Chapitre 43

Kenneth Sossou

Monsieur Derick vient de me contacter comme quoi vendredi je prendrai l'avion avec Sarah pour le Sénégal. Elle doit y voir quelqu’un. A priori elle ne risque rien mais il ne veut prendre aucun risque.

-Sarah ton oncle m'a informé de ce que nous passerons le week-end à Dakar ?

-ah oui il a dit ça ?

-il me charge de te dire que tu as son feu vert

-euh d'accord…

-c’est quoi l'embrouille ?

-il n'y en a pas

- dis-moi, je vois bien. Tu maintiens ton sourcil droit en haut. C'est qu'il y a un truc qui te tracasse

-moi je fais ça ?

-oh que oui. Je t’écoute.

Elle me raconte son truc avec l’homme mystérieux. Les hommes aussi c’est quoi tous ces jeux ?

--moi ça me va. Dis moi ton amie Laïa tu vas la voir je suppose ? Enfin ce serait bien de la voir

- toi tu n’en pincerais pas pour elle ?

-non comme tu l'aimes bien je me disais que tu pourrais la voir

-si tu crois que je n'ai pas vu les regards que tu lui jetais

-bon c'est vrai. Elle est pas mal. Elle est célibataire ?

--tu lui demanderas...

 Et comment que je lui demanderai.

Evra Bello

J'ai passé une semaine très angoissante. J’ignore si Sarah viendra me retrouver à Dakar. Je n'ai eu aucune nouvelle. Le chauffeur que j'ai engagé doit la récupérer à l’aéroport pour la conduire à la villa que j’ai loué pour l’occasion. C’est une très belle bâtisse. C'est un travail de maître qui a été fait. C'était mon prélèvement gros chantier. Mon équipe et moi avons construit une vingtaine de bijoux dont celle villa. Le promoteur immobilier propriétaire de tout ça et moi avons gardé de très bonnes relations. J'ai sans hésité pensé à louer auprès de lui cet havre de paix.

J'espère que si elle vient elle va apprécier.

J'appelle le chauffeur pratiquement toutes les cinq minutes. Je crois que cela l’agace. Il ne décroche plus. Le vol sur lequel elle devrait arriver, a atterri depuis trente minutes. Il aurait dû me dire si oui ou non il l'avait vu. Je suis extrêmement agacé.

Sarah Johnson

Kenneth et moi avons atterri à l’aéroport de Dakar. Après avoir récupéré nos bagages, il a discuté quelques minutes avec un vieil ami à lui qui est responsable de la douane. J’ai cru qu’ils n'allaient jamais arrêter. Vu que nous ignorons le nom de l’hôtel dans lequel nous allons posés nos bagages, ils ont échangé les numéros et ont promis se retrouver plus tard dans la soirée.

Une fois dans le hall, je lis sur une pancarte mon nom. Je me suis rapprochée du jeune homme

-bonjour monsieur, je crois que c’est moi que vous attendez

-bienvenu à Dakar mademoiselle.

-merci

-donnez-moi votre sac s'il vous plaît

-euh ce n'est pas la peine, mon ami le porte pour moi

-ah bonjour monsieur. Il vient avec nous ?

Il avait l'air surpris.

-oui il vient avec nous. Nous allons à quel hôtel ?

-c'est une villa mademoiselle et je n’ai pas le droit de vous en dire plus excusez moi

J'ai regardé Kenneth qui lui avait l’air très amusé.

Après vingt minutes de trajet, nous garons devant une somptueuse villa. Elle est vraiment belle de l’extérieur. Lorsque le portail s'est ouvert, j’avais les yeux brillants d’excitation. Le jardin y est somptueux. Il y a de la place pour déjeuner en plain air ou se prélasser. Il y a aussi une piscine, pas très grande mais juste ce qu’il faut. Le bâtiment principal avait l'air de m'appeler. J'avais hâte d’y pénétrer pour être encore plus surprise.

Dès que nous informe que nous sommes arrivés, je m'empresse de sortir.

J'ai besoin de voir tout ça de près.

Kenneth descend également.

S'adressant à nous, une jeune dame nous souhaite la bienvenue et nous invite à la suivre.

Kenneth me prend par l’épaule et nous la suivons.

A peine avions nous franchi le seuil de la porte que je vois devant moi, tel un dieu Grec Evra, il a sourit juste une seconde puis sa mine est passé de la surprise à la colère. C'est lui Havre-B où il connaît l'identité de ce dernier ?