Chapitre 41
Ecrit par La Vie d'Ielle
**** Chapitre 41 ****
Moi ( petite voix ) : Non.
Maman : Eeeeeeeeeeeeeeeeh !
Je la regarde qui met les mains sur la tête. Elle me regarde toute dépasséepar la situation.
Maman : Je suppose que si tu n'as nk son numéro, si tu ne connais pas l'endroit où il reste c'est parce qu'il est marié. C'est cela ?
Moi : ...
Maman : Réponds-moi!
Moi ( me levant ) : Je n'en sais rien, cesse avec tes questions.
Maman : Alida, comment ça se fait ? Tu es allée sortir avec un homme dont tu n'as aucune information ? Donc même si c'est un fantôme, c'est comme ça ? Donc nous tes parents, nous sommes assis à la maison pensant que tu mène une bonne vie mais en réalité c'est ce que tu fais dehors ? Nous te faisons confiance parce que nous estimons que nous t'avons très bien élevé, nous t'avons inculqué de bonnes moeurs mais toi c'est ce que tu fais ? Voilà que aujourd'hui tu t'es donnée à un homme dont tu ne connais l'identité, tu porte son enfant en plus.
Moi : Je suis assez grande maman, j'ai le droit de faire ce que je veux faire. Ce genre de chose peut arriver, ce n'est pas que je voulais me retrouver enceinte mais voilà que c'est arrivé parce que ... bref !
Maman : Et c'est aussi parce que ce genre de choses peut arriver que tu vas garder cette grossesse.
Moi: Quoi?
Maman : J'ai dit tu vas garder sa grossesse et tu vas te débrouiller à me trouver le père de cet enfant, je veux le voir demain matin chez moi.
Moi : Tu n'as pas le droit de...
Maman : Jusqu'à preuve du contraire c'est de mon ventre que tu es sortie, c'est moi qui ai souffert 9 mois et qui t'ai poussé à l'hôpital donc j'ai encore tous les droits sur toi. Écoute-moi très bien parce que je ne veux pas me répéter, tu vas aller me trouver cet homme et demain matin je veux vous voir tous les deux chez moi. Retiens bien ceci, tu iras te faire avorter uniquement si tu n'es plus mon enfant. Si tu as alors la capacité de ne plus être mon enfant, d'enlever le sang qui coule dans tes veines et qui coule dans les miennes, alors vas-y. Si tu n'as pas cette capacité, tu porteras cette grossesse et tu élèveras ton enfant. Tu assumeras tes actes.
Elle n'a même pas attendu que j'ouvre ma bouche pour dire un mot qu'elle est sortie de la chambre en claquant la porte. J'ai aussi entendu la porte du salon claquer et Sarah est venu me retrouver dans la chambre.
J'ai trop en colère pour lui répondre.
Je ne voulais absolument pas que maman apprenne ça, la situation a tournée et là je ne sais plus comment faire.
Elle ne peux pas me forcer à garder cette grossesse, je refuse.
Ce n'est pas que je ne veux pas être maman, c'est juste que je ne veux pas porter un enfant qui ne connaîtra pas son père.
Moi, je ne le connais pas. On s'est retrouvé dans un coin, je suppose qu'on avait trop bu et ce qui s'est passé s'est passé. Alors oui, je ne le connais pas et elle n'a pas à me juger.
Ce qu'il y a c'est que j'ai grandi dans une famille pieuse, j'ai été élevée avec l'idée que l'enfant et les rapports sexuels c'est uniquement dans le mariage. J'ai vraiment essayé de tenir mais il y a un gars qui a réussi à me prendre la tête jusqu'à ce que je perde ma virginité.
Mes parents ont failli mourir ce jour-là mais ce n'est pas pour longtemps qu'ils m'ont rejetée sauf qu'ils avaient bien précisé que je ne devrais plus faire une chose allant à l'encontre de la façon dont ils m'ont élevé.
Voilà ce que j'ai fait aujourd'hui et je pense que là, elle va en parler à papa et je vais en prendre pour moi.
Bref !!
La nuit tombe.
J'ai fait comme la dernière fois.
J'ai regardé ma montre, j'ai surveillé l'heure puis je me suis apprêtée.
Dès que j'ai fini tout ceci, je suis reparti à l'endroit où on s'était rencontrés. Avec tout ce que maman m'a dit, parce que elle m'a bien savonné avec l'aide de papa par messagerie encore, il fallait bien que je fasse quelque chose.
C'est un coin d'angondjé , propre et discret. J'étais venu ici avec Sarah pour son anniversaire, c'est comme ça que j'ai rencontré cet homme.
Donc, comme je disais, ce soir au même endroit et à la même heure puis je me suis assise au même endroit.
Je suis restée assise, sans bouger, à siroter mon verre et à refuser toutes les invitations d'hommes autour de moi juste parce que j'attendais quelqu'un précisément.
Perdant espoir, je décide de m'en aller mais c'est à ce moment qu'il fait son entrée dans le club... je me rasseois immédiatement.
Maintenant que je le revois un peu plus sobre, je me dis que c'est un très bel homme. Si je parviens à voir sa beauté sous ce visage négligé, sous cette barbe et ses cheveux pas coupés, c'est que c'est un bel homme.
Il s'assoit au comptoir et passe sa commande. Je le laisse tranquillement s'installer avant d'aller le rejoindre sur la chaise à côté.
Moi : Bonsoir.
**** Chidi ****
Moi ( sans regarder la personne ) : Veuillez m'excuser mais je ne suis pas là pour faire la conversation mais plutôt pour être seul.
Les gens ne comprennent pas que généralement quand quelqu'un se retrouve seul au comptoir c'est qu'il n'a pas besoin de compagnie.
Moi très clairement, je n'ai pas envie de compagnie surtout pas après la journée pourrie que j'ai.
Aujourd'hui c'est le jour d'anniversaire de mon fils, il aurait eu un mois de plus.
... : Croyez-moi que je n'ai pas envie de le faire mais je pense que j'ai été obligée de vous retrouver.
Après cette phrase, j'ai automatiquement tourner ma tête.
Je suis tombé sur le même visage...
... : Vous êtes surpris de me voir ?
Moi : Qu'est-ce que vous voulez ?
... : Vous parler.
Moi : Je ne pense vraiment pas que l'on ait quelque chose à se dire ( vidant mon verre d'un trait ).
... : Après la nuit qu'on a passé je pense que si.
Moi : Harcelez vous toujours les hommes avec qui vous passez la nuit ?
... : Apparemment non vu que c'est juste cette fois que j'ai eu à le faire.
Moi : Ecoutez mademoiselle ou madame... Ce qui s'est passé entre nous est un horrible mal entendu que je regrette fortement, ça n'aurait jamais dû arriver parce que je suis un homme marié. Tous les deux n'étions pas dans notre état donc, s'il vous plait, que chacun continue sa vie.
J'ai fait une grosse erreur en tombant sur cette fille je le regrette, ça me culpabilise encore plus que je ne l'étais. Donc non, je refuse de faire cela encore.
Je sors l'argent de ma poche, je le pose sous le verre et m'en vais.
Je me suis installé dans mon véhicule, derrière mon volant en mettant le contact.
Je voulais faire marche arrière donc j'ai activer ma caméra arrière en faisant la manœuvre pour quitter d'entre les voitures.
Une fois ceci fait, je m'apprêtais à démarrer quand j'ai vu la femme du club juste devant mon véhicule.
Je descends énervé.
Moi : Vous voulez mourir ?
Elle me regarde sans répondre.
Moi : Vous êtes folle ma parole.
Je tourne les talons et me dirige vers mon véhicule quand je l'entends crier derrière moi...
... : Je suis enceinte.
Je m'arrête brusquement.
Je me retourne, je la regarde et m'approche d'elle.
Moi : Pardon ?
... : Alida DOMINGOU ( me présentant sa main ).
Moi : ...
Alida : Ne soyez pas irrévérencieux, vous êtes ?
Moi : Chidi NOUAH.
Alida : Chidi... Je pense qu'on peut se tutoyer donc, Chidi, pourrai-je discuter avec toi ?
Moi : Ai-je bien entendu ce que vous venez de dire ?
Alida : Je ne discuterai pas de ça ainsi.
Je la regarde puis je vais vers mon véhicule. Je m'y installe puis j'ouvre l'autre portière, elle vient me rejoindre en me donnant une adresse sans quoi, elle ne parlerait pas.
Moi ( me garant ) : Où sommes-nous ?
Alida ( ouvrant la portière ) : Chez moi.
Moi : Alida s'il vous plaît, est-ce que...
Elle n'a même pas attendu que je termine ma phrase qu'elle est descendu.
Le temps pour moi de couper le contact et de descendre, elle avait déjà ouvert la porte.
Alida : Soit vous rentrez pour qu'on discute, soit vous rentrez chez vous.
Je l'ai longuement regardé avant de décider de rentrer, elle m'a installé dans le canapé.
Alida : Alors, premièrement je voudrais que les choses soient claires, je ne suis pas une fille qui sort avec un homme qui vient afin de rencontrer. Si ce qui s'est passé entre nous s'est passé c'est juste parce que je pense, nous avions pris un verre de trop.
Moi : Êtes-vous enceinte ?
Alida : Oui.
Moi : Êtes-vous sûr que cette grossesse est de moi ?
Alida : As-tu seulement à l'instant entendu ce que j'ai dit ? J'ai appris que je suis enceinte il y a quelques jours donc lui, cette grossesse est bien de vous.
Elle est enceinte ? Enceinte ?
J'arrive à peine m'imprégner de la situation. Cette fille et moi, nous nous sommes rencontrés il y a quelques jours au club.
* Flashback *
Liza : Bonsoir Chidi.
Moi : Bonsoir.
Je trace dans mon bureau sans m'arrêter, c'est ma nouvelle chambre depuis que Godwin n'est plus.
Je souffle à peine que Liza frappe à ma porte.
Moi : Que veux-tu ?
Liza : Il faut que je te parle.
Moi ( sortant une bouteille ) : Je ne pense pas avoir le temps pour ça.
Liza : Pourtant il le faut, c'est à propos de ta femme.
Moi : Est-ce que vous pouvez un instant vous occupez d'elle sans me faire intervenir là-dedans et me laisser m'occuper de moi ?
Liza : Chidi, à quel moment penses-tu décoléré ?
Moi : Mais je ne suis pas en colère, tu sais pourquoi ? Parce que je ne suis pas à côté d'elle. Je sais, vous allez encore me répéter que c'est pas de sa faute mais c'est plus fort que moi.
Liza : C'est justement pour cela que vous devez voir le psychologue. C'est important que vous le fassiez tous les deux, toi pour que tu dépasses cette situation et elle aussi parce qu'elle en a besoin et le problème c'est qu'elle ne veut pas le rencontrer si toi tu ne veux pas. C'est ta femme et malgré tout ce qu'elle a...
Moi : Elle a besoin de moi et je dois être là pour elle blabla... Liza, est-ce que tu comprends que je n'y arrive pas ? Est-ce que tu as vu maman ici dernierement ?Non et c'est pareil avec elle. Moi-même je ne veux pas me voir dans un miroir. Cécile, Je la supporte mais en réalité j'ai juste envie qu'elle rentre chez ses parents... Est-ce que tu comprends que c'est plus fort que moi ? Quand je la vois je ressens cette colère et en même temps cette culpabilité qui m'énerve. Et tu sais ce qui m'énerve encore plus ? Ce qui m'énerve c'est qu'il est question de ma femme... ma femme... ma Cécile... la personne que j'aime plus que moi-même. Je n'ai pas dit que je ne l'aime pas, je l'aime de toutes mes forces mais ce que je ressens... Ce que je ressens me fait prendre conscience de la phrase qui dit que l'amour ne suffit pas toujours. D'accord, vous ne cessez de me dire qu'elle a besoin de moi, qu'il faut que je sois là pour qu'elle fasse son deuil... Mais moi ? Je n'ai pas besoin de faire mon deuil aussi ? Comment voulez-vous que j'aide quelqu'un si moi-même je n'ai pas cette aide ? Vous me dîtes que je dois faire ça aussi parce que c'est bien pour moi mais en réalité, je sais que au fond c'est juste parce que vous avez besoin que je sois là pour Cécile mais je ne peux pas faire semblant. Regardes moi, regardes moi et dis moi si j'ai déjà été aussi éloigné de ma femme ... dis moi ?
Liza : Je comp...
Moi : Non, tu ne comprends pas ? Personne d'ailleurs ne comprend ce que je peux bien ressentir.Tu sais ce que je peux ressentir quand je me lève le matin en entendant mon fils pleurer pour me rendre compte par la suite que c'est dans ma tête ? Tu sais ce que ça me fait de passer par la chambre de mon fils et de la voir vide ? Tu sais ce que ça me fait de franchir la porte de ma maison et de ne pas avoir à prendre mon fils dans les bras ? Non, je ne pense pas. Alors vous allez m'excuser mais je ne contrôle pas ce que je ressens tout comme je ne contrôle pas le temps que je ressentirai ça.
Je l'ai laissé là et je suis sorti.
Je démarre ma voiture sans trop savoir où je vais.
Je ne me suis arrêté que quand j'ai vu un club, je suis dans angondje.
Je me suis installé au comptoir en passant une commande.
Après quelques verres...
Alida : Vous êtes seul ?
Moi : Comme vous voyez.
Alida : Vous voulez vous joindre à nous ( me montrant une table ) ? C'est l'anniversaire de mon amie.
Moi : Merci pour l'invitation mais je préfère être seul et je ne veux pas déranger.
Alida : Vous êtes venu vous vider la tête ?
Moi : On peut dire ça comme ça.
Alida ( s'asseyant ) : Je vais vous tenir compagnie alors.
Moi : Oh non, ce n'est pas nécessaire.
Alida : J'insiste.
* Fin du flashback *
La soirée s'est passée comme elle s'est passée et le lendemain je me réveillais dans une chambre d'hôtel.
J'ai regretté cette nuit du plus profond de moi-même et depuis, j'ai du mal regarder Cécile... j'ai trois fois plus de mal à rester auprès d'elle en plus de ce qui m'en empêchait.
Alida : Eh oh ( passant sa main devant mon visage )... Eh oh !
Moi ( reprenant mes esprits ) : Que comptez vous faire de cette grossesse ?
Alida ( se levant ) : Il se fait tard, je crois que vous devez rentrer.
Moi : Vous ne m'avez pas répondu.
Alida : Demain matin, 9h aux charbonnages si tu veux continuer cette conversation.