Chapitre 47: L'école M.P.M

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 47: L'ÉCOLE M.P.M


**MYRNA NZAOU**


Maman Corinne : On a pu avoir leurs noms ?

Papa Patrick : Oui. Il s'agit d'un jeune homme du nom de BITEGHE Rick et sa complice c'est une certaine MBOUROU Jessica.

Moi: (Lâchant mon verre qui se brise au sol) C'est pas possible.


Tout le monde a tourné la tête vers moi.


Maman Corinne : Ma fille ça va ?

Moi: (Voix grave) Vous avez dit Rick BITEGHE et Jessica MBOUROU ?

Papa Patrick : C'est ça.

Moi : (Regardant Ethan) KLEN !

Ethan : (Qui était très calme jusque là) J'ai compris Myr.

Papa Patrick : Il y a un problème ?

Alex : Oui. 

Maman Corinne : C'est quoi le problème ?

Alex : Ce sont des anciens camarades de classe d'Ethan. Le garçon était un de ses amis. Ethan avait également eu une aventure avec cette fille avant de se mettre avec Myrna. Ce sont eux qui avaient publié les vidéos de Myrna à l'époque.

Maman Corinne : Seigneur Jésus ! Donc ça veut dire que c'était prémédité ? Ils avaient l'intention de tuer les enfants ? C'était pour les atteindre ?

Alex : C'est possible.

Ethan : (À son père) Tu as dit qu'on a mis la main sur eux ?

Papa Patrick : Seulement sur le garçon. La fille n'a pas encore été appréhendée, des recherches sont lancées sur elle.

Ethan : Où est Rick actuellement ?

Papa Patrick : Entre les mains de la PJ. (Police Judiciaire)

Ethan : Je pourrai le voir demain ?

Papa Patrick : Oui. Je vais appeler l'enquêteur demain matin et lui dire que nous passerons après le culte.

Moi: D'accord.


Le verre brisé a été nettoyé et remplacé par un autre, le repas s'est poursuivi. Ils ont continué à parler de ce sujet pendant un moment avant de passer à autre chose. J'espère vraiment que c'est une coïncidence, qu'ils ne les ont pas fauchés en connaissance de cause, qu'ils n'avaient pas le dessein véritable de tuer nos enfants.


 Après le repas, nous sommes allés au salon où nous avons parlé pendant un moment, les triplés jouaient avec leur oncle et lui faisaient leur doléances sur ce qu'ils aimeraient qu'il leur envoie une fois de retour chez lui. Nous avons encore passé du temps avec eux et nous sommes rentrés autour de 20h à la maison. Nous avons trouvé maman à la maison qui nous informait qu'elle rentrait à peine. Nous avons discuté avec elle pendant un moment avant que KLEN ne décide de rentrer chez lui. Après avoir fait un bisou aux enfants, je l'ai t'accompagné à sa voiture.


Moi: J'espère que tu ne vas pas faire une bêtise demain.

Ethan : (Me regardant en silence) 

Moi: (Prenant sa main dans la mienne en le regardant dans les yeux) Promets moi que tu ne feras rien de mal demain.

Ethan : (Détournant son regard du mien)Je ne peux pas te promettre ça Myr.

Moi: ( L'obligeant à me regarder) Si KLEN tu peux, promets le moi.

Ethan : Ils ont joué avec toi , deux fois Myr, deux fois.

Moi: Promets le moi.

Ethan : Ne me demande pas ça.

Moi: (Insistant) Promets le moi.

Ethan : (Silence)

Moi: (Le fixant dans les yeux) KLEN ?

Ethan : Je te le promets.

Moi: Tu ne feras pas de bêtises.

Ethan : Je ne ferai pas de bêtises Myr, je te le promets. 


Nous sommes restés à nous fixer dans les yeux pendant un moment avant que je ne le prenne dans mes bras. Il était tremblant, il tremblait de colère. Je l'ai gardé dans mes bras jusqu'à ce que je constate qu'il soit calme.


Moi: (à son oreille) La colère n'accomplit pas la volonté de Dieu.

Ethan : Tu as raison. 

Moi: Laisse la justice faire son travail.

Ethan : D'accord. 


Nous avons encore gardé la position pendant un moment puis je lui ai fait un bisou sur le front avant de le lâcher. Il m'a caressé le visage , un léger sourire sur les lèvres avant de me dire qu'il rentrait. 


Moi: On se verra demain ?

Ethan : En soirée. Nous n'irons pas dans la même église. Je vais chez nous. 

Moi: D'accord. Soit prudent au volant et le sang de Jésus te protège.

Ethan : Amen. Je te fais signe.


Je l'ai regardé manœuvré et je suis rentrée dans la maison après son départ…



**ETHAN NDZAMBA**


Je suis assis depuis 2 minutes maintenant dans cette salle à attendre qu'on me ramène Rick. Quelques minutes après, l'enquêteur rentre avec lui et on le fait s'asseoir en face de moi. Il me regarde d'un air surpris.


L'enquêteur : (À moi) Vous avez juste quelques minutes.

Moi: (Sans le regarder) J'ai compris.


Il est sorti de la salle et nous a laissés tout seuls. Je me mets à le fixer avec un regard vif et sombre. Il pouvait lire les pensées noires qui me traversaient actuellement l'esprit et il avait peur. Il faisait très bien d'avoir peur. 


Rick : (Apeuré) Bon, bonjour Ethan.

Moi: BITEGHE tu as voulu me tenter deux fois de suite ?

Rick : Je te jure sur tout ce que j'ai de plus cher Ethan que ce n'est qu' hier que j'ai appris qu'il s'agissait de tes enfants. Je jure sur ma vie, ce n'était pas prémédité, c'était un malencontreux accident.

Moi: Un malencontreux accident qui a failli coûter la vie à mes trois enfants et à leur grand-mère.

Rick : (Pleurant en se mettant à genoux) Je suis désolé Ethan, je te prie de me pardonner. Je ne voulais pas leur faire du mal, je ne les avais pas vu sur la route, je suis désolé. 

Moi: Pourtant quand tu les as vu étaler, tu as pris la fuite comme le lâche que tu es.

Rick: Je suis désolé, j'ai paniqué. J'ai paniqué. 


Je me suis levé de ma place et me suis rapproché de lui, il a reculé jusqu'à buter contre le mur et a protégé son visage.


Rick : (Suppliant) Je t'en supplie Ethan, ne me fait pas de mal, je te demande pardon, pardonne-moi.


J'ai plié mon poing et l'ai ramené vers mon visage , j'ai fermé les yeux avant de les ouvrir.


Moi: Tu peux dire merci à Myrna Rick. La seule raison pour laquelle je ne te ferai rien c'est parce que je le lui ai promis (Mettant une violente gifle sur le mur derrière lui qui le fait trembler, juste à côté de son oreille) Dans le cas contraire, je t'aurais déchiré de mes propres mains et j'aurais veillé à ce qu'il n'y ait plus aucune trace de ton passage sur cette terre. Si tu sais ce qui est bien pour toi, dis à ton père de ne pas essayer d'intervenir dans cette affaire sinon le Gabon et même l'Afrique seront trop petits pour contenir nos deux familles. L'une de nous devra disparaître et tu es sans ignorer laquelle des deux.


Je me suis redressé et me suis éloigné de lui. J'ai cogné à la porte pour qu'on m'ouvre.


Rick : (Assis par terre en pleurant) Je te demande pardon Ethan, pardon.


La porte s'est ouverte devant moi.


Moi: (sans me retourner) C'est parce que je t'ai pardonné que tu es encore vivant BITEGHE, c'est moi qui te le dis.


Je suis sorti de là et je suis allé rejoindre mon père qui était en train de parler avec l'enquêteur et le père de Rick qui se plaignait du fait que son fils soit enfermé et plein d'autres choses. Dès que ce dernier m'a vu, il s'est tu. Nous nous sommes regardés pendant un moment sans parler .


Moi: (Visage fermé) Bonjour monsieur.


Il ne m'a pas répondu.


L'enquêteur : Voici le père des enfants que votre fils a renversé sur la route avant de prendre la fuite avec sa complice.


Le père de Rick me connaît très bien. Le jour où j'avais récupéré les vidéos avec Rick et Eddy, c'était chez lui. Je les avais cognés devant lui et j'avais même cassé un des doigts de son fils . Il m'avait vu en action. Ni lui, ni ses hommes de mains n'avaient pu m'empêcher de leur faire du mal. Il sait très bien de quoi je suis capable.


Moi : (À l'enquêteur) J'en ai fini. Faites votre travail.


Je les ai dépassé et je suis sorti de cet endroit. Une fois dehors, j'ai respiré un grand coup et j'ai intérieurement dit merci à Dieu qui m'a permis de me maîtriser aujourd'hui. Mon père est venu me retrouver dehors et il m'a informé que l'enquête se poursuivait, la complice de Rick était toujours introuvable mais qu'ils continuaient à la chercher. J'ai acquiescé et lui ai dit que je le laissais gérer ça. Nous sommes partis de là. Nous sommes partis chez eux, nous avons pris Alex et sa fiancée et nous nous sommes rendus à l'aéroport. Nous sommes restés avec eux pendant près de 30 minutes, ils ont ensuite embarqué et sont partis. Je suis allé déposer mes parents chez eux avant de me rendre chez Myrna, il était déjà 21h mais je voulais quand même la voir, nous n'avons presque pas parlé ensemble de la journée. J'ai garé devant leur porte et avant que je ne descende, la porte s'est ouverte sur les enfants qui sont venus me sauter dessus. 


Moi: (Souriant) Vous allez bien mes champions ?

Eux: (En chœur) Oui. Et toi?

Moi: Je vais très bien.

Kilian : Tonton Alex et tantine Grazi sont partis ? 

Moi: Oui. Je reviens de l'aéroport.

Ethan : Nous aussi, nous allons prendre l'avion un jour pour aller en Europe ?

Moi: (Souriant) Oui mon grand.


Cela m'a rappelé que Myr et eux n'avaient pas encore de passeports. Il me fallait y remédier dans les plus brefs délais pour quand nous devrions bouger. Il y avait le mariage d'Alex en Août et moi-même j'allais passer la quasi-totalité du mois de septembre en France pour quelques interventions chirurgicales et des programmes en rapport avec les différents organismes que je gérais dans le cadre de mes activités ecclésiastiques. Je voulais les emmener avec moi, Myrna, maman Jeanne et les enfants. Nous n'y étions pas encore mais il fallait déjà qu'ils aient des passeports. 


Moi: (Rentrant avec eux dans la maison) Qu'avez-vous à l'église aujourd'hui.

Lilian : On a parlé des fruits de l'Esprit.

Kilian : Et aujourd'hui on a parlé de la Tempérance encore appelée la maîtrise de soi.

Moi: Et qu'à t-on dit dessus ?

Ethan : On a dit qu' en tant qu'enfant de Dieu, nous devons apprendre à nous maîtriser pour ne pas dire et faire n'importe quoi qui pourrait nuire à notre image et salir le nom de Dieu.

Kilian : Que même si on n'avait des problèmes ou qu'on était en colère, il ne fallait pas agir dans le désordre , mais plutôt faire preuve de Tempérance et demander la sagesse de Dieu pour bien agir.

Lilian : On a dit que la Tempérance était en chacun de nous car cela fait partie des caractères du Saint Esprit qui habite en chacun de nous. Si nous ne pouvons pas nous maîtriser, le Saint Esprit était là pour nous aider à le faire et tout ce que nous devrions faire, c'est de lui demander de nous aider à faire preuve de Tempérance.

Ethan : Après ça, on a prié et on a loué.

Moi: (Souriant) Je vois. C'est très bien.


Le Saint Esprit avait enseigné à mes enfants par la bouche de leur monitrice, ce qu'il m'avait fait expérimenter cette journée. Chaque jour, ce grand Dieu ne cessait de me surprendre. Myr et sa mère qui était dans la chambre sont venues nous retrouver au salon. Après des salutations et la prise de nouvelles avec maman Jeanne, je suis sorti avec Myr pour aller parler dans la voiture.


Myrna : Tu l'as vu ?

Moi: Oui. 

Myrna : (Me regardant)

Moi: Je ne lui ai rien fait, j'ai dit à la police de faire son travail. L'enquête se poursuit, ils sont en train de rechercher Jessica. Rick m'a dit qu'il ne savait pas que c'était mes enfants.

Myrna : Je vois. 

Moi: J'ai demandé à papa de gérer cette affaire.

Myrna : D'accord. Comment tu vas ?

Moi: Ça va. Le Saint Esprit m'a aidé à me maîtriser et je viens d'apprendre de la bouche des enfants que la Tempérance était l'objet de l'enseignement ce matin à l'église.

Myrna : Ce n'est pas faux. Même la prédication que le pasteur Samuel a fait aujourd'hui avait un rapport avec la Tempérance.

Moi: (Souriant) Je vois que tu étais connectée au ciel hier et que tu as eu la doc sur le sujet du jour.

Myrna : (Souriant) C'est ça.

Moi: (La regardant) Merci de m'avoir empêché de faire n'importe quoi.

Myrna : (Souriant) De rien. Au fait, j'ai oublié de te dire ce que j'ai appris hier.

Moi: De quoi s'agit-il ?

Myrna : Sara est passée à l'orphelinat hier et…


Elle m'a raconté ce qui s'est passé dans leur ancienne église. J'ai écouté et j'ai été choqué. La situation est vraiment grave.


Myrna : J'aimerais si possible qu'on fasse un programme de prières et de jeûne pour ça si tu es d'accord.

Moi: Ça ne me dérange pas. On s'écrira tout à l'heure pour établir le programme.

Myrna : D'accord. 

Moi: Mercredi autour de midi je passerai vous chercher, maman Jeanne y compris pour aller vous faire des passeports.

Myrna : (Surprise) Pour faire quoi avec ?

Moi: (Souriant) On fait quoi avec des passeports ?

Myrna : On voyage.

Moi: Alors.

Myrna : Nous allons voyager ?

Moi: Peut-être pas demain mais oui. Il faudra bien que tu voyages dans le cadre de tes études et même de ton ministère.


Elle m'a regardé sans rien dire pendant un moment.


Moi: Il faudra le dire à maman.

Myrna : D'accord.

Moi: Au fait, demain tu ne vas pas au marché, n'est-ce pas ?

Myrna : Non. Demain le marché est fermé. C'est pourquoi ?

Moi: C'est pour t'emmener quelque part.

Myrna : C'est où ?

Moi: Tu le sauras demain, sois prête pour demain autour de 9h30, je passerai te prendre. 

Myrna : Pourquoi tant de mystères ?

Moi: Je ne fais aucun mystère, tu le sauras demain.

Myrna : Hum. 

Moi: Bon, je vais rapidement prier avec les enfants. Je pense qu'ils ont trop veillé aujourd'hui alors qu'il y a école demain. 


Nous sommes retournés à la maison, nous avons prié tous ensemble avant que je ne rentre chez moi. Après avoir pris un bain, j'ai parlé avec Myrna pour établir le programme de prières. Auquel Sara et Gaël à qui elle avait également parlé de ça, se sont joints et finalement c'est toute la bande qui a décidé de se joindre à nous pour prier pour leur ancienne église. Après cela, nous nous sommes souhaités une bonne nuit et nous avons dormi.



LE LENDEMAIN



**MYRNA NZAOU**


Moi: (À maman Jeanne) Il a dit mercredi, à partir de 13h. Il viendra nous prendre pour aller faire les passeports.

Maman Jeanne : Eh, moi aussi ?

Moi: Oui.

Maman Jeanne : Il veut nous emmener en voyage ou comment ?

Moi: Je ne sais pas. Il ne m'a rien dit dessus.

Maman Jeanne : Eh! Toute ma vie je n'ai jamais mis les pieds hors du Gabon, c'est maintenant à mon vieil âge là que je vais voyager Mimi (Pleurant) Ça c'est seulement le Seigneur qui veut me faire laver les yeux le matin là avec les larmes ou bien c'est comment ?

Moi : (La prenant dans mes bras) Maman arrête de pleurer.

Maman Jeanne : Je ne peux pas pleurer comment quand Dieu me fait les choses comme ça tôt le matin alors qu'il sait que je suis très émotive à pareille heure ?

Moi: (Essuyant ses larmes en souriant) On te parle de passeport et tu pleures déjà, maintenant quand on va te dire qu'on voyage maintenant, tu vas faire comment ?

Maman Jeanne : Je vais m'allonger par terre pour m'enrouler.


J'ai éclaté de rire, écoutez moi les choses comme ça. Carrément hein. 


Moi: (Riant) Tu n'es pas sérieuse oh maman. Tu as intérêt à ne pas me faire honte hein. Si tu t'enroules par terre les triplés et moi allons bien te chicoter pour que tu te relèves.

Maman Jeanne : (Souriant en essuyant ses larmes) Si vous me chicotez, c'est vous même qui allez ramasser la malédiction. Est-ce qu'un enfant frappe sa mère ?

Moi: Tu as intérêt à bien te tenir alors.


Je l'ai aidée à bien essuyer son visage et nous avons continué à parler d'autres choses jusqu'à l'arrivée d'Ethan. Nous avons laissé maman à l'orphelinat et nous avons continué ensemble.


Moi: (Après un moment en voiture) Tu m'emmènes où ? 

Ethan : ( Me montrant la façade d'une école) À l'intérieur.


J'ai tourné ma tête et j'ai regardé l'école en question, rien que l'extérieur montrait déjà que c'était une très belle école primaire. Les couleurs étaient les mêmes que pour l'orphelinat. Il était question de trois bâtiments de deux niveaux à l'intérieur d'une grande barrière. L'inscription sur le panneau au-dessus du portail a attiré mon attention, c'était écrit "ÉCOLE PRIVÉE M.P.M . Ici, en plus du savoir intellectuel, nous transmettons à vos enfants, les valeurs chrétiennes et nous nous évertuons à faire d'eux un gage sûr pour l'avenir".


J'ai écarquillé les yeux et je me suis tournée vers Ethan pour le regarder, il m'a souri tout en continuant à avancer. Le portail s'est ouvert sur plusieurs rangées d'élèves ainsi que le personnel administratif et le corps enseignant.


Moi: (Mettant une main devant ma bouche) C'est, c'est

Ethan : Oui Myr, c'est l'établissement que tu voulais créer. C'est ton école…


LE JOUR OÙ MA VIE BA...