Chapitre 4
Ecrit par Annabelle Sara
Léon avait passé la nuit à envoyer des messages au numéro inconnu qui lui avait envoyé ce voice note, sans succès ! Il était même retourné sur la page de Marianne pour essayer de voir s’il réussirait à déterminer qui pouvait se cacher derrière la bande des 5.
Il pourrait ainsi, retrouver les quatre autres filles dont parlait la voix du message.
Mais il avait beau essayer de comprendre qui se cachait derrière ce message, derrière la bande des 5, rien !
Il ne trouvait rien !
Et il devait le reconnaitre, un message, un simple message venait de rendre cette histoire beaucoup plus intrigante. Les questions affluaient.
C’était quoi cette bande des cinq ? Pourquoi seraient-elles en danger ? Qu’est-ce que la voix connaissait sur cette bande ? Qui était la voix ?
Léon se posait encore toutes ces questions lorsqu’il entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Apparemment Solène était en train de rentrer. Elle cherchait à faire le moins de bruit possible, se disant qu’il était surement endormi. Alors, il éteignit son téléphone, pour que le rétro-éclairage ne le trahisse pas !
À la seconde où la jeune femme pénétra dans la chambre, Léon compris qu'elle n'était pas sobre. L’éthanol se diffusa dans la chambre agressant les narines de Léon. L’odeur était tellement forte qu’il se demanda si elle ne s'était pas versée de l’alcool dessus. La jeune femme ne chercha pas à allumer dans la chambre, elle se dirigea vers la salle de bain avant de s’enfermer
Léon se demandait s’il ne devait pas lui demander des explications sur son comportement. Elle disparaissait toute la journée, ne répondait pas au téléphone, ne lui donnait aucune nouvelle, pour finir par rentrer tard le soir complètement ivre comme une polonaise.
Cette semaine avait été assez rude pour eux et il était fatigué de sa mauvaise humeur et de son comportement, que rien ne justifiait.
Alors il fit mine d'être endormi jusqu’ à ce que la jeune femme, une demi-heure plus tard se glisse entre les draps après avoir pris une douche et changé de vêtements !
L’odeur fraîche et parfumée de son gel douche coupa net celle de l’alcool. Léon fini donc par s’endormir en écoutant le roucoulement de sa compagne.
Au petit matin il se leva le premier, même routine même geste il se prépara en silence pour le travail. Il savait qu’il devait avoir une conversation avec Solène, mais il ne se voyait vraiment pas l'énergie en ce moment alors il se dit mentalement qu’il lui parlerait plus tard, qu’il se parlerait plus tard ! Comme d’habitude, il finit par aller au boulot très tôt ce jour-là ! Ce qui lui donnait le temps de rattraper les quelques dossiers qu’il trainait depuis un moment, avant l’arrivée de son directeur.
Même ses collègues avec qui il partageait le bureau furent surpris de le trouver aussitôt au bureau.
- Bonjour Léon, comment tu vas ce matin ? tu es arrivé tôt, qu'est-ce qui se passe ? On t’a seulement chassé de chez toi ?
La question de Fallon l’agaça !
- Comment est-ce qu'on peut me chasser de chez moi ? J’ai juste beaucoup de travail à rattraper c'est pour ça que je suis là !
- Ah d’accord je suppose que tu es en train de travailler sur le projet du festival ?
- Quel festival ? demanda Leon
- Mais le boss ne t’a pas dit ? Nous devons préparer et présenter un projet pour le festival de fin d'année au musée !
- Le festival de fin d’année ou celui de février ? Je ne comprends pas nous sommes déjà à la mi-décembre quel festival est-ce que nous allons encore organiser maintenant
- Ah je ne sais pas… je sais juste qu'il y a un festival sur lequel nous devons bosser et présenter un jeune agriculteur lors de ce festival !
- Fallon, toi tes informations sont toujours un genre !
- Comment ça un genre ? Je me contente juste de te dire ce que je connais, dit-elle.
- Il faut peut-être revoir des informations ma belle, parce que ce serait vraiment bizarre que nous soyons en train de préparer un évènement qui n’était pas au programme maintenant !
- Okay de toute façon le boss va venir il va nous en parler !
Léon ne fut tout de même pas surpris lorsqu’une fois arriver son directeur les invite dans son bureau pour le briefing matinal.
Et comme il le pensait, les informations de sa collègue était loin d’être exactes. Elle lui avait parlé d’un festival en fin d’année mais en réalité il s’agissait de la onzaine de la fête de la jeunesse en février de l’année prochaine et des actions de leur département au vous dudit événement.
- Je veux que nous soyons présents ! Nous devons booster des carrières jeunes dans le domaine agricole !
Expliqua le directeur adossé contre le dossier de son fauteuil en cuir.
- Si vous avez des propositions faites les moi sur papiers je vais les examiner et ce qui sera retenu sera présenté en réunion en haut lieu c’est une véritable aubaine !
- Chief, comment… vous voulez une programmation des activités que nous mènerons ? demanda Hugo un autre collègue de Léon. Ou juste un axe principal…
La mine renfermée et le regard assassin de leur supérieur suffit à répondre à cette question mal venue.
- Tu as une autre question illuminée ?
- Non Monsieur !
- Vous savez ce que vous avez à faire... vous le faite depuis des années déjà ! Et le marabout me pose des questions digne d'un stagiaire ! Trouvez juste l'axe qui pourrait marquer des jeunes agriculteurs ou même futurs agriculteurs... Maintenant vous pouvez disposer…
Alors qu’il allait sortir avec ses collègues Léon entendit son directeur lui demander de rester
Il se demanda ce que pouvait bien lui vouloir ce dernier.
- Assieds-toi !
Le ton incisif le poussa à se poser des questions alors qu’il prenait place dans le seul siège opposé à celui de son supérieur
- Je voudrais te poser une question mon cher… raison pour laquelle je t'invite à rester avec moi quelques minutes !
- D'accord Monsieur !
- Léon dis-moi tu es ici depuis combien de temps déjà ?
Cette question surprit Léon qui hésita avant de répondre.
- Je suis arrivée en 2011 avec les 25 000 directeur…
- Tu réponds à quelle question ? Demanda brusquement son directeur.
- Euh… je suis là depuis 9 ans… je voulais dire !
- Et as-tu déjà pensé à ta carrière ? À ce que tu veux faire demain ? Tu n’as pas l’intention de rester partager ton bureau à vie, non ?
- Bien sûr que non Monsieur !
- Alors c’est quoi tes aspirations ?
Cette question sembla surprendre le jeune homme qui se demanda s'il pouvait vraiment répondre à cette question ou si son supérieur cherchait à avoir des informations particulières sur lui. On sait comment ça se passe.
S'il voyait en son subalterne une menace il se fera le plaisir de s'en débarrasser et pas de la plus belle des façons.
- Je dois vous avouer Monsieur que je n’ai pas encore réellement réfléchi sur ce sujet ! Esquiva le jeune homme.
- Tu devrais pourtant, tu as du potentiel! Et je sais que tu connais tes capacités…
Léon refoula un sourire, il n'avait jamais entendu son directeur reconnaître son travail.
- Merci directeur...
- Ne me remercie pas mais mets-toi au travail et aussi sache que les grands pouvoirs impliquent des grandes responsabilités !
C'était une phrase d'un film américain, pensa Léon.
- Je crois que tu sais ce que je veux dire !
- Pour être honnête…
- Tu n'es plus un enfant et dans ce bureau tu es le plus mature de mes collaborateurs… alors je crois que tu me comprends tout à fait.
Le regard brillant de son directeur mit tout de suite Léon sur la piste.
- Je comprends tout à fait Chef, répondit-il en hochant la tête.
- Le tout n'est pas juste de comprendre est-ce que tu agis dans ce sens ?
- Oui chef !
- Très bien! Il est important que tu saches que ce n’est pas une légende urbaine mais c'est un critère important lorsqu’il faut faire le choix d'un jeune à un poste de responsabilité. C'était comme ça hier et ce sera comme ça demain.
- J'ai parfaitement conscience de cela Monsieur…
- Très bien tu peux retrouver ton poste ! J'attends ta proposition.
- Bien entendu ! Merci pour le conseil Chef !
- Il y a de quoi, répondu le directeur avant de reporter son attention sur l’écran de son ordinateur.
En sortant de la pièce, Léon ne savait pas trop quel sentiment avait fait naitre cette conversation avec son supérieur hiérarchique. Il avait encore en mémoire la discussion avec la Mère de Solène et surtout le comportement complètement à l’ouest de sa petite amie ces derniers jours.
Il fallait qu’il en parle et le mieux était de discuter avec quelqu’un qui pourra lui donner un avis froid sur la question. Il décida d'appeler sa sœur.
Thérèse, la grande sœur de Léon est celle qui avait pris soin de lui et de ses deux petits frères à la disparition de leur parent. Elle n’était pas elle même plus âgée au moment du décès des parents dans un accident de voiture sur l'axe lourd Douala-Yaoundé. Mais s'est vite émancipée, elle avait réussi à faire valoir les droits de ses frères et elle, afin que les autres membres de la famille de leur feu parents respectent ce qui leur revenait de droit.
A cette époque, elle était entrée dans les bonnes grâces d'un important homme d'affaires qui avaient pris sur lui l’éducation des jeunes orphelins. Ce ne fut une surprise pour personne lorsque sa sœur convola quelques années plus tard en noces avec cet homme. Juste quelques mois après le décès de son épouse.
Le téléphone sonna deux fois avant que sa sœur ne décroche.
- Mon Roi !
La voix fine de sa sœur apporta comme de la chaleur à son corps tout entier. Le surnom de Roi qu’elle utilisait pour lui venait du film Le Roi Lion. Sa sœur ainée, disait toujours qu’il avait l’étoffe d’un Roi et qu’il ne devait pas laisser la vie le pousser à baisser la tête.
- Mami Thé !
Aussi loin qu'il s'en souvienne, Léon appelait toujours sa sœur aînée Mami, par respect et par reconnaissance pour tout ce qu'elle avait fait pour lui, alors qu'elle n’était son aînée que de 6 ans. Mais pour lui elle avait été une mère et un père alors il lui donnait cet honneur chaque fois que l'occasion se présentait.
- Comment vas-tu mon cœur ? Tu n'es pas au travail ?
- Si Mami, je suis en pause et Dieu merci je vais bien ! Et toi ? Comment vas-tu ?
- Je suis debout mon chère Merci de t'inquiéter ! Toi au moins tu me cherche ce n’est pas comme tes frères… Adolf est où en ce moment tu as des nouvelles de lui ? Carel était ici hier il avait besoin d'argent pour l’école.
Ça faisait déjà un moment que cette femme s'occupait de ses frères comme si elle les avait mis au monde. Et ce qu'elle en avait récolté c'était des demandes démesurées et des maux de tête de la part de ses plus jeunes frères.
- Les enfants là me prennent pour leur grand-mère !
- Peut-être que si tu commençais à prendre ces hommes de 22 et 25 ans comme des hommes et non comme des bébés…
- Lorsque tu auras des enfants à ta charge tu comprendras !
Leon se retint de lui répondre que ces hommes n’étaient justement pas ses enfants ! Mais il savait que le sujet de la maternité était bien plus que sensible pour sa sœur aînée, qui après toutes ces années et tous ces efforts n'arrivait pas à donner un enfant à son Mari.
Ça faisait déjà 20 ans qu'elle s'occupait de ses frères comme les enfants qu'elle ne parvenait pas à concevoir.
- Justement parlant d'enfant à ma charge je voudrais te parler de quelque chose, commença Léon d'une voix grave.
- Ne me dis pas que Solène est enceinte !
Cette exclamation surprit un peu Léon parce qu’il pouvait entendre de la déception dans la voix de sa sœur.
- Pourquoi l’idée que ma copine soit enceinte te dérange ?
- Je ne crois pas que cette jeune femme soit prête à être Mère….
- Pourquoi ? insista Léon un peu déçu par la réaction de sa sœur.
- Tu n'as pas répondu à ma question Léon ! Elle est enceinte ou pas ? Demanda une nouvelle fois la sœur aînée.
- Non… non elle n’est pas enceinte, mais j’aurais aimé qu'elle le soit !
- Hein !
- Oui si nous avons des bébés peut être que sa famille nous laisserait enfin tranquille.
Leon entendit Thérèse soupirer dans son microphone. Était-elle soulagée ?
- Petit frère, un bébé n'est pas la base d'une union entre deux personnes ! L'amour est une base, le respect, la communication, la loyauté l'un envers l’autre… mais un bébé ne l'est pas au contraire la responsabilité qu'implique la maternité ou la paternité peut créer un rift entre deux personnes qui se disent amoureux l'un de l’autre ! Je peux te jurer que si tu t'engages à faire un enfant avec Solène ça va plutôt aggraver les griefs avec sa famille.
Il savait qu'elle avait raison mais le côté obstiné en lui prenait le dessus.
- Nous avons toutes les bases d'une union, un bébé viendrait juste concrétiser cela.
- Pourquoi penses-tu à concrétiser votre amour en faisant un enfant ? Pourquoi pas par le mariage ? Pourquoi brûler les étapes ?
- Je ne vois pas en quoi c'est différent ! Je ne vais pas lui faire des enfants si je n’ai pas en tête de l’épouser, se défendit-il.
- Alors épouse la d'abord, ensuite fait d’elle la mère de tes enfants ! Ou alors elle ne veut pas entendre parler de mariage Léon !
Encore une fois le jeune homme fut frappé par la justesse de sa sœur.
- Léon ?!
Il ne voulait plus lui répondre, finalement c'était une mauvaise idée de lui parler de cette histoire.
- Léon ?
- Je te rappelle…
- Mon Roi ne te fâche pas s'il te plaît écoute…
- Je te rappelle Mami Thé !
Il coupa la communication sans attendre sa réponse. A quoi il s'attendait ? Thérèse avait toujours cette façon lucide de lui mettre du plomb dans la tête. Il cherchait un avis froid et certains, il l’avait. Mais allait-il l’écouter ? Ça c’est une toute autre histoire.
Il termina sa journée au calme préparant sa proposition pour la semaine de la jeunesse.
Il se rappela un instant du voice qu’il avait reçu ce matin et qui lui demandait de prévenir une bande de jeunes femmes qu'un danger planait sur elles.
Et s'il demandait au frère de Marianne s'il avait déjà entendu parler de cette bande des 5, peut-être il pourrait lui dire qui sont ces filles.
Il fit un message sur Messenger à Yvan, espérant qu’il le verrait assez tôt et surtout qu'il aurait des réponses à lui donner.
En rentrant chez lui, Léon décida d'appeler Solène pour savoir si elle avait besoin de quelque chose. Car une petite voix lui disait qu'elle n’était pas sortie du lit aujourd’hui.
- Oui bébé ?
La voix grave et sourde de la jeune femme, confirma ses pensées.
- Salut ma belle je te réveille ?
- Non… je sors de la douche… tu ne m’as pas dit au revoir le matin…
- Tu n’étais pas dans la bonne dimension pour que je te dise au revoir ! Tu aurais sûrement cru que c'est Eza Boto qui te suis dans ton sommeil !
Elle éclata de rire.
- Tu as mangé quelque chose ? demanda-t-il.
- Non… je n’ai pas faim !
- Hehaaaa, tu joues avec la gueule de bois Hein ! OK je vais faire un tour par le petit marché du carrefour tu préfères viande ou poisson ?
- Poulet !
Voilà quelque chose qui faisait craquer Léon chez cette fille elle ne faisait pas la fine bouche et elle était très directe.
- C'est noté !
- Tu peux aussi apporter quelques choses à boire ?
- Tu es sérieuse ?
- On soigne le mal par le mal, non ?
Cette fois celui qui riait c’était Léon, dépassé.
Il s’exécuta puisque quelques heures plus tard, il était installé dans le canapé avec Solène, tous les deux mangeant du poulet braisé avec les doigts, buvant un vin blanc doux.
Solène avait apprécié le choix de Léon, il lui rappela que c'était elle qui lui avait appris à choisir les vins. Amateur de bière, brune et Guinness de préférence il avait dû élargir son spectre dans le rayon éthylique.
- La mère ci met un truc dans son poulet ! fit la jeune femme en se léchant bruyamment les doigts. Façon c’est bon !
- J'espère juste que ce n'est rien d’autre qu'un ingrédient qu'elle achète au marché ! On connaît Ondoua et ses caca...
- Beurk… tu vas me faire vomir, s’écria Solène en lui lançant un petit coup de la main.
- Quoi ? Toi-même tu ne vois pas toutes les voitures qui garent devant son petit grillage là ?
- Vu comment c'est bon, c’est normal… si toi aussi tu avais une voiture tu t'arrêterais… parlant de voiture, tu ne m'as pas dit où en est ce projet.
Léon soupira avant de prendre une gorgée de vin sous le regard attentif de Solène.
- Ce projet est en attente parce que je voudrais être certain d'avoir le substantif pour entretenir un véhicule au quotidien ! Entre les rumeurs de révision des salaires des 25000 et la possibilité d'une affectation dans les mois qui viennent je veux attendre avant de me lancer… sans oublier qu’il y a un projet qui me tient encore plus à cœur que celui-là !
Il avait parlé en se rapprochant de la jeune femme, la prenant par les jambes il l'attira vers lui, l'installant entre ses propres jambes, repliées dans le dos de la jeune femme.
- Un projet ? Qui m’implique ?
- Oui, qui implique la plus belle ivrogne de la terre…
- Ton ivrogne préférée, fit-elle en lui présentant son verre afin qu’il le vide.
- Tu cherches à me saouler ?
- Oh mais non je veux juste te rendre un peu fou ce soir…
Il sourit en passant les deux mains sous le grand t-shirt qu'elle portait. Il fit glisser ses mains sur la peau ferme et chaude de son ventre avant de remonter vers sa poitrine. Elle portait un léger soutien-gorge en dentelle qui semblait craquer sous la lourdeur de la poitrine plantureuse de la jeune femme.
Les formes en huit de Solène n’arrêtaient pas de surprendre Léon et le piquant du tissu qui recouvrait ces seins semblaient allumé des brasiers sous les doigts du jeune homme.
- Tu sais que j’ai besoin de bien moins que ça pour craquer sous ton charme !
- Ah oui ? Je peux savoir…
Sa voix se coupa lorsqu'un pouce alla à la rencontre d'un téton dressé qu'il titilla et pressa en guise de salut.
- Il suffit que tu poses les yeux sur moi… ce regard incendiaire ! Que tu me souris…
Un sourire envahit le visage de la jeune femme, accélérant le pouls de son compagnon. Il lui prit la main et la posa à la base de l’oreille droite où il sentait son artère pulser.
- Quand tu poses tes mains sur moi j’ai l'impression de perdre pieds… et quand tu m'embrasse…
Ils échangèrent un baiser léger, presque du bout des lèvres comme s'ils avaient besoin de prendre une bouffée d’oxygène avant de plonger dans le grand bain.
- Je dois me retenir de ne pas te bouffer toute crue, comme un cannibale…
- Ne te retiens pas ! Souffla-t-elle contre sa bouche.
Léon ne fit pas prier et fondit sur la jeune femme sans aucune autre forme de procès.
Il l'embrassa avec fougue tandis qu'elle lui rendait son baiser. Il connaissait chaque partie de son corps, il savait où comment et quand. Rien ne le surprenait plus sur ce corps qu'il adorait et qu’il ne se lassait pas de louer avec sa langue, ses mains son corps.
Ce qui lui donnait du plaisir c’était de savoir tout cela sans que ça ne le lasse de recommencer à chaque fois, d’entendre le même miaulement lorsqu'il pinçait ses tétons entre deux doigts. Ou même de recevoir un coup de langue à la commissure des lèvres en récompense quand il apaisait le téton irrité de plaisir par ses doigts.
Ou encore lorsqu’à moitié nue, ses poils se hérissaient dans son dos lorsqu’il sentait la main de la jeune femme descendre dans sa braguette.
Il n'allait pourtant pas la laisser prendre le dessus, il avait bu. L’influence de l’alcool sur sa libido risquerait de l’empêcher de profiter d'elle. Alors il l’a retenu, la débarrassa de son t-shirt ainsi que de son soutien-gorge pour libérer ses jolis seins pleins. Puis il la poussa à croiser les jambes dans son dos avant de se lever, l’emportant d'une démarche sûre vers la chambre, mais pas pour l'installer dans le lit.
Il préféra la commode où les dimensions du meuble opposait parfaitement leurs deux corps.
- Pas le lit ?
- Non pas ce soir ! Tu as dit que tu voulais me rendre fou… alors laisse-moi t'offrir un peu de folie, ma belle !
Il n'attendit pas la réponse, il n'en avait pas besoin.
Il prit possession d'elle, pleinement, complètement. Avec sa langue, ses mains, et même sa propre chaleur. Encouragé par les gémissements de la jeune femme il s'agenouilla à ses pieds, posa un talon sur son épaule et s'assura du regard qu'elle était consentante à ce qui allait se passer. Avant d'entreprendre de lui prendre tout le jus qu'elle pouvait produire sous l'effet de sa langue.
- Léon…
Elle n’en pouvait plus il le sentait face à cette vulve qui battait sous sa langue et qui essayait à chaque fois qu'il y touchait de happer ses doigts.
- Dis-moi, fit-il en se redressant.
- Je te veux…
- J'ai vu ou plutôt j'ai senti ça !
Il s'amusa de sentir les doigts fébriles de Solène défaire sa ceinture alors qu’il se recomposait une mine.
- Doucement ! Laisse-moi faire, dit-il en finissant la tâche de la jeune femme.
Il fit glisser son pantalon sur ses jambes, il ne vit pas la nécessité de le retirer complètement, son attention était désormais ailleurs. Parce qu’il avait beau se contenir il voulait prendre possession de Solène et s'ensevelir dans les profondeurs du volcan en ébullition qu'elle avait entre les jambes. Il se releva lorsque la jeune femme se pencha pour prendre un petit sachet métallique dans le premier tiroir de la commode.
- Tu auras besoin de ça !
Il observa un moment le sachet, la conversation avec sa sœur lui revint à l’esprit. Machinalement, il attrapa le sachet et le déchira avant de se protéger.
Solène ne prenait pas de contraception hormonale donc quand c'était la période d'ovulation, ils utilisaient un préservatif.
Sauf que là, Léon ne voulait pas développer ce qui se passait dans sa tête alors plongeait dans l’étau brûlant de sa compagne. Il avait besoin d’être à cent pour cent dans ce moment.
Il se vida la tête au même rythme que son souffle se mêlait à celui delà jeune femme.
Ce qui avait commencé comme un bon moment de communion entre deux corps finissait par une course de fond pour conforter sa libido et surtout satisfaire celle de Solène. Il la laissa monter plus d'une fois s'assurant toujours de la sentir pulser d’épuisement et de satiété. Avant de la ramener une nouvelle fois vers les limbes.
Ce n’est que lorsqu’il sentit ce muscle dans le bas de son dos au bord de la rupture qu’il décida de se laisser aller.
Accroché à la jeune femme, il reprit son souffle.
- Tu as effectivement décidé de me rendre folle ce soir. C'était trop bon !
Il se contenta de lui sourire avant de lui déposer un petit baiser sur les lèvres.
- Tu vas à la douche d'abord ?
Elle sembla surprise par cette question avant de répondre Oui et se libérer de lui, descendre difficilement de la commode et se rendre dans la salle de bain.
Léon baissa les yeux sur le bout de latex luisant qui était encore accroché à son membre. Il soupira bruyamment avant de le retirer.
Il regrettait de ne pas lui avoir dit qu’il ne voulait plus utiliser ce truc. Il allait devoir parler avec elle.