Chapitre 44 : À la bonne heure.

Ecrit par Les Histoires de Laya

 ***Yasmine***

Je me lève difficilement tout en sachant qu’aujourd’hui je vais avoir un aperçu du bout du tunnel.

Je prends ma douche et je m’habille avant de sortir de la chambre et aller voir si elle se porte mieux.

Ça fait maintenant deux mois qu’elle a des crises de folie, elle est enfermée dans une chambre et on ne la laisse pas en sortir, consigne de son mari.

Quand j’ouvre la porte de sa chambre, elle commence à bouger du lit où elle est attachée et ses yeux vont dans tous les sens.

Même si elle m’a fait beaucoup de mal en ne voyant pas ma souffrance, moi j’ai quand même un pincement au cœur de la voir ainsi. Mais je ne peux rien y faire, elle seule sait ce qu’elle a fait.

Je sais juste que quand elle pleure, elle dit toujours le nom de Tatiana, je n’arrive pas à savoir pourquoi.

Je ressors de la chambre et je boucle derrière moi.

Je retourne dans ma chambre apprêter une petite valise et je prie intérieurement que Tatiana ne zappe pas sa promesse.

Si vous vous demandez s’il m’a encore touché, la réponse est oui !

Je me défendais toujours mais un moment donné j’ai abandonné, le combat n’est plus à mon niveau, je suis à bout de force.

Je suis vraiment au bout de mes forces, c’est juste mon corps qui est là actuellement, sinon mon esprit est complètement éteint.

 

Il est 13h quand je me connecte sur Facebook et un sourire satisfait s’affiche sur mon visage. Au Gabon, le premier réflexe est de filmer quand on voit une telle scène.

« Bernard OLOMO, grand homme de la république arrêté ce midi par les forces de l’ordre qui sont allées le cueillir pendant qu’il déjeunait dans un restaurant de la place, les raisons de son arrestation restent méconnues mais qu’importe, quelle sera l’issue quand on sait qu’au GABON, les grands hommes de la république ne durent jamais entre les mains des forces de l’ordre ? Affaire à suivre ».

C’était la légende du post. J’ai juste fermé mes yeux et j’ai simplement dit au fond de moi « Pour une fois, la justice doit faire son boulot ».

Sonnerie de téléphone.

Moi (décrochant) : Oui Tatiana

Elle : Yasmine, on l’a arrêté, et d’ici quelques temps, tout rentrera dans l’ordre. Il faut que tu aies la force de témoigner et qu’on aille au bout.

Moi (essuyant une larme) : Je l’aurai !

Elle : Ok. Notre avocat est prêt pour te défendre.

Moi : Merci Tatiana.

Elle : Je t’en prie ! Yasmine ?

Moi : 0ui Tatiana

Elle : C’est toi la victime Ok ?

Moi : Oui snif

Elle : Arrête de pleurer, on va tout faire. Ne t’inquiète pas.

Moi : D’accord.

On a continué à discuter et même pas une heure plus tard j’ai été conduite à la police pour être entendue.

J’ai TOUT dit, tout ce qui s’était passé, mon père qui m’a violé pendant des années, je n’ai rien dissimulé. Je veux qu’il paie.

Le même soir Tatiana est venue me prendre à la maison.

Moi : Tu ne veux pas la voir ?

Tatiana : Non non Yasmine.

Moi : Je vais lui dire au revoir !

Je suis remontée et quand je suis arrivée, elle pleurait en disant « Pardon oooh je n’aurais pas dû, Ayoooh laissez-moi » 

Moi : Avec qui tu parles ?

Mais c’était peine perdue, en même temps qu’est-ce-qu’elle allait me répondre ?

Je suis ressortie de la chambre sans me retourner.

J’ai aimé très fort ma mère à une époque mais avec le temps, j’ai réalisé qu’elle est ce qu’on appelle « mère toxique ». Même si on dit d’accepter ses parents peu importe leur nature, je crois qu’il y’a des parents qui sont synonymes de désastre et de souffrances dans la vie de leurs enfants et c’est le cas des miens.

Alors oui, je me reconstruirai loin d’eux, que DIEU me pardonne si je fais erreur mais non, je refuse de les garder dans ma vie. Lui, il ira en prison et elle, qu’elle reste dans la grande prison dorée qu’elle a tellement voulu et qu’elle demande à DIEU de la guérir.

Moi : On peut y aller.

Tatiana : Tu as pris le plus important ?

Moi : Oui, mes papiers et quelques vêtements.

Elle : Ok, le reste, on verra demain.

On monte dans la voiture et Tatiana démarre.

On arrive devant un grand portail qui s’ouvre sur une belle maison avec un beau jardin fleuri.

Tatiana : Bienvenue chez moi.

Moi (touchée) : Merci Tatiana !

Elle me fait visiter vite fait et elle m’installe dans une chambre assez grande avec salle de bain en me disant que son mari rentre un peu plus tard.

Je l’ai déjà rencontré deux fois donc ça va, je stresse moins. Même s’il me fait un peu peur parce que à chaque fois que je l’ai vu il était très sérieux.

Tatiana revient dans la chambre pour me remettre tout ce qui concerne ma toilette. Je la remercie et je vais prendre une longue douche sous laquelle je fonds en larmes en regardant toutes les cicatrices de ces longues années où j’ai été violée par mon père et chicottée par ma mère chaque fois que je faisais selon elle « des caprices d’adolescence ». Alors qu’en fait je voulais juste lui faire comprendre que je vivais un calvaire.

Je sors après une heure et je remarque que Tatiana m’a fait un message pour me dire qu’on passe à table.

Je m’habille avec des vêtements amples comme toujours, je mets les pantoufles et je sors de la chambre.

J’arrive au salon et je trouve son mari.

Moi (baissant la tête) : Bonsoir Neal.

Neal : Bonsoir Yasmine, bonne arrivée.

Moi (gênée) : Merci.

Neal : Tu peux lever ta tête s’il te plait ?

Moi : Euh oui désolée.

Neal : Tu es en sécurité ici. Tu es avec ta grande sœur, je suis là aussi, donc tu n’as pas à t’inquiéter. Ok ?

Moi : Ok d’accord. Merci.

Je vois leur fils Eden parler sa langue de bébé et ça me fait sourire.

Tatiana : Tu veux le prendre ?

Moi : Je veux bien !

Je le porte et on passe à table. Elle met la chaise haute d’Eden à côté de moi et je commence à lui donner à manger.

Son sourire face à sa nourriture me fait rire moi aussi, ah ça fait du bien de voir ce petit être tout innocent.

Durant le repas, on échange un peu et c’est la première fois que je vois son mari sourire et être détendu. Finalement, il ne semble pas si méchant.

Tatiana aussi sourit beaucoup, et ils discutent avec moi en me rassurant.

 

C’est à 22h que je rejoins ma chambre en laissant Tatiana et Eden dans un combat car monsieur veut encore jouer.

Je prends mes somnifères et je m’endors complètement épuisée par cette journée.

 

Quelques temps plus tard, je me retrouve au tribunal prenant place face à toute cette grande salle.

Nous avons reçu tout d’abord des pressions, ils ont vu que personne ne cédait, puis on a reçu des sacs d’argent, on n’a pas non plus cédé. Puis ils ont joué sur la pitié, le regret en mode c’est mon père, je dois laisser. Mais c’était peine perdue, j’étais déterminée. Donc nous en sommes au procès. Je suis consciente de tous les risques que Tatiana et Neal ont pris pour moi car nous ne parlons pas d’un petit, nous parlons de Bernard OLOMO. Alors, je n’ai même pas le droit de laisser tomber ou de craquer à cause des éclairs qu’il me lance avec ses yeux « Si je te retrouve un jour, je te tue ».

Moi : Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité.

J’ai à présent la parole.

Moi (le fixant) : J’avais 15 ans, je commençais à être un peu plus développée, je grandissais et je prenais des formes. Les yeux de mon père commençaient à me lancer des regards appuyés, puis les mains de mon père commençaient à se poser sur mes fesses et sa bouche me lançait des paroles qu’un homme dans la rue pourrait balancer à une femme qu’il voudrait coucher. J’ai pris peur dès cet instant car pour moi ce n’était pas normal, depuis quand un père parle ainsi de sa fille » ? J’ai commencé à m’isoler, rester un peu plus dans ma chambre car ses agissements me dérangeaient et faisaient en sorte que je ne me sente pas en sécurité. (Respirant) C’était un soir, ma mère venait de rentrer d’une sortie avec son groupe d’amies, elle était ivre au point de ne plus tenir debout. Bernard l’a alors soulevée en allant la jeter dans leur chambre tout en l’enfermant dans celle-ci. (Regardant Tatiana) moi, j’étais assise au salon car je regardais un film que j’avais attendu depuis très longtemps et malheureusement, j’aurais dû aller m’enfermer dans ma chambre ce soir-là. (M’arrêtant)

Tatiana (en bougeant ses lèvres) : Courage !

Moi (poursuivant) : Il est venu vers moi et il a fait comme s’il s’intéressait au film, sur l’instant je me suis dit, ok tranquille, il vient suivre le film. Puis il m’a dit « Pars me chercher ma bouteille de vin et un verre », je me suis levée et je suis allée prendre. J’ai ramené et j’ai posé devant lui, mais moi, j’avais déjà ma bouteille de jus et mon pot de popcorn vu que je me faisais une soirée cinéma. Mon erreur fatale, boire ce jus jusqu’à le finir complètement. J’ai commencé à me sentir faible, je ne savais pas pourquoi cette sensation et je le voyais esquisser un sourire.

Lui : Menteuse !

Mon avocat : Qu’on laisse ma cliente finir.

Le juge : Maitre, calmez votre client et laissez la victime poursuivre.

Moi (voix tremblante) : Il m’a soulevé de ce fauteuil, il m’a emmené dans ma chambre où il m’a attaché sur mon lit. J’étais allongée les jambes écartées, la bouche scotchée, les mains attachées et je n’avais aucune force.

J’ai vu Tatiana commencer à pleurer.

Moi : Snif, je n’ai jamais ressenti une douleur pareille, il venait de déchirer mon hymen et faire rentrer son pénis en moi. Il me violait et je ne me rappelle plus de ce qu’il disait. J’étais désemparée et je ne pouvais même pas réagir, j’avais l’impression que mes membres ne répondaient plus, c’était horrible.

Je fonds en larmes et dans la salle, je vois les gens s’émouvoir.

Moi : Le lendemain, je me suis réveillée sur de nouveaux draps et je n’ai plus jamais revu cette fameuse paire de draps. Dès que j’ai voulu sortir de ma chambre, il était devant celle-ci et c’est avec un long couteau de cuisine qu’il a menacé de m’égorger si j’osais ouvrir ma bouche. J’ai pris peur et je n’ai pu rien dire. Qu’est-ce-que je pouvais faire du haut de mes 15 ans contre mon père ? Snif, toute cette année-là, il n’a cessé de me violer. Parfois en l’absence de ma mère, parfois après lui avoir donné des somnifères prétextant qu’elle devait se reposer un peu plus. Et tout ceci était accompagné de menaces. J’étais une adolescente traumatisée, j’ai commencé à me renfermer, porter des vêtements amples pour cacher mes formes mais ça ne changeait rien. J’ai plusieurs fois tenté d’attirer l’attention de ma mère en disant que je ne voulais pas rester à la maison seule avec mon père mais elle ne captait rien, elle ne voyait pas mon changement, elle ne voyait pas les traces sur mes poignées qui représentaient mes tentatives de suicide non abouties parce que je n’arrivais jamais au bout de cet acte. Quand j’ai eu 18 ans, ça s’est empiré (reniflant) il a commencé à me sodomiser.

Le jury est totalement choqué et Tatiana pleure de plus belle.

Moi : Oui il m’a sodomisé, depuis que j’ai 18 ans, il a détruit ma vie, il a détruit mon fort intérieur, il a tout détruit en moi. Mon père m’a transformé en son exclave sexuel et c’était pire lorsque sa femme était dans des périodes où elle ne voulait pas le sentir. Sa phrase c’était « ta mère refuse, tu vas accomplir à sa place ». Un moment donné, j’ai abandonné, car je n’avais plus la force de lutter, j’étais violée psychologiquement et physiquement. J’avais l’impression que ma mort allait arriver chaque jour.

Je me mets à leur raconter toutes les pressions que j’ai subi de sa part, les rapports atroces où quand j’étais agitée, il me faisait entrer de très gros objets sexuels dans mes deux trous. Raconter comment une fois il a fait voyager ma mère 2 mois sans explication car mon anus s’était déchiré suite à un de ses sévices. Il m’a emmenée chez une personne toute aussi corrompue que lui pour me faire recoudre. Tout le reste, je préfère préserver vos cœurs mais les atrocités que cet homme m’a fait subir, je ne les souhaite à personne.

Moi : Voilà mon histoire, voilà ce que Bernard OLOMO a fait de moi.

Je m’effondre sur la barre et c’est mon avocat qui vient me retirer de là.

S’en suit un long procès où son avocat est complètement éteint par la quantité de preuves que le mien présente. Des preuves concrètes, irréfutables.

Bernard et son avocat tentent de faire croire que c’est moi qui ai fini par en redemander, mais ça ne passe absolument pas.

Le verdict est sans appel.

Bernard est condamné à 40 ans de prison sans aucune possibilité d’allègement de peine. Il en a donc jusqu’à ses 105 ans en prison. J’espère qu’on le violera là-bas comme il a pu me faire. Je lui souhaite de souffrir le martyr.

Je tombe dans les bras de ma grande sœur et mon beau-frère.

Je pleure car je vois le bout du tunnel. Ce salaud est hors-d ’état de nuire.

Après toute cette journée riche en émotions, je m’endors en espérant des jours meilleurs, mon bourreau est derrière les barreaux.

Comme quoi, tu es un grand homme de la république mais il y’a encore plus grand que toi. Je n’ai aucun mot qui puisse remercier suffisamment Neal et sa famille.

Et surtout cette grande sœur qui n’a pas hésité à me tendre la main, merci Tatiana.



***4mois plus tard

 

***Tia***

Après l’épisode de Bernard, j’ai directement conduit Yasmine chez un psy, même si elle ne guérira pas forcément maintenant, je veux au moins qu’elle voit régulièrement un professionnel.

Concernant Nadine, j’ai entendu dire que les parents de Bernard l’ont sortie de la maison après son emprisonnement en allant la laisser dans un foyer de la place où sont gardés des gens ayant des crises de folie. Je n’ai pas cherché à en savoir plus. Actuellement je cherche à faire sortir Yasmine du pays, j’ai peur que Bernard ait des bras tellement longs au point d’organiser une vengeance sur elle depuis la prison. Avec ce qui se passe dans ce pays, tout est possible.

Je vais voir comment la gérer avec mes loyers car je refuse de faire supporter ça à mon mari, il en a suffisamment fait.

À force de parler d’autres choses, je ne vous ai jamais dit que mon mari a tenu la promesse qu’il avait faite de m’aider à acheter mon terrain et y monter ma résidence de 4 appartements à faire louer.

Mais vous connaissez Neal ? Aider là, hum. Un bon matin, je me suis levée, il a bandé mes yeux, il m’a emmené devant une belle résidence déjà terminée et qui n’attendait que mes dernières retouches. J’étais choquée et tellement émue ce jour.

Tout est à mon nom et je suis propriétaire.

Du coup les économies que j’avais fait pour ce projet sont utilisés actuellement pour faire 5 locaux à louer pour des gens qui veulent y mettre soit un salon de coiffure, un prêt-à-porter ou je ne sais quoi d’autre.

Je suis immensément bénie d’avoir un tel mari dans ma vie.

Concernant ma grossesse, je la vis plutôt bien, je suis bien grosse actuellement (façon de parler). J’ai pris 20 kilos et je ne suis qu’au sixième mois, ça s’annonce bien. Mon ventre est devenu immense, ça me dépasse (rire).

Concernant le sexe, on n’a pas souhaité savoir, donc actuellement c’est le gynéco uniquement qui sait.

Mes beaux parents étaient heureux de cette annonce ainsi que ma go sûre, j’ai cité Nala MAYE qui a d’ailleurs un petit bidon bien formé aussi de 3 mois.

 Là vous me regardez déjà pour savoir comment elle est tombée enceinte et de qui ? Non oh (rire) ne mangez pas le piment dans ma bouche, sachez juste qu’elle est très heureuse actuellement avec un homme qui nous semble correct et très sérieux et qui est surtout apprécié des deux hommes principaux de la vie de Nala.

Mon activité préférée ? Appeler mon mari pour l’envoyer m’acheter un plat que je ne mange même pas au final. Ce n’est pas de ma faute, c’est son enfant qui fait le désordre.

 

 

Aujourd’hui, Eden prend un an et je fléchis les genoux pour dire merci à DIEU pour sa vie.

Peut-être qu’il est arrivé sur terre dans de mauvaises conditions mais je sais que DIEU l’a envoyé pour quelque chose alors je lui rends grâce pour notre enfant Eden qui est plein de vie et en pleine forme.

Je vais dans sa chambre dans le but de le réveiller mais je trouve son père qui est déjà assis sur le sol de sa chambre et ils sont entrain de rire.

Moi : Hey !

Neal : Bonjour bébé.

Je m’assois à coté de lui et il caresse mon ventre. Eden répète le même geste que son père tout en rigolant comme à son habitude.

Moi (le prenant sur mes cuisses) : C’est l’anniversaire de qui aujourd’hui (souriante) de notre bébé Eden. C’est qui le grand garçon qui prend un an ?

Je le vois sourire avec ses 3 petites dents, une vraie boule de bonheur cet enfant. Et il ressemble tellement à Neal, c’est incroyable.

Moi : On va faire une belle fête mon bébé.

Neal : Bé ?

Moi : Oui chéri

Lui : Tu en penses quoi concernant ce que papa a dit ?

Moi : Je crois qu’il veut simplement qu’on se protège contre la famille de Melvina et elle-même qui pourrait revenir et nous arracher l’enfant.

Lui : Et je n’aimerai pas que ça arrive.

Moi : Je comprends Neal, mais je trouve ça fort de retirer totalement ses droits. Je suis d’accord qu’on entre en procédure pour que vous soyez à 75-25, mais pas à 100-0 car un jour Eden nous le reprochera.

Lui : Ok ma femme. On fera alors comme tu veux.

Moi : Pour l’instant, je veux passer une belle journée et ne pas penser à tout ça.

Lui : D’accord ! Allons donc commencer cette journée.

Je me suis levée aidée par mon mari et je suis rentrée en cuisine avec mes 3 petites sœurs pour préparer tout ce que j’ai prévu pour l’anniversaire d’Eden. Neal et Pitchou géraient la boisson et à 15 h nous nous sommes retrouvés en comité restreint pour souffler sa première bougie.

C’est la mère de Melvina qui est passée chez les parents pour déposer un cadeau à son petit-fils. Maman AJ a réceptionné et elle a emmené à la maison. Bref, je ne gère pas les actions des autres. Je fais ma part et demain après-demain, je n’aurai rien à me reprocher.

On a passé une belle journée pleine d’amour et de fous rires, que demander de plus ?

 

 

Nous étions en fin août et on avait enfin terminé avec les papiers de Yasmine. On a décidé qu’elle parte en Espagne vu que c’est le pays qu’elle a toujours rêvé de visiter.

Moi (la regardant) : Tu dois faire très attention à toi Yasmine, pas de fréquentations douteuses, pas de sorties à n’en plus finir. Tu y vas pour un but précis et tu sais pourquoi nous sommes obligés de procéder ainsi, ok ?

Elle : Ok !

Moi : Très bien ! On y va ?

Elle : Oui. (Se mettant à genoux) merci Tatiana, merci pour tout ma sœur.

Moi : Je t’en prie Yasmine !

Je prends ses mains et je fais une petite prière de 5 minutes où je la confie à DIEU car ce que nous sommes entrain de faire n’est pas sûr à 100% mais il faut qu’elle sorte de ce pays.

Elle : Amen !

Moi : Voilà, on y va.

Hier Neal a eu une discussion avec elle, une discussion de grand frère à petite sœur, je ne m’en suis pas mêlée car je lui fais entièrement confiance.

 

C’est à 21h qu’elle a embarqué après avoir bien pleuré dans mes bras, Eden aussi pleurait (rire) comme s’il comprenait même quelque chose. Ce bébé me dépasse.

Bref, je suis rentrée à la maison avec ma petite famille et je me suis endormie dans les bras de mon mari.

Je sais que j’ai fait ma part, et je sais que Yasmine est consciente qu’il fallait se détacher de tout cela pour espérer un avenir meilleur.

 

Tatiana : Une âme so...