Chapitre 45 : Proclamation des résultats du Bac.
Ecrit par Benedictaaurellia
45.
Proclamation des résultats du Bac.
Fin
Juillet.
Mélanie.
Quand
j’entends mon nom, je tombe au sol et commence à pleurer.
Je
pleure, pleure et pleure encore sans pouvoir m’arrêter.
Je
pleure ma joie, je pleure mon soulagement, je pleure ma gratitude.
Non,
je ne m’y attendais pas.
Pas
à ça.
Oh
Seigneur mon Dieu, Merci.
Merci
du plus profond du cœur.
Au
sol à mes côtés, est aussi Orlane.
Elle
me serre dans ses bras sans rien dire.
En
cet instant, nous n’avons pas besoin de paroles. Nous nous comprenons.
Encore
une fois, je remercie le ciel pour cette fille qu’il a mise sur ma route.
Cette
fille qui est devenue ma sœur, ma jumelle.
Nous
sommes devenues tellement fusionnelles.
Elle
me comprend mieux que quiconque sauf Jésus.
Comment
aurai-je fais sans elle ?
Je
ne saurai le dire.
Heureusement
que nous étions dans un coin, à l’écart de la foule quand nous avons entendues
mon nom.
Je
n’imagine pas les regards des gens sur moi à cet instant si j’avais été dans la
foule.
Autant
avant je cherchais à être le centre d’attention, autant maintenant je fuis
cela.
Quelques
minutes après, je me calme et dit à Orlane.
Moi :
Merci Orly. Merci du fond du cœur.
Sans
toi, je n’aurai pas pu le faire.
Elle :
Ne me remercie pas. Remercions plutôt le Seigneur.
La
raison de tout cela ?
J’ai
réussi à mon bac. Nous avons réussi toutes les deux.
La
réussite d’Orlane était plutôt évidente mais la mienne non.
En
plus, j’ai réussi avec mention. Assez-bien.
Qui
l’eut cru ? Pas moi en tout cas.
Orlane
disait à qui elle voulait que c’était son objectif mais je ne pensais pas
pouvoir y arriver.
Je
n’espérais plus réussir mon année après être tombée si bas pendant le deuxième
trimestre. La période de mon burn-out a été la plus dense de l’année. Et
puisque je ne suivais rien, j’ai raté assez de choses. Même le début du
troisième trimestre a été difficile pour moi.
Mais
grâce à Dieu et grâce à Orlane, j’ai réussi à remonter la pente. Difficilement
certes mais j’y suis arrivée. Et voilà qu’aujourd’hui, j’ai mon bac avec
mention.
Je
ne compte même plus toutes les nuits où Orlane m’a fait veiller pour tel ou tel
exercice que je ne réussissais pas.
J’ai
crié sur elle, j’ai pleuré, je l’ai renvoyé, mais elle ne bougeait pas d’un
iota.
Pour
une fois, je voyais de bons côtés à mes insomnies puisque pendant ces heures,
nous travaillions.
Combien
de nuits blanches avons-nous passées ?
Je
ne sais plus.
Je
ne vivais que pour travailler.
Plus
de distractions, rien.
Rien
que mes cahiers et mes livres.
Je
dormais avec, je me réveillais avec.
Je
comprends pourquoi elle donne des cours. Juste des cours de soutien oui je sais
mais c’est aussi important. C’est ce qui m’a sauvé et je suis persuadée que je
ne suis pas la seule.
Elle
a cette patience-là de t’expliquer encore et encore les choses quand tu ne les comprends
pas.
Jamais
je ne l’ai vu se plaindre ou exprimer un mécontentement quand je lui demandais
de m’expliquer pour une énième fois quelque chose. Et pourtant, ça arrivait
tout le temps. Au contraire, elle n’était que douceur et patience. Elle
trouvait toujours une autre manière de t’expliquer jusqu’à ce que tu
comprennes.
Ça
doit être un don sinon, je ne sais pas ce que c’est.
Je
ne la remercierai jamais assez pour ce qu’elle a fait pour moi.
Orlane.
Bon,
vous savez déjà que j’ai mon bac. Que dire d’autres ?
Parler
de Mélanie ?
Elle
est devenue une nouvelle personne.
Certes
elle n’a pas encore perdues toutes ses vilaines habitudes mais je l’aime comme
ça.
On
travaille tous ensemble sur sa guérison et sa restauration.
Ce
n’est pas quelque chose qu’on fait du jour au lendemain donc patience et ça
ira.
Elle
est déjà une meilleure version d’elle-même c’est l’essentiel.
Une
chose est sure, elle est ma jumelle à vie.
(Rire).
De
nous deux, je ne sais finalement pas qui est à la plus folle.
Beaucoup
diront que c’est moi mais, moi je parie sur elle.
Pourquoi ?
Ben
parce moi, ma folie, elle est apparente. Je le fais au vu et au su de tous.
Elle, sa folie, elle le manifeste à l’intérieur.
On
sait tous qu’il faut se méfier de l’eau qui dort non ?
Dans
quelques jours, ce sera le « WEDDING » .
J’ai
trop hâte.
Demain,
nous irons toutes les trois, Ainara Mel et moi gouter divers types de gâteau et
choisir un modèle. Edmund n’étant pas là, je le représente. Vous savez que
c’est mon gars sur non ? Mélanie elle est la personne neutre pour trancher
les choix.
Le
seul problème actuellement, c’est la robe.
Mme
la future mariée dit qu’elle n’a pas encore trouvé la robe qu’il lui faut pour
la cérémonie religieuse.
On
est allées dans plusieurs boutiques, elle en a essayé plusieurs, elle a même
vérifié sur le net mais rien.
A
chaque fois, elle dit « je ne ressens pas le feeling »
Il
parait que quand on voit/ ou essaye la robe qu’il faut il y a ce je ne sais
quoi qu’on ressent.
Moi
je ne crois pas trop à ce genre de chose mais s’est-elle qui décide donc je la
laisse faire.
A
défaut, elle gardera la même robe que celle qu’elle a choisie pour la cérémonie
civile.
Edmund
et elle ont choisi de coudre des ensembles en Bazin blanc.