Chapitre 44 : Débuts des préparatifs du mariage.
Ecrit par Benedictaaurellia
Fin juin.
Mélanie.
Je pose mon stylo quand le surveillant commence à
taper dans les mains pour annoncer la fin de l’heure.
Il est l’heure ! Il est l’heure dit-il.
Son collègue et lui récupèrent les copies des
candidats de la salle dont la mienne.
Aussitôt qu’ils prennent la mienne, je sors.
Devant la salle de classe où je composais, je
récupère mon sac.
Je vois des élèves sortir des salles avoisinant la
mienne.
Je me dépêche de ranger mes stylos et mon épreuve
dans mon sac et me dirige vers un arbre planté au milieu de la cour.
Quand je parviens aux pieds de l’arbre, je regarde
autour de moi sans trouver celle que je cherche.
Nous avons pris l’habitude de nous retrouver, Orlane
et moi sous cet arbre à la fin de chacune des épreuves.
En même temps, avec la foule d’élèves qui s’entend
devant moi, c’est difficile de la repérer.
J’essayais de sortir mon téléphone du fond de mon
sac quand soudain, je sens un poids sur mon dos et je manque de tomber.
Ça ne peut être qu’Orlane.
Je tourne la tête et voit son visage alors qu’elle
est toujours accrochée à mon cou.
Moi : Je dis, ta folie là va finir un
jour ?
Orlane : Rhoo ! Laisse-ça ma
vieille !
On a enfin finit !
Moi : Enfin hein !
On se tape dans les mains et on rigole.
Moi : Bon parlons de choses sérieuses.
The WEEDING !
Tu m’as trop écarté des préparatifs à cause de
l’examen. C’est officiellement fini donc, tu n’as plus d’excuse pour m’écarter.
Orlane : Décidément tu es plus pressée que moi
que ce mariage ait lieu.
Moi : Tu
m’as mis trop à l’écart. Je dois me mettre à jour.
Orlane : Viens on va aller manger d’abord. J’ai
faim.
Moi : Viens on va payer koliko (frites
d’ignames) à côté. J’ai gouté ça hier hein, je te dis c’était trop bon.
La
voyant secouer la tête je lui demandais ce qui ne va pas.
Orlane :
Rien. Je suis juste contente.
Il
y a quelques mois, je n’aurai pas imaginé te voir payer à manger au bord de la
route juste comme ça avec simplicité.
Dieu
est grand.
Moi :
Il est merveilleux.
Nous
rions encore avant de nous diriger vers la vendeuse de koliko.
Oui,
vraiment, le Seigneur est merveilleux.
J’en
ai fait du chemin depuis mars.
Je
bénis le Seigneur vraiment pour cela.
Je
peux dire que j’ai beaucoup mûri.
Ruth
comme vous vous en doutez m’y a beaucoup aidé.
Je
commence à cerner peu à peu ma vraie personnalité.
Surtout,
j’apprends à développer une relation profonde avec Dieu.
Je
ne suis pas encore aguerrie comme Orlane mais, je crois que peu à peu j’y
arriverai.
Quelques
heures plus tard.
Ainara.
Nous
sommes assises toutes les trois (3) Orlane, Mélanie et moi devant des pots de
glace dans mon salon.
C’est
ma manière à moi de les aider à souffler maintenant que l’examen est fini.
Bien
sûr, elles ne se sont pas fait prier.
C’est
plus pour Mélanie parce que durant le dernier mois, elle n’a pas du tout
arrêté.
Orlane
l’a poussé dans ses derniers retranchements et je sais que ça paiera.
Combien
de fois a-t-elle voulu craquer ?
Combien
de fois a-t-elle voulu laisser tomber disant que c’est trop difficile pour
elle ?
Mais,
Orlane a tenu bon.
Il
faut dire que c’est un peu difficile de suivre son rythme.
Elle
est toujours à 100% quand elle se lance dans un projet.
Elle
n’en dort pas.
C’est
grâce à ça qu’elle arrive à accumuler autant de travail.
Pour
une si petite personne, autant de choses à faire.
Même
moi, je ne pourrai pas.
Je
prie juste pour qu’un jour, elle-même ne tombe pas.
J’ai
déjà lu plusieurs histoires d’enfants surdoués qui ont fini par avoir des
troubles psychiques.
Je
lui dis tout le temps de ralentir mais est-ce qu’elle écoute quelqu’un ?
Au
moins, cette fois, sa ténacité a aidé quelqu’un.
Moi :
Les filles, finissez vite vos pots de glace. On a du pain sur la planche.
Orlane :
Je savais que cette soirée pyjama dont tu parlais avait un tout autre but.
Moi
(riant) : C’est vous-même qui avez dit que vous voulez être impliquées
dans l’organisation du mariage. Je ne fais que vous prendre au mot.
Orlane :
Qu’est-ce que tu veux nous faire faire cette fois ?
Moi (jetant
un coup d’œil sur le bloc note que j’avais posé à côté) : Nous devons faire les
plans de table et écrire les cartons d’invitation.
Orlane :
Tout le monde fait imprimer ses cartes d’invitation. Faites-en autant
non ?
Mélanie
dit lui.
Cette
dernière secoue la tête et dit.
Mélanie :
Vous savez que je ne mets plus ma bouche dans vos disputes sans tête ni queue.
Mieux,
plus vite vous vous entendrez, plus vite on va commencer et plus vite on
finira. J’ai fini de parler.
Nous
éclatons de rire et je dis.
Moi :
Je ne veux pas faire comme tout le monde.
Je
veux que notre mariage soit unique en son genre.
Mélanie :
Et tu as raison. Toutes les femmes veulent d’un mariage unique.
Moi
je suis à fond avec toi.
Orlane :
Puisque je suis en minorité, je ne dis rien.
Mais,
gare à la personne qui se plaindra.
Si
vous croyez qu’écrire une centaine d’invitations à la main, c’est du beurre…
Moi :
Comme Mél a dit, plus vite on va commencer et plus vite on finira.
Alors,
finissons nos glaces et au boulot !