les
chandelles et les pétales de roses sur le lit, décrits dans les romans d’amour qu'elle raffolait. Cela avait plutôt été expéditif et même décevant, Ashok
avait été maladroit comme un couillon. Mais elle était tellement amoureuse!
c’était ce qui comptait.
-
Je ne
supporterais pas qu’un homme me touche, avait fini par avouer Serena, radicale. Le seul fait de penser à une intimité avec quelqu’un me donne
envie de vomir!
-
Qu’est-ce que tu
racontes? Ça ne peut pas être si mauvais. C’est même très agréable.
Il y eut un silence gêné et Serena le rompit
en demandant encore :
-
Est-ce que c’est
normal que je ne pense pas beaucoup aux garçons? Je veux dire qu’il n’y a aucun
qui me plaise. Toi Chacha, tu es amoureuse en secret de notre prof de maths, tu
en es tellement gaga que c’est ridicule; puis Noura, tu as ton Ashok. Moi, il
n’y a personne qui me plaise et je vais avoir dix-sept ans.
-
Mon frère Jay te
trouve très attirante, fit Noura.
Serena avait réglé la question de Jay Patel,
le grand frère de Noura, qui avait multiplié les rapprochements et avait essayé
de lui coller une pelle par surprise. Le jeune homme avait reçu une gifle bien
sentie de Serena. Ce qui ne l’avait pas découragé pour autant de poursuivre ses
tentatives de séduction.
-
Jay m’énerve. Tu
pourrais lui dire d’arrêter de m’appeler?
-
Tu es sûre que tu
n’es pas lesbienne?... Ça serait alors une catastrophe pour ton père… avait avancé
Chacha Njue.
-
Non, mais tu es folle? avait protesté Serena, ne trouvant pas la blague à son goût.
-
Dans ce cas, tu as un
cœur en pierre, plaisanta Noura.
Puis, voyant son amie contrariée, elle l’avait
rassurée qu’elle avait toute la vie pour éprouver une attirance pour quelqu’un
et tomber amoureuse.
-
Justement. Et si
ça n’arrivait jamais? Que je sois amoureuse? Avait insisté Serena, très peu
sûre d’elle.
Son père lui avait souvent répété de se méfier
des choses du cœur et de plutôt miser sur la raison. L’amour et la passion
n’étaient que des réactions chimiques dues aux phéromones. Rien de plus. Étant
donné les taux élevés de divorce, il était préférable et prudent de contracter
un mariage de raison. D’abord d’affaires ensuite de raison, et éviter surtout
que le cœur s’en mêle. C’était exactement ses termes. Bien entendu, Malick Hann
comptait sur l’intelligence de sa fille pour qu’elle fasse ce discernement.
Son amie Noura Patel lui avait alors
promis :
- Ça arrivera. Tu rencontreras, un jour, quelqu'un. Ça sera un sentiment puissant qui te renversera comme un ouragan. Et tu en redemanderas encore et encore!
Depuis la promesse de Noura, deux années plus tard, rien ne s’était passé dans la vie de Serena. Aucun ouragan à l’horizon, même pas une brise dans sa vie sentimentale. Le calme plat.
Le seul bouleversement était son corps qui s’était
transformé. Elle avait perdu ce qui lui restait de son enfance, puis comme une
chrysalide qui sort de son cocon, elle s’était transformée en un magnifique
papillon. Les hommes la regardaient à présent différemment, c’est-à-dire avec
beaucoup d’intérêt. Mais là encore, elle y était indifférente et détachée. Elle
fut convaincue que Noura avait raison. Qu’elle avait un cœur en pierre.
*******
Malgré
ses réticences à sortir, Chacha était pourtant à l’attendre devant sa résidence.
-
C’est quoi cette
auto de dingue? S’était écriée son amie devant la Maserati, flambante neuve
que Serena Hann, profitant de l’absence
de son père à Davos, venait de dérober.
-
Je te présente le
nouveau joujou de papa, on va le tester ensemble.
-
Cette fois, tu
dépasses les bornes. Il va te tuer Serena! Tu as encore ton permis?
Serena
fit d'abord mine de chercher dans la boite à gants du bolide.
-
Un permis? Quel
permis?
Ensuite, elle avait éclaté de rire devant la mine renfrognée de Chacha. Elle s’amusa de
voir son amie boucler sa ceinture précipitamment et s’agripper aux accoudoirs en
cuir alors qu’elles fonçaient prendre Noura chez elle.
-
Ha! à propos, il
faut que je te prévienne pour Noura, commença Chacha.
-
Il lui arrive
quoi?
-
Tu risques de ne
pas trop la reconnaitre en la voyant…
-
Ah bon? Quoi donc
?
-
Tu verras, avait promis son amie sur un ton énigmatique.
La surprise de Serena fut totale. En effet, Noura
arborait fièrement ses nouveaux gros seins en silicone, elle avait également refait
son nez qu’elle n’aimait pas beaucoup et repulpé ses lèvres au collagène.
Très jeune, Noura, insatisfaite par son
apparence, s’était mise en quête d’une beauté stéréotypée vendue par les
magazines de mode, jusqu’à en faire une quasi obsession. Malgré l’avis de ses
amies qui lui répétaient qu’elle n’avait pas besoin d’en rajouter, qu’elle
était suffisamment belle. Noura était obsédée par son apparence physique et à
l’affût de toutes les tendances esthétiques.
-
Mon Dieu! C’est
bien toi, Noura? S’était exclamée, déçue, la jeune femme par la
transformation flagrante de son amie.
-
Alors, tu aimes mon
nouveau look? J’ai séjourné le mois dernier dans une clinique de Bangkok, en
Thaïlande, pour ce résultat.
-
C’était vraiment
nécessaire? J’ai l’impression d’avoir une autre personne devant moi, avec tout
ce plastique... critiqua amèrement Serena.
« Est-ce que ta propre mère t’a reconnue? ».
-
Je me marie
bientôt, il faut que je sois top.
-
Dis-lui, Noura,
pour le reste; ce que tu as fait d’autres. Serena, peux-tu ralentir? Tu roules
trop vite. J’ai mal au cœur, se plaignit Chacha Njue.
-
Quoi d’autres, Nour ?
Noura
amusée d’être le centre d’intérêt, garda le silence pour faire jouer le
suspense.
-
Figure-toi, ma
chère Serena, que je me suis refait un hymen tout neuf.
-
Putain, tu es
folle!
Noura
sans se formaliser du tout :
-
La fille que tu
vois est à nouveau vierge. Grâce aux miracles de la chirurgie plastique. Mes
parents m’auraient tuée s’ils avaient appris que je n’étais plus la pucelle que
je prétendais être. Puis, mon mariage dans quelques mois, je ne veux pas décevoir ma famille.
« Ha! Je vois que vous portez encore vos
anneaux de chasteté... » remarqua-t-elle.
-
Pour vrai. Nous,
on ne prétend pas de rester vierges, alors que toi tu n’es qu’une contrefaçon de
virginité. Made in Bangkok de surcroit! S’était écriée, furieuse, Serena.
Chacha ricana alors que Noura se
rembrunissait humiliée. Elle ne trouvait pas ça drôle et apostropha
Serena :
-
Toi, la taularde,
Tout le monde te croyait à Londres alors qu’en réalité tu
croupissais dans une cellule de Langata. Je ne voudrais pas être à ta place
quand ton père sera de retour.
-
Moi non plus
d’ailleurs! Avait renchérit Chacha.
-
Je n’ai pas aimé
le climat de Londres. Trop pluvieux pour moi, répliqua Serena, en haussant des épaules.
Mon père a passé toute sa vie à me restreindre, à me dicter ce que je devais
faire ou ne pas faire, à m’empêcher de respirer!
-
Pour te protéger!
On sait tous que tu es une fille instable!
-
Noura! Ne dis pas
des choses aussi blessantes.
Serena
avait haussé les épaules, indifférente.
-
Laisse faire
Chacha. Sa remarque ne m’atteint pas. Quant à la réaction de mon père, je m’en
fous, honnêtement. Que va-t-il faire? M’engueuler et quoi d’autres? Et puis, avec
les familles contrôlantes que nous avons le bonheur d’avoir, il est temps qu’on
vive un peu, non?
-
Bah, moi je me
marie, ça m’est égal. Ralentis, on te dit! Tu vas finir par nous tuer…
- Toi, tu es foutue Noura. D’abord, parce que tu ne connais même pas le type avec qui tu risques de partager le restant de ta vie. Et cette obsession pour ton apparence…Tout est basé sur du faux… incroyable! Toute ta vie, tu vas porter ce mensonge.
-
Penses-tu vraiment
que j’aie le choix? Tu as une autre solution pour moi? Avec les traditions
qu’on a chez nous, et ce maudit serment de chasteté qui nous a été imposé par nos parents, protesta son amie, peinée
de la dureté des mots de Serena.
- Nous avons tous le choix. Et, Il n’est pas né celui qui me passera la bague au doigt, avait conclu Serena, en se garant devant le club hyper sélect de Nairobi, alors que le voiturier se précipitait pour lui ouvrir la porte.
Serena eut alors l’appréhension désagréable d’un changement dans sa relation avec ses amies. Où était passés les matins insouciants de leur enfance? Que sont devenus les rires et même les rêves? En grandissant, elles étaient devenues des marchandises de luxe sur des étagères, en attente du plus offrant. C’est d’une tristesse, se désola Serena. Elle rejoignit ses amies qui arpentaient le tapis rouge du club, sous le crépitement des appareils photos des paparazzis, un peu comme au ralenti, alors que des têtes se retournaient dans leur sillage, aveuglées par l’éclat et le strass.
***************************************Coucou! Puis Zut! un autre chapitre. N'hésitez pas à commenter, partager, liker et surtout, Lavez-vous les mains.
Love. Meritamon.