CHAPITRE 41: DÉCEPTION

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 41 : DÉCEPTION.

**JÉRÔME OGOULINGUENDÉ**

Je me suis retourné et je suis allé dans la maison pour l’attendre. À minuit 25, un klaxon de voiture s’est fait entendre au portail, je me suis levé et j’ai éteint la lumière avant d’aller m’asseoir sur le canapé gonflé à bloc. J’espère pour elle qu’elle ne passera pas cette porte avec un homme sinon sur la vie de mes enfants, je ferai sa prison aujourd’hui. J’ai entendu le bruit d’une portière qu’on ferme puis après les clés qui essayent d’ouvrir la porte, cette dernière s’est ouverte et elle a mis la lumière.

Moi : (Le regard en feu) Tu te fous de moi Mougoueli ?

Elle a sursauté la panique dans les yeux.

Ariane : (Mettant sa main sur son cœur en faisant tomber son sac et un petit sachet) Seigneur Jérôme, tu m’as fait peur.

Moi : Je t’ai posé une question.

Ariane : (Écarquillant les yeux) Hein ?

Moi : Je t’ai demandé si c’est de moi que tu te fous ?

Ariane : (Fermant les yeux en titubant légèrement) Comment ça je me fous de toi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

Moi : C’est à pareille heure que tu rentres ? Tu sais depuis quelle heure je suis assis là à t’attendre comme un con ?

 Ariane : (Ramassant son sac et son sachet avant de venir vers moi en titubant) Tu m’attends pourquoi ?

Elle s’est assise à côté de moi en sentant une forte odeur d’alcool.

Ariane : (Posant ses affaires à côté du carton de téléphone) Il y a un problème ? (Se retournant de façon brusque) Se sont les enfants ? (Écarquillant les yeux pour me regarder) Mes enfants ont eu un problème ?

Malgré moi je ne peux m’empêcher de sourire face à ses expressions faciales tellement elles sont drôles. Il faut dire que ce n’est pas une très grande buveuse d’alcool et quand elle le fait, elle est drôle.

Moi : (La rassurant) Les enfants vont bien.

Ariane : (Mettant la main sur sa poitrine) Merci Seigneur. J’ai eu si peur. (Elle s’adosse sur le canapé en souriant) J’ai passé une excellente journée, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas amusée comme ça et oh, mon petit téléphone, il faut que j’appelle Elvia (sa cousine) pour lui dire que je suis bien arrivée à la maison.

Elle se met à fouiller son sac mais il n’est pas à l’intérieur, non plus dans le petit sachet de nourriture qu’elle a apporté.

Ariane : Où est mon téléphone ? Je l’ai laissé au snack ? (Me regardant) T’as pas vu mon téléphone J ?

Moi : (Surpris par cette appellation) Non.

Ariane : (Se palpant le corps) Mais où est-il ?

Moi : Cette robe n’a aucune poche. Peut-être tu l’as laissé dans la voiture.

Elle se lève rapidement et court vers la porte en retirant ses sandales à talons qu’elle jette ça et là dans la pièce. Elle ouvre la porte et sort pour revenir quelques minutes avec 3 sachets de vêtements et son petit téléphone qu’elle brandit devant moi un grand sourire sur le visage.

Ariane : (Contente) Je l’ai retrouvé, il était resté dans la voiture avec mes sachets.

Le téléphone en question s’est mis à sonner et elle l’a décroché en mettant accidentellement le haut parleur.

« Ariane : Allô ? »

«Elvia : Ariane, tu es bien rentrée ? Je tente de te joindre depuis un moment »

 « Ariane : Oui chérie. Tu ne vas pas croire, j’ai oublié le téléphone dans la voiture avec les sachets. »

Elles se mettent à rire.

«Elvia : (Riant) On n’aurait pas dû boire ce dernier verre. »

 « Ariane : (Riant) C’est de ta faute, je t’ai bien dit que je ne voulais plus boire, tu m’as forcée. »

Elles rient.

« Elvia : La tête de ce gars quand on lui a dit qu’on rentrait après avoir bu sa boisson. »

Elles éclatent de rire.

« Elvia : (Riant) Non pardon, on doit se refaire ça. Tu viens avec nous pour le mariage à Koulamoutou (ville) non ? »

«Ariane : Je ne sais pas. Je vais y réfléchir. »

 « Elvia : Ok. On se parle tout à l’heure. Bonne nuit. »

«Ariane : Ok. À toi aussi. »

Clic ! Elle est revenue s’asseoir près de moi avec ses sachets.

Ariane : Qu’est-ce que l’on disait ?

Moi : Que tu as retrouvé tes articles.

Ariane : (Souriant) Ah oui. Tu veux voir ce que j’ai acheté ? Je suis sûre que ça va te plaire.

Joignant l’acte à la parole, elle a commencé à déballer les sachets devant moi. Il y avait des robes, jupes, chemises et pantalons tissus, en tout cas son style vestimentaire habituel et c’était de belles pièces.

Ariane : Qu’est-ce que tu en penses ?

Moi : C’est joli.

Ariane : (Souriante) Merci. Mais attends je crois que j’ai quelque chose qui va te plaire plus que les autres. Tu veux voir ?

Moi : (Curieux) Montre.

Elle a sorti un body noir transparent de type nuisette qui doit certainement être très sexy sur elle.

Ariane : (Souriante) Tu veux le voir sur moi ?

Moi : Je veux bien.

Ariane : (Se levant) Je reviens.

Elle est partie dans la chambre pour revenir avec cette chose sur le corps sans aucun sous-vêtements en bas. Je pouvais voir ses seins et son sexe à travers la dentelle du tissu. J’ai avalé la salive.

Ariane : (Posant les mains sur ses hanches en faisant un 360 sur elle) Je l’ai pris en pensant à toi aujourd’hui.

Moi : Je vois.

Ariane : Tu aimes ?

Moi : (Les yeux brillants) Oui, j’aime beaucoup. Ça te va super bien.

Ariane : (Souriante) Merci. Je savais que tu aimerais.

Elle est revenue s’asseoir près de moi.

Ariane : (Prenant le dernier article de son sachet) J’ai aussi pris ça (Me montrant un ensemble de sous-vêtements en dentelle rouge) C’est Elvia qui a insisté pour que je le prenne en disant que ce serait joli sur moi et ferait ressortir mon teint mais je ne sais pas (Le rapprochant de son visage) Tu crois que ça peut bien donner sur moi ? Tu sais que je n’aime pas trop cette couleur.

Moi : Il faudrait le voir porté pour être objectif là-dessus.

 Ariane : Alors je le porte pour que tu me dises ce que tu en penses ?

Moi : Vas-y.

Elle s’est à nouveau levée et est partie dans la chambre pendant que j’étais en train de m’intimer l’ordre de rester raisonnable et de ne rien faire de stupide car présentement mes sens sont en éveil et j’ai très envie de faire une chose que je risque fort de regretter. Je me suis levé avec la ferme intention de rentrer chez moi avant que mon cerveau ne cesse de fonctionner correctement.

Ariane : (Derrière moi) Où est ce que tu vas ?

Moi : (Debout tenant la poignée de la porte) Euh, je, je rentre chez moi.

Ariane : Pourquoi ?

Moi : (Me retournant pour la regarder) Parce qu’il le faut.

Ariane : (Confuse) Je, je croyais que tu voulais me voir essayer ce sous-vêtement et que (Attrapant sa tête le regard surpris comme si elle venait de comprendre la situation, allant ramasser un vêtement par terre pour couvrir son corps) Je suis désolée. Je, je crois que j’ai trop bu ce soir. Je, pardon.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Ce n’est pas grave, je vais y aller. Tu ferais mieux d’aller te coucher et dans quelques heures tu auras retrouvé tes esprits.

Ariane : (Silence)

J’ai ouvert la porte et je suis sorti. J’ai fait quelques pas avant de m’arrêter.

Moi : Jérôme, Jérôme, Jérôme (Me passant la main sur le visage) Fais chier.

J’ai fait demi tour et je suis retourné dans la maison. Elle était en train de ramasser les vêtements qui étaient parterre toujours vêtue de cet ensemble de sous-vêtements rouges qui vient de me faire sauter le dernier neurone de bon sens qui était encore dans mon cerveau. Elle s’est retournée pour me regarder toujours autant confuse. J’ai rapidement réduit la distance qu’il y avait entre nous avant de la soulever par les fesses et la poser sur le canapé. Elle a fait tomber les vêtements et s’est agrippée sur mon cou en gémissant la première lettre de mon prénom à mon oreille comme à son habitude.

Ariane : J.

Moi : (Caressant son visage, près de sa bouche) Cet ensemble te va à ravir. Tu es si désirable dedans.

Je me suis emparé de ses lèvres dans un baisé fiévreux auquel elle a répondu avec la même fougue. Nos langues se sont mises à danser la valse à l’intérieur de nos bouches pendant que nos mains se faisaient baladeuses sur nos corps. J’ai dégrafé son soutien et quitté sa bouche pour ses seins que j’ai  goulûment tété pendant qu’elle me caressait la tête et gémissait délicieusement des assauts de ma langue sur ses tétons. J’ai bien envie de la déguster entièrement mais la douleur que je ressens dans mon pantalon me pousse à stopper là pour libérer mon capitaine de sa cachette. Je me détache d’elle et entreprends d’ouvrir ma braguette qu’elle m’aide à ouvrir et me retire le pantalon en même temps que mon calcif. Elle essaye de me prendre en bouche mais je la stoppe.

Moi : (Voix grave) C’est toi que je veux Ari pas ta bouche.

Ariane : (Excitée) Alors prends moi bébé, je te veux aussi, tout au fond de mes parois.

Je souris en retirant mon polo et mon t-shirt avant de revenir sur elle. J’attrape les ficelles de son string par les côtés et je tire dessus pour l’ôter, nous sommes tous les deux en tenue d’Adam et elle m’écarte ses jambes pour me donner libre accès à son sexe déjà dégoulinant de mouille et gonflé par le plaisir. J’ai placé ma queue à l’entrée de sa cave puis j’ai poussé pour rentrer. Malgré l’humidité, l’accès était difficile et j’ai dû mettre un peu plus de pression pour rentrer. Elle s’est agrippée à mon cou en me mordant l’épaule afin d’étouffer ses gémissements.

Moi : (Grognant de plaisir) Putain. (La serrant fortement contre moi en aspirant son odeur au niveau de son cou) Tu m’as tellement manqué bébé, ta chaleur m’a manqué.

Je sens des larmes couler sur mon épaule et je lève la tête pour la regarder.

Moi : Je t’ai fait mal ?

Ariane : (Bougeant négativement la tête) Non, je, je suis heureuse d’être à nouveau dans tes bras J et que tu me fasses l’amour, c’est pour ça que je pleure. Je, je t’aime Jérôme.

Je ne réponds pas et me contente de l’embrasser avant de me mettre à bouger en elle d’abord lentement puis de plus en plus vite. Elle me griffe et me mord à plusieurs reprises en remplissant la pièce de ses gémissements.

Ariane : Ô mon Dieu, je viens, bébé je

Avant qu’elle ne termine sa phrase, son corps s’est contracté avant de se mettre à trembler. La pression de son sexe sur le mien m’a obligé à jouir à mon tour en me libérant dans ses entrailles. Il nous a fallu quelques minutes pour reprendre nos esprits puis nous avons repris à nous embrasser pendant plusieurs autres minutes avant que finalement je me retire d’elle et me mette sur le côté. Elle s’est blottie dans mes bras en posant sa tête sur ma poitrine puis s’est endormie, je n’ai pas tardé à la rejoindre.

Le vibreur de mon téléphone qui n’arrête pas de faire le bruit sur le sol est ce qui me réveille ce matin. Je le récupère et constate que c’est Pulchérie qui m’appelle, je rejette et vois que j’ai plus de 20 appels manqués de sa part entre 3h du matin et maintenant, il est 6h15. Je pose mon téléphone et tourne ma tête vers Ariane qui est toujours endormie sur ma poitrine.

Moi : (passant une main sur mon visage) Merde.

Je la décale délicatement et la pose sur le canapé puis je me lève et me rhabille aussi vite que je peux pour partir de là. Je cogne le gardien qui vient m’ouvrir et referme derrière moi. J’inspecte ma voiture qui a dormi dehors et une fois tout est bon, je grimpe et démarre pour rentrer chez moi. En chemin je me repasse en mémoire ce qui s’est passé cette nuit. J’ai vraiment merdé sur ce coup car cela n’aurait jamais dû se passer. C’est quelque chose qui peut compliquer nos rapports alors que présentement tout va bien entre nous.

Moi : (Me parlant à haute voix)Ogoulinguendé tu as vraiment merdé. J’espère juste qu’elle prendra cela avec de la hauteur et ne se fera pas de fausses idées sur nous. C’était juste du sexe et rien d’autre.

J’entends sa déclaration d’amour dans mon esprit et j’attribue ça à son état, c’est l’alcool qui lui a fait dire qu’elle m’aime sinon il n’y a plus rien entre nous depuis des années.

J’arrive à la maison et à peine je traverse la porte que l’autre folle furieuse me tombe dessus.

Pulchérie : (Hystérique) Où étais-tu Ogoulinguendé ?

Moi : Stp, ce n’est pas moment ?

Pulchérie : Ce n’est pas le moment ? Attends tu te fiches de moi ? Tu es parti de cette maison hier matin en me disant que tu allais prendre les enfants et c’est aujourd’hui que tu reviens ? Tu passes la nuit dehors, je reste là comme une conne à t’appeler et la seule chose que tu trouves à me dire c’est ‘’tu n’es pas d’humeur’’ ? Tu te fous de moi ?

Je la dépasse pour me rendre à la chambre et je retire mes vêtements.

Pulchérie : (Me lançant sa babouche sur le corps) Tu es un vrai chien Ogoulinguendé.

Je regarde sa chaussure qui repose à mes pieds avant de la regarder le regard mauvais.

Moi : Tu m’as frappé Pulchérie ?

 Pulchérie : (Ramassant sa deuxième chaussure pour me la lancer une fois de plus) Oui Ogoulinguendé, oui je t’ai lancé cette chaussure car tu es un chien, un imbécile et un salopard de la pire espèce. Tu étais en train de coucher avec une autre femme pendant que je suis chez toi à t’attendre et m’inquiéter pour toi ? Je me fais du souci pendant que tu jouis dans les fesses d’une autre (Venant me frapper sur la poitrine en pleurant) Mais tu me prends même pour qui au juste ?

J’ai attrapé ses deux mains et je l’ai sérieusement secouée, elle s’est calmée directe.

Moi : (En colère) Écoute moi très bien, c’est la première et la dernière fois que tu me portes main ou que tu me lances un projectile sur le corps car la prochaine fois que tu tentes ça je vais sérieusement te casser la gueule au point que tes parents ne vont même pas te reconnaître (la poussant sur le lit) Et à mon retour du boulot, je ne veux plus te voir dans ma maison, tu prends tes choses et tu te casses d’ici. N’importe quoi.

Je suis allé dans la douche en claquant la porte. J’ai retiré ce qui restait de mes vêtements nerveusement avant de passer sous la douche. Quand l’eau a commencé à me toucher, j’ai senti des picotements sur mon corps, résultat de ma nuit passée avec Ariane. J’ai serré les dents pour finir de me laver puis je suis venu m’essuyer, j’ai frotté la crème, me suis vêtu et parfumé avant de prendre mes affaires pour me rendre au boulot dans un état d’esprit assez énervé…

**ARIANE MOUGOUELI**

Je m’étire comme une chatte sur mon lit avant d’ouvrir lentement les yeux. Je les referme puis les ouvre à nouveau en réalisant que je ne suis pas sur mon lit mais sur mon canapé et toute nue en plus.

Moi : Qu’est-ce qui s’est passé ?

Je me redresse et m’assois dessus pour essayer de comprendre. Des flashes de ce qui s’est passé cette nuit me remontent à l’esprit et à l’intérieur je me vois en train de coucher avec Jérôme. Je bouche la tête de gauche à droite en me disant que c’est impossible, que c’était certainement un rêve. Oui j’ai rêvé que j’ai fait l’amour avec lui et ce n’est pas la première fois que je fais ce genre de rêve. J’essaie de me convaincre mais la sensation que je sens entre mes jambes, les bouts de mes tétons rougis, les marques de succion que j’ai sur ma poitrine et les traces de sperme qui ont séché entre mes jambes et sur mon canapé m’informent qu’il n’y a point de doute.

Moi : J’ai couché avec Jérôme. (Rongeant l’ongle de mon pouce) Qu’est-ce que cela signifie maintenant ? Qu’il est possible qu’il y ait une quelque chose entre nous ? Sinon pourquoi il aurait couché avec moi ? Et où est-il maintenant ?

Je me lève et me mets à le chercher dans la maison en prenant soin de couvrir mon corps avec la robe que j’avais hier. Je ne le vois nulle part et je reviens au salon pour voir s’il ne m’a pas laissé un mot ou un truc du genre mais je ne vois rien d’autre qu’un téléphone sur la tablette. Je prends mon téléphone et regarde s’il m’a fait un message là-bas mais rien. Je regarde l’heure et me rends compte qu’il est 9h.

Moi : Il a dû se rendre au travail.

Oui, contrairement à moi qui suis en vacances en même temps que les élèves quand je ne donne pas de cours, Jérôme lui travaille tout le temps sauf quand il prend son congé annuel, alors à pareille heure, il doit certainement être au travail. Je décide de ranger le désordre que j’ai fait cette nuit en prenant tous les vêtements achetés pour les mettre directement en machine. Ça tombe bien comme je ne l’ai pas fait la veille, je fais finalement la lessive de la semaine dernière aujourd’hui . Je prends la nourriture que j’ai acheté en rentrant et je la mets au micro-onde puis je viens nettoyer le canapé de la tâche de nos ébats avant de finalement allée prendre ma douche. Je souris toute seule pendant mon bain quand je repense à l’intensité avec laquelle nous avons fait l’amour cette nuit, c’était comme avant et cela me remplit de joie. J’ai peut-être encore une chance avec lui et peut-être qu’il va repasser ici pour qu’on en parle étant donné qu’il est parti ce matin sans rien me dire.

Je finis ma douche et je mets des vêtements confortables puis je sors étaler le linge en saluant joyeusement le gardien qui lui aussi se laisse emporter par ma bonne humeur de ce matin. Lorsque je finis, je vais prendre mon repas que je mange en chantonnant puis je vais laver les assiettes. Je trouve des assiettes sales dans l’évier de la salade que je me suis faite la veille mais je comprends tout de suite que c’est l’œuvre de Jérôme. Je lave tout et viens me poser sur les fauteuils. Ma cousine m’appelle pour prendre de mes nouvelles et je lui contamine ma bonne humeur sans toutefois lui dire ce que j’ai fait avec Jérôme cette nuit. C’est trop récent pour commencer à la divulguer. Je préfère prendre mon temps.

« Elvia : Alors tu dis quoi pour le voyage »

«Moi : Elvia je ne sais pas. Présentement je t’ai dit que je serre mes dépenses. Je ne sais pas si je peux mettre 100 000f là dans un billet pour le train, je dois déjà donner les 100 000 de cotisation. 100 000 c’est l’argent de beaucoup de briques. »

 « Elvia : J’ai toujours dit que tu devais faire prof d’économie et non de français car tu es trop chiche. »

Je ris.

« Moi : (Riant) Si être réaliste c’est être chiche alors je le suis. J’accepte et mon cœur reste ouvert. »

« Elvia : Ouais c’est ça. Je vais dire à mon bise là de me prendre 2 billets et on restera dans la même chambre d’hôtel, tu n’as plus aucune excuse maintenant. »

« Moi : (Riant) Et je fais quoi de mes enfants ? Le mariage tombe ma semaine de garde. »

« Elvia : Tu trouves un arrangement avec Ogoulinguendé et tu les largues chez lui. N’est-ce pas celui qui se joue les papas trop sérieux avec les mes enfants ne doivent pas dormir serrer ? »

J’éclate de rire.

« Moi : (Riant) Respecte le père de mes enfants hein ! »

« Elvia : (Riant) Avoue que ton type là abuse. Il se prend trop on dirait c’est lui seul qui a les enfants. »

Je continue de rire.

« Elvia : (Riant) Pardon répond moi d’abord, tu viens ou non ? »

« Moi : (Capitulant) D’accord. »

« Elvia : (Criant) Youpi, je suis trop contente. On va bien s’amuser tu verras et qui sait peut-être tu trouveras celui qui te fera oublier ton jeunot. »

Je souris sans lui répondre. Mais avec ce qui s’est passé cette nuit, je doute fort que cela se fasse. On continue de parler puis on coupe. Je pense à Jérôme et je décide de l’appeler pour lui dire qu’il a oublié son téléphone ici et également prendre de ses nouvelles. J’appelle 3 fois de suite et il ne décroche pas, j’étais même découragée à la fin du 3e quand il l’a finalement fait.

« Jérôme : Oui Ariane. »

«Moi : (Souriante )Bonjour Jérôme »

 « Jérôme : (Assez froid ) Bonjour. »

«Moi : Comment vas-tu ? »

 «Jérôme : Bien. »

J’ai retiré le téléphone à l’oreille pour bien vérifier que je ne me suis pas trompée de numéro et que c’est bien son numéro que j’ai composé, c’est le cas. Alors pourquoi il est aussi froid ?

 « Jérôme : (M’interpellant) Ariane je te parle. »

«Moi : (Remettant mon téléphone à l’oreille) Oui. »

 « Jérôme : (Toujours aussi froid) Je t’ai demandé ce que tu voulais ? »

« Moi : (Petite voix) Euh, je, je voulais juste te rappeler que tu as oublié ton téléphone en partant d’ici ce matin. »

« Jérôme : Ce téléphone c’est le tien. C’est pour remplacer ce que Chloé a cassé hier matin. »

«Moi : (Surprise) Ah d’accord. Je ne savais pas. »

 « Jérôme : Maintenant tu sais. »

«Moi : Ok. »

 «Jérôme : Tu as autre chose à me dire ? »

 «Moi : Euh non. »

 « Jérôme : Ok. »

 Clic ! Il a raccroché l’appel et je suis restée là avec les yeux qui me piquaient et les larmes qui ont fini par couler le long de mes joues…

 

 

L'AMOUR SUFFIT-IL? T...