CHAPITRE 42: IMPOLI.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 42 : IMPOLI.



**ARIANE MOUGOUELI**

Une semaine déjà depuis la dernière fois que j’ai eu Jérôme au téléphone et depuis lors, nous ne nous sommes plus parlés encore moins vus. Ce jour j’ai pleuré et me suis sentie tellement bête. J’avais vraiment cru qu’il y avait quelque chose ou qu'il pourrait avoir quelque chose à nouveau entre lui et moi, je veux dire que j’ai ressenti cette connexion d’antan de ses gestes, ce regard, cette façon spéciale de me parler quand il me faisait l’amour mais tout ceci était apparemment mon imagination et l’effet de l’alcool que j’avais consommé, je me suis vraiment pris une belle clac sur le visage et je suis tombée des nues. Je n’ai pas arrêté de pleurer toute la journée et même avant de m'endormir, j’y avais repensé. Cette attitude au téléphone, il ne l’avait plus eue depuis des mois, et on arrivait même à se parler et rire tous les deux de certains sujets alors pourquoi ? J’avais réussi à me convaincre que peut-être il avait eu un souci ce jour au boulot et que certainement il allait me rappeler ou même m’écrire à défaut de passer à la maison, il ne l’a pas fait. Le lendemain je me suis dit qu’il l’avait fait peut-être par WhatsApp et j’avais mis mes sims dans le téléphone qu’il avait acheté et j’avais connecté mon WhatsApp mais définitivement rien. Aucun signe de lui de toute la semaine, j’ai eu mal. Aujourd’hui c’est dimanche et il est censé venir me déposer les enfants d’un moment à l’autre. C’est ce qu’il fait autour de 19h en laissant les enfants au portail sans même prendre la peine de rentrer. Alors c’est comme ça maintenant ? Après avoir fait un câlin aux enfants, je prends mon téléphone et je l’appelle, il décroche avec ce même air froid de la dernière fois.

«Jérôme : (Froid) Oui Ariane. »

 « Moi : (Posément) Bonsoir Jérôme. »

« Jérôme : Oui. »

«Moi : Tu n’es pas rentré aujourd’hui, j’aurais souhaité que nous parlions toi et moi d’un sujet. »

 «Jérôme :  Comme tu l’as vu, je suis assez pressé et je n’ai pas le temps. »

«Moi : Ok. Je pensais vraiment que l’on pouvait s’asseoir tous les deux pour en parler de vive voix mais bon, je comprends que tu ne puisses pas avoir le temps. Alors, je le ferai au téléphone. »

 «Jérôme : (Silence) »

 «Moi : Ok. J’ai l’intention de faire un déplacement à l’intérieur du pays en milieu de semaine et je ne serai pas de retour avant la semaine prochaine. »

 « Jérôme : Pardon ? Je n’ai pas bien entendu. »

«Moi : J’ai dit je voyage pour plusieurs jours et »

 « Jérôme : (Me coupant) J’arrive tout de suite. »

Clic ! Il a raccroché comme si c’est même lui qui avait appelé. En fait cet enfant est vraiment sauvage et se comporte comme s’il pense que je suis son employée ou un truc du genre. Je ne sais même pas s’il se rappelle qu’en dépit de tout je suis d’abord son aînée et qu’il me doit un minimum de respect. J’entends le moteur de sa voiture faire le bruit dans la cour et j’appelle un de ses enfants pour aller déjà ouvrir la porte pendant que je me rends en cuisine pour me chercher quelque chose à boire.

Jérôme : (Au salon) Ta mère est où ?

 Chloé : À la cuisine.

Jérôme : Ok.

La minute d’après il entre dans la pièce.

Moi : (Refermant le frigo) Tu aurais pu m’attendre dans le salon.

Jérôme : Je t’ai dit être pressé. Alors gagne en temps stp.

Je me tourne pour le regarder et il arbore ce visage renfrogné qui durcit ses traits et le rend moins attrayant.

Jérôme : (Agacé) Tu es là pour regardé mon visage ou pour me dire ce que tu parlais au téléphone ?

Moi : (Faisant cette réflexion à haute voix) Ce n’est pas comme s’il y avait quelque chose de bon ou de beau à regarder dessus.

Jérôme : (Arquant un sourcil) Pardon ?

Moi : Bref. Je disais

Jérôme : (Me coupant) Répète un peu ce que tu viens de dire.

Moi : (Soutenant son regard) À quoi bon puisque je suis sûre que tu as parfaitement entendu ce que j’ai dit ?

On se jauge quelques minutes du regard puis il finit par me dire en souriant.

Jérôme : (Sourire suffisant) Ce n’est pas ce que tu disais le week-end dernier quand tu pleurais dans mes bras pendant que je te baisais.

Moi : (Touchée mais répliquant) L’alcool fait faire et dire des choses qui ne sont pas vraies heureusement.

Son petit sourire s’est rapidement effacé et son visage s’est à nouveau durci.

Moi : (Après un moment à soutenir son regard) Bref. Je disais donc que je voyage au milieu de cette semaine et je voulais te laisser les enfants de sorte à ce que tu puisses les avoir en avance et je les recu

Jérôme : Non.

Moi : (Surprise) Non ?

 Jérôme : Tu m’as bien compris.

Moi : Mais tu ne m’as même pas laissée finir.

Jérôme : Peu importe, la réponse est non. Bonne soirée !

Moi : (Silence)

Il est sorti de la cuisine sans plus rien ajouter.

Moi : Mais quel connard ? Attends c’est quoi que j’avais suivi chez ce petit impoli, arrogant et prétentieux ?

Je sors à sa suite et je le trouve dehors en train de grimper dans sa voiture.

Moi : Je n’ai pas fini de parler Jérôme.

Jérôme : (Fermant sa portière) C’est ton problème.

Moi : (Pendant qu’il démarrait) Ok. Comme tu ne veux pas discuter calmement comme un adulte responsable et que

Il a calé le moteur et est descendu rapidement de la voiture pour venir dangereusement se placer devant moi. J’ai reculé effrayée.

Jérôme : (Énervé) Je rêve ou tu viens encore de me traiter de gamin ?

Moi : (Bégayant) Je, je non. Je n’ai pas dit que tu étais un gamin.

Il m’a regardée pendant plusieurs secondes avant de retourner dans sa voiture en claquant la portière puis il a démarré et est parti.

Moi : (Parlant toute seule) Et quand toi-même tu vois ton comportement ça ressemble à quoi ? N’est-ce pas à un gamin pourri gâté ? Il vient jouer aux nerveux en gonflant les muscles devant moi, n’importe quoi.

Je suis rentrée dans la maison et je suis allée m’asseoir en me demandant ce que j’allais faire avec les enfants vu que le fou qui leur sert de père ne m’a même pas laissé placer une phrase pour lui expliquer les choses correctement. En dehors de lui, il ne me reste que 2 options, ma mère ou la sienne. Si je m’en vais les déposer chez maman, avec ses programmes de l’église presque tous les jours de semaine, il va beaucoup bavarder sur moi donc mieux j’essaye chez sa mère. Je récupère mon téléphone et je l’appelle, elle décroche.

«Maman Espérance : Allô ? »

 «Moi : Bonsoir maman. »

«Maman Espérance : Bonsoir Ariane. Les enfants sont bien arrivés ? »

 «Moi : Oui maman, leur père est passé les déposer tout à l’heure. »

«Maman Espérance : Ah d’accord. Leurs frères ici sont restés tristes en demandant pourquoi ils rentraient maintenant ? Mais toi-même tu connais ton type avec la tête dure. »

J’ai souri toute seule car je sais que c’est vrai. Un têtu ce gars et quelques fois cela peut être très irritant.

 « Maman Espérance : (Poursuivant) Non la semaine est terminée ils doivent rentrer chez leur mère et ci et ça. J’ai dit pardon, le bruit dans mes oreilles. Prends tes enfants tu pars, il ne faut pas me fatiguer. »

Je me mets à rire, heureuse de constater que je ne suis pas la seule qu’il fait chier avec ses enfants.

«Maman Espérance : Ne ris pas ma fille, Ogoulinguendé embête. Ce sont les défauts de son père qu’il a pris comme ça en les exagérant. Et il fait même comme si j’étais une enfant qui ne savais pas les choses. »

 « Moi : (Riant) Ah, donc ce n’est pas avec moi seule qu’il le fait hein ? »

«Maman Espérance : (Piaffant)Et avec leur sale orgueil mal placé là, tu ne peux même pas leur parler. »

Moi : (Dans ma tête) Merci oh, donc ce n’est pas moi seule qui voit que cet enfant est impoli, c’est sa mère elle-même qui a dit.

«Maman Espérance : Regarde même, je suis en train de te finir le crédit avec ce Jérôme là alors que tu ne m’as même pas encore dit pourquoi tu m’appelais. »

 « Moi : Ce n’est pas grave maman. C’était pour te demander un service par rapport aux enfants. »

« Maman Espérance : De quoi s’agit-il ? »

«Moi : En fait, j’ai un de mes frères qui se marie du côté de Koulamoutou cette semaine et je suis censée partir ce mercredi pour rentrer lundi. Je voulais savoir si c’était possible que je vienne te laisser les enfants mardi soir. »

 «Maman Espérance : Tu vois les choses comme ça ? Ce n’est pas ce que je disais à ton type ici ? Que laisse les enfants avec les autres ? »

« Moi : (Silence) »

 « Maman Espérance : Non cet enfant là, trop têtu. Viens déposer les enfants, il n’y a pas de problème. »

« Moi : D’accord et merci. »

«Maman Espérance : Je t’en prie. »

 « Moi : Bon je vais d’abord te laisser, histoire d’aller voir ce que ton homonyme là est en train de faire dans sa chambre là-bas. »

«Maman Espérance : Encore elle-même. D’accord vas-y. On s’appelle. « 

«Moi : Ok. Il faut saluer les autres pour moi. »

 « Maman Espérance : Je n’y manquerai pas. »

Clic ! J’ai soufflé, au moins ça c’est réglé. L’autre là-bas n’a qu’à faire comme il veut c’est son problème, il viendra trouver que je suis partie dans mes choses. J’ai posé mon téléphone et je suis allée m’occuper avec mes enfants qui me racontaient leur séjour (…)

Mon téléphone sonne sur la table et je me penche pour voir, c’est le réparateur du téléphone, je décroche.

« Moi : Allô ? »

«Lui : Bonjour la grande, tu es chez toi ? »

 « Moi : Oui mais je m’apprête à sortir là. »

«Lui : Si tu peux, passe par l’atelier, j’ai fini avec ton téléphone. »

 « Moi : Ok. Je vais m’arrêter là avant de continuer. »

« Lui : D’accord. »

Clic ! Je pose mon téléphone et je retourne dans ma chambre prendre 40 milles pour les frais de réparation car je n’avais pas encore payé. Je mets ça dans ma sacoche puis je vais prendre mon téléphone et la clé de la voiture.

Moi : Anse, Chlo, on y va.

Eux : On arrive.

La minute d’après ils me rejoignent avec leurs sacs à dos et on s’en va. Comme convenu je m’arrête à l’atelier pour récupérer mon ancien téléphone.

Moi : (Aux enfants) Attendez moi une minute, je prends rapidement mon ancien téléphone.

Eux : D’accord.

Je descends et verrouille la voiture puis je vais rentrer dans la structure.

Moi : Bonjour

Les 5 personnes : Bonjour.

Je me rapproche de celui avec qui j’ai traité la dernière fois.

Lui : La grande tu es déjà là ?

Moi : Oui. Je t’ai dis que je m’apprêtais à sortir.

Lui : C’est vrai.

Moi : C’est bon ?

Lui : (Souriant) Oui la grande, je t’ai fait un travail propre.

Il sort un petit sachet qu’il dépose devant moi, je prends et ouvre pour essayer de voir mais je ne reconnais pas le téléphone en question car celui-ci semble être neuf.

Moi : Euh, je crois qu’il y a un souci.

Il me regarde.

Moi : Vous vous êtes trompés, ce n’est pas mon téléphone.

Lui : Si la grande.

Moi : Non. Mon téléphone n’avait pas cette pochette (je la retire) Et même la coque était noire pas bleue. En plus tu as mis le protège écran, moi je n’avais pas demandé tout ça, juste l’écran.

Lui : Oui la grande, je sais. Mais c’est ton téléphone comme l’ancienne coque là était fissurée, on l’a changée et mis la nouvelle. La pochette aussi est neuve comme tu peux le voir, mais si le modèle là ne te plaît pas, tu peux choisir un autre parmi ce qui est exposé là. Pour le protège, toi-même tu sais que ton écran là est cher et donc il vaut mieux le sécuriser pour qu’il tienne plus longtemps.

Moi : (Dépassée) Et tout ça là va me coûter combien ?

Lui : Rien du tout.

Moi : (Les grands yeux) Hein ?

Lui : Tu ne vas rien payer.

Moi : (Incrédule) Comment ça ? Vous voulez me dire que vous avez fait tout ce travail gratuitement ?

Lui : (Riant) Bien-sûr que non.

Moi : Mais alors pourquoi tu dis que ça ne va rien me coûter.

Lui : Parce que ça a déjà été payé.

Moi : (Surprise) Hein ?

Lui : (Amusé) Le boss ne t’a rien de ?

Moi : (Perdue) Quel boss ?

Lui : Votre mari.

Je fronce les sourcils.

Lui : Le père des petits.

Moi : (Écarquillant les yeux) Jérôme était ici ?

Lui : Oui.

Moi : (Dépassée) Quand ça ?

Lui : Le jour que tu es venue déposer le téléphone. Il est passé ici autour de midi avec les enfants et il a payé les réparations. C’est aussi lui qui nous a demandé de changer la coque, la pochette et mettre un protège écran. Il a tout payé.

Moi : (Silence)

Lui : C’est ce qui est là (me tendant les mains pour que je lui donne le téléphone, ce que je fais) et nous avons fait le travail.

Il allume le téléphone et me le montre. C’est bien mon fond d’écran et en manipulant, je vois bien que c’est le mien. Tout est correct et avec ce qu’il a ajouté il est comme neuf.

Lui : Tout est top maintenant. Là normalement, avec une bonne utilisation, il peut tenir quelques années encore.

Moi : D’accord.

Lui : Et la pochette là, on change ou je laisse.

Moi : Laisse. J’aime bien.

Lui : Ok. (Remettant) Voilà ton nouveau téléphone.

Moi : (Répondant à son sourire) Merci.

Lui : (Souriant) C’est moi qui te remercie pour la confiance et si jamais tu as besoin d’un article, n’hésite pas.

Moi : (Souriante) D’accord . Bonne journée !

Lui : Pareillement.

Je me retourne et dis au revoir aux autres avant de sortir du magasin et retourner à la voiture.

Moi : (Une fois assise, regardant les enfants) Vous avez emmené votre père chez le réparateur ?

Anselme : Oui. Il nous avait dit de l’emmener là-bas. Ils ont bien arrangé ?

Je lui montre.

Anselme : (Regardant) Whaou. Ton téléphone, il est tout neuf maintenant. Là tu as 3 téléphones du coup.

Moi : Hum.

Anselme : Tu me passes un ?

Moi : (Démarrant) Dans tes rêves.

Anselme : Ah maman stp.

Moi : Si ta tablette te dérange, tu me dis et je la vends.

Anselme : Hun. Même pas cool.

Moi : Oui.

J’ai conduit jusqu’à chez leurs grands-parents où je les ai laissés avant de revenir à la maison faire mon sac vu que je pars très tôt demain pour la gare. J’ai fait mon trolley et je l’ai posé dans un coin de la chambre. Je suis revenue au salon m’asseoir en prenant mes deux Android. Le petit allô -allô là est posé dans un placard à la chambre depuis le dimanche où j’ai reçu celui-ci. Je suis bien tentée d’écrire à Jérôme mais je me ravise, on ne s’est pas parlé depuis le jour où il est venu déposer les enfants et je ne veux pas me disputer avec lui. De la même façon qu’il ne m’a rien dit quand il a décidé de payer les frais de réparation, c’est ainsi qu’il constatera seulement que le téléphone est déjà en ma possession, je ne lui dirai rien. J’ai mis une de mes sims à l’intérieur et j’ai réactivé mon WhatsApp professionnel dedans en laissant le personnel dans le Tecno étant donné que mes documents pour l’école et autre sont dans le Samsung (…)

Elvia : (Ouvrant la porte de la chambre que nous avons louée) Ô Seigneur enfin nous sommes arrivées. Je suis tellement fatiguée.

Moi : (Rentrant à sa suite) À qui le dis tu ? C’est la durée dans le train là qui me fatigue même et je ne reviens jamais ici. On ne peut pas faire près d’un jour dans le train, c’est abusé.

Elvia : Vraiment les gens là doivent revoir ça.

Moi : J’ai besoin d’une bonne douche.

Elvia : Je t’assure. Attends je vérifie même si la douche est propre.

Elle s’exécute et c’est le cas, il y a même une baignoire à l’intérieur en plus du coin douche style italien, la chambre en elle-même est belle et spacieuse. Je me déshabille et passe sous la douche et au sortir de là mon téléphone sonne.

Elvia : Attends tu as changé ton petit téléphone là hein ?

Moi : (Allant vers ma sacoche) Oui.

Je n’ai pas manipulé mes téléphones depuis qu’on s’est vues à la gare d’Owendo du coup, elle n’a pas eu l’occasion de voir que j’avais changé de téléphone. Même les photos et vidéos que nous avons faites en chemin, c’était avec son téléphone donc. Je l’ai sortie et elle a vu les deux.

Elvia : Mais attendez, tu es déjà dans le Camon 30 Mougoueli ? Après tu dis que tu n’as pas l’argent hein ?

Je ris.

Elvia : (Regardant l’autre) Et elle a même pris un autre Samsung. Tu es dans gain Mougoueli.

Moi : (Riant) Où c’est ? Pitié de moi. Le Samsung là c’est mon ancien téléphone que tu connais là, le réparateur a seulement tout changé et le Camon là c’est Jérôme.

Elvia : Attends, vous deux là vous avez recommencé à coucher hein ?

 Malgré moi je ris.

Elvia : Mais ne ris pas. La maison, la voiture et maintenant le téléphone ?

Ce dernier se remet à sonner car l’appel s’était coupé.

Elvia : (Me le montrant) Quand on parle du loup.

Moi : Il n’y a rien entre nous.

Elvia : On va le découvrir tout de suite.

Elle a décroché et a mis le haut parleur.

« Jérôme : (Voix grave) Mougoueli tu te fous de moi ? »

J’ai levé mes yeux sur Elvia qui en a fait de même avec moi. Je crois qu’il vient d’apprendre que j’ai voyagé et laissé les enfants chez sa mère…

 

 

L'AMOUR SUFFIT-IL? T...