Chapitre 4
Ecrit par MagEvny
Chapitre 4
Magloire
et Florence étaient toujours à se sonder lorsque Didier, le père de Magloire,
pris la parole.
-Alfonse et moi avons convoqué
cette réunion pour régler les problèmes de couple de Magloire et de Florence.
Hier soir, Magloire m’a annoncé qu’il souhaitait mettre fin à son union avec
Florence.
Le père de Florence lança un regard en biais à sa femme
et à son frère, Mathias, qui était le porte-parole de sa fille, se questionnant
silencieusement. Après un court silence, il reprit.
-Puisque nos deux familles
s’étaient réunies pour l’union de nos deux enfants, il va de soi que nous nous
concertions, de nouveau, pour leur séparation.
Véronique regarda Mathias qui prit la parole suivant les
dires précédents.
-Magloire, qu’est-ce qui t’a
emmené à prendre une décision pareille ?
-Hum? Qu’est-ce qui se
passe avec Florence ? Ajouta JB, le père de Florence.
Magloire resta silencieux un moment, toujours ses yeux
ancrés dans ceux de femme, enfin… La sondant, il ne la lâcha pas du regard,
même lorsqu’il répondit.
-Je m’excuse papa JB, mais je
considère que les raisons ne concernent que Florence et moi.
-Non Magloire, un mariage ne se
passe jamais seulement entre deux personnes ; le contredit
Mathias.
-C’est un mariage qui célèbre
l’union de deux familles ; ajouta Didier.
-Mais là, il s’agit de notre
divorce, et je ne vois pas en quoi cela concerne toujours nos deux familles ;
se défendit Magloire qui n’avait toujours pas lâché Florence du regard.
-Mais si, si Florence et toi
refusez de nous dire ce qui ne va pas comment voulez-vous qu’on vous aide à résoudre
vos problèmes. Il faut bien que l’un d’entre vous se décide à dire tout haut ce
qui ne va pas enfin ; avança JB. En tout cas ; ajouta-t-il en
se tournant vers Alfonse, si vous vous attendez à ce qu’on vous
rembourse votre dote sans savoir pourquoi, vous vous mettez le doigt dans l’œil
jusqu’au coude.
-Mais qui parle de rembourser la
dote ? Se défendit Alfonse. Si nous sommes là maintenant, c’est bien
pour éviter cela.
-Mais pourtant Didier a dit que
Magloire voulait divorcer ; rappela Mathias.
-Mais Mathias, on ne peut pas prononcer
un divorce sans en connaitre les raisons. Est-ce que quelqu’un ici peut
m’écouter bon-sans de bonsoir ; s’énerva quelque peu JB.
-Nous sommes tous d’accord
là-dessus. Mais ça ne sert à rien de s’énerver ; calma Didier.
-Non, Non et Non ;
pesta Magloire.
Il était fatigué de cette réunion, car depuis qu’ils ont
commencé ils n’avaient toujours rien décider. Et cette proximité avec Florence
le dérangeait car il ne pouvait pas la touché. Elle avait ces mains posées sur
ses genoux. Magloire n’avait qu’une envie, s’en saisir et la conduire dans un
endroit où ils ne seront que tous les deux. Mais non, il ne pouvait pas, et ça
le rendait presque malade.
-Magloire, pourquoi tu te braque
autant ? Explique-nous ; dit Mathias.
-Mon fils ; pris la
parole Véronique ; regarde dans quel état est Florence !
Regarde comment tu es ! Je ne crois que vous vouliez vous séparer comme ça
le jour de votre anniversaire de mariage.
-Mais enfin, je vous l’ai déjà dit
que je voulais divorcer un point c’est tout.
-Mais nom d’un chien tu vas
m’écouter oui, arrête de jouer au gamin capricieux qui veut n’en faire qu’à sa
tête. Un coup tu veux te marier, un coup tu veux divorcer. Et tu veux que les
gens te disent « amen » alors que tu ne prends que des décisions
éphémères ; s’emporta JB. Je n’en ai strictement rien à foutre que
cette histoire se passe entre ta femme et toi. J’exige que tu me dises ce qui
se passe main.te.nant.
Magloire sonda
Florence une dernière fois avant de se lever et de sortir. Il en avait marre.
Il était énervé, dépassé et triste. Il avait mal de voir de voir Florence
souffrir, et se sentait impuissant. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ?
Il voulait réellement arranger les choses, mais comment ?
Il atteignit le portail. Il respira un bon coup et se
souvint du lendemain de son mariage, le jour du Dépôt. Lorsque Florence avait
été accompagné de sa famille pour définitivement entrer dans la maison de son
mari, une étape symbolisant enfin que Florence et lui était définitivement
marié, qu’ils s’appartenaient, et que désormais ils ne faisaient rien sans
l’autre.
Flashback…
Florence rejoignait son mari sous les acclamations de
leurs deux familles, accompagnée des chants des femmes de sa familles. Elle
marchait sur des nattes faites de liane. Elle avait un bel ensemble aux motifs
du tissu de son mari. Magloire l’admirait, s’avançant vers lui sous les cris
d’allégresse de leurs proches. Il était fier. Après toutes ces années à vivre
heureux, bien que dans l’illégalité, i était fier d’être reconnu en tant que son
mari. Il était heureux, car il se disait qu’après huit ans à vivre sur un
nuage, le rêve allait continuer. Il était heureux, et il savourerait tous les
moments passés en sa présence.
Florence s’avança avec son oncle Mathias. L’assemblée se
tut un moment pendant que ce dernier prenait la parole.
-Magloire, comme promis nous
sommes tous venus, mon village et moi, te déposer la femme que tu as choisi
hier. Regarde-la bien. Elle est en bonne santé, sans écorchure, ni blessure, ni
cicatrice. Je voudrais la revoir dans cet état si jamais je venais la chercher.
On est d’accord ?
-On est parfaitement d’accord
tonton Mathias. Ne t’inquiète pas tu n’auras à venir la chercher ;
lui répondit Magloire.
-Alors, je te fais confiance ;
conclut Mathias avant de s’adresser à sa nièce. Florence, je te remets à l’homme
que tu as choisi.
Cette
phrase, proclamée, les festivités reprirent. Musique, danses, cris de joie.
-Merci tonton ; dit
Florence.
-Magloire, ta femme t’attend.
Magloire rejoignit sa femme, l’embrassa puis tous deux
allèrent s’attabler.
Fin
de Flashback…
A ce souvenir, Magloire fondit en larme. Il avait brisé
la promesse faite à l’oncle Mathias, à Florence et sa famille. Au lieu de
régler la situation, il s’enfonçait encore plus.
Toujours
debout au portail, Magloire est rejoint par son oncle Alfonse, porte-parole à
son mariage. Ce dernier s’approcha de Magloire et lui tint l’épaule avant de
s’enquérir de son état.
-Magloire ? Ça va ?
-Ne t’inquiète pas oncle Alfonse. Au revoir ; répondit-il avant de s’en aller.
Alfonse le suivit du regard jusqu’à ce que le véhicule
disparaisse. C’est la première fois qu’il voyait son neveu aussi déboussolé.
Magloire rentra chez lui la tête lourde et complètement
épuisé de ce face à face. Il n’avait qu’une idée, dormir, après s’être douché
bien évidemment. Sauf qu’il ne s’attendait pas à trouver Serges, son cadet dans
son lit, profondément endormi. Cette vision lui remonta quelque peu le moral.
Il s’assit sur le bord du lit regardant son fils, puis lui caressa la tête. Il
passait toujours sa main sur la tête de Serges se demandant comment il allait
leur expliquer la situation, lorsque ce dernier se réveilla.
-Papa, Maman est où ?
Demanda Serges encore ensommeillé.
-Shuuuut ! Rendors-toi mon
grand.
-Il faut qu’elle vienne pour mon anniversaire
la semaine prochaine.
Ce fut sa dernière phrase avant de retomber dans les bras
de Morphée.
I’m very sorry. J’ai
encore failli oublier de publier. Merci pour les kiffs, les follows et les
readers. RDV Samedi pour l’avant-dernier chapitre. ET oui…les aléas des
mini-fics.
Hasta Sabado…