Chapitre 4: JOHN
Ecrit par King olaé
Votre vie ne sera plus jamais pareil, si vous étiez à ma place!
Je pouvais entendre certains docteurs et infirmières chuchoter des phrases à chaque fois qu'ils passent devant ma chambre à moitié ouverte.
Ça fait quelques mois que je suis sorti du coma artificiel. La vitesse à laquelle je récupère de certaines blessures reste un vrai spectacle pour Nicolas mon docteur et les siens. D'ailleurs à l'aide d'un fauteuil roulant et de la famille , je peux sortir prendre l'air, humer l'air frais sur mon corps et voir le paysage sur recommandation de Nicolas .J'en avais besoin énormément .
Pour l'instant mes bras sont en période de rééducation. Je ne peux rien faire seul. J̀'ai commencé la rééducation et même si je ne peux faire grand chose, je peux tout de même tendre, toucher et même prendre certains objets légers. Mais le grand travail reste mes jambes, ceux là écartés en grand V en l'air avec des attelles de stabilisation et deux prothèses en fer incrustées dans ma chère des deux côtés, qui fait toujours rire Karlson à chaque fois qu'il passe cette porte.
Une ombre me fît sortir de mes pensées, c'est Nicolas.
- John, j'étais là depuis deux minutes et tu m'as même pas remarqué ( Nicolas ).
- Désolé.
- Perdu dans tes pensées comme d'habitude, répliqua Nicolas .
- Oui je ne comprends rien. Cette situation m'insupporte.
- Je te comprends, affirme -t-il.
- Pendant que ma mère pleurait devant moi, je n'ai ressenti,aucune émotion. Même sa consolation ne m'est venue à l'esprit. Je suis resté indifférent, je ne pense pas que cela soit compréhensible.
- Laisse les choses venir d'elles même mon ami, dit-il .
- Alors que se passe t-il .
- Nous les scientifiques nous ne respectons qu'une loi, celle de la science mais ton cas nous laisse perplexe, me dit-il .
- Ah je vois, insistai-je avec un rire moqueur.
- Et de plus, pendant ton séjour dans le coma, tes cellules se sont auto-régénérer. Cela explique pourquoi tu n'as pas souffert le martyre à ton réveil mais tu ressens certaines douleurs comme ...
- Comme des chocs électriques qui traversent tout mon corps, dis-je aussitôt .
- Oui un truc du genre. Contrairement à toi, ce qui sont en éveil, n'ont pas cette chance. On pouvait entendre leur cri raisonné dans l'hôpital .
- C'est affreux, dis je.
- Oui John, la vie n'est pas toujours agréable, ajouta Nicolas. On t'a ramené à la vie deux fois.
- Quoi? en étant ébahi
- Ta famille ne t'a rien dit? insista Nicolas
-Une vraie conversation avec ces gens s'impose!
-Tu pensais pas quand même dormir tranquillement pendant toute une année sans qu'il n'y ait des conséquences!
- J'en sais rien Nicolas, c'est toi le médecin ici et pourquoi tu es là ?
- Je suis venu constater les améliorations de cette semaine.
Ce qu'il fait pendant que j'obéi aux mouvements qu'il me dit de faire.
- Ton oeil droit à encore un peu de difficulté à suivre les mouvements mais c'est juste pour un temps. Tes bras, on va continuer avec les mêmes exercices.
-Okay Nicolas et concernant les coups de couteau que j'ai reçu ?
-AH ta mère t'en a parlé finalement.
-Pourquoi dis-tu ça ? je suppose qu'il y d'autres faits qu'elle cherche à me dissimuler .
-J'en sais rien moi. Tu devrais en parler avec ta famille, je suis le médecin et non un colporteur d'histoire.
Nous nous sommes mis à rire comme un bossu pendant un instant, puis je lui lance:
-Non c'est Karlson qui l'a dit, elle n'a fait que confirmer, après cela l'infirmière a fait son travail et j'ai pu constater les cicatrices sur mon ventre .
-De ce côté, tu n'as plus rien à craindre. Les blessures se sont cicatrisées, dit Nicolas en regardant les autres cicatrices sur mon corps.
- Est-ce que cela fait partie de l'accident aussi ?
- John tu me prend pour ta mémoire, dit Nicolas en rigolant .
-TU sais ce que je te ferai après mon rétablissement total.
- NON mais on est là, toujours en rigolant.
-Mdr.
-Oui mais faudrait pas trop forcé non plus sur la blessure, m'ordonna t-il.
- Pour ça, tu n'as rien à craindre Nic. Je vais veiller sur lui (et voilà Corine qui vient de faire son apparition ).
Je suis au bout de ma vie là. Elle, mais qu'est ce qu'elle fait là. Normalement, c'est Grâce qui devrait venir, pas elle. Avec elle, ce n'est pas facile de placer plusieurs phrases. Elle me terrifié juste par son regard.
-Maintenant, ta mémoire seule pourra te faire comprendre toute l'histoire, dit Nicolas.
- J'espère bien.
Son regard et celui de Corine se sont croisés puis il sort de la pièce et me laisse seul avec elle. L'absence de bruit total donna ainsi place aux mouches de circuler librement pendant un instant, puis, elle prend la parole:
- Je suis là parce que Grâce est à une réunion dans la ville, dit Corine .
- Elle fait quoi dans la vie Grâce ?
- Bloggeuse et communication d'entreprise.
- On doit tout te réapprendre c'est ça !
-Juste ce qu'il faut ma soeur.
Ce mot soeur la refroidit immédiatement.
- Et toi, que fais -tu ?
-Je dirige une petite société de vente de pagne traditionnelle et bijoux .
- Mariée déjà ?
- non, d'une voix sèche, mais j'ai une fille .
- Et pourquoi avons nous quitté Cotonou pour ici? tu peux m'en dire plus?
- Hoooo ,d'un nerf détaché .
-Pourquoi tu es sévère ? dis je
-C'est une habitude avec toi. Ne le prend pas mal vu que tu te rappelle de rien et ton accident ou plutôt ...( elle se retient ;mère vient d'entrer dans la chambre ).
- Je constate que tu n'as toujours pas garder ta bouche fermée, dit mère.
-Et puis quoi, il a vu les cicatrices non, affirme Corine.
De là, s'ensuit une dispute ignorant ainsi ma présence, ce qui me met dans une colère bleue.
-EST CE QUE VOUS POUVEZ ME DIRE, CE QUI CE PASSE RÉELLEMENT? C'EST MOI QUI SUIS-JE ALLONGÉ SUR CE LIT ET NON VOUS, ALORS SI VOUS AVEZ DES INFORMATIONS DITES LE MOI OU SORTEZ DE LA CHAMBRE.
Eux deux sursautent et me regardent ensuite. Dans un mouvement de pas, mère se dirige vers le canapé juste en face mon lit puis lança:
-C'est toi qui parlait, alors, faut finir ce que tu as commencé, dit elle à Corine en se tombant dans le canapé.
Avec cette voix sortie de nulle part, Nicolas et son assistante s'empressent de débarquer dans la chambre mais je leur fais un signe de tête pour qu'ils n'entrent pas .
- Donc tu as des informations pour moi ?
- La veille de ton soit disant accident, tu étais chez moi avec ma fille, raconta Corine d'une voix blanche.