Chapitre 41
Ecrit par YadRosa
**Stéphane Isaï Pereira**
Mon père... mon père... un trafiquant. Est-ce qu'on parle du même Lucas Pereira ? Malheureusement oui. J'ai vu et revu les photos que m'a montré Tom. Je n'arrive toujours pas à assimiler. D'ailleurs je ne pense pas que j'y arriverai un jour.
Que dire ? Je n'ai pas les mots. Donc toute notre fortune, tout ce que nous avons vient de l'argent sale ? Très sale même. Et dire que j'admirais cet homme. Et dire que je voulais être comme lui. Tout s'est passé très rapidement, je n'ai rien vu venir. Oui, j'étais absent, trop occupé à m'occuper de Flora. Mais je ne pouvais pas savoir, je ne pouvais pas le savoir.
Ma petite soeur est partie rejoindre notre mère au Brésil et elle a emporté Henri. Le mieux est qu'ils restent loin de tout ça parce que je sens que les choses ne font que commencer. Je connais mon père et pour rien au monde il ne laissera prendre. Déjà qu'il a réussi à fuir à la police... Je me demande comment j'ai pu être aussi aveugle...
Flora : ça fait des heures que tu lis ce rapport. Tu devrais arrêter s'il te plait. Ça ne résoudra rien.
Moi : je veux juste comprendre. Comprendre pourquoi. Pourquoi mon père est le diable ?
Flora : ne dis pas ça.
Moi : ce n'est que la vérité. Il a fait de mal à tant d'innocents,... Même à toi. Ce n'est que maintenant que je comprends ses fréquents déplacement. Ils nous a menti. Il a trompé sa famille. Tu n'imagines pas à quel point j'ai mal.
Flora : chéri, sois fort. J'ai travaillé pour Prisca il y'a des années mais jamais je n'ai connu son Boss. Je savais qu'elle travaillais avec un certain Chief mais je n'ai jamais su qu'ils avaient un boss. Hum...
Moi : ils doivent payer. Peu importe la douleur que je ressens, il faut que je le fasse.
Flora : que tu fasse quoi ?
Moi : je crois savoir où est caché mon père !
**Lucas Pereira**
Moi : sois la bienvenue !
Liliane : mais... vous... vous...
Moi ( riant) : oui, c'est moi. Je suis le père de Stéphane et celui que tu as rencontré à Addis.
Liliane : vous aviez les yeux bleus !
Moi ( riant de plus belle) : des lentilles ! Pour le camouflage.
Liliane : oh mon Dieu ! Laissez moi partir. Je ne vous ai rien fait !
Je m'approche d'elle mais elle récule de quelques pas.
Moi : évidemment que tu as fait quelque chose. Tu m'as rendu fou de toi.
Liliane : mais vous êtes complètement taré ! On s'est parlé à peine cinq minutes. Je ne vous connais pas et vous me connaissez encore moins. Où et quand est ce que je vous ai rendu amoureux.
Moi : au premier regard. Avec tes formes de diablesse et ton visage angélique. Je pense à toi toutes les heures. Tu es devenue ma drogue.
Elle me regarde d'un air ahuri.
Liliane : vous délirez.
Moi : hahaha ! Non, je suis plus lucide que toi. Je sais que tu es sûrement au courant de tout mais ça ne me dérange pas. Je te jure que juste pour toi je vais changer. Dis moi juste oui mon ange.
Liliane : vous dire oui pour quoi ? Laissez moi partir.
Moi : oui tu partiras avec moi. Très loin ! On fondera une famille et même si l'enfant n'est pas de moi, je vais l'accepter rien que pour toi.
Liliane (surprise) : enfant ? Quel enfant ?
Moi : tu attends un bébé.
Liliane : non, c'est faux.
Moi : c'est vrai. Le médecin qui s'est occupé de toi est mon ami. C'est lui qui m'a mis au courant. Je lui ai dis de ne pas vous informer parce que je ne voulais pas que ton idiot de mari soit au courant. Tu seras à moi Liliane. Rien qu'à moi !
Liliane : laissez moi partir...
" Qu'est ce qu'elle fait ici ? "
Je me retourne pour faire face à Prisca.
Moi : je t' avais dit de ne pas sortir.
Prisca : tu n'as pas d'ordres à me donner. Et d'ailleurs je suis heureuse de te voir Liliane. On va profiter pour régler nos différents.
Liliane : Prisca...
Prisca : que mon nom ne sorte plus de ta sale bouche. Je vais te mettre six pieds sous terre et tout le monde sera heureux.
Liliane : tu ne me feras rien. Je suis ta sœur !
Prisca part d'un rire hystérique.
Prisca : ça me donne encore plus de raisons d'en finir avec toi. Tu m'a tout pris et même l'amour de mon père tu veux le prendre aussi ? Je ne te laisserai pas.
Moi : stop ! Tu ne lui feras rien, ou c'est moi qui te bute comme ton autre compagnon là ! Un jet va arriver d'une minute à l'autre et je vais partir avec elle.
Prisca : Jamais !!!
Elle sort une arme et la pointe vers Liliane.
Moi : baisses moi ça ! Tu ne devrais pas faire ça Prisca.
Prisca (hurlant) : je vais le faire et pire encore. Qu'est ce qu'il me reste hein ? J'ai fais une erreur, une très grave erreur en ramenant cette chose du village et regarde ce que j'en récolte. Elle m'a tout arraché, Tout ! Même toi Lucas, le seul homme de ma vie celui que j'ai toujours aimé, tu t'es amouraché d'elle. Je vais la buter !
Liliane est pétrifiée sur place. Elle sue abondamment. Ce que Prisca ne sait pas, c'est que j'ai fais placer des explosifs dans toute la maison. Je voulais m'enfuir avec Liliane et laisser brûler Prisca et Olamide qui lui souffre déjà à cause de la balle que je lui ai tiré dans la jambe.
Moi : écoute Prisca. Je comprends ce que que tu ressens mais regarde Liliane, c'est ta soeur. Elle est enceinte en plus.
Prisca ( hurlant à nouveau) : je m'en fou ! Elle peut aller se faire foutre. Je te hais Liliane, je te déteste !
Je profite de sa crise d'hystérie pour lui arracher l'arme d'entre les mains et lui donner une gifle qui la fait tomber par terre.
Moi : espèce de folle ! Tu ne feras pas de mal à Liliane. Jamais !
J'entends soudain une sirène de police au loin. Et merde ! Comment m'ont-ils retrouvés ?
Un bip m'avertis que mon jet est déjà en position. C'est le moment où jamais. Prisca continue de pleurer par terre comme une folle. Je ne peux plus m'occuper d'elle et d'Olamide mais la police si. Ils seront les boucs émissaires. Je me retourne vivement vers Liliane et je lui prends la main. Elle est comme figée, ne bouge plus et une veine bat rapidement sur son cou.
Il ne manquait plus que ça : elle a reçu un choc. Un de mes hommes fait irruption dans la pièce en courant.
Voix : monsieur, nous devons partir tout de suite. La police est seulement à quelques mètres d'ici.
Moi : oui mais aide moi à la transporter. Elle vient avec nous !Voix : mais elle risque de nous ralentir !
Moi ( hurlant) : tu m'obeis et c'est tout !
Il m'aide à transporter Liliane et nous sortons de la maison rapidement. Les sirènes de voiture de police se rapprochent. Liliane bouge soudain, comme reprenant ses esprits.
Liliane : où m'emmenez vous ? Laissez moi !
Moi : non, on part ensemble. Dépêche toi !
Liliane : noooonnn !
Elle se dégage vivement.
Liliane : je n'irai nul part avec vous ! À l'aide !
Je lui donne une gifle qui la fait taire. Elle éclate en sanglot.
Moi : pardonne moi. Je... pardon.
Elle se met soudain à courir dans le sens inverse. Je veux la suivre mais mon homme de main me retient.
Voix : vous risquez de vous faire prendre. Ne perdons pas de temps. S'il vous plaît...
Fais chier ! J'abandonne. Je regarde Liliane qui continue à courir et au même moment, une voiture de police débarque dans la priorité. Plusieurs policiers en sortent. Je me mets à courir vers le jet, suivis de mon homme de main. Les policiers se mettent soudain à tirer en hurlant. Mais je ne reçois aucune balle.
J'arrive à temps près du jet qui est déjà prêt à décoller. Je monte à l'intérieur et mon homme de main aussi. J'aperçois au loin, Stéphane qui sort de sa voiture. J'aurais dû m'en douter. Il m'a trahit. Il m'a vendu à la police.
Flash-back...
- C'est quoi cette maison papa ?
- Ma forteresse mon fils.
- waouh. C'est géant ! Elle sera à moi un jour ? Dis oui papa, dis oui !
- haha, mon petit Stéphane. Tu n'as même pas dix ans et tu convoite déjà les richesses de ton père.
- je suis grand. J'ai neuf ans et je veux cette maison. Dis oui s'il te plaît....
- OK. On va faire un jeu. Promets moi de ne jamais dire à personne qu'on est venu ici et je te promet que quand je ne serai plus de ce monde, ce sera toi qui seras à la tête de TTW.
- Je te promet papa ! Mais c'est quoi TTW ?
- Tu le sauras. Un jour...
Fin du flash-back...
Une larme coule sur ma joue alors que le jet s'élève dans les airs. Ma famille ne saura jamais que je souffre d'une tumeur au cerveau. Je voulais partir avec Liliane et vivre les six mois qui me restent avec elle. Cette femme, bien que je la connais à peine m'a fait un très grand effet. Non seulement sa beauté m'a subjuguée mais la bonne aura quel dégage m'a conquis.
Je ne regrette rien de ce que j'ai fait jusque là car sans ça, ma famille n'aurais pas tout ce qu'elle a aujourd'hui. Je pars et même si ça me fait mal, je l'accepte. Je ne laisserai cependant pas Tom s'en sortir aussi bonnement. Il va souffrir pour ce qu'il m'a fait. Je le jure !
Voix : monsieur ! Monsieur !
Je me tourne vers mon pilote.
Moi : qu'est ce qui ne va pas ? Pourquoi on perd de l'altitude ?
Voix : je ne sais pas, je ne comprends pas. Nous risquons de nous écraser.
Moi : seigneur ! Mais qu'est-ce qui se passe. Aaaaaaaaah !