Chapitre 43 : c’est fini
Ecrit par Mayei
Chapitre 43 : C’est fini
...Linda...
Nath (m’embrassant dans le cou) : je te trouve bien tendue
... ...
Il me caresse tout doucement le dos et essaie de glisser ses
mains dans mon soutien pour atteindre mes seins. Je me dégage simplement et
continue de m’apprêter. Il reste un moment à ne rien dire puis approche.
Nath : c’est quoi le problème Linda ?
Moi : rien !
Nath : comment ça rien ? Depuis hier tu es totalement triste. A
peine si tu me réponds correctement quand je te parle. Là j’ai envie de ma
femme et tout ce que tu trouves à faire c’est de t’éloigner de moi.
Linda : il peut arriver des moments où on a envie d’être seule,
de ne parler a personne. Un moment où on a besoin du grand calme.
Nath : oh ok je vois ! C’est le calme que tu veux n’est-ce pas !
Pas de soucis.
Il se lève et sort nerveusement de la chambre. J’ai envie de lui
couvrir après afin de lui expliquer que je me sens désabusée par des personnes
que je portais précieusement dans mon cœur mais mes pieds refusent de se
soumettre. Je reste donc là à regarder intensément la porte de la chambre puis
après un soupire me lève et récupère mon sac posé non loin, sur ma coiffeuse.
Je trouve Nath assis au salon avec notre fils sur les pieds. Je me penche et en
brasse Élian. Alors que je veux en faire de même avec monsieur Kalou, il
détourne le visage. J’en conclus qu’il est vraiment fâché. Je lui lance un au
revoir auquel il répond du bout des lèvres.
Je gare la voiture devant le portail de l’appartement de Salomé
et lui passe un coup de fil avant qu’elle ne sorte me retrouver.
Salomé : bonjour Linda !
Moi : comment vas-tu ma chérie ?
Salomé : on a connu mieux
Moi : hum
Il n’y avait eu aucune autre conversation en dehors de cet
échange. Tout le trajet s’était fait dans un silence plat. Je pense que chacune
savait dans son for intérieur que cette journée allait être significative pour
ne pas dire décisive. Je ne savais pas pour Salomé mais pour moi en tout cas,
je savais que cette journée allait changer beaucoup de choses. Ce sentiment que
je ressentais était beaucoup trop fort, j’attendais les explications en tout
cas mais je ne pense pas que ça sera suffisant.
Je stationnais donc ma voiture devant le portail de violette car
finalement nous avions jugé bon d’avoir cette réunion ici. Je jette un regard
rapide à Salomé et nous descendons toutes les deux. Je remarque la voiture de
Nancy qui est déjà là. Je lance un « hum » et préfère refouler ce que
j’ai envie de dire. Nous marchons donc vers violette qui nous accueille avec le
sourire aux lèvres. Je n’avais aucune envie de sourire donc mon retour ne fut
un sourire mi-figue mi-raisin. Je ne pouvais faire autrement.
Violette : vous allez bien les filles ?
Moi/Salomé (en même temps) : ça peut aller
Violette (essayant de détendre l’atmosphère) : vous avez apprête
la chorale hein
Je me contente de la suivre simplement. Nancy est assise dans
l’un des fauteuils. Elle se lève et nous fait des bisous à chacune. Je m’assois
dans un coin toute seule. Violette propose à boire mais c’est avec respect que
je décline son offre. Je sors tout juste de la maison de toutes les façons.
Violette essaya de faire la conversation au point où j’en eu marre. J’étais
fatiguée et je voulais en finir le plus rapidement possible.
Moi : on peut aller droit au but ? Je veux dire parler de ce
pourquoi nous sommes ici ?
Violette : mais Linda !
Moi : il n’y a pas de mais ici ! Je veux savoir pourquoi vous
vous êtes foutues de nous tout ce temps. En fait c’est maintenant que tout a du
sens en fait. Nancy qui se cache et apparaît un jour avec un gros ventre.
Violette qui du coup se met aux larges boubous et pour finir Nancy qui se cache
pour accoucher et nous annonce l’accouchement deux semaines après comme quoi
c’est une surprise ! une affaire d’originalité pour sortir de l’ordinaire.
Salomé : Linda a raison ! Sur ce coup vous n’avez pas assuré en
nous mettant à l’écart.
Moi ; tu parles d’écart ? C’est simple elles ont toujours eu une
certaine préférence l’une pour l’autre.
Violette : comment peux-tu dire une chose aussi absurde ??
Nancy : laisse violette ! C’est à moi de me justifier. Les
filles ne vous en prenez pas à violette. Le jour où nous nous sommes rencontrées
dans ce bar, je venais comme ça d’apprendre que mon mari avait peu de chance de
concevoir. Cela faisait cinq ans que nous étions mariés et dans un premier
temps je pensais que le problème venait de moi jusqu’à ce que je le pousse à
consulter. Nous avons gardé ça pour nous. C’était un choix. Je préférerais
subir que de mettre la vulnérabilité de mon mari au grand jour.
Lorsque violette était malade, j’étais avec elle ce jour-là
lorsque le docteur est venu annoncer qu’elle attendait un enfant. C’était
évident que l’enfant était de richard.
Violette : je n’avais encore rien fait avec Martin.
Nancy : elle était sur le point de se faire avorter car elle ne
voulait plus rien partager avec richard encore moins un autre enfant. Surtout
qu’elle allait débuter un nouveau chapitre avec Martin. J’en ai parlé avec mon
mari et Je lui ai donc proposé de me remettre l’enfant. C’était pour moi le
meilleur moyen pour que ma belle-mère quitte un peu mon dos et pour violette
une issue pour ne plus deal avec richard. Le truc était de garder ça pour nous
c’est à dire violette, Martin, mon mari et moi. Il s’agissait de faire vraiment
croire aux autres que l’enfant était vraiment de moi. Plus on ouvrait le secret
à d’autres personnes plus cela allait créer des fuites.
Moi (applaudissant) : oh...oh donc si je comprends bien c’est
nous ? C’est à dire Salomé et moi qui allions créer les fuites ? Du genre nous
sommes les colporteuses.
Nancy (confuse) : ce n’est pas ce que J’ai voulu dire.
N’interprète pas mal mes mots s’il te plaît.
Salomé : et qu’est-ce que tu as voulu dire au juste ?
Nancy : pourquoi rendez-vous cette histoire si compliquée ? Il
s’agissait d’un plan et ça devait rester caché aussi simple que ça.
Moi : WoW ! Donc nous ne savons pas garder un secret ? N’est-ce
pas ?
Nancy : excuse-moi de te le dire mais non ! On a bien su pour
ton faux mari n’est-ce pas ?
Violette (sur un ton de reproche) : Nancy !
Nancy : mais depuis je lui explique elle ne veut rien
comprendre !
Moi : non laisse la...laisse la ! Toi qui sais garder les
secrets n’avons-nous pas su que ce n’était pas ton bébé ? Tout le monde est au
courant. Comme quoi tu n’emporteras pas ce secret jusqu’à ta tombe.
Nancy ; s’il n’y avait pas eu cet accident personne m’aurait su
!
Moi : tout comme si la femme se Dharan n’avait pas débarqué vous
n’auriez rien su !
Salomé : je pense que tout ce que Linda essaie de dire est que
nous nous sommes senties vraiment à l’écart. Un truc aussi important ! Ça ne
vous ne vous aurait rien enlevé de nous mettre au parfum. Nous ne serions pas
allées crier sur tous les toits que tu usurpais une grossesse. Nous étions vraiment
contentes pour toi. Nous avons tous participé. Je ne parlerai pas pour Linda
mais moi personnellement je me sens vraiment mal. Est-ce une histoire de
confiance ? Vous ne nous faites pas confiance à ce point où est-ce une affaire
de préférence ? Violette as-tu une préférence pour Nancy et vice versa ?
Nancy : ça n’a rien à avoir ! Vous racontez n’importe quoi !
Linda : tu devais être en train de présenter tes excuses,
essayer d’arranger les choses au lieu de nous sortir « n’importe
quoi »
Nancy : je ne vois pas pourquoi je devrais présenter les excuses
! Je ne vois absolument pas. C’est un choix que j’ai fait selon les
circonstances qui se sont présentées à moi...
Violette (la coupant) : tout comme vous avec fait le choix de ne
pas me parler du fait que Salomé entretenait une relation avec Richard mais
surtout qu’il était sur le point de doter sa petite sœur.
L’intervention de violette a jeté l’effroi dans la pièce.
Comment était-ce possible ? Qui avait cette fois ci vendu la mèche ? Nous nous
regardions Nancy Salomé et moi l’air de se demander sans pourtant parler
« est-ce toi qui lui en a parlé ? » je ne savais absolument plus où
me mettre tant le sentiment de gêne était immense.
Salomé (se levant) : je pensais pouvoir vous faire confiance.
Même ça, vous n’avez pas pu garder ça pour vous. Je comprends pourquoi Nancy a
eu peur de nous parler
Violette : assied toi immédiatement !
Salomé s’assis en boudant. J’étais tellement dépassée que je
commençais à réfléchir moi-même dans mon coin pour m’assurer n’avoir jamais
rien dit à violette.
Violette : personne ne m’a dit quoi que ce soit ici. C’est juste
que je me suis réveillée bien avant ma toux à l’hôpital. Je vous ai laissé le
temps de discuter sans vous déranger et j’ai tout entendu.
J’étais sous le choc. Cela signifiait qu’elle avait entendu tout
ce que nous nous étions dit et que durant tout ce temps elle n’avait même pas
bronché. Pas une seule fois. Durant tout ce temps elle avait gardé ça pour elle
seule et nous étions en train de penser que nous cachions quelque chose. Toute
cette culpabilité que je trainais depuis m’avait même pas lieu d’être.
Salomé : Violette je suis vraiment désolée...
Violette : tu n’as pas à l’être. Personne ici ne savait à quoi
ressemelait mon mari. Et je ne vais pas t’accuser pour les déboires de ce
dernier. Et surtout je n’en veux à aucune d’entre vous. J’ai utilisé cet
exemple pour vous dire que souvent nous sommes emmenées à faire des choix, à
garder certaines informations pour nous. Pas parce que nous n’aimons pas les
autres mais parce que les circonstances mises ensemble sur le moment
nécessitent que cela soit fait ainsi. Nancy ne vous en a pas parler pas parce
qu’elle ne vous aime pas ou qu’elle ne vous fait pas confiance. Juste qu’elle
voulait que ce soit vraiment réel. Les filles toutes ces histoires n’en valent
absolument pas la peine je vous assure.
Moi (regardant ma montre) : bon je pense que je vais y aller.
J’ai laissé Kalou avec l’enfant je pense qu’ils vont avoir besoin de moi.
Nancy : Linda s’il te plaît...
Moi : quoi ? Tout a été dit je crois.
Nancy : pffff
Moi (ignorant) : Salomé tu viens avec moi ou tu prendras un
taxi ?
Salomé : le taxi mais je quitte je même temps que toi.
Je quittais donc le salon de violette après avoir dit au revoir.
Salomé me suivait derrière. On prit le portail et pendant que j’allais à bord
de ma voiture elle s’arrêtait pour héler un taxi. Je démarrais avec la ferme
intention de ne plus revenir ici. En tout cas de mon côté ça en était fini de
cette amitié. Je pense que la meilleure des choses à faire était que chacune
reste dans son coin. Nous avons vécu des choses ensemble mais ça s’arrêtait là
pour moi. Je roulais jusqu’à chez moi et saluais mon mari vite fait. Je pris
mon téléphone et quittais le groupe WhatsApp que nous avions créé. Je reçus
automatiquement un message de violette que j’ignorais délibérément. Pour moi
cette amitié était morte.
***************************************deux semaines plus
tard***************************************
...Salomé...
J’ai les mains moites ! Je passe encore et encore les mains sur
ma tenue pour enlever je ne sais quel pli. Je veux juste que tout soit
impeccable. Aujourd’hui c’est mon premier vol comme hôtesse. J’avais voulu
avoir un stage avec air France ou Brussels mais c’est toujours bien de
décrocher un stage avec une compagnie aérienne marocaine. Il est vingt-deux
heures et la réunion de mise au point vient de prendre fin. Je m’occuperai de
la cabine économie avec Solange, une habituée. Elle a passé son temps à me
rassurer que tout irait bien. En gros je
devais la suivre tout le temps et regarder ce qu’elle faisait. Mais ce dont
j’avais besoin actuellement était le soutient des filles. Elles avaient cette
façon-là de savoir me galvaniser aussi hélas tout est parti en vrille. Deux
semaines se sont écoulées sans que je n’aie des nouvelles de qui que ce soit.
Elles ne savent même pas qu’aujourd’hui est un moment super important de ma
vie.
Solange : es-tu prête ?
Moi (souriante) : on peut dire ça !
Solange : tu sais quoi ? La classe économique est généralement
bondée. Laisse-moi voir avec Valérie si elle ne peut pas te prendre avec elle
en première comme ça, ce sera un peu light pour ton premier vol.
Moi : oh ce serait vraiment gentil de ta part.
Solange : je reviens !
Les passagers commencèrent à aborder peu à peu. D’autres
s’arrêtaient parce qu’ils ne trouvaient pas leurs sièges. Ce fut un plaisir pour
moi de leur indiquer la place qui leur avait été attribuée. Puis Solange vint
vers moi avec un large sourire. Je pouvais vivre mon premier vol avec Valérie
qui était en première. Elle était tout aussi sympa que Solange. Avant que
l’avion ne décolle nous donnions les consignes sur comment mettre la ceinture
et que faire en cas de soucis. Je priais dans mon fort intérieur pour qu’il n’y
ait pas de soucis. Nous nous installons ensuite sur nos sièges, les ceintures
bien attachées. Je fermais les yeux pendant tout le temps que dura le
décollage. Mon cœur monta au rythme du gros engin. Nous restions assis jusqu’à
ce que la consigne soit levée. Le service pouvait maintenant et réellement
débuter. Valérie m’explique dans les moindres détails ce qu’il y avait à faire.
Le passager au siège 4 A demanda à avoir une hôtesse.
Valérie : vas-y que je vois comment tu te débrouilles
Moi (la peur au ventre) : d’accord
J’allais donc retrouver le passager.
Moi : bonsoir monsieur, j’espère que vous vous plaisez sur notre
ligne. En quoi puis-je vous aider en cette soirée ?
Lui (souriant) : est-ce votre première fois ?
Moi : pardon ?
Lui : je veux dire est-ce votre premier vol ?
Moi : ça se voit autant ?
Lui : avec la récitation oui.
Il continua dans un fou rire. Je ne savais plus où me mettre. Je
regardais mes pieds et attendais que son fou rire passe pour lui réitérer ma
question. Après tout j’étais ici pour m’occuper de ce dont il avait besoin.
Lui : ne le prenez pas ainsi. Je suis beaucoup taquin, puis vous
savez, Il y a une première fois à tout. C’est en forgeant qu’on devient
forgeron. Avec le temps viens l’expérience.
Moi (Las) : bien monsieur ! De quoi avec vous besoin s’il vous
plaît ?
Lui : une flûte de champagne s’il vous plaît
Le reste du vol s’est passé dans la meilleure des conditions.
J’ai passé mon temps à éviter le monsieur assis au siège 4A jusqu’à
l’atterrissage. Il me dit un au revoir de la main puis un clin d’œil. Il
n’était pas mal physiquement. Tout l’équipage séjourna dans un hôtel pas loin
de l’aéroport. Et le pied était sur chacun avait sa chambre. Nous avions deux
jours à passer là avant de retourner en Côte d’Ivoire avec un autre vol de
nuit. La journée qui suivit je dormais comme une marmotte jusqu’à presque
treize heures. J’étais e-p-u-i-s-é-e. Le temps de prendre une douche et de me
tenir prête, il ne me restait plus assez de jours pour découvrir ce que je
voulais du Maroc. Je frappais à la porte de Solange puis de Valérie mais elles
étaient toutes absentes on dirait. J’allais donc découvrir toute seule. Il n’y
a rien de grave à cela.
Alors que je traversais le hall de l’hôtel j’entendais derrière
moi
« La nouvelle »
Je me tournais brusquement et tombais sur le monsieur du vol
d’hier ou du moins de tout à l’heure. Il venait vers moi en souriant. Je
n’avais qu’une seule envie, prendre mes jambes à mon cou.
Lui : que faites-vous là toute seule ?
Moi : je vais découvrir toute seule comme une grande.
Lui : ça tombe à pic. Je vais aussi découvrir mais crois moi ça
sera mieux à deux.
Il prit ma main sans même demander mon autorisation et me traîna
jusque dehors. Il indiqua sa voiture et démarra avec moi dans les rues de
Casablanca. J’étais stupéfaite dans un premier temps par autant de familiarité
de sa part mais je passais tout de même un bon moment avec lui. Nous avons
visité pas mal d’endroits et fait des activités folles. Jamais je n’aurais cru
que je serais montée à dos de chameaux. Je ne pense pas que toute seule
j’aurais fait le quart de toutes ces découvertes. C’est fatigués que nous
rejoignirent l’hôtel. Il m’accompagna jusqu’à ma chambre après un repas
copieux. Au fait j’avais appris qu’il se prénommait Alvin.
Alvin : bon je crois que tu y es !
Moi : oui !
Alvin : tu repars quand ?
Moi : demain avec le vol de 22 heures encore une fois
Alvin : je serai encore là moi. Mains j’aimerais te revoir à
Abidjan si possible (fouillant dans sa poche) voici ma carte. J’y ai ajouté mon
numéro privé tu pourras me joindre quand tu veux.
Moi (prenant la carte) : pas de soucis
Il s’avança et posa un chaste bisous sur ma joue
Alvin : ne vas pas encore réciter comme une leçon demain hein !
Il m’arracha un sourire puis s’en alla. Je restais dans l’allée
jusqu’à ce qu’il disparaisse. J’avais toujours le sourire aux lèvres en
retournant dans ma chambre.
***************************************un mois plus
tard***************************************
...Violette...
Je n’ai jamais été autant fatiguée de toute ma vie. J’ai dû
tremper mes pieds dans de l’eau chaude après être rentrée à la maison. Je me
suis occupée des enfants et là je suis assise dans la cuisine toute seule à
finir ma tasse de thé. Au fond je me sens complètement triste. Cette journée
était censée être remplie de joie. Ça devait être un instant de joie et de pur
plaisir. J’aurais voulu que ça se passe autrement. Je prends une autre gorgée
de thé alors que la porte de la cuisine s’ouvre tout doucement.
Martin : que fais-tu là toute seule ?
Moi : je finis mon thé.
Il passe derrière moi et me fait un bisou dans le cou avant de
s’asseoir près de moi.
Martin : les filles te manquent n’est-ce pas ?
Moi : je n’ai pas tellement envie d’en parler.
Martin : il le faut bien pourtant. Regarde comment tu es
triste sans elles. Vous êtes comme de sœurs et c’est toi la plus grande. Tu
devrais peut-être faire quelque chose
Moi : comme quoi ?
Martin : je ne sais pas moi ! essayer de vous réunir
Moi : tu penses que je n’ai pas essayé ? Elles sont juste têtues
et je n’ai pas besoin de stress actuellement
Martin : hum si tu le dis !
Il resta avec moi jusqu’à ce que je finisse ma tasse de thé.
Ensuite nous montions ensemble dans la chambre. Aujourd’hui j’avais inauguré ma
deuxième boutique de jus. Ça avait été un succès mais sans les filles ça ne me
disait absolument rien. J’avais ouvert ma première boutique avec elles. J’ai
pensé que pour cette deuxième boutique elles auraient mis leurs différents de
côté et qu’elles se seraient déplacées pour moi. J’avais envoyé un message à
chacune pour les informer. Aucune, je dis bien, aucune n’a fait le déplacement.
J’ai vécu cette journée toute seule. Et ça m’a vraiment blessée. Je crois
qu’elles sont vraiment décidées. Il faudrait donc que chacune reste dans son
coin. Il serait préférable pour moi que je dorme.
... ... ...
Martin venait de quitter pour le boulot et je paraissais un tout
petit peu. Les enfants étaient déjà à l’école. J’étais devant la télé lorsque la
servante vint m’informer qu’il y avait quelqu’un qui souhait me voir. Je me
déplaçais donc vers la Terrace pour tomber sur cet homme ou cette femme. En
fait il s’agissait là d’un homme dans l’accoutrement d’une femme. J’étais mal à
l’aise franchement.
Moi : bonjour !
Lui/elle : bonjour madame ! Êtes-vous la sœur de Rachelle ? la femme de Boris ?
Moi (le cœur battant) : oui c’est...c’était ma sœur !
Lui/elle : j’ai des informations capitales pour vous.
Moi (dépassée) : laissez-moi vous porter de quoi boire et nous
pourrions parler
Lui /elle : ok
J’en profitais pour prendre mon téléphone j’avais l’intention d’enregistrer
cet échange. On ne se sait jamais ce qui peut sortit de cet échange.
...quelque part loin de là, il y a
trois mois de cela ...
La nuit était tombée mais depuis il n’avait pas encore rejoint
la maison. Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Il se faisait tard, et même
très tard. Il était déjà trois heures du matin mais son mari n’était toujours
pas rentré. Pourquoi était-elle inquiète ? C’était bien une habitude pour elle
mais n’empêche qu’elle en demeurait toujours autant touchée. Qui pouvait rester
de marbre lorsque son mari désertait le domicile familial à chaque fois ? Ses
idées s’envolèrent ! Elle pensait à tous ces sacrifices auxquelles elle avait
consenti pour être appelée son épouse.
Elle fermait les yeux et pensait à cette nuit qu’elle avait dû
passer au cimetière sous recommandation du marabout afin que cet homme qu’elle
convoitait tellement soit aujourd’hui son mari. Si seulement ! Si seulement
elle avait su que cette histoire finirait ainsi ! Elle aurait réfléchi à deux
fois avant de faire tout ce que ce charlatan lui imposait. Elle se devait de
tout accepter maintenant. Jamais elle ne divorcerait malgré la souffrance
autant physique et mentale qu’elle endurait.
Il était maintenant cinq heures. Elle se décida enfin à monter
rejoindre sa chambre. Elle passa d’abord par les chambres de ses enfants. Ils
dormaient paisiblement. Voilà ce qu’elle avait réussi de mieux. Voilà ce
qu’elle avait eu de sain et de plus important dans ce foyer. Pour eux elle
était prête à tout subir. Pour l’argent aussi ! Qui pourrait mettre à sa
disposition autant d’argent si ce n’était son mari ? Pourquoi le
quitterait-elle ? Où trouverait-elle ce confort matériel encore une fois ?
Elle s’enferma dans sa chambre et se glissa sous ses draps. Elle
espérait seulement qu’à son réveil son mari soit à ses côtés. Elle espérait
qu’il ne disparaisse pas pour une semaine ou un autre long mois.
Lorsque ses enfants la réveillèrent, dur fut de constater que
son mari n’était nulle part dans la maison. Elle s’empressa de s’occuper de ces
deux bouts de choux qui égaillaient sa vie et sa journée. Ils devaient se rendre
à leurs différents ateliers pour la journée. Elle devait les laisser au centre
pour ce week-end et irait les chercher ce dimanche. Elle stationna sa voiture à
l’entrée du centre et accompagna ses enfants à l’intérieur. Après les avoir
confiés aux différents responsables elle se baissèrent à leur niveau.
Elle : vous allez terriblement me manquer mes poussins
Le petit : toi aussi maman
Sa fille se jeta dans ses bras et s’en suivit un long moment de
câlin. Comme elle aimait ses enfants ! Un amour pouvait il surpasser ce
sentiment-là ? Son cœur se sera dans sa poitrine ne sachant tellement pas
pourquoi. Elle s’arrêta au super marcher pour prendre les fruits dont elle
manquait à la maison puis pris le chemin de sa résidence. Elle fut surprise de
voir la voiture de son mari stationée à l’intérieur. Elle ne s’attendait pas à
le voir d’aussi tôt. Elle ne l’attendait pas avant un mois au moins. Il lui
était arrivé de faire même trois mois sans donner signer de vie. Elle ne devait
pas l’embêter avec ses questions, il risquerait de s’enflammer et se s’en aller
encore une fois. Elle devait se montrer très douce.
Elle (montant les escaliers) : chéri ? Chéri tu es rentré ?
Elle poussa la porte et tombait sur son mari en plein ébat avec
ce jeune homme dans le lit. Voilà ce qu’elle était, une couverture ! Elle était
une couverture pour son mari qui était principalement attiré par les hommes.
Voilà le mariage dans lequel elle s’était enfermée elle-même. Son mari
n’arrivait plus à cacher son vice et il avait fallu qu’il pousse le bouchon
jusqu’à transporter son petit secret dans leur lit conjugal. Combien de fois
avait-elle essuyé des coups de la part de son mari quand elle avait osé se
plaindre de ses travers ? Combien de fois avait-elle été à la recherche du fond
de teint parfait pour camoufler ses cicatrices ? Elle regardait son mari qui ne
se gênait pas de faire hurler ce jeune homme. Elle n’avait pas osé crier.
Elle (tout doucement) : il a fallu que tu fasses ça dans notre
lit ?
Le mari (se retournant) : qu’est-ce que tu fais là toi ?
Elle : comment oses-tu ramener cette chose, cette abomination
dans notre lit ?
Le jeune homme (riant) : c’était l’un de mes fantasmes !
(Caressant le torse de son mari) et mon chevalier a bien voulu me l’accorder
Le mari : s’il te plaît va-t’en lorsque nous serons partis tu
reviendras changer les draps.
Elle : et en plus tu te fous de moi ? J’exige que vous sortiez
d’ici immédiatement avant que quelqu’un ne vous voit. Tu feras ça où tu veux
mais pas chez moi.
Le mari : chez toi ? Tu pouvais vivre dans une maison pareille
sans moi ? Tu veux que je te montre les images d’où je t’ai sortie ? dans une
porcherie ! dans des bas-fonds. C’est là que tu vivais. Débarrasse le
planché immédiatement.
Ça en était trop pour elle. Il osait faire une remarque sur le
trou d’où elle sortait ! Elle se jeta sur lui et fit pleuvoir des coups en
désordre. Elle souhaitait lui faire mal comme il lui faisait mal actuellement.
Tellement d’années de frustration. Il ne la touchait que lorsqu’elle était dans
sa période féconde pour s’assurer qu’elle ferait des enfants. Dès le départ il
avait été clair mais elle comptait le changer avec ses coups de reins qu’elle jugeait
inimitables. Seulement elle n’avait pas eu la chance de prouver quoi que ce
soit. À chaque cycle menstruel, il rentrait dans la chambre éteignait la
lumière et accomplissait sa besogne rapidement. Après son deuxième enfant, il
avait cessé tout simplement de la toucher.
Le mari : je pense que tu t’en es prise à la mauvaise personne
aujourd’hui.
La gifle qu’il lui administra la projeta violemment au sol. Il
ne la laissa pas digérer ce coup qu’il la prenait par les cheveux sur lesquels
il tirait jusqu’à rejoindre le haut de l’escalier. Malgré les grands cris de sa
femme, il ne décolérait pas. Sans réfléchir il la jeta dans les escaliers et le
corps de celle qu’il appelait son épouse roula en tonneaux. Il descendit les
escaliers aussi vite et souleva la mère de ses enfants qui souffrait atrocement
de cette douleur qui se répandait dans tout son corps. Ses mains étaient
maintenant autour du cou de la pauvre femme qui commençait sérieusement à
manquer d’air à force de se débattre. Puis elle cessa de se débattre.
Elle : je...man...que...d’air
Le mari : tu l’auras bien cherché espèce de mégère ! Je ne sais
même pas pourquoi je t’ai épousée. Je ne t’ai jamais aimé.
Il serrait de plus en plus fort. Elle avait du mal à recevoir
l’air dans ses poumons et avait ses yeux grands ouverts. Juste avant qu’elle ne
lance son dernier soupir, l’image de ses enfants qu’elle aimait tellement se
présenta à elle. Elle n’allait plus jamais les revoir. Elle n’allait plus
jamais pouvoir les serrer dans ses bras. Elle ne les verrait pas grandir. Son
passage sur cette terrer venait de prendre fin. Qu’avait-elle réalisé ? Que
laissait elle en souvenir ? Rien de particulier.
C’est le corps sans vie de sa femme qui tomba à ses pieds.
Seulement la prit-il conscience de ce qui venait de se passer.
Boris : Rachelle ?
Rachelle : … … …
Poupette : qu’est-ce que tu as fait Boris ?
Boris : laisse-moi réfléchir !
… Aujourd’hui…
Lui/Elle : c’est moi poupette !
Moi : vous êtes sûr de ce que vous racontez ?
Lui/Elle : plus que sur mais ne me demandez pas de faire
quoi que ce soit. À vous de savoir vous servir de ces informations.
Je regardais cette personne s’en aller
tout en étant choquée. Cette personne venait comme ça de m’avouer que son
amant, Boris avait lui-même de ses propres mains mis fin à la vie de ma sœur.