Chapitre 46 :

Ecrit par Maya my'a


J'avais pris la fâcheuse habitude de régler mes problèmes la nuit, alors, je courais à dix-huit heures chez Martin.


Dans son petit studio, je le trouvais, à pique, en pleine visualisation de ladite vidéo.


-Types-tu ne devrais pas regarder cette vidéo.


-Ces hommes sont démoniaques, s'offusquait-il. Cette vidéo me traumatise.


-J'étais persuadé que la scène de ce viole y était.


-Tu connais ses personnes ?


-Il s'agit là, de ma mère.


Il tombait des nues ; il perdit la parole. Je le comprenais, mais ce n'était pas le moment.


- Je peux voir la vidéo ?


Il eut du mal à répondre.


-Je te parle ! Reviens sur terre. Dans ce pays, trop de choses se passent. Ce n'est, ni le premier, ni le dernier. Les pervers courent les rues.


-Heu, oui, oui ! C'est ta mère sur la première vidéo ?


- hep...


- Et qui sont les autres femmes ?


-Ses victimes ! Que sais-je ?


- Euh ! Tu en fais partie ?


-Tu as vu mon visage ?


-Euh ! J'ai reconnu le tatouage que tu as sur ton pied !


-Oui ! Malheureusement.


- (tristement) c'était brutal ! Quelle inspiration avait-il ? Vous déposez une plainte ?


- Moi ! Non mais Monique sûrement ! Je n'en sais rien.


-Il a fait une compilation de toutes ces scènes immondes.


-Montre !


Je visualisais les vidéos les larmes aux yeux. George n'était pas à son premier coup.


Martin effectuait les modifications qui m'intéressaient avant que le sommeil l'emporte, sur le canapé.


(...)


Trois jours plus tard...


J'allais rendre visite à Meye: elle s'apprêtait pour son retour sur Libreville. Elle passa plus de temps que prévu à Port-gentil. C'étaient des vacances exceptionnelles.



J'arrivais essouffler, s'écouter par la couse. Devant la porte, je tombais sur le Pierre vénère :


-Que cherches-tu ici ? Grondait-il de toutes ses forces, Meye est une petite fille, je ne veux plus te voir avec elle.


-Ah oui, je comprends que c'est compliqué...


-Tu dégages d'ici immédiatement, pauvre fille !


-Hum ! Hum ! Ricanais-je. Tu ne peux pas la baiser comme tu baises la coiffeuse... N'est-ce pas ? Murmurais-je avec un ton ironique. Et comme... Tu sais, Monsieur le Méchant, ou non, Monsieur le Mari parfait... Hum ! Alors, tu as peur que ta femme découvre que tu as violé ma mère...


Il se leva brusquement, les yeux presque hors de leurs orbites. Il avala de grosses salives.


-Je vais te faire très mal.


-Ne te donne pas ce mal. Arrange plutôt les phrases qui te permettront de justifier ton acte ignoble.


Je m'avançai devant lui en lui ordonnant de s'asseoir.


-Pose ton cul, Immédiatement !


Stupéfait, il s'assit, tout tremblant, le visage inondé de sueur.


- Petite insolente ! Que ta mère prépare des cuves pour te pleurer.


-Gentil homme ! Hum ! Tu perdras aussi, pas que Monique. J'ai des preuves, et bien plus. Essuie ton visage. Je ne compte pas m'en servir.


Il murmurait en se passant la main sur le visage et la tête.


-George va me le payer. Il a osé filmer cette connerie ! Avec quelle intention l'a-t-il fait ? Hum, il va me le payer.



Je l'entendais, et je ne tardais pas à lui répondre. J'avais un courage d'éléphants.


-Ça n'engage que vous ! Tu es aussi cruel que ce Pédophile.


-Je vais te Faire très mal, Jessica ! Je peux te le jurer.


-Je suis impatiente.


Certes, la vie faisait de moi une personne très courageuse, avec un moral assez râblé, mais là, j'avais peur. J'avais vraiment peur malgré les preuves en ma possession.


Je lui tendis la clé USB sereinement.


-Visualise ! elle te fera peut-être changer d'avis.


J'étais consciente que je risquais gros, en affrontant directement ces monstres, mais je n'avais pas le choix. Ils avaient détruit ma vie.


Il prit la clé peu convaincue de mes propos :


- Je ne veux plus voir ta tête-de-moineau chez moi, tu m'entends ? Me menaçait-il, me tenant violemment le bras.



À pic, Meye passa la porte ; il me laissa, me fixant avec haine. Meye m'invitait en chambre, et au moment où je m'apprêtais à la suivre, tante Sidonie sortie nerveusement.



-Hé ! Tu viens faire quoi ici ? Ne viens plus jamais ici. Sort de chez moi ! Tu veux entraîner Meye dans tes bêtises ?


Je m'arrêtai le regard fixé sur Pierre.


-Non-tante Sidonie...


-Alors, dégage ! Une petite fille avec le con et le cul (sexe) bien ouvert comme toi, sort de chez moi. Plaie infectée ; petite pute.


Je sortais de la maison en silence. Et, Meye acquiesçait, la tête baissée. J'exécutais à contre cœur. Je vis la solide complicité de Pierre et sa femme...

Muette