Chapitre 44 : lE CHOC.
Ecrit par Benedictaaurellia
Ruth.
En voyant le visage de Sabine, je n’ai pas pu m’empêcher de crier.
Oh Seigneur. La douleur est si grande.
Sabine ? Depuis tout ce temps, la Sabine mère d’Edmund, est la même Sabine qui hante mes cauchemars ?
Cela peut sembler bizarre ou même absurde mais, c’est la première fois que je vois la mère d’Edmund aujourd’hui. Paul a eu à la rencontrer plusieurs fois avec Edmund mais, moi je ne l’avais jamais vu. À chaque fois que je projetais de le faire, il y a toujours eu un imprévu. Et voilà qu’aujourd’hui je la vois et me rends compte de qui elle est vraiment.
Pourquoi mon Dieu ?
C’est en pleur que je me réveille.
J’ouvre les yeux et vois le visage de tous mes proches qui sont inquiets pour moi.
Je sais qu’ils attendent tous une explication. Mais, comment vais-je leur expliquer tout cela ?
C’est déjà assez douloureux pour moi.
Parler de tout ça m’oblige à ouvrir une page de mon passé que je croyais enfouie et fermée à jamais.
Je ne l’ai évoqué qu’une seule fois. C’était la veille de mon mariage avec Paul. Je lui ai tout dit et il accepté de porter cette croix avec moi. Et nous n’avons plus jamais parlé de ça.
Bientôt trente-trois (33) ans.
Je vois Ainara me tendre un verre d’eau. Je le prends et bois tout le contenu. J’avais vraiment soif.
Paul : Ma chérie, comment vas-tu ?
Moi : Je suis secouée mais ça va.
Paul : Que t’est-il arrivé ? Tu nous as foutue une sacrée trouille.
Moi (aux autres): Ne vous inquiétez pas. J’ai juste eu un choc en voyant Sabine. S’il-vous plait, je vous promets de vous en parler plus tard. Mais pour le moment, pouvez-vous nous laissez seuls Paul et moi ? J’ai besoin de lui parler.
Je sentais le regard d’Edmund sur moi. Comme eux tous, ils devaient être vraiment surpris. Je suis toujours ouverte d’habitude et ils ne me connaissent pas ce côté cachotier.
Je les regarde sortir tout à tout du salon et demande à Paul de venir prêt de moi.
Moi : Tu te rappelles la veille de notre mariage ? Tu te rappelles tout ce que je t’avais dit ?
Il a soudain le visage grave.
Il acquiesce pour me dire oui.
Moi : la mère d’Edmund, c’est elle ma Sabine.
Il blêmit tout à coup.
Il se lève et se met à faire les cent pas dans la pièce.
De temps en temps, il jette un regard vers moi.
Je le laisse digérer.
Je le sens en colère.
Quand il sera plus calme, il reviendra vers moi.
Je fais une petite prière intérieure et je m’endors.