Chapitre 47 : Cœur serré.

Ecrit par Les Histoires de Laya

***5 ans plus tard.

***Tia*** 

Moi : Fais attention chérie.

Maëly (7 ans) : D’accord maman, je porte doucement.

Elle porte le bébé et elle reste assise sagement sur le fauteuil.

Eh oui, je suis à nouveau maman à 42 ans. J’ai accouché il y’a 9 mois à présent d’une petite fille nommée Jaliya.

Ma petite famille se porte à merveille et mes enfants ont bien grandi à présent.

Yasmine va super bien, chaque vacance, on fait un tour chez elle en Espagne. Psychologiquement, je dirai que ça va vraiment mieux même si elle a encore quelques séquelles.

Nadine a rendu l’âme il y’a deux ans après d’atroces souffrances. Elle avait des asticots qui lui sortaient de partout, des douleurs dont personne ne comprenait l’origine.

C’est un samedi matin qu’une personne me contacte en me disant qu’elle souhaite me voir, mon mari a décidé de m’accompagner histoire que je me libère de cette histoire une bonne fois pour toute. Arrivés là-bas, c’est ainsi qu’on l’a trouvée. Elle m’a avoué tous ses forfaits, les fétiches, mes sous-vêtements emmenés chez un féticheur, mes serviettes hygiéniques, mes photos, mes cheveux. Elle a tout avoué, j’étais dégoutée, même si je savais déjà tout ça. Mais l’entendre de sa propre bouche, je me demandais juste comment on pouvait en arriver là.

Quand elle a fini, j’ai simplement dit « Que DIEU te pardonne » et j’ai pris la main de mon mari pour sortir de là.

Quelques jours plus tard, elle est décédée. C’est Yasmine qui a versé quelques larmes avant de se ressaisir assez vite.

Bernard et Melvina purgent toujours leur peine et aux dernières nouvelles, Melvina souffre mentalement en prison. Mais à qui la faute ? Elle-même.

Ses parents n’ont jamais pris Eden depuis sa naissance, actuellement Neal et moi sommes déjà entrain de réfléchir sur l’âge auquel on racontera la vérité à Eden.

J’ai peur qu’il découvre tout un bon matin et qu’il nous en veule, les enfants sont tellement imprévisibles.

Eden : Maman 

Moi : Oui mon prince

Eden : C’est l’heure.

Moi : Ok, fais attention à toi.

Eden : D’accord (me faisant un bisou) bye bye.

Il fait des bises à ses petites sœurs et il va monter dans la voiture. Le chauffeur le dépose au foot, c’est son activité du mercredi après-midi dans son école.

Moi je vaque à mes occupations et je repasse surtout derrière ma ménagère parce que M. MAYE n’a pas du tout changé.

Je préfère en rire que pleurer, y’a des choses qu’on ne pourra jamais changer et je l’ai compris à mes dépends.

Quand je lui faisais la remarque, il essayait de diminuer un peu sa maniaque attitude mais vous savez y’a des choses qu’on ne peut adoucir, il est MANIAQUE et c’est ainsi. J’ai arrêté de lutter depuis bien longtemps et je pense qu’après autant d’années de mariage, je ne peux que m’y faire.

Pour son boulot ? Sans commentaire. L’entreprise ne cesse de conclure des marchés et à l’heure où je vous parle, chaque mois il a au moins une mission à l’extérieur du pays, parfois 3 ou 4 jours au grand maximum.

Au début, c’était difficile mais je sais que bientôt je pourrai profiter entièrement de mon mari car il a décidé de tout stopper dans 3 ans, il estime avoir amassé suffisamment pour assurer un avenir à nos enfants et surtout il a déjà trop sacrifié sa vie de famille pour le travail.

On a également souscrit des assurances retraite, éducation, mixte, au moins on a vraiment une garantie. Je peux affirmer que l’avenir de nos 4 enfants est assuré et nos locations multiples nous permettent d’épargner encore plus.

Bref, c’est un peu ça.

 

Moi : Depuis là nos copines des commentaires t’attendent pour présenter le beau-frère.

Nala (face à moi) : Ah je te dis chérie. Mais c’est le beau-frère qui est timide Ehhhh !

Moi : Ah ça. Il fait comment pour te supporter ?

Nala : Je tourne bien les reins.

Moi (la bouche ouverte) : Tu es bien folle Nala.

Elle éclate de rire, elle n’a pas changé je vous dis, toujours égale à elle-même.

Bon, vous-même vous avez vu, j’ai demandé, elle a dit que votre beau-frère est timide, donc je ne peux rien y faire oh. Sachez juste que

Moi (la regardant) : Tu es heureuse ?

Nala (les étoiles dans les yeux) : Comme jamais chérie.

Voilà, sachez juste qu’elle est heureuse, c’est le plus important.

Bref, je continue à faire à manger à ma famille tout en discutant avec Nala qui a marqué un stop chez moi après le boulot.

Nala : Ça va avec Neal ?

Moi (joyeuse) : Toujours !

Nala : Tu vois Tia ! Faut me dire merci dehhh.

Moi : Merci Nala !

Nala : Ahhhhhh ! C’est parce que je t’ai persécuté que tu es tombée nase de Neal. Bon c’est vrai qu’au début tu niais, mais moi je savais déjà que tu étais maaaaal amoureuse.

Moi (riant) : Même pas un peu, il m’énervait oui.

Nala : L’amour commence comme ça. (Un peu sérieuse) non mais sinon, je suis fière de vous, de toi ! Vous en avez fait du chemin et vous voir aussi épanouis aujourd’hui, j’en suis ravie. Tu es une belle âme chérie et depuis le début je savais ça. Quand je vois le sourire sur le visage de ma moitié, ça me rend vraiment heureuse.

Moi (ravie) : Quand j’y repense, ça me fait rire, quand je vois comment je le repoussais. Alors que je passais à coté de tout ce bonheur. Mais tu sais quoi ?

Nala : Vas-y

Moi : DIEU sait pourquoi il m’a fait accepter Neal après cet évènement. Même si parfois je me dis que j’ai quand-même perdu huit ans de bonheur, au final, DIEU sait comment il fait ses choses et je l’en remercie. Je suis tellement heureuse à l’heure actuelle avec lui.

Neal (se raclant la gorge) : Bonsoir Mesdames.

Je sursaute car je n’avais pas vu qu’il était là, je vois qu’il échange un sourire avec Nala.

Moi : Vous n’avez même pas honte, Tchiup.

Nala (éclatant de rire) : Mais moi je voulais te dire qu’il était là mais il m’a fait un signe.

Neal (me serrant) : Je savais déjà que tu étais amoureuse mais là j’ai encore la confirmation.

Moi : Toi aussi tu es amoureux non ?

Neal : Quelle question ! Tous les jours, mon amour augmente.

Nala : C’est terriblement mignooon ! Du coup, je rentre chez moi pardon, je pars aussi lover avec mon mari.

Moi : Oui, mais nos commentatrices t’attendent hein.

Nala (riant) : Je suis partie.

 

Neal : Mon fils n’est pas encore là ?

Moi (regardant ma montre) : D’ici 10 minutes normalement.

Neal : Ok d’accord, alors ta journée ?

Il prend place et je lui raconte ma journée quand je vois notre fils entrer du football non pas avec un sourire comme d’habitude mais avec des yeux rouges.

Eden (fuyant mon regard) : Bonsoir papa 

Neal (intrigué) : Bonsoir fiston, pourquoi tu ne salues pas ta maman (il a fait une grimace) ? Et pourquoi tes yeux sont rouges ?

Même pas deux secondes, il se met à pleurer.

Moi (le touchant) : Qu’est-ce qu’il y’a chéri ?

Eden : Elle a dit que tu n’es pas ma maman snif.

Mon cœur manque de tomber dans ma poitrine. Neal et moi on se regarde !

Neal : Qui a dit Eden ?

Eden (reniflant) : Une femme qui a dit qu’elle est ma mamie !

Neal souffle et moi je lève les yeux au ciel.

Eden : Elle a dit que vous avez mis ma maman en prison et que tu n’es pas ma maman. (Triste)donc je ne suis pas ton fils ? Donc je ne suis pas le grand frère de Cloé, Jaliya et Maëly ?

Il éclate en sanglots et moi-même les larmes me montent. Pourquoi elle a fait ça ? Pourquoi elle fait ça à Eden ?

Neal (prenant sa main) : Viens Eden. (À moi) Ne pleure pas s’il te plait, je vais gérer.

Quand ils sont sortis de la cuisine, je me suis adossée sur le plan de travail, j’avais mal au cœur, je ne voulais pas qu’il le sache aussi brusquement et la mère de Melvina se prend pour qui pour agir ainsi ? En presque 9 ans de vie pour Eden, ils l’ont délaissé, ils n’ont rien fait pour lui, ils ont repoussé leur petit-fils alors pourquoi faire ça ?

Elle pense à quoi en parlant ainsi à un enfant ? Mon DIEU.

***Neal***

Moi (le regardant) : Fiston, quand tu seras plus grand, je vais bien t’expliquer, tu es trop petit pour comprendre. Oui, maman Tia ne t’a pas accouché comme elle a fait avec les jumelles et Jaliya mais maman Tia reste ta maman car elle a pris soin de toi, elle t’a élevé, elle a tout fait pour toi fiston et ça, ça n’a pas de prix. Je ne veux pas que tu sois fâché contre elle, elle n’a rien fait, elle ne t’a jamais menti. Elle t’aime de tout son cœur, t’a-t-elle déjà montré autre chose que l’amour ?

Eden (essuyant ses larmes) : Non.

Moi : Parce qu’elle considère que tu es son fils, son premier enfant. Tu l’aimes aussi n’est-ce-pas ?

Eden : Oui papa.

Moi : Je veux que vous restiez ainsi d’accord ? (Oui de la tête) Quand tu grandiras, je t’expliquerai mieux d’accord (oui de la tête). Tu es fâché contre elle ?

Eden : Non papa, je suis juste triste de ne pas être son fils comme Cloé, Maëly et Jaliya !

Je ne sais plus quoi dire ! On dit quoi à son enfant de 8 ans après cela ? La mère de Melvina a vraiment posé un acte grave.

Eden : Elle ne va jamais m’abandonner ?

Moi (rassurant) : Jamais de la vie fiston. Elle sera toujours avec toi, je te promets.

Je continue à discuter avec lui et le rassurer.

Après ça, il nous a fallu une semaine pour qu’il arrête d’etre triste. En fait, ce qui lui fait de la peine, c’est de ne pas être le fils de Tia. Mais Tia a passé son temps à le rassurer, ils ont beaucoup discuté et ce n’est qu’après ça, qu’il a repris peu à peu sa joie de vivre.

Je suis allé à son école pour leur dire que personne ne doit approcher mon fils, je ne veux plus jamais que ça se reproduise.

 

Papa (me fixant) : Pardon ?

Moi : Tu entends bien !

Papa : Les OKAYI veulent jouer en fait ! Elle se prend pour qui pour faire ça ? L’enfant a bientôt 9 ans, ils ont abandonné l’enfant alors pourquoi faire ça ?

Moi : Je compte les rencontrer car je n’aimerai plus jamais que ça se reproduise.

Papa : Bien sûr ! Tu pars les voir avec ta femme. Franchement !

Moi : Si tu voyais le visage d’Eden quand il est rentré dans la cuisine !

Papa : Je n’imagine même pas. Pars déjà régler ça Neal sinon elle va recommencer.

Moi (prenant mes clés) : Tu as raison.

 

J’ai pris ma femme et nous nous sommes rendus chez les parents de Melvina.

Le gardien nous a annoncé et son père nous a reçu dans son salon.

Lui : Oui c’est pour quoi ?

Moi : Bonsoir tout d’abord ! J’aimerai que votre femme soit présente car c’est elle mon problème.

Lui (à la ménagère) : Appelle ta patronne. Je sens que c’est quelque chose qui ne me plaira pas.

C’est après 10 minutes qu’elle arrive au salon et dès qu’elle voit mon visage, elle se crispe.

Lui (la fixant) : Tu as encore fait quoi ?

Elle (se grattant la tête) : Euh rien !

Moi : Rien ? Vous êtes sérieuse madame ?

Elle : Oh mon fils

Moi : Non ! Avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas votre fils. M. OKAYI, votre femme n’a rien fait ? Aller à l’école de mon fils pour lui raconter des histoires (il l’a regardé durement), faire en sorte qu’il rentre à la maison le cœur meurtri et avec les yeux rouges, c’est ce qu’elle appelle ne rien faire ? Ecoutez, ça va bientôt faire 9 ans que ma femme ici présente s’occupe jour et nuit d’Eden, depuis le début, vous avez rejeté cet enfant, on est allés jusqu’au tribunal, vous n’avez pas souhaité avoir une proximité avec l’enfant. Et maintenant, votre femme va jusqu’à son école pour lui balancer toute l’histoire dont votre fille est responsable d’ailleurs, dans quel but ?

Lui : Donc tu as agi sans mon approbation ?

Elle (mentant) : Je voulais juste voir à quoi il ressemblait.

Lui (pétant un câble) : Voir à quoi il ressemblait c’est aller lui parler ? Je t’ai dit que je ne veux pas entendre parler de cet enfant et c’est ce que tu pars faire ? Tu te fous de moi ? (Me regardant) Merci de me l’avoir dit M. MAYE et ceci ne se reproduira plus, vous avez entièrement raison. (La fixant) c’est la première et la dernière fois. Quand ta fille aura fini de purger sa peine pour des histoires de fesses, elle viendra gérer ses histoires, toi, contente-toi de gérer cette maison. C’est la dernière fois que j’entends ça.

Il s’est levé en nous laissant avec sa femme qui fuyait maintenant mon regard.

Moi : Que ça ne se reproduise plus jamais, bonne soirée.

J’ai pris la main de ma femme et nous sommes sortis de leur domicile.

 

***5 mois plus tard

***Tia***

Moi (l’embrassant) : 10 jours bé ? (Faisant le bébé) Je ne veux pas que tu partes !

Neal : Tu sais que c’est très important bébé, c’est pour un séminaire.

Moi : Tu ne vas même pas être là pour notre anniversaire de couple. (Oui, on fête notre anniversaire de couple aussi)

Neal (me câlinant) : Mais je vais te faire livrer plein de fleurs (bisou), des chocolats, des cadeaux mon amour. Et quand je reviens, on se fait 3 jours loin de tout, rien que toi et moi.

Moi : Tu promets ?

Neal : Promis ma femme.

Moi : Hum d’accord, tu peux partir.

Neal : Fais ma valise bébé s’il te plait, je suis fatigué.

Moi : Depuis que je sais maintenant faire ta valise, tu abuses déjà Neal !

Neal (s’allongeant) : Le bonheur d’avoir une femme excellente en tout et pour tout.

Moi : C’est ça !

Je fais la valise de M. en prenant tout mon temps et en choisissant de beaux costumes pour qu’il soit très beau durant son séminaire.

Mais je ne sais pas pourquoi cette fois, en faisant sa valise, mon cœur se serre.

Comment vous dire que je ne veux vraiment pas qu’il y aille cette fois, je veux être avec mon mari. Mon cœur se serre à chaque fois que je pense à ces 10 jours.

Mais c’est pour son boulot et c’est un grand séminaire avec les chefs de grandes entreprises, il ne peut pas le manquer. 

 

Moi : J’ai fini mon cœur.

Neal : Ok, viens près de moi s’il te plait.

Je vais m’allonger à coté de lui et en le regardant droit dans les yeux.

Neal : Merci pour tout amour.

Moi : Je t’en prie bébé.

Neal : Je n’aurai pas rêvé mieux en tant que femme et mère de mes enfants. Je suis fier de toi et tu joues à la perfection tous tes rôles.

Moi (touchée) : Merci mon amour.

Neal : Tu fais attention à vous durant ces 10 jours ?

Moi : Oui t’inquiète pas.

Depuis que nous sommes mariés, il n’est jamais parti aussi longtemps, peut-être que c’est pour ça que mon cœur se serre, c’est sûrement ça.

Moi : Je t’aime Neal. Plus que tout au monde, et tu fais de moi la femme la plus heureuse.

Neal (souriant) : Je t’avais promis ma femme et je continuerai de tenir ma promesse. Les petits font la sieste ?

Moi : Oui oui

Neal : Boucle la porte et tu viens.

Je me suis levée et j’ai bouclé la porte à double tour.

La suite, vous la connaissez (rire).

Neal (éjaculant en moi) : Je crois que là notre prochain bébé a été conçu.

Moi (éclatant de rire) : Jaliya n’a même pas encore deux ans et je suis en bonne période.

Neal : Tu connais ma force de frappe ? Ma petite, dans un mois, tu me diras. (M’embrassant) Tu es magnifique.

Moi (flattée) : Merci mon amour. Allons déjà à la douche sinon tu seras en retard pour ton vol.

Il m’a soulevé et nous sommes allés prendre cette douche.

Mon cœur serrait vraiment et c’est la première fois depuis très longtemps que je ne voulais vraiment pas qu’il y aille. Mais bon.

À 20h, j’ai tenu à l’accompagner à l’aéroport et avant son vol, je lui ai fait plein de bisous à mon mari.

Moi (entre deux bisous) : Tu fais attention à toi !

Neal : Toujours ma femme. (Un long baiser) Je t’appelle quand j’arrive.

Je l’ai laissé partir et je suis rentrée à la maison.

Moi (soufflant) : 10 jours sans mon homme, quelle vie mon DIEU ! Protège-le je t’en prie.

 

***

Pilote 1 (paniqué) : Je perds le contrôle, un moteur a lâché.

Pilote 2 (stressé) : On ne reçoit plus la tour de contrôle.

Les passagers (affolés) : Qu’est-ce-qui se passe ? Oh mon DIEU

Les hôtesses (Pas rassurées) : Calmez-vous s’il vous plait, on essaie de reprendre le contrôle.

Neal : Seigneur, qu’est-ce-qui se passe ? Je ne veux pas mourir dans cet avion seigneur, ma femme, mes enfants, aide-nous s’il te plait.

Tatiana : Une âme so...