Chapitre 4 : Le procès
Ecrit par Sandy BOMAS
Francine MIKALA
Ma mère a passé les jours suivants à maudire toute la famille SACRAMENTO. À leur souhaiter du mal alors que rien ne prouvait jusque-là que Nathan était impliqué dans la mort de papa. Deux semaines après, on a enterré papa. La vie a repris son cours tranquillement jusqu’à ce que la nouvelle nous parvienne près d’un mois plus tard : Nathan avait été arrêté pour le meurtre de mon père. Ce fut comme une bombe lâchée dans une foule.La guerre entre les deux clans avait repris de plus belle et s’est soldée par le meurtre de plusieurs hommes. La police a réussi finalement à emprisonner certains pour calmer le jeu. Ma famille avait reçu un sérieux coup.
Je me souviens être restée au Bénin pendant près de trois mois. Le procès de Nathan a été très rapide. Les preuves et les témoins étaient présents. Il n’y avait aucun doute sur sa culpabilité. À chaque séance, Will était présent mais assis au fond de la salle. Stella avait essayé de renouer le contact avec lui mais il l’avait à chaque fois renvoyée. Quand finalement le père de Will fut condamné à 20 ans de prison, j’ai senti que le moment pour moi de partir était arrivé.
J’avais passé trois mois dans ce pays et il ne s’était pas passé un jour sans que je ne pense à Will. Je le voyais souvent de loin ou au tribunal. À chaque fois, j’étais remplie de peine et de frustration. J’étais tombée amoureuse de lui. Je voulais être avec lui mais je ne pouvais pas. Et il ne me calculait plus. Ma mère a mis un terme définitif à mes espoirs. Le lendemain du verdict, j’étais assise au salon avec elle. Comme d’habitude, elle parlait de papa. C’était devenu le sujet de discussion principal.
-Les domestiques m’ont dit que tu t’étais disputée avec ton père le matin… peu avant sa mort. C’était pourquoi ?
-Pour rien maman. Papa et moi on ne s’entendait pas et tu le sais.
-Je sais que mon Daniel n’était pas un exemple, surtout pour vous ses enfants, mais il était mon époux.
-Je ne veux pas paraître insensible mais il a cherché ce qui lui est arrivé. C’est de sa faute si tu es là aujourd’hui à le pleurer. Il aurait dû raccrocher depuis, arrêter de tremper dans les affaires louches. Et il serait encore en vie.
Ma mère a tiqué. Elle n’avait jamais accepté que je tienne tête à mon père et elle ne l’acceptera jamais même s’il n’était plus parmi nous.
-La famille SACRAMENTO a une dette envers nous. Une dette qu’elle ne pourra jamais honorer. Et je veillerai à ce que chacun des membres ne l’oublie jamais.
-Ils n’ont rien à voir dans cette histoire maman.
-Tu les défends ?
-Si un des ennemis de papa venait s’en prendre à nous tes enfants, que dirais-tu ? On n’a rien fait ! C’était entre eux alors pourquoi vouloir nous y impliquer ? C’est pareil !
-Je ne dis pas que je chercherais des problèmes. Mais je ne peux pas accepter que ma fille par exemple soit amie avec l’un d’eux. Tu me comprends ?
-Stella est la fiancée de William.
-Ex-fiancée…Et William et moi avons déjà discuté.
J’ai sursauté.
-Quoi ?
-Il était venu me voir avant la délibération finale pour me présenter ses condoléances et me dire combien il était désolé. Je l’ai giflé…
-Maman fis-je atterrée.
-Je ne regrette pas Francine. C’est son fils unique et c’est lui qui héritera de toutes les affaires de son père. Il devait savoir que nous les MIKALA ne baisserons jamais les bras ! Ils m’ont enlevé mon mari. Je ne compte pas courber la tête si facilement devant eux tu m’entends ?!
-Non. C’est Nathan qui te l’a enlevé pas William. Pourquoi tu veux t’en prendre à un innocent ? Et en plus William ne s’intéresse pas aux affaires de son père. Il devait être sincère en venant te voir.
-Francine !!!! A hurlé ma mère.
Mon téléphone a sonné. L’appel de Stella m’a sauvé de cette discussion embarrassante avec Maman. Je me suis éloignée pour décrocher. Elle était en larmes.
-Qu’est-ce qui se passe ? Demandais-je avec la peur au ventre. Pourquoi tu pleures ?
-Je suis à l’hôpital Fran….j’ai perdu mon bébé oh mon Dieu…
Mon cœur a raté trois battements. C’était comme si elle venait de me gifler avec une violence inouïe.
-Quel bébé ? Demandais-je bêtement
-Ma grossesse Fran…je suis tombée et...
-Mais de quoi tu parles Stella…Tu n’es pas enceinte !
-Je l’étais…Je ne te l’ai pas dit parce que tu avais tellement de choses à régler avec la mort de ton père. J’allais t’en parler… J’attendais juste le bon moment…
-Et tu en étais à combien de mois ?
-Quatre mois et demi….C’était un garçon mon amie…
Elle a éclaté une fois de plus en sanglots après qu’elle se soit calmée, j’ai pu obtenir l’adresse de la clinique où elle était.
Quand j’ai raccroché, je me suis refugiée dans le confort de ma chambre et j’ai fondu en larmes.
« Mon Dieu ! Voici ce que je suis venue faire au Bénin ».
Si Stella avait été avec Will, rien de tout ceci ne se serait passé. Jamais. Une grossesse représente un espoir, une vie à venir, la promesse de belles choses et Stella venait encore de perdre tout ça.
Je me souviens que c’était à ce moment précis que je me suis souvenue du fait que je n’avais jamais avalé la pilule du lendemain que Will m’avait achetée à la pharmacie. J’avais été prise par les préparatifs du mariage puis la mort de papa, le deuil, le procès…J’avais oublié carrément de la prendre et je n’ai pas utilisé une seule fois de serviette hygiénique depuis mon arrivée au Bénin…La vérité me sauta au visage.
« Je suis enceinte ! Je le sais et il n’y a aucun doute… »
Je me rappelle qu’avant d’aller à la clinique voir Stella, j’étais passée à la pharmacie pour acheter un test de grossesse. Quand je suis finalement arrivée à la clinique, j’étais démoralisée et apeurée. Que pouvais-je faire ? Avorter ? Plus de trois mois s’étaient déjà écoulés. Il est probablement trop tard.Et je n’éprouvais aucune envie de le faire.
Que vais-je dire aux miens quand ils demanderont qui est le père du bébé ? Que vais-je dire à Stella ? Et surtout dois-je en parler à Will ?
Quand je suis entrée dans la chambre de Stella, elle était couchée. Lorsqu'elle m’a vue, ses yeux se sont remplis de larmes.
-Fran…Enfin tu es là. Comment tu vas ?
-C’est à moi de te demander comment tu vas ? Pourquoi m’as-tu caché cette grossesse ? Dis-je en m’asseyant près d’elle.
-Je voulais attendre le bon moment pour te le dire…Tu sais, j’ai même cru que Will reviendrait vers moi s’il le savait. J’étais enceinte avant le jour du mariage et je tenais à lui faire la surprise...Je voulais tellement ce bébé !
-Tu voulais l’utiliser comme un appât pour récupérer ton homme Stella. Il le sait ? demandais-je le cœur battant la chamade
-Il ne le savait pas mais je le lui ai dit. Je ne voulais pas utiliser mon bébé comme tu dis. J’étais prête à m’occuper de mon enfant sans l’aide de son père.
-Qu’est-ce qui s’est passé ?
-J’ai glissé et je suis tombée…(sourire triste)…Je n’ai pas pris cela au sérieux jusqu’à ce que je vois du sang sur mes cuisses. J’ai tué mon bébé Francine…
Je l’ai prise dans mes bras…
-Ne dis pas de sottises ma belle. C'était un accident. William le comprendra.
-Will s’en fiche Fran. Il m’a tellement repoussée ces derniers temps…C’est triste que je continue à lui courir après, comme si je n’avais aucune dignité...Mais je ne peux pas vivre sans lui…Dit-elle entre deux sanglots. J’essaie mais je n’y arrive pas. Je l’aime tellement. J’ai besoin de lui. Et je suis prête à oublier son infidélité.
Mon cœur s’est serré. J’ai toujours porté un jugement dur sur les femmes qui trompent leurs amies. Il y a tellement d’histoires sur les femmes sournoises qui adorent prendre les hommes d’autrui. C’est devenu un phénomène tellement répandu. Je n’avais jamais pensé me retrouver dans une situation pareille. La porte s’est ouverte derrière moi. Stella s’est tournée vivement, j’ai compris que Will était là. J’ai reculé sous le feu de son regard de braise qui est allé de Stella à moi. J’ai vue mon amie frémir.
-Will murmura Stella…
-Pourquoi ne m’as-tu jamais dit que tu étais enceinte ? Pourquoi m’as-tu caché cela ? demanda t-il d’une voix douce.
Il s’est approché du lit et il a pris Stella dans ses bras. Lorsqu'il a levé les yeux vers moi, j’ai senti tout mon courage m’abandonner.
“Je l’aime bien plus que je ne me le suis imaginé ».
-Je vais vous laisser discuter tranquillement…
-Francine ? On peut aussi discuter ? demanda t-il en me fixant.
-On n’a rien à se dire Monsieur SACRAMENTO. Je serai dehors Stella.
Stella m’a fait de gros yeux pour me dire de ne pas l’agresser, mais je n’en avais rien à faire. J'étais rongée par la jalousie. Je suis sortie de la pièce et j’ai filé aux toilettes pour faire mon test de grossesse.
Comme je m’y attendais, il était positif.
Je me souviens avoir pleuré comme une idiote dans les toilettes et quand je suis sortie, je n’avais plus assez de force pour aller retrouver Stella et encore moins William. Je suis sortie et je me suis assise dehors sur les bancs réservés aux passants. Je ne me souviens pas combien de temps j’ai passé là. C’est Will qui m’a tirée de mes pensées.
-Je peux m’asseoir ?
J’ai levé les yeux vers lui, surprise de le voir. Sans attendre ma réponse, il a pris place. On est resté silencieux pendant un moment.
-Je dois te dire quelque chose Will…
-Non attends…Laisse moi commencer s’il te plaît
-Ok
-Je sais que je n’ai pas le droit de m’asseoir ici près de toi. Mais je voulais te dire que je regrette ce qui s’est passé entre nous.
J’ai cru défaillir. Il venait de me porter un autre coup. J’ai baissé les yeux pour cacher mes larmes.
-On n’aurait jamais dû coucher ensemble. C’est à cause de tout ça que j’ai dû annuler mon mariage et finalement je ne savais même pas que Francine était enceinte. J’aurais dû être là pour elle et le bébé, mais j’ai failli à cause de toi.Oui c’est la vérité. C’est bien à cause de toi que j’ai rompu avec elle.Tu es son amie. Où que j’aille tu es là et tu me rappelles à chaque fois cette fameuse nuit où nous avons couché ensemble.
- …
-Et mon père est enfermé pour avoir tué le tien. Ce qui rend désormais nos deux familles rivales à tout jamais. J’aurais aimé qu’on se rencontre dans d’autres conditions mais bon….
-Je vois.
-Que voulais-tu me dire ?
-Rien murmurais-je.
-Je vais y aller…Je quitte le Bénin. Regarde-moi Francine dit-il sur un ton doux.
J’ai levé les yeux vers lui. On s’est fixé pendant des secondes. Il m’a caressé la joue tout doucement et j’ai fondu en larmes. Il est encore resté pendant quelques minutes puis il m’a laissée là. Ce fut la dernière fois que j’ai vu William-Kendrick.
Une semaine après, j’ai quitté le pays et je suis retournée au Gabon puis, je me suis envolée vers la France. J’avais pris la décision de garder ma grossesse. Et d’élever mon enfant toute seule.
*****Fin du flashback*****
J’ai regardé l’heure, il est déjà quatre heures du matin. J’ai eu l’impression d’avoir été dans une autre dimension. Cette époque semble si lointaine.
Nos erreurs nous rattrapent toujours. Je peux le confirmer. J’ai menti à tout le monde pour cacher ma faute. Stella a tellement insisté pour être la marraine de la petite mais j’ai trouvé des arguments pour la contrer.
Je ne pouvais pas être si cruelle et la laisser être la marraine de la fille de son ex-fiancé. J’ai menti à mes parents. Je leur ai dit que le père de la petite était mort quand j’étais encore enceinte et je n’ai jamais été plus loin.
Même Yasmine pense que son père est un ange gardien qui veille sur elle depuis là-haut. J’ai donc intérêt à ce que les séances de chimiothérapie fonctionnent sinon je serais dans de beaux draps. Je n’ai pas envie de m’imaginer ce qui se passera si je dois aller voir William pour lui parler de sa fille.
(…)
Je n’ai rien pu avaler, tellement le stress me nouait l’estomac. Après m’être rafraîchie et fais avaler à Yasmine un yaourt, (vu qu’il n’y a que ça qu’elle mange), j’ai filé au centre de cancérologie d’Angondgé.
Assises dans la salle d’attente depuis près d’un quart d’heure, on attendait que le Docteur FAUBERT nous reçoive.
Je commençais à m’impatienter et décidai d’appeler mon frère, au même moment Yannick arriva. Je lui fis signe de la main, car il n’avait pas remarqué que Yasmine et moi étions assises sur les chaises, juste à sa droite.
-Ah vous êtes là ! lança-t-il
-Oui…Bonjour frangin !
On se fit la bise.
-Tonton ! s’écria Yasmine.
-Comment va ma petite princesse adorée ?
Il prit Yasmine dans ses bras et la couvrit de bisous et la fit tournoyer.
Elle éclata de rire. Le cœur remplit d’amour, j’admirais le parfait tableau devant moi : l’oncle et sa nièce. Yasmine avait presque l’air normal.
À ce moment elle semblait être une enfant ordinaire. Candide, joviale, insouciante…Pleine de vie…
Légèrement essoufflé, Yannick vint s’asseoir près de moi.
-Le service du midi a été au restaurant ?
-Oui impeccable…Mais ce qui m’inquiète pour le moment, c’est l’état de santé de la petite…Pourquoi est-ce que vous êtes venue au centre de cancérologie ? Me demanda naïvement mon frère.
Il n’avait visiblement pas fait le rapprochement entre la maladie et l’hôpital. Ou du moins il refusait inconsciemment de le faire et préférait m’entendre le lui dire de ma bouche.
-En fait…Commençai-je hésitante. On a découvert que…Je marquai une pause.
Pendu à mes lèvres Yannick attendait que je termine ma phrase
-Qu’a-t-on découvert Francine ?
-Yasmine est atteinte de leucémie…
Mon frère pâlit sur le champ. Il ouvrit sa bouche mais n’en fit sortir aucun son. Il s’humecta nerveusement les lèvres devenues instantanément sèches, battait nerveusement des paupières sans doutes pour refouler des larmes qu’il sentait monter.
« Un homme ne pleure pas ».
Son regard plein de tendresse se posa sur Yasmine qui lui souriait et jouait avec le col de sa chemise. Yannick serrait nerveusement les mâchoires, se racla la gorge, inspira profondément puis prit enfin la parole.
-Ma pauvre enfant, on fera tout pour combattre cette maladie. Ne t’inquiète pas.
Il se retourna vers moi en essayant de garder son calme et paraître serein. Je connais mon frère et je sais qu’il veut se montrer fort. Il a toujours été protecteur vis-à-vis de moi et maintenant de Yasmine sa nièce.
-Tu ne seras pas seule dans ce combat Francine, je serai là à vos côtés à toutes les deux, comme je l’ai toujours été…
-Merci Yann. Je ne sais pas ce que nous serions sans toi.
-Madame MIKALA Francine ! Cria une voix féminine.
Le médecin, une jeune dame en blouse blanche, venait de sortir de son bureau. Stéthoscope autour du cou, elle avait de très beaux cheveux naturels, coiffés dans de grosses nattes plaquées.
-Oui c’est moi ! Je me levai précipitamment Yannick s’avança également avec Yasmine qu’il tenait toujours dans les bras.
Elle me serra la main, dans une poigne tonique. C’était assez surprenant pour une jeune femme d’avoir autant de vigueur dans les mains. C’était sûrement pour imposer le respect.
-Je suis le Docteur Audrey FAUBERT
-Enchantée Docteur.
Elle se tourna vers mon frère.
-Je suppose que vous êtes le papa de la petite Yasmine ?
Mon frère sourit.
-Je suis le frère de Francine.
-Je suis une mère célibataire.
Je viens de chanter une fois de plus le sempiternel refrain : “Francine, la femme qui élève sa fille toute seule”
-Oh…Désolée…
-Il n’y a pas de mal, dis-je pour dédramatiser.
-Si vous voulez bien me suivre dans mon bureau.
Yannick et moi l’avons suivie.
-Prenez place je vous prie.
Mon frère et moi, nous nous sommes assis sur les deux sièges que nous désignait le docteur. Elle avait sur son bureau le dossier de Yasmine que lui avait transmis le médecin qui la suivait à El-Rapha.
-Nous avons beaucoup de chance, car le cancer de Yasmine a été diagnostiqué à temps, ce qui augmente ses chances de guérison.
-Cela signifie qu’elle pourrait éradiquer rapidement la maladie ? Demandai-je avec une lueur d’espoir dans le cœur.
-Nous allons tout mettre en place pour l’aider à vaincre cette leucémie.
-Je n’arrête pas de me demander pourquoi il a fallu que ça tombe sur ma fille. Pourtant je ne fume pas. Je ne bois pas…Depuis que Yasmine est née, j’ai toujours tout fait pour qu’elle soit dans un environnement sain…J’évite tous les aliments à base d’OGM et pourtant, je suis à fond dans tous ce qui est bio...
Au fur et à mesure que je parlais ma voix devenait de plus en plus tremblante et les larmes que je ne me donnais pas la peine de retenir coulaient à flots sur mes joues. Je les essuyai du revers de la main et poursuivis :
-Depuis, je cherche quelles pourraient être les causes de ce cancer, mais je n’ai pas de réponse.
-Madame MIKALA il y a une chose que vous devriez savoir sur le cancer, il est vrai que c’est une maladie qui peut être provoquée par le tabagisme, la radiation, les agents chimiques. Mais il peut également y avoir des prédispositions familiales. Le cancer est une mutation génétique et dans certains cas le gène peut être transmis du parent à son enfant...
Mais quoiqu’il en soit, nous allons tout mettre en œuvre pour guérir cette petite fée .
Elle regarda tendrement Yasmine blottie dans les bras de son oncle.
Yannick me tendit un mouchoir pour que je puisse m’essuyer les yeux. L’entretien avec le médecin a duré encore un bon moment. Elle nous a exhortés à être courageux pour la petite. Et nous a redonné espoir.
« -Vu que le cancer de Yasmine a été diagnostiqué très tôt, ses chances de guérir sont grandes ».
Après ces mots positifs, nous sommes partis.
PLUME 241 ET PLUME D'ELSA ©
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