CHAPITRE 46: LIEN D'ÂMES

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 46 : Lien d’âmes.


**LESLIE OYAME**

Nous sommes sortis tous les trois du lycée et sommes allés vers sa voiture. Il m’a ouvert la portière avant pour que je puisse le faire et au moment où je m’apprêtais à le faire j’ai remarqué qu’il y avait quelqu’un assis à l’arrière en train de manipuler son téléphone, il a levé la tête et c’était Loyd. C’est quoi cette histoire ? J’ai tourné la tête vers Arsène qui se tenait près de moi et attrapait la portière et il a suivi mon geste. 


Arsène : Tu te souviens de Loyd n’est-ce pas ? On l’avait vu à Mbolo la dernière fois.

Moi : Oui. 

Arsène : On allait en fait déjeuner ensemble mais comme il y a eu le souci avec Lucrèce, il est resté dans la voiture à m’attendre. 

Moi : Je vois. (Montant dans le véhicule, visage fermé) Bonjour.

Loyd : Bonjour ya, madame.


Arsène a ouvert la portière arrière pour faire monter Lucrèce avant d’aller côté chauffeur pour monter également. Lucrèce a salué Loyd et nous sommes partis.


Arsène : Loyd vraiment excuse moi pour l’attente, c’était un problème plus sérieux que ce que je ne pensais.

Loyd : Il n’y a pas de problème, je comprends qu’il est question de votre famille et elle passe avant toute chose.

Arsène : En effet. 


J’ai regardé par le rétroviseur pour voir le visage de la personne qui parle de famille et j’ai tourné ma tête, mieux je ne mets pas mes organes sur celui-ci. 


Loyd : La petite s’est battue avec un camarade ?

Moi : (Dans ma tête) De quoi je me mêle ?

Arsène : Non, un de ses professeurs l’a agressé.

Loyd : (Surpris) Non ?

Arsène : Je t’assure et le plus grave c’est même le motif pour lequel elle s’en est prise à l’enfant. En gros c’était pour nous atteindre.

Loyd : Elle vous connait ?

Arsène : Oui. Et comme elle a su qu’il s’agissait de notre fille, elle l’a prise pour cible. 

Loyd : Les gens sont terribles. J’ai vécu une situation similaire quand j’étais plus jeune.

Arsène : Ah bon ?

Loyd : Oui. Je devais avoir 12 ou 13 ans et j’étais en classe de 6e. Mon professeur de français qui était une femme crushait sur un de ses collègues qui lui avait des vues sur ma grande sœur qui était en seconde mais qui refusait de sortir avec lui.

Arsène : (Souriant) Quelle figure mathématiques.

Loyd : En effet. Donc la dame avait su que j’étais le petit frère de celle qu’elle considérait comme sa rivale et m’avait pris en grippe. Après deux mois de maltraitance verbale elle en était venue aux mains et m’avait presque déboité l’épaule.

Arsène : (Choqué) C’est pas vrai.

Loyd : Si je vous assure.

Arsène : J’espère que vos parents avaient emmené cette affaire devant les autorités.

Loyd : Non, malheureusement, ils n’avaient rien fait.

Arsène : Donc cette femme est restée impunie ?

Loyd : (Souriant l’air nostalgique) Non. 

Arsène : (Curieux) Et qu’est-ce qui s’est donc passé ?

Loyd : Ma grande sœur était allée la frapper en plein foyer de professeurs dès l’instant où elle avait appris la nouvelle.

Arsène : (Choquée) Hein ?

Loyd : Vous avez bien entendu. À la fin de son cours, elle avait appris que j’avais été battu par mon prof et après avoir vu mon état, elle était allée régler le problème elle-même en se battant avec cette femme et l’avait bien frappée. Je pense que si c’était la période où tout se retrouvait sur internet, cette histoire aurait été virale car la prof s’était fait humilier.

Arsène : (Bougeant la tête) Je suis contre la violence physique, je trouve qu’elle aurait pu régler ça autrement ?

Moi : (Intervenant) Comment un petite fille de 19 ans à peine sans aucun moyen aurait pu régler autrement cette histoire ?

Arsène : Qui t’a dit qu’elle avait 19 ans ?

Moi : Hein ?

Arsène : L’âge, qui t’a dit que c’était 19 ans et que cette fille était sans ressources ?

Moi : (Boule au ventre) C’est pas ce qu’il a dit quand il racontait ?

Loyd : (Intervenant) En effet, j’ai dit que ma sœur avait 19 ans et n’avait pas de moyen.

Arsène : Je n’avais pas prêté attention à ce passage. Quoiqu’il en soit la violence physique ne résout pas les problèmes même si je trouve admirable que ta sœur vienne prendre ta défense. 

Loyd : Oui. Je pouvais compter sur elle en toute circonstance, (lointain et triste) c’était en fait ma mère.

Arsène : Comment ça ? Ta sœur était ta mère ?

Loyd : Oui. Pas parce que c’était elle qui m’avait accouché mais parce que c’était elle qui m’avait élevé de mes 7 mois à mes 20 ans. 

Arsène : (Fronçant la mine) Ta sœur avait quel âge ?

Loyd : Quand ?

Arsène : Quand elle a commencé à t’élever ?

Loyd : (Après un moment) 6 ans.

Arsène : Hein ? Comment est-ce possible ?

Moi : (Interrompant cette conversation) Bébé, tu roules à 2 à l’heure. Depuis on devrait déjà arriver à la maison, de plus l’heure de pause est complètement dépassée. Je dois retourner au travail.

Arsène : C’est vrai. On n’a plus le temps de manger. On dépose rapidement Lucrèce et je te dépose.

Moi : Ok. 


Il a accéléré et en moins d’une minute on était devant le portail. Je ne voulais pas qu’il continue à poser des questions sur ces choses, c’est comme ça que des histoires peuvent sortir. Je lui parlerai plus tard de la présence de ce jeune homme autour de lui, ça ne saurait perdurer.


Moi : (À Lucrèce) Il faut frotter la pommade sur la joue quand tu vas finir de te laver et n’oublie pas d’aller prendre tes petits frères à l’école.

Lucrèce : D’accord .

Arsène : À ce soir ma puce.

Lucrèce : À ce soir. 


Elle est descendue et nous l’avons regardée rentrer dans le portail avant de partir de là pour mon boulot. Arsène m’a dit qu’il va tout m’expliquer ce soir avant qu’on ne se sépare. Je suis allée et j’ai repris mon poste sous le regard surpris des autres qui se demandaient pourquoi j’étais arrivée avec autant de retard mais sans parler à qui que ce soit, j’ai fait ce pourquoi j’étais payée. Après l’inventaire j’ai été retenue par le boss qui m’a demandé des explications et j’ai dû brièvement lui expliquer ce qui s’est passé. 


M.Rogoula : J’espère que la petite n’a rien eu de grave.

Moi : Elle s’en sort plutôt bien, DIEU merci. 

M. Rogoula : D’accord . Je ne vais pas te retenir plus longtemps, va retrouver tes enfants et à demain.

Moi : Merci monsieur. Bonne soirée.


Je suis sortie et une fois hors du bureau, j’ai vu Fergie qui se tenait près de la porte et me regardait de travers. Regardez moi une pauvre fille comme ça, elle pense que j’ai le temps de son type ? Je ne me suis pas attardée et je suis sortie en prenant mes affaires. Dehors Arsène m’attendait, j’étais d’ailleurs surprise car il ne m’a pas prévenu qu’il passerait me prendre mais ce n’est pas plus mal au moins, je n’aurais pas à me casser la tête pour le taxi et je ne ferai pas non plus le trajet toute seule. Je vais donc monter dans le véhicule et l’embrasse sur la bouche.


Arsène : (Souriant) Ça va ma douce ?

Moi : Maintenant que je te vois oui. Tu ne m’as pas dit que tu venais.

Arsène : Je voulais te faire la surprise et de plus nous devons parler tous les deux à propos de ce qui s’est passé ce midi.

Moi : On va à la maison ?

Arsène : Non, plutôt chez moi car j’ai également un truc à te remettre, nous irons trouver les enfants un peu plus tard.

Moi : D’accord. 


Il a démarré et nous sommes partis chez lui. J’ai pris une douche rapide avant d’enfiler une robe simple que j’ai ici et ensuite je suis allée en cuisine nous faire rapidement quelque chose à manger pendant qu’il prenait sa douche. Il est par la suite venu me retrouver en cuisine.


Arsène : J’ai appelé Lucrèce pour lui dire qu’on allait rentrer un peu tard ce soir et qu’elle ne s’inquiète pas.

Moi : D’accord . 

Arsène : (Prenant une chaise pour s’asseoir  autour de l’îlot de cuisine et m’aidant à nettoyer les condiments) Tout d’abord, j’aimerais m’excuser auprès de toi.


J’ai tourné ma tête vers lui pour le regarder confuse.


Arsène : Oui, je tiens à m’excuser auprès de toi à cause de ce que l’enfant a subi parce que quelque part je suis le responsable. C’est à cause de moi que ces femmes se sont emprises à vous, si elles ont voulu te faire du mal, parce que c’était toi qui était visée, c’est à cause de moi du coup, j’en porte la responsabilité. Ensuite, je suis content que tu aies insisté pour prendre la défense de l’enfant jusqu’à savoir ce qui s’est réellement passé même si je n’ai pas apprécié que tu te battes avec les mains, je t’ai dit que la violence ne résout pas les problèmes, au contraire elle peut nous causer du tort même quand on est dans notre bon droit. Tu es une grande dame Leslie et je n’ai pas envie que ton nom soit cité dans les lieux publics, surtout si c’est pour être associé à de la bassesse, tu comprends ?

Moi : Oui.

Arsène : Enfin, dans le bureau, j’ai dit que j’allais déposer une plainte au ministère pour dénoncer les actes que ces gens ont commis et réclamer une sanction disciplinaire à leur endroit. Je te promets aussi de m’entretenir avec NTSALA pour lui faire comprendre qu’elle a posé le mauvais acte en essayant de s’en prendre à notre fille.

Moi : C’est qui NTSALA ?

Arsène : C’est Cynthia, la fille qui s’était fait passer pour ma fiancée.

Moi : C’est elle l’ex en question ?

Arsène : Oui. Je vais également régler son problème et je te promets qu’une telle chose ne se reproduira plus.

Moi : Et pour Lucrèce ?

Arsène : Demain elle retournera à l’école, toutes les heures d’absences et les mauvaises notes attribuées par ces gens seront effacées. La principale a également dit que l’école lui achètera un nouvel uniforme pour remplacer ce que Prisca a déchiré. Elle nous a présenté ses excuses et assuré que de telles choses ne se reproduiront plus à l’avenir car elle prendra ses dispositions.

Moi : D’accord. Je te laisse donc gérer la suite.

Arsène : Ok, merci mon cœur. 

Moi : (Lui souriant en découpant les légumes) Et ta présentation ?

Arsène : (Essuyant ses mains avec le torchon) Elle s’est très bien passée, c’était même mieux que ce que j’espérais (souriant) et tu sais la meilleure ?

Moi : (Souriant en le voyant heureux ) C’est quoi ?

Arsène : Pour ce projet, il y avait une clause qui stipulait que je recevrai 30 % de commission dans les bénéfices qui découleraient de la validation du projet. Comme ce fut le cas, ton homme s’est fait un bon petit pactole. J’ai de l’argent supplémentaire à dépenser bébé.

Moi : (Lui faisant la bise heureuse pour lui) Je suis contente et très fière de toi chérie. Tu pourras ainsi financer les petits projets en cours sans avoir à toucher tes autres ressources.

Arsène : (M’embrassant sur l’épaule) Oui et faire quelque chose que je t’ai promis.

Moi : C’est quoi ?

Arsène : (Souriant mystérieusement) Non, tu ne sauras rien.

Moi : Dis moi hein bébé.

Arsène : (Souriant) Nan nan.

Moi : Allez, Archy stp.


Il a fouillé sa poche avant de faire sortir sa main et la mettre fermée devant mon visage.


Arsène : (Souriant) Devine ce que c’est ?

Moi : (Excitée comme une puce) Je ne sais pas c’est quoi ?

Arsène : (Souriant) Mais devine.

Moi : (Posant tout ce que j’avais dans les mains) Un bijou ?

Arsène : Non.

Moi : Des boucles d’oreilles.

Arsène : (Souriant) Je t’ai déjà dit que ce n’est pas un bijou.

Moi : Donc c’est quoi ?

Arsène : (Ouvrant la main) Une clé…… de voiture….de ta voiture.

Moi : (Choquée) Non ?

Arsène : (Souriant) Si.

Moi : (Émue) Tu m’as acheté une voiture ?

Arsène : Oui, tu m’as dit que tu voulais une voiture et je t’ai dit que je te l’achèterai, je suis un homme de parole.

Moi : (Les larmes coulant de mes yeux) Mais je ne sais même pas conduire et je n’ai pas le permis.

Arsène : (Souriant) Je sais. Tu as un mois et demi pour apprendre, je t’ai inscrite à auto école en cours accéléré et tu commences ce week-end. Savoir que ta voiture est garée et n’attend que toi va te mettre le coup de fouet aux fesses. 


Je l’ai embrassé avec avidité au point de nous faire tomber tous les deux au sol.


Arsène : (Riant) Bébé, tu ne veux pas d’abord finir de préparer ?

Moi : (Retirant son t-shirt) Ça peut attendre.

Arsène : (Riant) Et la voiture ?

Moi : Ça ne va plus fuir. (M’arrêtant) Non j’ai une meilleure idée. Où est la voiture ?

Arsène : C’est derrière.

Moi : (Me levant) Allons voir. 

Arsène : Le feu ?


J’ai tout éteint avant de le tirer pour aller la voir et effectivement, une nouvelle voiture avec un ruban rouge était garée là. La semaine dernière il m’avait montré une liste de voiture et m’avait demandé mon avis sur laquelle était la plus jolie. Je ne m’y connais pas en voiture et j’ai choisis celle que j’estimais être la plus jolie, c’est exactement celle que je lui avais montré qui était maintenant devant mes yeux. J’ai mis ma main devant ma bouche. Seigneur, mon homme m’a acheté une voiture pour de vrai. Je me suis retournée et l’ai fortement serré dans mes bras avec mes larmes qui avaient repris à couler.


Moi : (En Pleurs) Merci bébé, merci.

Arsène : (Souriant en essuyant mes larmes) De rien.

Moi : (Essuyant mes larmes) Je te jure Mfoula si après tout ça tu me dis un jour que tu me quittes, tu vas mourir.

Arsène : Oh. 

Moi : (Essuyant davantage mes larmes) Oui, je te dis déjà, que toi et moi c’est jusqu’à la mort. Je n’accepterai jamais que tu me laisses. 

Arsène : (Souriant en croisant ses mains derrière mon dos) Ça tombe bien, vu que j’avais déjà décidé de ne jamais le faire. Toi et moi (petit bisou) c’est pour la vie ma douce sauvage.


Il m’a embrassée pendant un moment avant de s’arrêter.


Arsène : (Souriant)On va voir cette voiture madame Mfoula ?

Moi : (Souriant) Oui.


Il m’a pris par la main avant de m’entraîner vers elle. Il m’a ensuite donné les clés pour que je la déverrouille. Je l’ai fait avec un énorme sentiment de bonheur, nous sommes montés tous les deux et je me suis installée au volant un large sourire sur les lèvres. Il a sorti son téléphone et m’a fait plein de photos et vidéos de moi en train de simuler une conduite sur la route. Je ne raterai aucun cours de conduite et je sens que je serai la meilleure de toute cette promotion. D’ici à la fin du mois prochain, je serai au volant de ma caisse en train de me balader dans les rues de Libreville, madame Mfoula.


Arsène : (Souriant) Tu es tellement sexy au volant de ta voiture.

Moi : (Souriant en me mordant la lèvre inférieure) N’est-ce pas bébé? (Posant ma main sur le dossier de son siège) Je ne sais pas, j’aimerais bien tester la fiabilité de l’emballage des sièges. Qu’est-ce que t’en dis mon dieu ?

Arsène : (Souriant) Je suis tout à fait d’accord ma déesse.


Je suis passée sur le siège arrière et je l’ai attiré à moi avant de complètement le déshabiller, il en a fait de même avec moi puis s’est assis. Je me suis mise à califourchon sur lui avant de m’empaler sur sa queue déjà bien tendue. C’est dans un mouvement lent et circulaire que je me suis mise à tourner sur lui en le regardant dans les yeux. Ces yeux dans lesquels je peux voir tout l’amour qu’il me porte et le plaisir d’être actuellement dans mon intimité.


Moi : Je t’aime Archy comme je n’ai aimé personne avant toi.

Arsène : (Me caressant le visage) Je t’aime aussi ma Douce, comme aucune autre avant toi et tu es certainement la dernière car je sais que c’est toi, cette autre partie de moi, l’âme de mon esprit, ma côte. 


Il a entrecroisé ses doigts aux miens des deux côtés toujours en me regardant dans les yeux.


Arsène : (Souriant)Toi et moi égal nous et personne d’autre.

Moi : (Souriante) Toi et moi égal nous, maintenant et pour toujours.


Nous nous sommes embrassés avant qu’il ne bouge en dessous de moi au même rythme que le mien. Nous n’avons pas tardé à atteindre la jouissance que nous avons libéré dans des soupirs inexprimables…





SECONDE CHANCE