
CHAPITRE 40 : L'HOMME DE MES RÊVES
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 40 : L’HOMME DE MES RÊVES.
**ALEX IKENA**
C’est difficilement que j’arrive au parking de ma voiture où
je vois les femmes avec qui j’étais quelques minutes plus tôt. Elles ont des
couvertures sur le corps.
L’une d’elle : Ah, te voici toi. On peut savoir ce qui.
Je la pousse de mon chemin et elle va tomber sous le regard
éberlué des autres. Je n’ai pas le temps pour elles. Elles me menacent de me
porter plainte mais cela ne m’arrête pas pour autant. Je déverrouille mon
véhicule et grimpe à l’intérieur. J’ouvre la boîte à gant et je sors une
enveloppe d’argent que je balance par la vitre et je démarre en trombe pour la
maison qui est à l’autre bout de la ville. Mon cœur n’arrête pas de battre
rapidement dans ma poitrine et une grande frayeur l’étreint. À cause de l’heure,
les routes sont vides, ce qui me permet d’arriver 20 minutes plus tard devant
l’allée de la maison. Je me précipite à l’extérieur et j’ouvre la porte.
Moi : (Criant) Janaï ?
Silence.
Moi : (M’avançant vers les escaliers) Janaï ?
Silence.
Je grimpe difficilement les marches et j’arrive à l’étage.
Moi : (Criant) Janaï ?
Silence.
Je tourne et prends la direction de ma chambre secrète de
laquelle je vois sortir de la fumée. J’accélère et lorsque j’arrive devant la
porte, je suis pris par une quinte de toux et les picotements dans les yeux. La
fumée a totalement envahi cette pièce où on n'aperçoit rien d’autre que les
flammes qui sont en train de brûler les rideaux. Il y a le feu dans la pièce.
Je fais demi-tour et je vais chercher l’extincteur que je viens pulvériser pour
arrêter le feu afin que celui-ci ne devienne incontrôlable et que l’alarme
incendie ne se déclenche. Il me faut plusieurs minutes pour éteindre ce feu et
plus ou moins dissiper la fumée.
Moi : (Inquiet) Janaï ?
Silence.
Moi : S’il te plait mon amour réponds moi.
Silence.
J’ai fouillé dans la pièce et la seule chose que j’ai
trouvée à l’intérieur lui appartenant c’est son téléphone, ce dernier était
fissuré à plusieurs endroits. Toutes les bougies se sont brûlées, le miroir est
brisé, les meubles cassés et même la statue en forme de serpent par laquelle
cet esprit arrive ici est au sol, coupée en 3. Je regarde le décor avec grand
étonnement.
Moi : Qu’est-ce qui s’est passé ici ?
Je suis ressorti de la pièce et je me suis dirigé vers notre
chambre.
Moi : (Criant) Janaï ?
Silence.
Je suis rentré et l’ai cherchée dans toute la chambre, elle
n’y était pas. Je suis allé voir chez les enfants mais ni elle ni eux ni
étaient.
Moi : (Inquiet) Janaï pour l'amour de Dieu, donne-moi
signe de vie.
Je suis remonté dans ma pièce secrète à leur recherche avec
l’espoir fou qu’ils seraient quelque part mais rien. C’est à ce moment que j’ai
pensé à mes génies et au silence dont ils ont fait preuve depuis que j’ai
quitté l’hôtel. Je cherche leurs présences ainsi que celle du propriétaire mais
rien. Cette maison est vide, vide de toute présence spirituelle. J’essaie de faire
des incantations pour les invoquer en vain, aucune réponse.
Moi : (Me laissant tomber au sol, désespéré) Je suis
fichu.
Je suis resté là désemparé pendant plusieurs minutes avant
de chercher mon téléphone sans le trouver et j’ai fini par me résoudre à
utiliser pour Janaï. J’ai cherché le numéro de ma sœur et j’ai lancé l’appel.
« Ola : Allô Janaï. »
« Moi : (Paniquant) Ola c’est moi. »
« Ola : (Interpellée) Qu’est-ce qui se passe
Ike ? »
« Moi : (Pleurant) Je suis fini Ola, je suis
fini. »
« Ola : (Inquiète) Qu’est-ce qu’il y
a ? »
« Moi : Ma famille. »
« Ola : Quoi ta famille ? »
« Moi : (Pleurant) Ils ont pris ma famille Ola,
ils les ont pris. »
« Ola : Je ne comprends pas. Qui a pris ta
famille ? »
« Moi : (Pleurant) La secte. »
« Ola : (Criant) Hein ? Qu’est-ce que tu viens de
dire Ike ? »
« Moi : Ils ont pris Janaï et les enfants. »
« Ola : Comment ça ? Quand ? Tu étais
où ? »
Je lui explique que je n’étais pas à la maison et que depuis
lundi j’étais à l’hôtel pour mes sacrifices et que je ne sais comment Janaï a
fait pour avoir la clé de cette pièce mais elle est rentrée cette nuit. J’ai
essayé d’intervenir mais je n’ai rien pu faire et quand je suis arrivé à la
maison après il était trop tard, ni Janaï et les enfants, ni mes esprits
n’étaient là, ils ont tous disparu.
« Ola : (Pleurant) Tu as vu ce que je te disais ? Je
t’ai bien dit qu’ils finiraient par s’en prendre à eux. Que ces gens ne donnent
jamais quelque chose sans rien prendre en retour. Je t’ai bien parlé Ike, Janaï
et moi t’avons supplié d’arrêter avant qu’il ne trop tard mais tu as refusé de
nous écouter, tu vois maintenant ? »
« Moi : (Me passant la main sur la tête en
pleurant, silence) »
« Ola : Je viendrai là-bas dans les jours à
venir. »
« Moi : Non. »
« Ola : Ike »
« Moi : Tu ne peux pas venir ici Ola, ils te
tueront. »
« Ola : (Silence) »
« Moi : (Pleurant) J’ai perdu toutes mes capacités,
je ne peux plus te protéger. Si tu viens, ils te tueront alors reste là-bas je
t’en supplie. »
« Ola : D’accord. Je vais me mettre à prier pour
vous. »
« Moi : D’accord. »
« Ola : Que vas-tu faire ? »
« Moi : Prendre un vol pour le Ghana le plus tôt
possible. S’ils les ont emmenés quelque part, c’est forcément là-bas. »
On parle encore quelques minutes avant de raccrocher.
Je me lève difficilement pour remonter dans ma chambre, je fais rapidement un
sac à dos et me baisse pour prendre l’argent qui est sous mon lit et que je
laisse là en cas de. J’ouvre pour vérifier s’il y a encore de l’argent et c’est
le cas même si je remarque qu’il en manque un bon montant. Cela m’intrigue car
Janaï ne m'a rien dit sur ce fait comme quand elle le fait souvent. Je ne
m’attarde pas et vais ouvrir les 3 coffres forts qui sont dans la maison
contenant pour l’un de l’argent, pour l’autre des diamants et pour le dernier
de l’or. J’ai mis ça dans une valise et je suis allé mettre ça dans le coffre
de ma voiture. Je ne sais pas encore comment je vais quitter le territoire
américain avec ces choses mais pour l’instant ça ne peut pas rester ici. C’est
une question de jours avant que tous mes biens soient scellés et mes comptes gelés.
Si je peux sécuriser ça ce sera déjà quelque chose. Je démarre rapidement et je
pars laisser ça dans une maison secrète que j’ai achetée par le canal de ma
sœur pour Ephraïm. Je laisse tout là-bas et je reviens à la maison pour prendre
mon sac à dos et mon ordinateur. Je fais une réservation pour le Ghana, quand
tout est ok, je m’efforce à aller prendre une douche pour retirer toutes les
saletés sur mon corps. Pendant cette douche je ressens une énorme pression sur
l’épaule où j’ai été mordu. Je sors de la cabine et me dirige vers le grand
miroir, toute la partie gauche de mon corps allant du bas de mon cou jusqu’en
dessous de mon sein et prenant mon bras jusqu’au coude est complètement rouge.
C’est bien visible, marquant ainsi toute la partie qui mourra bientôt sur mon
corps. Je soupire et je retourne terminer cette douche et je viens m’habiller.
Le téléphone de Janaï que j’ai laissé sur le lit me signale une notification et
quand je le récupère, j’y lis un message de la nourrice de mon fils.
-Laïka : Bon voyage madame, j’espère que tout se
passera bien pour vous dans votre pays.
Cela m’interpelle automatiquement. Comment ça ? Je
lance l’appel sur son numéro et elle décroche.
« Laïka : Allô madame. »
« Moi : Où est ma femme Laïka ? »
« Laïka : (Silence) »
« Moi : (Criant) Si tu ne veux pas que je
débarque chez toi avec la police tout de suite, tu as intérêt à parler. »
« Laïka : Elle vient de partir pour
l’aéroport. »
Mon cœur a raté un battement.
« Moi : Tu as vu Janaï aujourd’hui ? »
« Laïka : Oui, elle était chez moi tout à l’heure. »
J’ai mis ma main sur ma bouche ému et soulagé du fait
qu’elle soit toujours en vie.
« Moi : Elle était avec les enfants ? »
« Laïka : Non. Elle était toute
seule. »
« Moi : (Le cœur battant) Et où est-elle
maintenant ? »
« Laïka : En route pour l’aéroport. Son
vol est prévu pour dans 1 h. »
Je raccroche et cours difficilement dans ma chambre secrète.
Hier avec tout le stress là je n’ai même pas prêté attention à nos documents.
J’arrive là-bas et j’ouvre les fenêtres pour m’éclairer, étant donné qu’il n'y
a plus rien ici, je n’ai plus besoin de garder cette pièce à l’abri de la
lumière. J’ouvre bien et me dirige vers la table qui est renversée, je fouille
les documents parterre et je constate que les passeports gabonais des enfants
ainsi que tous les documents de Janaï n’y sont plus. Je réalise qu’elle a
vraiment l’intention de quitter le pays. Je veux appeler des contacts à
l’aéroport pour la bloquer mais malheureusement je n’ai pas mon téléphone avec
moi. Je sors de là et je descends pour aller récupérer mon sac dans la chambre.
Je manipule en même temps le téléphone de Janaï pour changer les comptes. Je
veux accéder à mes comptes en ligne pour pouvoir avoir accès aux contacts
enregistrés dessus et récupéré le numéro de mes gens à l’aéroport. Je suis
concentré sur mon téléphone et quand j’ouvre la porte centrale, j’ai la
surprise d’y voir le chef, la fille que j’ai recrutée pour remplacer Félicité
et 2 autres gars de la confrérie.
Le chef : Bonjour mon fils, j’espère que tu n’es pas
pressé.
Moi : (Silence)…
PLUSIEURS HEURES PLUS TÔT
**JANAÏ OLIWINA**
La porte a bougé derrière moi et je me suis décalée pour la
voir s’ouvrir.
Ephraïm : (Devant la porte) Maman sort.
J’ai couru dehors et il m’a remplacée.
Moi : (Criant) Ephraïm sort de là.
Il a juste eu le temps de ramasser les documents qui étaient
parterre et les lancer hors de la pièce que la porte s’est refermée avec lui à
l’intérieur en un violent claquement. Je suis venue taper frénétiquement et
essayer d’ouvrir cette porte en pleurant.
Moi : (Secouant la poignée) Ephraïm ? Ephraïm ?
(Pleurant) Ô mon Dieu mon enfant, mon enfant oh. (Priant en pleurant) Papa je
t’en supplie, protège et sort mon enfant de cette pièce. Ô mon Dieu, cet enfant
papa, je te l’ai donné, c’est le tien. C’est toi qui a dit dans ta parole que
les prémices t’appartiennent. Tu as dit que tous les premiers nés mâles, te
seront consacrés. Comme Anne t’avait consacré Samuel, je l’ai fait avec cet
enfant. Ephraïm Remanda IKENA est le premier fruit de mes entrailles, c’est mon
premier né et mes prémices. Papa cet enfant n’est pas le mien mais le tien, je
ne fais que le garder jusqu’au moment où tu me le demanderas. Tu l’as ramené de
la mort plusieurs fois, permettras-tu aujourd’hui qu’un autre esprit que toi
s’empare de lui ? (Reniflant) Permettras-tu qu’un simple génie puisse
triompher au-devant de toi ? N’es-tu pas le Dieu tout puissant, créateur
du ciel et de la terre ? Nous laisseras-tu dans la honte et la
confusion ? Non Seigneur, tu as dit qu’ils seront honteux et confus ceux-là
qui s’en prennent à Israël. Tu as dit que nous devons garder le calme et que
c’est toi-même qui combattra pour nous et de nos yeux nous verrons la
rétribution du méchant. N’était-ce pas vrai ? Si, car tu as dit que tu es
le Dieu véritable et tu n’es pas un homme pour mentir ni le fils de l’homme
pour te repentir, ce que ta bouche a dit, ta main l’accomplit. Alors Seigneur
agit maintenant dans ma situation et
J’ai senti le sol trembler sous mes pieds et toutes les
lumières de la maison ce sont arrêtées pendant quelques secondes, j’ai sursauté
et mon cœur a raté un battement. Quand la lumière est revenue, la porte de la chambre
s’est ouverte.
Moi : (La peur dans le ventre, tremblante)
Ephraïm ?
Ephraïm : (À
l’intérieur) Maman.
Je suis rentrée et je l’ai trouvé debout près de la porte.
Tout avait été saccagé dans cette pièce. Les rideaux étaient parterre, les
bougies coupées au milieu, les meubles renversés, le miroir brisé et la grande
figurine du serpent au sol découpée en trois. La fumée commençait à envahir la
pièce alors j’ai pris mon enfant et nous sommes sortis de là.
Moi : (Le palpant) Tu vas bien ?
Ephraïm :
(Remuant affirmativement la tête) Oui maman.
Moi : Il ne t’a pas fait quelque chose ?
Ephraïm : (Remuant négativement la tête) Non. Quand il
voulait me toucher, un homme est venu avec l’épée et il lui a coupé la tête
avant de tout casser.
Je suis tombée à genoux sur mes pieds et j’ai serré mon
enfant contre ma poitrine.
Moi : (Pleurant) Merci Seigneur oooh. Merci papa,
merci papa parce que jamais tu ne m’abandonnes. Même quand je suis dans la
détresse, tu étends ta main et me secours. Merci mon Dieu.
Ephraïm : Maman y a le feu.
Moi : (Me relevant) Oui, on part d’ici. Va prendre ton
sac et met vite tes choses que tu aimes. Fais vite.
Il a couru dans sa chambre et je me suis baissée pour
ramasser les documents. Je suis allée dans la chambre de Jireh qui dormait
paisiblement dans son berceau et je l’ai soulevé ainsi que son sac à linger
contenant le nécessaire. Je suis partie dans ma chambre et j’ai tiré la valise
et le sac à dos que j’avais préparés. Je suis ressortie avec tout ça et je suis
venue en haut des marches d’escalier.
Moi : (Criant) Ephraïm ?
Il est sorti avec son sac à dos et je lui ai dit de passer
devant moi. Nous sommes partis de la maison après avoir grimpé dans ma voiture.
Ephraïm : On part chez papa ?
Moi : Non. On part loin d’ici.
J’ai roulé et je suis allée m’arrêter dans un petit motel loin
de la maison. Comme il était déjà 2h du matin, j’ai pris une chambre pour le
reste de la nuit afin que mes enfants se reposent.
Moi : (Posant Jireh qui dormait) Ephraïm vient dormir
mon chéri.
Il a enlevé son sac et s’est couché. Je me suis agenouillée
et j’ai prié pour dire merci à Dieu, lui demander de nous protéger et de
conduire nos pas pour le reste du parcours. Au bout d’une heure et demie, j’ai
rejoint mes enfants et j’ai fini par fermer les yeux de fatigue. À mon réveil,
il était 9h. J’ai réveillé les enfants, nous avons pris une douche et nous nous
sommes changés. Nous sommes partis du motel et j’ai fait son lait à Jireh
pendant que j’ai pris des choses à grignoter pour Ephraïm dans un magasin, j’ai
décidé de jeûner. J’ai conduit ensuite jusqu’à chez Laïka et j’ai garé à une
petite distance.
Moi : (Regardant Ephraïm) Surveille ton frère, je
prends vite quelque chose chez tantine Laïka.
Ephraïm : D’accord.
Je suis descendue et j’ai verrouillé le véhicule puis j’ai
marché jusqu’à chez elle. N’ayant pas de téléphone, je ne savais même pas si
elle était là ou si elle s’était déplacée. Je suis allée cogner et par chance
c’est elle qui m’a ouvert.
Laïka : (Surprise) Madame Janaï.
Moi : (Esquissant un faible sourire) Bonjour Laïka,
désolée si je viens à l’improviste, comme j’ai eu un créneau, j’ai préféré venir
maintenant récupérer car je m’en vais maintenant.
Laïka : D’accord. Entrez.
Je me suis exécutée et je me suis assise sur la chaise
qu’elle m’a présentée. Elle est allée dans sa chambre et est revenue avec les billets.
Laïka : C’est là madame.
J’ai vérifié et tout était ok.
Moi : Merci. (Fouillant des billets que je lui tends) Prends
tu vas boire un jus.
Laïka : Non madame, ce n’est pas nécessaire.
Moi : Je le sais mais je veux car tu ne sais pas le
service que tu viens de me rendre alors j’insiste.
Laïka : (Prenant)
D’accord.
Moi : Bon il faut que j’y aille. (Me levant) Encore
merci pour tout Laïka.
Laïka : Je vous en prie.
On s’est fait un câlin et je suis partie de là pour
rejoindre mes enfants. J’ai démarré pour l’aéroport et sans perdre de temps je
suis allée me faire enregistrer. Tout s’est bien passé. Pendant qu’on attendait
l’embarquement, Ephraïm m’a interpellée.
Ephraïm : Maman regarde, l’homme que je vois toujours
dans mes rêves.
J’ai tourné la tête dans la direction qu’il me montrait et
mon cœur a raté un battement quand j’ai reconnu le visage de cet homme que j’ai
moi aussi vu plusieurs fois dans mon sommeil et qui a toujours voulu abuser de
moi…