Chapitre 44 : Amah mon Miracle
Ecrit par Mayei
Chapitre 44 : Amah, mon Miracle
... Violette...
J’ai passé toute la nuit à pleurer et à me morfondre comme si
c’est maintenant que je venais d’apprendre le décès de ma sœur ! Tout ce temps
je la pensais heureuse. Ça devait être un supplice pour elle de supporter un
mari homosexuel qui ne t’utilises que comme une vulgaire couverture pour sauver
les apparences. Elle supportait de se faire battre. A ce niveau je savais ce
qu’elle avait bien pu ressentir car j’étais moi aussi passée par là. C’était
tellement difficile d’apprendre cette nouvelle. Pour moi elle était tombée dans
les escaliers. Mais non Boris, l’avait tué de ses propres mains sans cligner
des yeux. L’image de ce jeune homme travesti se prénommant
« poupette » traversa mes pensées.
Oh Rachelle ! Supporter tout ça pourquoi ! Pour l’argent ? Pour
une vie dans l’opulence ? Vraiment je préfère vivre une vie pauvre mais dans
laquelle je suis réellement heureuse. Les faux semblants n’ont jamais rien
arrangé dans la vie. Je suis sûre que la mère de Boris, cette femme imbue de sa
personne, était au courant de cette affaire. Je suis prête à parier tout ce que
j’ai comme économie qu’elle a même aidé dans cette histoire. Je vois encore
comment elle luttait contre elle-même pour ne pas dire le fond de sa pensée ce
jour-là. Elle nous a sorti des excuses bizarres comme quoi l’école des enfants
est plus proche de sa maison à elle mais au fond on savait tous qu’elle ne
trouvait pas notre famille de son standing au point de garder ses
petits-enfants. A son image elle tenait trop, Un peu comme Rachelle ! Je
comprends maintenant pourquoi le mariage a été fait aussi rapidement : elle
savait pour le vice de son fils. Sinon elle aurait arrangé un mariage avec une
fille de leur classe sociale. Bref à
trop réfléchir je commençais à en avoir mal à la tête.
J’avais joint ma sœur Juliana. Je n’allais tout de même pas lui
annoncer tout ceci au téléphone. La connaissant, elle aurait débarqué en un
temps record chez Boris et l’histoire aurait envenimé. Je lui ai simplement
demandé de passer chez moi, même demain si elle le pouvait car c’était vraiment
important. Comme elle habitait sur Divo, Martin m’a permis d’envoyer le
chauffeur la récupérer. Il quittera demain très tôt comme ça elle sera là en
début d’après-midi. J’étais tout simplement déboussolée. Heureusement que Matin
s’était occupé des enfants car j’étais bien trop touchée pour faire quoi que ce
soit à mon niveau. Je pense que cette nuit je n’avais même pas attendu que
Martin revienne dans la chambre que je m’étais endormie.
C’est très tôt le matin que je remarquais sa présence dans mon
lit. Comme à mon habitude, je me levais à six heures du matin pour prier pour
moi, pour toute ma famille et même pour les filles qui me manquaient terriblement.
Je fis moins de bruit possible pour ne pas réveiller ce bel homme qui dormait
paisiblement. Je sortis de la chambre pour veiller à ce que les enfants soient
près. C’est toujours dans la bonne humeur que ceux-ci allaient à l’école. Sauf
Iris qui pleurait à chaque fois. Je la comprends c’est maintenant qu’elle
débute.
Moi (au chauffeur) : donc tu déposes les enfants et tu prends la
route directement pour Divo.
Lui : bien madame
Moi : attends j’allais oublier de te remettre l’argent pour le
carburant
Tout compte fait je lui tends la carte d’essence comme ça il
fera le plein. Peu de temps après, Martin me dépose à la boutique de zone 4.
J’ai dû me résoudre à faire confiance à la fille que j’avais avec moi pour
gérer la boutique de cocody. En ce moment je n’avais envie de faire quoi que ce
soit. Et comme par hasard je me remets à penser aux filles. Je suis sure qu’une
d’entre elles allait me remplacer et s’occuper de cette journée à ma place.
Mais bon...
Je traverse donc cette journée comme une automate. Je reçois un
coup de fil du chauffeur qui m’annonce que ma sœur est bien arrivée à la
maison. Pour ne pas trop le fatiguer après ce long trajet, je passe moi-même
prendre les enfants en taxi puis nous filons à la maison.
Juliana : enfin tu rentres ! Je commençais à m’ennuyer là. J’ai
fait à manger
Moi : si tu savais à quel point j’avais envie de te sauter au
cou et t’embrasser !
Juliana : Jaime encore mon mari hein (riant) je n’ai pas encore
changé de camp.
Moi ; laisse ça ! Je vais m’occuper de tes neveux et nièces puis
je suis à toi ok
Juliana : pas de soucis !
Martin me trouva, m’occupant des enfants. Nous nous mettions
tous à table puis après avoir bordé les enfants je retrouvais Juliana et Martin
au salon. A lui non plus je n’avais pas tellement expliqué la situation. J’allais
donc faire d’une pierre deux coups. Je racontais donc dans les moindres détails
ce que cet homme m’avait expliqué. Mieux je mis l’enregistrement et tout le
monde écouta. Comment Rachelle avait été tuée par son mari tout simplement
parce qu’elle ne voulait pas que ce dernier ait des rapports avec son amant
dans leur lit conjugal.
Juliana : ewoooooooooo (les mains sur ta tête) Boris ma tuée
oooooooh il m’a tuée ooooh violette !
Boris a tué rachellle oooooh ! Je savais ! Violette je t’ai dit ici que
la mort de ma sœur-là n’était pas simple. Combien de fois Rachelle avait pris
les escaliers de cette maison et comme par hasard ce jour-là on vient la
trouver en bas sans vie et nous faire croire qu’elle a manqué une marche ?
Boris mérite la prison. Sa mère et lui méritent la prison. Des assassins de
première classe. Ce sont des sorciers oooh. Boris est un vampire ! il
pleurait comme ça comme s’il ne savait pas ce qui était arrivé.
Martin : je mentirais si je disais que je n’étais pas choqué.
Boris est pourtant mon meilleur employé. Jamais je ne l’aurais cru capable de
tuer quelqu’un de sang-froid encore plus sa femme.
Juliana : assassin ne se dessine pas sur le front oooh !
Qu’est-ce que nous attendons ? Donnons l’enregistrement là à la police et qu’on
le boucle immédiatement.
Moi : calme-toi d’abord ! Je ne sais pas si c’est assez pour
incriminer Boris. On ne doit pas oublier qu’il vient d’une famille assez
puissante et ils ont les bras long. Il nous faut beaucoup plus je crois.
Martin : tu n’as pas tort ! Ça peut très vite retourne contre
nous. Je propose qu’on engane un investigateur qui nous fournira des pièces importantes
sur la relation de Boris et cet autre homme. On pourra mieux monter un dossier
et le présenter à un avocat. Le mieux qu’il y a à faire en ce moment est de
garder tout ceci entre nous. L’effet de surprise sera encore mieux.
Moi : je suis parfaitement d’accord ! Juliana surtout pas un mot
aux parents.
Juliana : je vais le tuer ! Je vais le tuer de mes propres
mains.
Moi : Juliana laisse ça oooh ! Tu veux te retrouver en prison ?
Promets de ne rien dire ni aux parents ni à qui que ce soit.
Juliana : je vais faire comment ? Je ne peux rien dire.
Nous n’avions peut-être pas la meilleure des relations entre
sœur mais la mort de Rachelle ne restera pas impunie quel que soit la renommée
de la famille de Boris. Il paiera pour ce qu’il a fait. Nul n’est au-dessus de
la loi encore moins lui.
...Linda...
Il y avait tellement de choses à faire que je ne savais plus
vraiment où donner de la tête. Je devais être partout et en même temps. Avec
maman et la mère de Nath sur mon dos, c’était encore pire. C’était juste trop
pour moi toute seule. Vous savez lorsque vous avez beaucoup de choses à faire
mais qu’à la fin vous ne faites absolument rien ? C’est à ce point que j’en
suis. J’ai une longue liste mais surtout rien de raillée, donc rien d’accompli.
Même la salle qu’il nous faut n’a pas été choisie.
Maman : tu vas arrêter de rêver ? Ça fait plusieurs minutes que
je te pose la même question
Moi : oh excuse-moi ! C’est quoi la question ?
Maman : est-ce que les demoiselles d’honneur sont prêtes ? Je veux
dire les tenues et tout !
Moi (bloquant) : ... ...
Maman : Linda ne m’énerve surtout pas
Moi : ça sera prêt maman ! Tout sera en ordre ne t’inquiète pas.
Maman : ton mariage est dans quatre mois ! « Ça sera
prêt » ce qui veut dire que rien du tout n’a été fait. Tu peux au moins me
monter les tissus que tu as choisis ?
Moi : ... ... ...
Maman (prenant son sac avec elle) : je vois que je perds mon
temps avec toi ! Quand tu prendras tout cela sérieusement passe-moi un coup de
fil
Elle s’en alla comme ça sans faire cas de mes supplications.
Bien sûr que je voulais me marier. Bien sûr que je prenais toute cette histoire
au sérieux et j’étais plus que consciente que mon mariage est pour dans quatre
mois mais par où commencer. Je suis restée debout sur le seuil de la maison à
regarder ma mère s’en aller. Après quelques minutes là à ne rien faire j’allais
dans ma chambre et dépassais Nath qui était sur le lit avec le petit en train
de jouer. Je m’enfermais dans la douche et laissais l’eau couler dans l’évier
pour ne pas qu’on entende mes pleurs. Oui ! Depuis un moment les sentiments se
mélangeaient en moi et j’avais besoin de pleurer pour extérioriser tout ceci.
J’étais complètement perdue. Quelque chose me manquait, quelque chose que je ne
voulais absolument pas accepter pourtant la vérité se dessinait la sous mes
yeux.
Boum boum
Je sursautais en entendant les coups contre la porte de la
douche.
Nath : Linda ouvre cette porte
Moi : ... ... ...
Nath : chérie tu ouvres s’il te plaît ?
Avec toute la douceur qu’il avait mis dans sa voix je ne pouvais
que me résoudre à ouvrir cette porte mais avant je mouillais mon visage avec le
peu d’eau qui coulait et m’essuyais à l’aide de la serviette. J’ouvris et sans
même lui jeter un regard je retournais m’asseoir dans la grande baignoire même
s’il n’y avait pas d’eau à l’intérieur. C’est fou comme j’aimais cette grande
salle de bain. Je pouvais même y dormir. Nath avança vers moi tout doucement
après avoir refermé la porte et s’assied sur le carreau posant ses yeux sur
moi. Je fis tout mon possible pour ne pas le regarder. Il arrivait trop à lire en
moi comme un livre ouvert.
Nath : tu as pleuré ?
Moi (mon de la tête) : … …
Nath (levant mon menton) : ça se voit pourtant ! C’est la
discussion avec ta mère qui te met dans cet état ?
Moi : comment tu sais ?
Nath : en même temps vous ne parliez pas doucement hein. Tu sais
si tu as besoin de plus de temps pour le mariage on peut toujours reporter.
Moi (doucement) : non...(désemparée) marions nous à quatre ! Toi
et ton témoin moi je prendrai peut-être ta sœur pour mon témoin.
Nath : mais je pensais que violette devait être ton témoin.
C’est ça en fait Linda ! Tu n’avances pas parce que les filles ne sont pas là
avec toi. Nancy et Salomé étaient censées être tes filles d’honneur et Violette
ton témoin. Il ne peut pas avoir de tenues si elles ne sont pas là.
Moi : je n’ai pas envie d’en parler...tu sais ce que j’en pense
!
Nath : j’ai aussi mon avis sur la chose. Linda vous êtes
grandes, des mères de famille vous ne pouvez pas continuer à rester chacune
dans votre coin à bouder l’autre. Mets la chose dans un autre contexte. Si
aujourd’hui j’avais des problèmes et qu’on ne pouvait plus avoir d’enfants
allais-tu le crier sur tous les toits ?
Moi : ... ... ...
Nath : je ne pense pas. Nancy a seulement voulu protéger son
couple. Ce n’est pas une affaire de préférence. Si tu avais été dans le cas de
violette c’est à toi qu’elle serait venue demander l’enfant et c’est violette
et Salomé qui ne sauraient pas. Ce n’est pas une affaire de préférence mais de
circonstances. Souvent tu peux être très butée. Je comprends que ça te touche,
c’est tout à fait normal mais je trouve ça dommage qu’une si belle amitié
prenne fin pour tes broutilles. La complicité sur vous partagiez, la façon dont
vous étiez unies ! Quand vous êtes toutes ensemble c’est limite si je ne suis
pas jaloux. C’est vraiment dommage.
Moi : ... ... ...
Nath (posant un baiser sur mon front) : je t’aurais fait l’amour
là dans cette baignoire si ton fils n’était pas à côté.
Moi (riant) : tu es fou !
Nath : je vais le rejoindre avant qu’il ne fasse des bêtises.
Linda ?
Moi : hum ?
Nath : pense à ce que je t’ai dit ! Mets de l’eau dans ton vin.
J’étais à nouveau toute seule ! Les filles devaient être en
train de m’aider avec toutes les démarches pour le mariage. C’est avec elles que
je devais choisir mes couleurs, ma robe ma coiffure absolument tout. Mais
comment faire le pas vers elles. C’est moi qui suis sortie de la maison de
violette avec mon gros cœur n’importe comment maintenant je suis coincée mais
surtout trop fière. Pourtant elles me manquaient terriblement. J’ai vu sur Facebook
la nouvelle boutique de violette. J’avais même reçu un message d’elle mais la
fierté. Hum.
...Nancy Api...
Je ne quitte pas l’échographie des yeux une seule seconde.
Aujourd’hui j’ai appris que j’aurais une fille. La joie qui m’habite est juste
indescriptible. Pouvoir porter un enfant dans mes entrailles, j’aurais jugé ça
impossible. Jamais je n’aurai imaginé mais me voilà aujourd’hui. J’ai partagé
cette immense joie avec mon mari et ma mère qui depuis est avec nous. Elle
m’aide avec mon fils et aussi avec la grossesse que je porte.
C’est un moment important pour moi et à peine avions nous quitté
l’hôpital que je voulais passer le message aux filles. Seulement je ne sais pas
tellement si ce qui se passe dans ma vie les intéresse actuellement. Après tout
ça fait quand même deux mois que dure cette affaire. Deux mois sur nous ne nous
sommes pas vues. Deux mois que nous n’avons pas échangé…
Elles me manquaient terriblement. Ce jour-là j’étais complètement
prête. Habillée à la perfection pour me rendre à l’inauguration de la boutique
de violette mais quelques minutes avant j’ai eu une crise d’angoisse. Et si les
autres y allaient aussi. Je n’avais pas la tête à subir le stresse d’une
quelconque mise au point encore une fois. Je devais penser à moi et à ce
miracle de la vie qui était dans mon ventre. Du coup j’ai laissé tomber je suis
restée chez moi.
Je ne sais pas comment m’expliquer auprès des filles. Je ne vois
pas pourquoi elles prennent cette affaire contre elles. Je ne fais que penser à
elles. Je vois souvent des publications du genre « si on ne te parle plus
continue ton chemin » je pense tout simplement sur ces personnes n’ont pas
encore expérimenté ce qu’on appelle la vraie amitié. Une amitié vraie et
sincère. Être entière avec des personnes ! C’est vrai que chacun a son
petit jardin secret. Cette amitié je l’ai vécu avec les filles et c’est normal
que ça me touche autant.
Maman : coussô tu n’as rien mangé ?
Moi : hum ?
Maman : hum comment ? Tu veux qu’on m’accuse de te maltraiter ?
Tu oublies que vous êtes deux maintenant et tu as besoin de forces.
Moi : mais je suis en train de manger non ? C’est juste une
pause que je fais.
Maman : si ma petite fille sort frêle ici tu auras de mes nouvelles.
Moi : eeeeh pardon oh!
Maman : mange maintenant !
Pour dire vrai je n’avais pas du tout envie de ce plat qu’elle
avait posé devant moi. Mais comment le lui dire alors que j’avais moi-même
insisté pour qu’elle me prépare ça ? Je fais donc avec. Dès que je suis pleine
le sommeil se pointe automatiquement. J’attends un peu de jouer avec mon prince
qui grandit chaque jour un peu plus. J’imagine déjà la complicité qu’il y aura
entre sa sœur et lui vu le petit écart d’âge qu’il y a entre eux. Il est
tellement beau mon bébé. Je crois que je finis par m’endormir sur le lit qui
est dans sa chambre. Le lit qui normalement est destiné à maman. C’est Philippe
qui me réveille plus tard avec des baisers.
J-p : ne me dis pas que tu dors tout ce temps-ci !
Moi : mais tu es rentré bien tôt ‘
J-p : mais où tu me manquais trop et demain c’est vendredi
Moi : donc !
J-p : j’ai une surprise pour toi. Je nous ai concocté un
week-end rien que tous les deux. Ça te changera les idées comme tu paraissais
un peu triste ces temps-ci
Moi (contente) : oh crois moi ! Je vais bien profiter de ce long
week-end
Il se pencha et m’embrassa, passa sa main sur mon ventre et pris
le petit avec lui. C’était son rituel à chaque fois qu’il rentrait à la maison
après le boulot. Je commençais même par faire mes affaires pour demain. J’étais
vraiment excitée à l’idée de changer un peu d’air. Ça faisait longtemps que
nous n’avions pas eu de virées lui et moi avec tous les problèmes qui s’étaient
présentés à nous. Ça tombait bien que maman soit la comme ça elle gardera le
petit et j’aurai le cœur tranquille là où je vais.
... ... ...
J’ai la folle envie de crier d’admiration en me regardant dans
la glace. Ce n’est pas parce que je suis enceinte que je vais me laisser aller
quand même. J’ai ma petite culotte avec un haut blanc ouvert dans le dos. Des
sandales assorties à mon sac sans oublier ma paire de lunettes qui m’avale
complètement le visage lol. Même si j’ai souffert pour m’habiller je suis
satisfaite. Je me retourne et tombe sur Philippe adossé contre la porte me
regardant tout ce temps. Il lance un sifflement d’admiration qui m’arrache un
sourire.
Moi (de façon sensuelle) : tu aimes ce que tu vois ?
J-p (me caressant le dos) : tu veux dire que j’adore ! Je vais
devoir jouer au policier pour ne pas qu’on te regarde là où on va !
Moi : j’adore quand tu es jaloux
J-p : viens la !
Avant que je ne m’en rende compte j’étais en train de gémir dans
ses bras. Ses caresses me faisaient perdre la tête. Son corps contre le mien,
la chaleur qui se dispensait dans tout mon corps. Le sentir s’enfoncer en moi
centimètre par centimètre. Le plaisir était graduellement intense. Il me
faisait perdre la tête jusqu’à ce que nous atteignions le summum du plaisir
ensemble. Avec ce que je venais d’avoir comme dose, le sourire ne pouvait plus
quitter mes lèvres. C’était maintenant à lui de me faire prendre une douche et
de m’habiller. Je croise juste les doigts.
J-p : voilà madame ! Vous êtes prête !
Moi : merci cher monsieur.
Il me tint la porte alors qu’il prenait les affaires pour notre
week-end. Une fois au salon je m’arrêtais devant maman et lui arrachait presque
mon fils de ses bras. Il allait bientôt avoir cinq mois et l’entendre rire
était le meilleur son, la meilleure musique du monde. Comme il était beau mon
fils.
Moi : tu vas terriblement me manquer mon cœur !
Il me regarde avec ses yeux. Il ne comprend même pas
Moi : maman occupe-toi bien de mon fils oooh
Maman : est-ce le premier enfant dont je m’occupe ?
Moi : je n’ai pas dit ça non !
Maman : pars seulement. Que DIEU vous accompagne.
J-p : Amen !
J-p insista pour que je m’installe à l’arrière. Je ne me fis pas
prier. Pendant un moment mes idées s’envolèrent vers ma belle-mère. Elle allait
sûrement Peter les plombs en me voyant assise comme ça à l’arrière alors que son
fils me conduit. Elle aurait crié au maraboutage. Dès que Philippe faisait
quelque chose pour moi il était automatiquement sous l’effet d’un médicament ou
fétiche. Pourtant elle aimait bien que l’ex-mari d’Émilie s’occupe d’elles.
Bref je me concentre sur ma discussion avec mon mari. Nous rions à n’en point
finir tout le trajet. Lorsque vous arrivions à Jacqueville et qu’il garde
devant cette maison de rêve, j’ai du mal à fermer la bouche. Tant la maison est
grande et belle. En plus elle donne sur la lagune.
Moi : c’est tellement beau bébé !
J-p : n’est-ce pas ! Content que tu apprécies ! Après vous
madame
Je regardais autour de moi comme une villageoise. La maison
était immense, construite en duplexe. J’adorais surtout les baies vitrées un
peu partout. Il y avait même une piscine à l’intérieur.
Moi : bébé j’adore cette piscine (me lamentant) je ne veux plus
m’en aller
J-p : et si on te mettait simplement une piscine à la maison ?
Moi : noooon je veux cette maison lol. Mais elle est un peu
grande pour nous cette maison et juste pour le week-end ! Ça a du te coûter la
peau des fesses
J-p : tu n’as pas à t’en faire. Viens retournons à l’intérieur
Alors que nous avancions vers le salon je cru entendre des voix.
Je me figeais sur le moment.
J-p : qu’est-ce qu’il y’a ?
Moi : j’ai l’impression d’entendre des voix. Il y a quelqu’un
dans la maison
J-p (riant) : mais non ! Allons-y
Qu’elle ne fut ma surprise une fois au salon de tomber sur Linda
et Nath.
...Linda...
Avant que cela n’ait de sens pour moi, je voyais le mari de
Nancy avancer vers Nath tout souriant.
J-p : comment ça va mec ?
Nath : comme tu vois ! Vous avez fait vite on a quitté au même
moment la
J-p : dis plutôt que tu n’es pas fort en accélération
Nath : tu m’arrêtes ça ! J’ai dû m’arrêter pour prendre les
bières ! elles sont dans le coffre là.
J-p : allons les prendre alors !
Ils nous avaient complètement ignorées. Je restais là debout
dans un coin de la pièce tandis que Nancy était arrêtée de l’autre côté. Tantôt
je posais mon regard sur elle en m’assurant qu’elle ne fasse pas de même pour
ne pas qu’elle me surprenne. Son ventre se voyait même. Ça faisait quand même
deux mois elle doit être à six mois comme ça si je ne me trompe pas. Elle finit
par s’asseoir tandis que j’imite son geste mais à côté du bar.
Nancy : tu vas bien Linda ?
Moi : ça peut aller
Nancy : ok
Un silence gênant s’installe entre nous et je me tords les
doigts. Enfin les hommes finissent par arriver avec les bières et les
glacières. Ils discutent gaiement entre eux. Je me demande bien à quel moment
ils se sont rapprochés autant. C’était facile entre eux. C’était naturel un peu
comme ce l’était avec les filles et moi.
Nous tournons tous la tête vers la porte qui vient de s’ouvrir.
Pendant un instant j’imagine que violette ou Salomé franchirait cette porte et
cette impression se confirme une fois que je vois violette arriver avec tonton
Martin. Violette paraît toute surprise en nous voyant. Nous le sommes aussi
d’ailleurs. Tonton Martin nous salue et nous fait la bise gaiement avant de
retrouver Nath et Jean-Philippe qui étaient assis dans leur coin à bavarder.
Violette à son tour prend place un peu loin de nous. Les salutations se font vite
fait et la gêne prend le dessus. Chacune est sur son téléphone donnant
l’impression d’être beaucoup occupée.
Lorsque la porte s’ouvre encore une fois nul doute qu’il
s’agisse de Salomé. Mais la surprise est encore plus grande lorsque nous la
voyons accompagnée d’un homme super craquant que nous ne connaissons absolument
pas. Il est super canon et class en plus. Il m’a l’air très digne de confiance
rien qu’à la première impression et pour moi elle compte cette première
impression. Salomé qui est vraiment surprise oublie sûrement les bonnes
manières alors le mec en question prend lui-même les devants et se présente à
nous.
Lui : vous devez être Linda ! Je suis Alvin un ami de Salomé
Moi : enchantée
Il procéda avec les autres puis avança vers les hommes. Les
trois autres nous retrouvèrent là au salon et c’est tonton Martin qui prit la
parole.
Martin : je pense que vous avez deviné ce qui se passe ici. Nous
avons décidé de prendre les devants et de vous réunir ici toutes ensemble.
Puisqu’il semble que personne ne veuille faire le premier pas vers l’autre.
Nath : nous avons échangé et nous sommes rendu compte que
chacune d’entre vous est triste dans son coin et cette idée a été la meilleure
qui puisse être.
Philippe : alors nous allons vous laisser entre vous ! Nous
avons verouillé toutes les portes ce qui veut dire que vous pourrez aller nulle
part sur ce salon.
Alvin : pour ce qui est de nous, nous allons simplement aller
nous promener un peut et oui, nous fermerons aussi la porte d’entrée et la clé
est avec nous. Sur ce mesdames, nous vous souhaitons de passer un bon moment
entre vous
Et là ils s’en allèrent en riant faisant fi de nos états d’âme.
Et effectivement ils fermèrent la porte à clé. Il fallait maintenant que
quelqu’une décide de faire le premier pas et briser cette glace. Il s’écoula
plusieurs minutes quand soudain Nancy après avoir soufflé bruyamment pris la
parole.
Nancy : vous...vous me manquez les filles.
Moi : ... ... ...
Violette : … …
Salomé : … …
Nancy : il y’a trois jours je suis allée à l’hôpital et j’ai su
que j’attendais une fille. Je n’avais qu’une seule envie, partager la nouvelle
avec vous mais c’était impossible. Chacune était dans son camps refusant
d’établir un échange. Le fait que je ne vous dise pas pour mon mari et l’enfant
n’était pas dirigée vers toi Linda ou encore toi Salomé. C’était un moment de
désespoir et j’ai vu un moyen de tirer mon épingle du jeu. Je vous aime tous au
même degré. Il n’y a jamais eu de préférence encore moins que je ne vous fasse
pas confiance. Ces deux mois loin de vous étaient quand même insupportables.
Ses mots me touchèrent énormément. Je sentais ma gorge sèche
tout à coup. Je n’avais qu’une seule envie, la prendre dans mes bras et
m’excuser profondément. Avant même que je ne puisse ouvrir la bouche, Salomé me
devança.
Salomé : j’ai vécu mon premier vol et je n’ai pas pu partager
cela avec vous. Au cours de ce vol j’ai rencontré Alvin. (Riant) Il s’est
d’abord moqué de moi car je récitais un jeu trop, puis il m’a fait découvrir la
ville et depuis nous ne nous lâchons plus. Je n’ai jamais ressenti quelque
chose d’aussi fort pour un homme. Et depuis deux mois nous n’avons eu aucun
rapport. Ça fait deux dimanches qu’il me prend avec lui à l’église...je crois
que je l’aime. J’avais envie de partager ça avec vous.
Nancy : il est canon en plus
Moi : c’est vrai en plus ! Lorsqu’il est arrivé c’est la même
idée que j’ai eue. Les filles je suis vraiment désolée. Je pense que tout ceci
est un peu de ma faute. J’ai pris cette histoire un peu trop à cœur. Chacun a
droit à son jardin secret même si sur le coup j’ai eu un peu mal. Je suis à
deux mois de mon mariage et je n’ai rien pu faire. Vraiment rien. Je ne sais
même pas si j’aurai le temps pour tout réunir en un temps record. (Baissant la
tête) je n’ai même pas de filles d’honneurs et de témoin. Rien, vraiment rien.
Violette : crois-moi tu n’as même pas à t’en faire ! Tu doutes
de nous ? Partage seulement les tâches et tu verras que tout sera prêt à temps
mais ménage un peu Nancy avec la grossesse. Je peux même m’occuper du menu si
tu veux.
Salomé : comme violette l’a dit ce n’est rien pour nous !
Violette : j’oubliais ! Boris le mari de Rachelle, tenez-vous
bien il est homo
Nous : quoiii ??
Violette : et tenez-vous toujours bien ! C’est lui qui a tué
Rachelle mais ne vous inquiétez pas nous sommes à ses trousses.
Nancy : vraiment ! C’est fou comme je me sens bien tout à coup.
S’il vous plaît quel que soit ce qui se passera dans le futur que cela ne se
reproduire plus. Je tiens trop à vous.
Linda : je promets de ne plus laissé mon gros cœur prendre le
dessus. Tout ça c’est le côté bété de Nath là
Salomé (riant) : n’accuse pas mon frère pour rien oooh. Je suis
aussi bété est-ce que j’ai le gros cœur ?
Nancy/Violette : ouiiiii
Salomé : vous êtes folles.
Violette : on se fait un câlin
Et la chacune quitte sa place pour former cette grosse boule
d’amour, de paix et de joie là en plein milieu de ce salon. Là je retrouve les
seules amies que je n’ai jamais autant aimé. Là nous mettons tous nos
différents de côté. Là nous repartons de nouveau avec la promesse de ne plus se
séparer. Le câlin dure assez longtemps jusqu’à ce que nous soyons dérangées par
les hommes qui revenaient avec leurs bruits.
Moi (me levant) : désolée mais vous allez devoir retourner de là
où vous venez ! Prenez avec vous les voitures hein laissez juste une. Nous
passons ce week-end entre filles. (me tournant vers les filles) Qu’est-ce que
vous en pensez ?
Elles : oh que oui !
Moi : messieurs voilà qui est dit
Nath : je suis dégoûté
J-p : c’est ce qu’on gagne pour les avoir réunies ?
Martin : eh oui !
Alvin ; c’est bien triste tout ça !
Nath : toi Linda je t’attends à Abidjan ! On se verra à la
maison
Moi (riant) : attends je rapporte tes affaires et surtout bon
retour à vous. Conduisez tout doucement.
On pouvait lire tout le désespoir sur leurs visages. Mais
désolée pour eux ce week-end nous le passions entre nous.
Peu de temps après ils étaient partis. Violette nous fit des
cocktails non alcoolisés à cause de Nancy. Nous la soutenions dans cette
période sans alcool pour elle. Heureusement que les hommes avaient fait les
courses hein sinon ça serait une toute autre histoire. On ne nous supplia pas
pour que nous nous placions autour de la piscine comme si elle nous
appartenait. L’ambiance était bonne, comme si nous n’avions eu aucun désaccord.
Moi : nous ne sommes pas bien là ?
Salomé : oh que si
Violette : oh fait les filles ! Comment trouvez-vous mon
vernis ?
Nous retirions nos lunettes pour mieux voir le verni et la...
Nancy : oh meerrrrde ! La bageuuuuuuh
Salomé : merdeuuuuuuuuuuuuh ce n’est pas la blagueuuuuuuh
Moi : la bagueuuuuuh des catalogueuuuuh ! Mais quand ? Où ?
Comment ?
Violette : il a fait la demande de soir de l’inauguration de la
deuxième boutique. Il m’avait invitée au restaurant.
Nancy : on vous dit bien l’homme des situations. Richard déconne
il appelle la police on le localise direct. Il y’a les funérailles, il loge
toute la famille...tu joues c’est la troisième boutique qu’on verra ici
Moi (pleurant de rire) : avocate de tonton Martin on te connaît
Nancy : tu doutes ? Depuis le début je t’ai dit ici c’est vous
qui ne voyiez pas.
Violette : vous êtes folles mais je vous aime tellement
Nous (criant) : nous t’aimons aussi Tantine Martine
{ deux mois plus tard}
...Salomé...
Le maire : j’ai donc l’honneur de vous présenter monsieur et madame
Kalou.
Les applaudissements s’élevèrent dans la salle. Je n’avais
jamais vu une mariée aussi belle que Linda. Et dire que tout est aussi simple.
Tout en effet est comme elle le souhaitait c’est à dire très simple et elle est
entourée des personnes qui comptent réellement pour elle, c’est à dire sa
famille proche mais surtout du côté de sa mère, la famille de son mari et nous
ses amis. Nos liens se sont encore plus renforcés depuis le week-end que nous
avions passé à jacqueville. Et là je suis dans cette belle robe couleur violet
à être sa fille d’honneur.
De là ou je suis je vois mon frère avec Alvin. C’est fou comme
j’aime ce gars et comme il me le rend bien. Nous n’avons toujours pas eu de
rapport. Il souhaite donner à cette relation une base assez solide avant de
faire quoi que ce soit.
Revenons au mariage !
Nous suivons la mariée jusqu’à la sortie et prenons la direction
pour la salle de cocktail.
Linda : je n’arrive pas à croire que je suis mariée ! J’ai la
bague au doigt.
Nancy : avec le gars sur qui tu as parlé jusqu’àaaa !
Violette : vraiment
Linda : c’est le passé tout ça ! Le plus important c’est que je
sois ici aujourd’hui avec vous pour vivre ce moment tellement important de ma
vie.
Moi : awwwww ! Mais pardon quand tu lanceras le bouquet vise moi
bien comme ça c’est dans mes bras directement que ça tombe. Qui sait ça donnera
des idées à Alvin
Nancy : quand tu triches ça ne prend pas oh
Moi : sorcière !
Nancy (me tirant la langue) : je te loupe
Il n’y avait pas de mot pour définir la cérémonie qui suivait.
L’amour qui se lisait dans leurs yeux lorsqu’ils ouvraient le bal. Ça se lisait
que ces deux-là étaient faits pour être ensemble même si Nath a dû être patient
envers Linda et sa bouche sans oublier son gros cœur. Lol.
Alvin : puis-je vous inviter à danser jeune demoiselle ?
Moi : bien sûr cher monsieur (à Georges) garde ma pochette s’il
te plaît !
George ; et si je veux aussi inviter une petite ?
Moi : tu danses avec
Nous évoluons sur la piste de danse au rythme de ce slow. Il n’y
avait pas de paroles mais juste la mélodie reprise par un saxophoniste. C’était
magique avec la vapeur artificielle qui recouvrait le sol. C’était une mariage
et prince et princesse. Je posais ma tête sur l’épaule de mon cavalier et tout
doucement nous dansions. Je me sentais bien là. Je me sentais rassurée, je me
sentais en sécurité.
Alvin (à l’oreille) : je t’aime tellement Salomé !
Moi : je t’aime aussi Alvin
Je pense que j’ai trouvé le bon ! J’ai trouvé celui qui a
vraiment possédé mon cœur. Celui avec qui je veux faire ma vie. Ça va faire
peut-être quatre mois que nous nous connaissons mais ne dit-on pas qu’une fois
que tu poses les yeux sur le bon, tu le sais immédiatement au fond de toi ? Eh
bien moi je le sens
...Nancy Api...
« Poussez » me crie le médecin.
Je prends une grande inspiration et donne tout ce que je peux sur
le coup en serrant très fort la main de ma mère. Des cris, des pleurs de bébé
s’élèvent et couvrent mes soupirs. Je n’ai qu’une seule envie actuellement
qu’on me la mette entre les mains immédiatement. Entre mes larmes de joie le
médecin me la pose sur la poitrine et à partir de ce moment, plus rien et plus
personne n’existe autour de nous. Il n’y a plus qu’elle et moi. Elle était là !
Ma fille ! Elle était sortie de moi. J’avais envoyé sur terre ce petit être si
fragile. Mon cœur venait d’être transformé. Mon cœur était rempli d’un amour
que je ne saurais décrire. Je ne voulais mm pas qu’on me la reprenne pour la
nettoyer
La sage-femme (souriant) : nous allons tout juste la nettoyer et
vous la renvoyer rapidement
Moi : ce n’est pas possible que je la nettoie moi-même ?
Maman : donne le bébé coussô elle ne disparaîtra pas.
Je me résous à redonner ma fille pendant qu’on continue de me
nettoyer et tout. J’ai l’impression que ce moment fait plus mal que
l’accouchement en lui-même. Je supporte avec la pensée de revoir ma fille dans
peu de temps. Je souris en disant dans mon esprit « ma fille ». Je
n’arrive pas à croire que Killian du haut de ses sept mois soit déjà grand
frère. J’imagine déjà la complicité entre eux.
Enfin je regagne ma chambre avec ma fille à mes côtés et ma
mère. La première personne à ouvrir la porte est mon mari. Dès que mes yeux se
posent sur lui, mes larmes se mettent à couler.
Maman : je suis dehors ! je vous laisse un peu.
J-p : je t’aime Nancy ! Je t’aime tellement
Moi : et moi encore plus
J-p (admirant la petite) : elle est tellement belle ! Elle te
ressemble mais en plus belle grâce à moi
Moi : déjà elle me vole la vedette hein
J-p : mais non tu restes la seule et unique
Il se penche et m’embrasse. Il prend la petite dans les bras et
se met à la bercer
Moi : on n’a pas décidé pour le nom
J-p : je pense qu’on devrait l’ajouter
Moi : merci ! Merci mon cœur !
J-p : au fait les filles sont dehors, je crois qu’elles sont
impatientes de vous voir
Moi : et moi donc ?
Il me laisse la petite dans les bras et ouvre la porte pour
laisser passer les filles qui se ruent presque vers moi. Elles m’entourent du
mieux qu’elles le peuvent. Je passe ma fille à Linda dans un premier temps.
Linda : wouuuuh ta fille n’est pas du tout ingrate comme mon
fils qui a tout pris chez son père la
Salomé : c’est vrai qu’elle te ressemble, copie conforme. Passe
la moi Linda !
Violette : vous pensez que c’est un jouet ou quoi ?
Moi : violette tu peux la prendre s’il te plaît ?
Violette : bien sûr !
J’attendais qu’elle s’asseye confortablement avant de prendre de
nouveau la parole.
Moi : les filles, Violette je vous présente Api Amah Orlane
Miracle.
Violette (me regardant) : a...tu as dit Amah ?
Moi (souriant) : oui Amah. Je lui donne ton prénom violette.
Elle est autant ta fille qu’elle est ma fille. Je dirai même que tu es sa première
maman. Mon but ici est de te montrer ma gratitude et ma reconnaissance. Amah tu
m’as rendu un service ultime. Qui peut laisser ses droits de maman et donner
son enfant pour aider son amie. Je ne sais pas si au cours de ma vie je pourrai
te rendre un service aussi grand que celui-ci. Merci, merci Amah. (A Linda et
Salomé) les filles aidez-moi à lui dire merci.
Linda : tu es la meilleure Amah ! Je ne sais même pas si merci
est suffisant pour exprimer nos sentiments.
Salomé : tu es notre Amah à toute et tu viens d’avoir une
nouvelle Amah. Tu nous as plusieurs fois remis les pendules à l’heure et nous
as toujours rappelé sur nous somme bien plus que des amies mais des sœurs. Tu
es la grande sœur sur je n’ai jamais eu et pour rien au monde je ne t’échangerai.
Violette (voix brisée) : pou...pourquoi vous me faites
ça les filles ? C’est trop d’émotions pour moi. Je...je vous aime
tellement !
J-p : je crois que c’est le parfait tableau pour une belle
photo...allez cheeeese tout le monde.
Nous : cheeeeeese
Je crois que cette photo reflétera tout l’amour que nous portons à chacune. J’avais rencontré ces dames un soir dans un endroit où je n’aurais jamais mis les pieds dans mon état normal et j’en suis ressortie avec des amies qui sont aujourd’hui mes sœurs. Nous n’avons peut-être pas le même sang qui coule dans nos veines mais le lien qui nous unis, les aventures qui nous unissent sont beaucoup plus forts.