CHAPITRE 45 : MAMAN

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 45 : MAMAN 

DEUX SEMAINES PLUS TARD

**LESLIE OYAME**

Je suis actuellement au travail mais c’est bientôt l’heure de pause, Arsène va passer me chercher tout à l’heure, j’ai tellement hâte parce que ça fait deux jours que je ne l’ai pas vu de face. Il était vraiment occupé avec le boulot et rentrait assez tard en plus de continuer à travailler depuis sa maison, c’est un gros coup de com qu’il est censé faire pour sa boîte. Il m’a dit que la présentation a eu lieu ce matin et nous allons déjeuner ensemble pour qu’il me dise de visu comment cela s’est passé. Même si j’ai confiance en mon homme et je sais que c’est quelqu’un de très brillant et intelligent, il a forcément fait du bon boulot, je ne doute même pas. Mais j’ai envie de le voir seulement car il m’a manqué, c’est fou comme j’aime cet homme et j’en suis devenue accro. Ça fait seulement un mois et quelques jours que nous sommes officiellement ensemble mais la façon dont je l’aime, moi-même des fois ça me fait peur. Et je me dis que si jamais cela devrait s’arrêter un jour, je ne sais pas comment je ferai pour me relever de ça, c’est pour ça que je ne veux même pas penser à cette hypothèse, Archy et moi c’est seulement la mort qui va nous séparer parce qu’il ne peut pas me quitter, même s’il me dit un jour qu’il ne veut plus, il va toujours vouloir, il ne peut pas me rendre autant amoureuse et dire après qu’il a changé d’avis, il va m’aimer jusqu’à la fin de sa vie, je l’ai déjà décidé, c’est mon mari et je suis sa femme, je ne veux rien entendre d’autres.

Le temps passe et c’est déjà l’heure de la pause, je range mes affaires car mon chéri m’a écrit pour me dire qu’il est en train de partir du bureau.


Fergie : Madame je mange l’amour, tu viens avec nous ou ton chéri vient te chercher ?

Moi : (Souriante) Mon chéri arrive, allez y sans moi.

Fergie : Hum. Jamais tu ne nous présente le beau frère hein ? Après c’est comme ça on va le voir dehors en train de te tromper et on ne saura même pas que c’est ton gars pour te défendre.

Moi : (Souriante) Ne t’inquiètes pas pour moi, de toutes les façons tu ne verras jamais mon gars quelque part parce que vous ne fréquentez pas le même milieu.

Fergie : (Fronçant la mine) Tu veux dire quoi par là ?

Moi : (Souriante) Tu m’as entendu dire quoi ?

Fergie : Je fréquente quel genre de milieu ?

Moi : Tu veux que je le sache comment ? Est-ce que d’habitude c’est moi qui t’accompagne ?

Fergie : Maintenant quand tu dis que ton gars et moi on ne fréquente pas les mêmes milieux, tu t’appuies sur quoi ?

Moi : Tu ne me feras pas dire autre chose que ce que tu as entendu et je suis sûre que tu as très bien compris le message.


Elle a voulu encore parler mais je me suis levée pour prendre mon porte monnaie et mon téléphone avant de boucler mon box et m’éloigner d’elle. Koh tu ne nous le présentes pas, je vais le faire parce que tu es qui d’abord ? Pour que tu mettes tes longs yeux sur mon homme ? Cette fille a le sang à l’œil et cherche les hommes avec la torche. J’ai découvert récemment qu’elle couche avec le boss et c’était la raison pour laquelle elle me faisait des petites crises sur lui. Heureusement même que cet homme ne m’a jamais intéressé et même si ça avait été le cas, que mon corps l’ait rejeté sinon j’aurais partagé un homme avec celle là et franchement c’est le genre de choses qui m’auraient fortement dégoûtée, c’est Dieu qui est bon. Mais son affaire elle essaie de tenter ça sur mon dieu, toute sa vie elle sera dégoûtée des hommes parce que ces que je vais lui faire, il n’y a que Dieu qui sait. 

Je suis sortie de la structure avec mon téléphone en main et celui-ci s’est mis à sonner. Je pensais que c’était Archy mais non, c’est Lucrèce.


« Moi : (Décrochant) Allô Lulu ? »

« Lucrèce : (En pleurs) Allô tantine Leslie »

« Moi : (Le cœur en l’air ) Il y a quoi Lucrèce ? Pourquoi tu pleures ? Tu es où ?»

« Lucrèce : (Les Pleurs dans la voix) Je suis au lycée, mon professeur d’espagnol m’a puni et on m’a emmené à la direction. Le principal veut te voir parce qu’elle dit qu’elle va me renvoyer. »


Mon cœur rate un battement, ils vont me renvoyer l’enfant à cause de quoi ?


«Moi : Tu as fait quoi ? »

 « Lucrèce : Je ».

Clic !

L’appel s’est coupé, je suppose qu’elle n’a plus de crédit. Je ne perds pas mon temps à rappeler pour poser mille et une questions. Je lui fais simplement un message pour lui dire que j’arrive tout de suite là-bas et je vais écouter ce qu’elle a fait qui justifie qu’on veuille me renvoyer l’enfant. J’arrête un taxi et prends une course pour là-bas. En chemin j’appelle Arsène, il décroche à la première tonalité.


« Arsène : Oui ma Douce, je suis presque là. »

« Moi : Je sais bébé, c’est pour ça que je t’appelle car je viens de prendre un taxi pour l’école de Lucrèce. »

« Arsène : Qu’est-ce qui se passe ? »

«Moi : Je ne sais pas vraiment. Juste qu’elle m’a appelée en pleurs tout de suite pour me dire qu’elle est à la direction et son principal veut me voir. Il est question d’un renvoie ou d’un truc du genre mais je n'ai pas bien compris la chose, donc j’y vais. »

 « Arsène : D’accord. Dans ce cas, je me mets en route pour Là-bas et je vais te rejoindre pour comprendre ce qui se passe. »

«Moi : D’accord. »

 « Arsène : Mais toi, calme toi car je te sens stresser, tout va bien se passer. »

« Moi : (Soupirant) D’accord. Je vais essayer de me calmer. ».

« Arsène : À tout à l’heure, je t’aime. »

« Moi : Je t’aime aussi bébé. »

Clic. 

Je range le téléphone et je soupire fortement pour essayer de me calmer. Oui, je suis stressée car je ne comprends pas ce qui se passe au lycée de Lucrèce. Depuis les deux semaines qu’ils ont repris, tous les jours, on lui reproche une nouvelle chose qu’elle aurait fait mal. Le mardi succédant au jour de la rentrée, je l’avais trouvée à la maison en train de détacher les tresses que je lui avais faites le dimanche soir. À la question de savoir pourquoi ? Elle m’avait dit que son professeur l’avait chassée de la classe et qu’elle n’avait pas le droit de revenir avec ces tresses sur la tête. Je ne comprenais pas ce qu’on lui reprochait car il s’agissait des kwètes sans fils avec ses propres cheveux aux bouts desquelles j’avais mis des petites perles blanches. Je l’avais aidé à tout défaire et je lui avais fait 6 grosses nattes. Deux jours après elle est revenue avec une punition selon laquelle elle devait écrire 500 fois, je ne dois plus être distraite pendant mes cours. La raison de cette punition? Sa camarade de banc lui avait demandé le blanco et en répondant pour dire que c’est dans le sac, le professeur a dit qu’elle était distraite. Ils ont commencé à faire des interrogations et les professeurs lui collent des 2 et des 3 sans grande explications. Elle a ramené deux devoirs de maison ici, un en anglais et un autre en espagnol. J’ai travaillé ça avec elle, du début à la fin, on lui a mis 2,75 pour le premier et 1,5 pour le deuxième. Attendez, même si je suis bête, quelqu’un peut avoir de telles notes pour des devoirs de maison ? Une affaire de conjugaison des verbes ? Ça m’a fait mal mais j’ai laissé. Hier elle est rentrée avec une feuille de son interro de mathématiques. Elle a eu 2 sur 10. Bhernie a vérifié et il a dit qu’il ne comprend pas parce que tout ce qu’elle a fait était juste. Je ne sais pas si on est en train de me saboter l’enfant ou c’est quoi ? Je l’ignore. Voilà aujourd’hui on me dit qu’on veut la renvoyer, je ne peux pas être stressée comment ? 

J’arrive devant le lycée et je paie avant de descendre puis je rentre et me dirige vers la direction. J’aperçois Lucrèce assise en train de pleurer et quand je m’approche d’elle, je remarque que sa chemise est déchirée et elle a une trace de doigt sur la joue comme si on l’avait giflée. Mon cœur se serre dans ma poitrine. Elle s’est battue avec un autre élève ?


Moi : Lucrèce ?


Elle a levé la tête pour me regarder et s’est davantage mise à pleurer en se levant.


Moi : (La prenant dans mes bras) Qu’est-ce qui s’est passé ?Tu t’es battue avec un condisciple de classe ?

Lucrèce : Non.

Moi : Maintenant qui t’a giflé de la sorte et déchiré la chemise ?

Lucrèce : C’est mon pro

Voix derrière moi : Excusez-moi, vous êtes sa mère ?

Moi : (Regardant la dame) Oui, c’est moi. 

Elle : Bonjour madame, je suis Madame Avome, le principal.

Moi : D’accord . Bonjour.

Elle : Suivez moi dans mon bureau svp. (À une autre) Appelez-moi madame Itoula svp.

L’autre : D’accord .


Elle est rentrée dans un bureau et Lucrèce et moi l’avons suivie. Elle m’a indiqué un fauteuil où je me suis assise pendant que Lucrèce était debout près de moi.


Le principal : Mme ?

Moi : Oyame.

Le principal : Mme Oyame, je suis navrée de vous déranger à pareille heure mais aujourd’hui j’ai voulu vous voir parce que franchement je ne sais pas ce qui arrive à votre enfant. Depuis là reprise des cours, nous ne cessons pas de recevoir des plaintes de la part de certains de ses professeurs disant qu’elle perturbe les cours et répond très mal, sinon grossièrement aux questions qu’on lui pose. Ce midi, elle a porté main à son professeur d’espagnol en plein cours avant de décider de se battre avec elle. 


J’étais en train de regarder cette femme et mille choses me traversaient l’esprit, même si on me dit quoi, je vais écouter la version de mon enfant pour comprendre ce qui s’est passé. Pendant que le principal parle, quelqu’un cogne à la porte et entre dans la pièce.


Le principal : Voici même son professeur, Mme Itoula asseyez-vous.


La dame en question vient s’asseoir sur le fauteuil à côté du mien et lorsque mon regard croise le sien, je me rends compte que c’est la dame qui m’avait remis le bulletin la dernière fois. Elle me toise avant de regarder le principal. Je ne sais pas pourquoi mais mon esprit me dit que c’est elle qui est derrière tout ça.


Le principal : Mme Itoula, voici Mme Oyame la mère de Mlle Mefoumane. Je lui ai un peu expliqué ce qui s’est passé comme vous me l’avez relaté. Mais comme vous êtes là, vous pouvez le faire vous-même.

Elle : Mme Avome, cette jeune fille est très mal éduquée et ce depuis le début de cette année. J’ai eu des plaintes à répétition de la part de plusieurs de ses professeurs qui me faisaient part de son impolitesse caractérisée. Et aujourd’hui, après m’avoir traité de pute en classe et sous le coup de la gifle que je lui ai mis pour la recadrer, elle a sauté sur moi pour m’agresser. C’est pour cela que j’exige un renvoi immédiat de cette petite impolie du lycée.


Je l’ai écoutée en silence et mon cœur était en train de chauffer mais je me retenais. 


Moi : (Au principal) Avez-vous écouté la version de mon enfant ?

La professeur : (Me regardant avec dédain) Vous voulez dire quoi par là ?

Moi : (Ne la calculant pas) Mme Avome, avez-vous écouté la version de ma fille ?

La professeur : On va écouter sa version pour faire quoi avec ?

Moi : ( Levant ma main gauche devant son visage en me contenant) Je ne crois pas avoir cité ton nom, donc tu bloques. (M’adressant toujours au principal) J’attends votre réponse madame, avez-vous oui ou non écouté la version de ma fille ?

Le principal : (Après un moment) Non. 

Moi : Si je comprends bien, ma fille est sur le point de se faire renvoyer du lycée sur les dires de l’un de ses professeurs et personne ne lui a demandé sa version ? 

Le principal : Nous ne l’avons pas fait mais il ne s’agit pas d’un seul de ses professeurs, ils sont trois qui se sont plaints d’elle dont son professeur principal, Mme Itoula ici présente. 

Moi : Qui sont les professeurs qui se sont plaints ? Laissez-moi deviner, Maths, Anglais et Espagnol ?


Elle ne m’a pas répondu mais j’ai su voir dans son regard que j’avais vu juste. 


Moi : Vous savez madame, je ne vous connais pas et je ne connais pas non plus comment vous dirigez cette école mais je pense qu’il y a beaucoup à redire. Ça va faire 4 ans que mon enfant fréquente cet établissement et je ne pense pas que vous ayez un souvenir de l’avoir déjà vu une seule fois dans ce bureau pour le genre de choses qu’on lui reproche, pour ma part, je n’ai jamais reçu une convocation avant aujourd’hui et je crois que c’est la première fois que vous voyez mon visage vu que c’est le cas pour moi avec le votre. Je suis le genre de personne qui connait exactement le genre de défauts que l’on peut reprocher à ses enfants parce que c’est moi-même qui les élève et vois le comportement de tout un chacun. Ma fille a beaucoup de défauts madame et pour les connaître, je peux parfaitement les énumérer mais l’impolitesse ne fait pas partie d’eux. Nous avons commencé cette année et durant tout le premier trimestre, il n’ y avait rien à signaler, j’ai récupéré le bulletin de ma fille et elle était deuxième de sa classe avec les appréciations de ses professeurs tous sans exception étaient favorables. Depuis la reprise des cours, j’ai comme l’impression que mon enfant a été prise pour cible dans votre établissement ( elle a eu un léger mouvement) Oui, vous m’avez bien entendu et je pèse mes mots lorsque je parle, je le redis mon enfant a été prise pour cible par les trois professeurs que je viens de citer, pour quelle raison ? Je l’ignore. Mais elle reçoit des notes et punitions injustifiées, elle se voit sortir des cours pour aucun motif et aujourd’hui on m’apprend qu’elle va être renvoyée du lycée pour avoir agressé son professeur. Regardez cette femme et regardez mon enfant madame, qui a l’air d’avoir été agressée ? De qui se moque- t-on ? 

Le principal : Madame calmez vous.

Moi : (M’ajustant sur ma chaise) Madame je suis très calme actuellement, je vous l’assure. Mais croyez moi ça ne va pas durer très longtemps parce que mon enfant pour laquelle je souffre, personne ne viendra mettre ses frustrations sur elle vous me comprenez.

Le principal : Il n’est pas question de mettre les frustrations sur qui que ce soit ici, il est question de fait.

Moi : Justement quels sont ces faits ? Parce que s’il est question d’écouter les propos insensés d’une femme aigrie et certainement frustrée, je ne suis pas d’accord. 

Professeur : (Haussant le ton)Tu traites qui de frustrée et aigrie ?

Moi : (Haussant le mien en retour) Toi, tu es une frustrée et une aigrie, tu vas me faire quoi ? Tu me connais ? 

Principal : (Essayant de calmer le jeu) Mesdames s’il vous plaît, vous êtes dans une administration ici et je vous prie de vous calmer. 

Moi : Qu’elle baisse d’un ton avec moi car je ne suis pas sa copine. Je veux écouter la version de ma fille et si possible de ses camarades de classe car sans cela, je vous assure madame Avome que si vous renvoyez mon enfant uniquement sur les dires de cette femme, cette histoire prendra une proportion que vous n’allez jamais imaginer. Je vous le répète, vous ne me connaissez pas et personne ne va s’amuser avec mon enfant, moi vivante, je dis bien personne. Si vos enseignants ont pour habitude de martyriser les enfants des gens je vous garantis qu’ils sont tombés sur la mauvaise personne. Je verrai mon homonyme, cette histoire ne se terminera pas aujourd’hui sans que nous ayons le fin mot de cette affaire. Je veux voir et écouter ses camarades de classe et je veux également entendre les deux autres professeurs qui se sont plaints de mon enfant et ils me diront en face ce qu’ils lui reprochent. Si mon enfant a tort, vous n'aurez pas besoin de la renvoyer car c’est moi-même qui l’enlèverai d’ici mais si ce n’est pas le cas, c’est au ministère de l’éducation nationale que nous irons régler cette affaire.


Le principal m’a regardée et a compris que j’étais très sérieuse, elle a donc envoyé des gens aller chercher des camarades de classe de Lucrèce et les deux autres professeurs cités. Pendant ce temps, on a donné la parole à Lucrèce pour qu’elle donne sa version des faits.


Lucrèce : (Reniflant) Après la récréation, Mme Itoula est rentrée en classe pour commencer le cours d’espagnol et elle a posé la question pour qu’on conjugue le verbe « vivir » au présent. Comme personne n’a répondu, elle m’a désignée pour le faire, je me suis levée et j’ai conjugué mais à la fin, elle m’a dit que j’étais bête et je ne connaissais rien, après elle a demandé à toute la classe de dire que j’étais bête comme un animal et crier sur moi. Ils ont fait. Elle a encore posé une autre question et m’a désignée, j’ai répondu et elle a encore dit que je suis bête et on doit crier sur moi. Elle a fait ça trois fois. Quand elle m’a désignée la quatrième fois je n’ai pas voulu répondre et j’ai dit que je ne connaissais pas la réponse. C’est là où elle a dit que ça ne l’étonne pas que je ne sache rien car à par la bordellerie que j’avais prise chez ma mère, je savais faire quoi d’autres ? C’est là où je lui ai répondu que ma mère n’était pas bordelle. Elle s’est approchée de moi et m’a giflé avant de me tirer la chemise en me demandant que je répondais à qui ? Que ma mère est une bordelle et moi aussi. C’est là où je lui ai dit que c’était elle-même la bordelle et elle a commencé la bagarre avec moi. 


Je me suis levée de ma chaise et le principal avait l’air assez choquée.


Le professeur : C’est une petite menteuse, ça ne s’est pas passé comme ça.


Toc ? Toc ? La porte s’est ouverte sur deux élèves, une femme et un homme. Dès qu’ils sont rentrés le principal a directement demandé aux élèves de dire ce qui s’était passé pendant le cours d’espagnol. Après quelques moments d’hésitation où ils ont été encouragés par le principal à dire la vérité sans craindre les représailles de qui que ce soit, ils ont relaté la version de Lucrèce. Je comprends donc tout de suite que ma théorie du complot contre mon enfant est bien réelle. Voyez moi comment on me cherche des problèmes inutilement.


Le principal : (Sévère) Vous pouvez m’expliquer ce que l’on vient d’entendre Mme Itoula ?

Professeur : (Bégayant) Mad, madame Avome, n’écoutez pas ces enfants. Ce sont ses amis et ils mentent pour la protéger.

Le principal : (S’adressant aux deux autres professeurs, le visage amarré) Que reprochez-vous à mademoiselle Mefoumane ? Et vous avez intérêt à dire la vérité parce que ce qui est en train de se passer ici ce n’est pas la blague et cette histoire ira jusqu’au plus haut niveau hiérarchique donc vous n’avez pas intérêt à vous amuser. 


Ils ont regardé leur collègue avec la peur dans les yeux avant que l’homme ne prenne la parole. 


Lui : Rien du tout Mme le principal.

Le principal : Comment ça rien du tout ? Vous n’avez pas fait deux tours ici en semaine me disant que cette élève était impolie et dérangeait votre cours ?

Lui : Si.

Le principal : Et alors ?

Lui : C’était un mensonge.

Le principal : Pardon ?

Moi : (Frappant sur mes cuisses en riant nerveusement) Eh. 

Le principal : (Dépassée) Mais pour quelle raison avez-vous menti sur cette jeune fille ?

Lui : (Après avoir regardé les deux autres) Parce que madame Itoula nous avait demandé de le faire pour qu’elle puisse se faire renvoyer.

Le principal : C’est donc vrai que depuis la reprise vous mettez à cette enfant des notes arbitraires ?

Lui : Oui. 

Le principal : Seigneur Jésus. Est-ce que vous êtes conscients des actes que vous avez posés ?

Moi : (Riant nerveusement) Cette affaire ira loin oh. 


Toc, toc ? La porte s’est ouverte sur Mfoula qui est entré dans la pièce. 


Arsène : Bonjour.

Le principal : Bonjour monsieur, svp attendez dehors car nous sommes en train de régler un problème ici. 

Arsène : C’est pour ça que je suis là. Ma femme m’a appelé pour me dire que notre fille a été convoquée chez le principal et que ses parents étaient demandés. 

Le principal : Vous êtes le mari de Madame Oyame ? 

Arsène : En effet.

Le principal : D’accord .

Moi : Bébé ce qui se passe dans cette école est très grave. Les gens se sont ligués contre mon pauvre enfant pour la faire renvoyer d’ici.

Arsène : Comment ça ?

Moi : (Montrant du doigt l’imbécile là) N’est-ce pas cette sorcière qui s’est arrangée avec ses deux complices pour me malmener l’enfant ?


Il a tourné la tête vers les concernés avant de froncer la mine.


Arsène : Prisca ?


Elle a tourné la tête sur le côté.


Moi : Tu connais cette femme ?

Arsène : Oui. C’est l’amie de mon ex.

Moi : Hein ?


J’ai tourné ma tête pour la regarder et là une lumière s’est allumée dans mon esprit. La première fois que cette femme m’avait vu elle avait froncé son vilain visage là car elle m’avait reconnu comme étant la go de Mfoula, par la suite elle a pris ma fille en grippe et a ligué d’autres personnes sur elle pour me faire du tort, lorsqu’on examine même les propos qu’elle disait à l’enfant, c’était moi qu’elle insultait.


Moi : Wooooohhhh, c’est sur mon enfant que ta copine et toi avez décidé de passer votre frustration parce que vous n’avez pas pu avoir mon homme ? Vous me connaissez ?


J’ai poussé la chaise et j’ai bondi sur elle pour lui mettre une gifle sur le visage qui l’a fait tomber. Je m’apprêtais à lui mettre d’autres coups mais Arsène est venu me soulever. 


Moi : (Me débattant dans ses bras) Orh bébé laisse-moi que je cogne d’abord bien cette imbécile. Une connasse comme ça ose me frapper l’enfant à cause des conneries ?

Arsène : (M’eloignant le plus possible d’elle) Bébé, je t’ai déjà dit de m’arrêter avec la violence.

Moi : Je ne m’arrête pas Mfoula, elle a frappé mon enfant. Tu as vu les marques sur le visage de Lucrèce ? Tu as vu ? (À elle) Toi là je te jure qu’à chaque fois que tu vas me croiser dans la rue, il faut fuir. Dis à ta copine de venir me trouver à la maison et je vous casserai la gueule toutes les deux comme c’est avec mon enfant que vous voulez vous amuser. Chienne. 


Il m’a fait sortir de la salle et a demandé à ce qu’on lui montre les toilettes, il y avait plein de personnes dehors qui essayaient de comprendre ce qui se passe. Arsène est allé m’enfermer dans les toilettes.


Arsène : (Grondant) Leslie je t’ai demandé de te calmer, ne m’oblige pas à m’énerver aussi. 

Moi : (Temporisant) Mfoula tu as vu ce que ces femmes ont fait à mon enfant et

Arsène : (M’interrompant ) J’ai vu mais je veux que tu te calmes. Je vais régler cette histoire, tu m’entends ?

Moi : (Silence)

Arsène : (Me caressant le visage) Ma douce ?

Moi : Hun ?

Arsène : Tu me laisses régler cette affaire d’accord ?

Moi : (Soupirant) D’accord . 


Il m’a embrassée sur la bouche avant de me prendre dans ses bras.


Arsène : Va m’attendre dehors, je vais t’y rejoindre après avoir réglé cette histoire.

Moi : Ok. 


Nous sommes tous les deux sortis des toilettes et je suis allée l’attendre hors du bâtiment. Trente minutes plus tard, il est sorti avec Lucrèce.


Moi : (Le regardant) Alors ?

Arsène : On rentre à la maison, je vais tout t’expliquer sur place. 

Moi : D’accord . 


J’ai attrapé la main de Lucrèce et l’ai attirée à moi avant de la serrer dans mes bras.


Lucrèce : (Dans mes bras) Merci de m’avoir défendu maman. 


Mon cœur a raté un battement et je me suis légèrement crispée avant que mes yeux ne se remplissent de larmes et ne coulent sur mes joues.


Moi : (Resserrant mon étreinte) De rien mon bébé, je suis là et personne ne te fera du mal. 

Arsène : (Après un moment) On y va.

Moi : (Essuyant mes larmes) D’accord. Ta voiture est où ?

Arsène : C’est dehors, j’ai garé hors du portail.

Moi : Ok. 


Nous sommes sortis tous les trois du lycée et sommes allés vers sa voiture. Il m’a ouvert la portière avant pour que je puisse le faire et au moment où je m’apprêtais à le faire j’ai remarqué qu’il y avait quelqu’un assis à l’arrière en train de manipuler son téléphone, il a levé la tête et c’était Loyd. C’est quoi cette histoire ???


SECONDE CHANCE