Chapitre 49

Ecrit par Sandy's Aby's

amuel MENDOME.


Dans la circulation depuis plus de quinze minutes, nous roulons en directions des Charbonnages car ma mère voulait rendre visite à ses sœurs. 


J’ai accepté de l’accompagner puisque je devais aussi déposer mes enfants chez leur grand-mère maternel à cause des cours de rattrapage qu’ils font.


Samuelha (assise à la banquette arrière) : Papa, tu viendras encore nous chercher le week-end ?


Moi (regardant par le rétroviseur) : Pourquoi cette question, vous n’avez plus envie de rester chez votre mamie ?


Samuelha (haussant les épaules) : Pas ça papa, c’est juste pour savoir !

 Tata keke n’a pas pu nous préparer à temps la dernière fois parce que tu l’as informé en retard pour venir nous chercher.


Samy-Harmy (assit près de sa sœur) : Papa on peut encore rester chez mamie non ?


Moi (concentré sur la route) : Bien sûr Samy !

 Samuelha, on verra bien ! Prochainement je vais même appeler deux jour avant pour permettre à votre tante de bien préparer vos affaires. J’espère que vous ne faites pas que jouer mais que vous travaillez aussi !


Samy-Harmy (se leva en se plaçant entre les sièges avants de l’habitacle) : Papa, j’ai terminé mes coloriages !


Moi (toujours concentré à la conduite) : Ok cool !

Et les cours de rattrapage, comment ça se passe ?


Samuelha (excitée) : Très bien on reprendra demain en après-midi avec le nouveau maître.


Moi (surprit) : En après-midi pour finir à quelle heure ?


Samuelha (amusée) : Vers 16h30 papa !


Moi (faisant une moue) : Ok alors !

[Remarquant qu’on arrivait bientôt à l’entrée que maman m’avait indiquée] 

On prend la prochaine ruelle, non, pour chez maman Melanie ? demandais-je à maman.


Maman (qui avait déjà son plan bien ficelé) : Pardon allons d’abord chez Graziella on verra après pour Mélanie.


Moi (actionnant le clignotant en fronçant les sourcils) : Mais attend, on est venu pour voir Graziella ou tes sœurs ? demandais-je furieux.


Tu sais très bien que je suis avec les enfants et tu m’as demandé de te déposer à un endroit précis ensuite, tu changes à la dernière minute.


Maman (sans regret) : Je savais que tu allais refuser de m’y emmener voici pourquoi je t’ai menti que j’allais chez Melanie.

Dépose- moi chez OKOME, je suis attendue.


Moi (secouant la tête) : Ce n’est pas possible, vraiment ! 


Lorsqu’on arrivait devant leur barrière, je garais à l’extérieur et klaxonnait pour signifier que j’étais là. 

Graziella sortie par le portillon et s’apprêtait à ouvrir le grand portail lorsque, je lui fis signe de s’approcher, ce qu’elle fit en souriant. Elle aida ma mère à descendre et jeta un œil à l’arrière du véhicule.


Graziela (heureuse) : Bonjour les enfants !


Samy et Samuelha lui répondirent timidement, se demandant, qui elle était ? 


Sans attendre, maman la serra dans ses bras avec chaleur et elles papotèrent quelques secondes avant de constater que ni moi ni les enfants de descendait du véhicule.


Grazy (se tournant vers moi) : Tu ne préfères pas garer à l’intérieur ? 


Moi (sans entrain) : Je suis juste venu déposer maman. Je ne savais pas que c’était chez toi qu’on venait.


Grazy (appuyée contre la vitre avant, côté passager) : C’est pourquoi vous ne descendez pas, même pour quelques minutes ?


Moi (agacé) : Écoute, peux-tu me fermer la portière s’il te plaît, je vais aller déposer mes enfants chez leur grand-mère.


Maman (sur un ton de reproche) : MENDOME !!!


Grazy (répliquant automatiquement) : Tu passeras au moins voire aussi ton autre enfant, j’espère !


Moi (m’efforçant à garder mon calme,) : Graziella s’il te plaît, tu peux me fermer cette portière que je DEGAGE D’ICI !!! dis-je avec éclat.


Graziella sursauta avant de s’exécuter et maman me lança un regard sidéré. 

Je démarrais en trombe et me fondit dans la circulation sous les regards inquisiteurs de mes enfants qui, bizarrement, n’ajoutèrent aucun mot jusqu’à ce qu’on arrive chez leur grand-mère.


Kerene les accueillis et me salua au passage avant de les envoyer se changer. Je lui remis une enveloppe de 350.000 pour les besoins des enfants et autres.


Cependant, au lieu d’aller directement chez Graziella, retrouver maman je décidais de faire un tour à la plage pour essayer de me changer d’idée.


Graziella OKOME MBA.


Quel changement !!!


Donc comme ça, MENDOME me fait honte devant sa mère ! 

Qu’est-ce qui ne va pas avec moi, il a complètement changé de but en blanc, comme ça !


Je quitte de princesse à chiffon ! Mais ça ne va sauf que pas se passer comme ça, si non, ce n’est plus moi OKOME MBA ! Ma belle-mère à raison.


On venait de terminer le repas avec ma belle-mère et les filles. J’étais blessée mais il fallait que je tienne le coup pour ne pas donner à cette pétasse de femme au foyer qu’on appelle Harmonie de me gâter ma journée. Je sais qu’elle a tout à y voir avec ce qui se passe ces derniers temps. 


Alors, je décidais d’ignorer ce qui s’était passé plus tôt avec Samuel et me concentrait sur ma belle-mère. Le plus important, c’est qu’elle soit de mon côté.


Belle-maman (posant sa fourchette sur l’assiette) : Ma fille, tu prépares très bien ! Ah la nourriture de chez nous !


Moi (souriante) : Les filles m’ont aidé, merci maman !


Maman (posant sa main sur mon épaule) : Ma fille, il ne faut pas suivre ! Mon fils va revenir vers toi.


 Avec sa femme, là-bas, ça ne va pas, elle demande le divorce, voici pourquoi il est énervé. Ne t’inquiète pas c’est juste pour un temps.


Moi (sans enthousiasme) : Mema ! La manière avec laquelle il m’a parlé devant ses enfants et toi là !


Belle-maman (souriante) : Ce n’est rien ça ! 

Ma fille ! Tu n’as pas confiance en moi ?

 Je suis sa mère non ? même mon mari est derrière moi ! laisse-ça c’est juste la colère, ça finira par passer. 


D’ailleurs demain je t’appellerai en matinée comme ma belle-sœur ira au marché, je te dirais quoi faire, on va régler ça à ma manière.


Moi (confiante) : Ok maman !


Juste SAJOUX.


Je suis content du fait que Samuel a décidé d’accepter le divorce mais je serai sûr que lorsque le divorce sera prononcé.


 Ce matin et aussi la journée de demain sont des journées chargées et je dois appeler Harmonie pour lui rappeler que je serai pratiquement injoignable et hors de nos locaux avec Lorna pour rencontrer les investisseurs et régler tout ce qui concerne l’ouverture de la filiale etc.


Lorna (après avoir cogné, ouvrit la porte) : Monsieur, nous partons dans quinze minutes !


Moi (levant les yeux vers elle) : Merci !

S’il te plaît demande à Annabelle d’annuler tous les rendez-vous d’aujourd’hui et qu’elle se charge de récupérer et garder le courrier avec elle jusqu’à notre retour. 


Lorna (la main posée sur la poignée de porte) : Bien monsieur ! répondit-elle en refermant la porte derrière elle.


Je pris mon portable et je lançais l’appel.


Harmonie (au bout du fil) : Bonjour chéri !


Moi (content de l’écouter) : Comment va ma princesse et Matis (le prénom de notre futur bébé au cas où c’est un garçon) ne t’a pas donné des nausées ce matin ?


Harmonie (amusée) : C’est très mal le connaître ah ah ! 


J’ai bel et bien eu des nausées ce matin mais moins violentes que la veille. Apparemment Matis ou Julia (si c’est une fille) a été plus clément cette fois ! 


Sinon nous nous portons bien juste que nous respectons la condition de Samuel.

 Sans laquelle, nous serions déjà installés chez toi. Tu nous manques.


Moi (ressentant un bien fou) : A moi aussi princesse ! On se verra ce soir si je termine bien avant sinon, demain après tous les meetings, avec deux de tes pizzas préférées du moment, pour me rattraper.


Elle sourit doucement.


[Ajoutant]


Au fait je t’appelais pour te dire que je serai injoignable et hors des locaux aujourd’hui et demain, pareil, pour une bonne partie de la journée, je rencontre les fournisseurs.


Harmonie (une pointe de déception dans la voix) : Ok chéri, je serai patiente, on le sera !


Moi (reconnaissant) : Merci princesse, je vous aime tous les deux take care !

Clic.


Lorna (cogna à nouveau et ouvrit la porte) : Monsieur, le véhicule est arrivé !

Je ramassais mes affaires et lui emboitant le pas.


Désiré NGUIMBI.


Tout se passait à merveille du côté de l’entreprise Gazoline SA, ma fiancée travaillait d’arrache-pied et efficacement. 


Mon oncle qui est arrivé hier pour la visite officielle avec le conseil d’administration a dû venir en avance pour s’assurer que tout était impeccable quel ne fus pas sa surprise de constater que c’était le cas et aussi de rencontrer ma future épouse. 

Même si pour lui ce n’était pas judicieux d’être le futur époux de la Directrice des ressources humaines de la compagnie mais il était très content.


Nous avons tout mis en œuvre pour accueillir comme ils se doit nos hôtes. Question logistique etc. 

Ma fiancée à mouillé le maillot pour qu’il ne manque personne à l’appel. Elle a organisé les entretiens en vraie professionnel et tout est fin prêt.


Oncle Tanguy (les bras croisés sur la poitrine) : Mais monsieur le DG, votre fiancée est un monstre du professionnalisme. Elle a su gérer en quelques semaines ce j’ai mis des mois à organiser à Port-Gentil !


Moi (fière) : Oncle, je suis moi-même terriblement surpris et fière.


Lizette (se rapprochant de nous) : Salut, je parie que vous parlez encore de moi.


Oncle Tanguy (souriant) : Mais nous sommes obligés ! Tu es irremplaçable ma belle-fille ! Tu es un monstre du travail !


Lizette (un rire franc) : Ah ah ah ! merci Oncle Tanguy ! tant que mon travail est bien fait je suis heureuse. Vous ne m’avez pas laissé beaucoup de choix que de m’y mettre à fond.


Oncle Tanguy (secouant la tête) : Mon fils, tu devras précipiter le mariage alors !


Moi (amusé) : Oncle c’est ce que j’ai fait, c’est dans quelques mois.


Oncle Tanguy (décroisant ses bras) : Très bien ! Bon, je crois qu’ils vont arriver dans quelques minutes, à vous l’honneur ! dit-il en désignant le passage à emprunter.


Nous nous déplaçons jusqu’à l’entrée prêt à recevoir nos visiteurs. La journée s’annonçait chargée et le soir, il fallait les accompagner à leur hôtel et ensuite rentrer exténué.


Le lendemain.


Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.


La journée avait bien débuté même les nausées ne m’ont pas dérangé, Samuel s’est levé de bon matin et s’en est allé sans pourtant me réveiller.


Je posais mon portable sur la table de chevet après avoir regardé l’heure et fit un tour à l’extérieur de la chambre. Je trouvais tante dans le salon, sur le départ avec Flora, un panier sur le bras de chacune.


Tante (en me voyant) : Moizan, mbolo ! Désolée, tu ne sortais pas de ta chambre, je t’emprunte Flora, on va faire les courses mais avant on va voir une amie de longue date.


Moi (me rapprochant d’elles) : Mbolo ma ! Ok pas de problème. Ma belle-mère est où ?


Flora (ajustant son foulard) : Dans sa chambre madame !


Moi (debout au milieu du salon) : Ok ! Bon marché à vous et bonne visite !


Tante (qui quittait le salon suivi de Flora) : Bye bye à toute. 


Je repartais dans ma chambre mal à l’aise de me retrouver seule avec la mère de Samuel. S’il pouvait, lui-même être là ça aurait été mieux !

Je décidais de ranger ma chambre pour faire passer le temps et prise de fatigue, je m’endormie jusqu’à ce que je fus alertée par des éclats de voix depuis le salon. Chose un peu étrange car pour que je sois capable d’entendre des voix, il faut qu’elles soient aussi fortes.


 Qui pouvait bien crier dans la maison ?

Curieuse, je descendis du lit pour prendre un bain rapide et me laver les dents. J’avais assez dormi, il était 10 heure et Samuel n’était pas de retour. En sortant de la douche déjà habillée, j’accrochais ma serviette et sortie en direction du salon.


Ce fut un choc lorsque je découvris que ma belle-mère riait aux éclats avec Graziella dans Mon salon, un verre de jus posé devant elle.


Oui, techniquement c’est encore Mon salon ! 


Au même moment un véhicule stationna dans le parking. Certainement Samuel.


Moi (m’avançant vers elles, les bras croisés) : Bonjour, puis-je savoir ce qu’elle fait dans mon salon ? demandais-je à ma belle-mère.


Belle-maman et Graziella qui venaient de remarquer ma présence firent silence un instant pour me dévisager comme si je sortais du palais des sports de Paris.


Elles échangèrent des sourires complices sans plus.


Alors que je m’apprêtais, calmement à réitérer ma question, Samuel pénétra dans la pièce avant de se figer en découvrant qui se trouvait avec sa mère dans notre salon.


Samuel (les sourcils froncés) : Qu’est-ce qui se passe ici ? ne pouvant s’empêcher de demander.


Graziella prit son verre en plongeant son regard dans celui de Samuel et avala en même temps, une gorgé de son jus alors que ma belle-mère regardait le plafond l’air de rien.


Moi (marchant jusqu’au canapé en face de Graziella) : La porte mademoiselle ! Sort de chez moi sifflais-je en perdant patience, le bras tendu en direction de la porte centrale.


Samuel (vint se placer derrière-moi et me tint par les épaules) : Tu n’as pas entendu ce que ma femme t’a demandé ?


Belle-mère nous observait, indéchiffrable.


Belle-mère (abruptement) : C’est quoi votre souci à tous les deux ? Je n’ai pas le droit de recevoir mes invités ici ?


C’est quoi vous l’agressez comme ça ? Vous ne voyez pas qu’elle n’est pas seule, elle est avec moi.


Sur le coup j’eu le vertige et Samuel me rattrapa et me fis assoir avant d’aller forcer Graziella de quitter son siège malgré les protestations de sa mère.


Graziella se déroba mais se tint sur ses jambes en posant son sac sur le canapé derrière elle ! 


Samuel (en face d’elle) : Graziella sort d’ici rapidement ne me pousse pas à te faire mal déclara-t-il en la fixant étonné.


Belle-mère (vint s’interposer entre Samuel et Graziella) : MENDOME, elle est enceinte arrête de la traiter comme ça hein !


Samuel (s’adressant à Graziella sans s’occuper de sa mère) : Tu as perdu la tête ? que fais-tu chez moi ? 


Graziella (lançant un regard d’avertissement) : MENDOME tu…


Samuel (d’une voix dure) : Je t’ai interdit de m’appeler comme ça ! Tu es malade ou quoi, qu’est-ce qui t’arrive, tu as fumé ? Tu t’attendais à quoi en venant ici ?


Graziella (agressive) : Ta mère m’a invité chez toi, je suis venu, je ne vais pas quand même refuser de venir à cause de toi.


Samuel (en colère) : Je me suis vraiment trompé sur ton compte, tu es une vraie garce ! 


Belle-mère (mécontente) : Un peu de respect pour la mère de ton enfant Samuel, JE NE T’AI PAS ÉLEVÉ COMME CA MENDOME !


Samuel (revenant à sa mère) : Maman, j’ai mal fait de t’avoir fait venir. Je pensais que tu pouvais venir m’aider à sauver mon mariage mais tu es là seulement pour l’enfoncer et ne vouloir que mon malheur.


Graziella (le sourire las) : S’il te plaît tu ne vas pas en faire tout une montagne, je veux mon sac, je rentre chez moi annonça-t-elle, frustrée.


 J’ai bel et bien un chez moi ! Je ne vais pas me faire humilier pour ça murmura-t-elle en quittant la pièce suivit de sa belle-mère.


Samuel se dirigea vers le fauteuil où elle était précédemment assise et récupéra le sac de Graziella et avant de s’en aller, se tourna vers moi.


Samuel (d’une voix moi agressive) : Désolé chérie, je vais me rassurer qu’elle rentre bien chez elle et s’il te plaît, je préfère que tu rentres dans ta chambre jusqu’à ce que tante revienne.


Moi (hochant la tête) : Ok merci acceptais-je sans attendre en me retirant dans ma chambre.


Samuel sortie retrouver sa mère et Graziella à la terrasse.


Samuel MENDOME.


Je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans la tête de ma mère et Graziella mais ça me met sur les nerfs plus que je ne le suis déjà.


Maman (avec humeur) : Comme c’est comme ça que tu me traites devant ta femme, je vais ramasser mes affaires. 


Aujourd’hui, je ne passerai pas la nuit ici jusqu’à ce que je repartirai au village et ce sera à tes frais.


Moi (furieux) : TANT MIEUX MAMAN ON VA RESPIRER ENFIN !

TU PEUX RAMASSER TES AFFAIRES JE VAIS TE DÉPOSER APRES L’AVOIR DÉPOSER.


Maman entra dans le salon jusqu'à sa chambre et ressortie quelques minutes plus tard avec son sac de voyage que j’embarquais dans ma voiture avant qu’on ne s’installe tous à bord et qu’on ne quitte la maison.


Je déposais Graziella chez elle et j’allais chercher un hôtel pour maman où elle devait passer la nuit.


Elle exigea un hôtel dans la zone des Charbonnages pour être proche de sa belle-fille.


J’étais tellement en colère contre elle que je décidais de garder le silence durant le trajet.


Lorsqu’on trouva enfin l’hôtel, il était midi quarante et alors qu’elle s’installait, mon portable sonna, c’était Graziella je coupais l’appel et remit mon portable dans ma poche arrière et je sorti de l’hôtel sans dire au revoir en direction de ma voiture.


Mon portable sonna à nouveau, c’était un numéro inconnu, cette fois-ci.


Moi (sèchement) : Allô !


Shirley (paniquée) : Désolée, c’est Shirley.


 Graziella fait un malaise et Helena n’est pas joignable s’il te plaît peux-tu passer.


Moi (laissant échappé un soupir) : J’arrive ! répondis-je avant de raccrocher.


Une heure plus tard, nous étions dans le véhicule, sur le chemin du retour, pour chez Graziella, c’était selon les médecins, une baisse de tension rien de trop alarmant.


 Il fallait juste qu’elle se calme. Nous avons profité à nous arrêter au géant Cecado pour lui prendre quelques yaourts et des goûters j’en profitais aussi pour prendre à Harmonie des fruits.


 En reprenant la route, mon portable sonna, c’était Harmonie. 


Moi (décrochant) : Chérie !


Harmonie (au bout du fil) : Samuel désolée de te déranger mais je n’ai personne sous la main, peux-tu me rapporter une pizza corleone s’il te plaît j’en ai vraiment envie.


Moi (le ton attendrissant) : Bien sûr, pas de soucis, je fais un saut au rivoli, je te l’apporte.


Graziella (se tournant vers moi) : Je veux aussi une pizza, en parlant du rivoli, ça m’a donné envie d’une bonne vosgienne.


Moi (coupant l’appel en la fixant brièvement) : Ok !


Graziella (sans enthousiasme) : Je suis désolée pour ce qui s’est passé ce matin chez toi.


Moi (concentré sur la route) : S’il te plaît on en reparlera, je suis encore sur les nerfs !


Graziella (ouvrant son petit sac pour retirer son téléphone) : Ok ! dit-elle la mine d’une déterrée.


Je m’engageai sur le bord de mer jusqu’à l’aéroport internationale puis au rivoli où je garais dans le parking du restaurant avant de descendre et contourner pour ouvrir la portière à Graziella.


Quelques secondes plus tard on s’installait à une table après avoir passé les commandes.


Moi (l’air inquiet) : J’espère que tu vas te reposer et faire attention au bébé que tu attends au lieu d’aller chercher les problèmes dans les maisons des gens. Tu ne peux pas rester tranquille chez toi ?


Graziella (me dévisageant l’air mauvais) : Si tu prenais tes responsabilités dans tous les sens du terme ça ne devait pas arriver.


 Toi et moi avons couché ensemble, cet enfant ne s’est pas fait tout seul mais j’ai l’impression que l’auteur de cette grossesse ne réalise pas que j’ai aussi besoin de chaleur, de sa présence pour surmonter les malaises. 


Moi (haussant les épaules) : Ok !


Graziella (se pencha vers moi, furieuse) : Ok ??? C’est tout !


 Ta femme, c’est elle le centre en ce moment. Tu n’arrives plus chez moi pour passer du temps avec nous, tu n’es que dans les jupons de ta femme.


Moi (las) : Graziella ! Tu ne vas pas recommencer à te plaindre bon sang on est au restaurant, place publique franchement et je ne suis pas n’importe qui. Laisse ma femme en dehors de ça !


Moins de cinq minutes plus tard, une serveuse se rapprocha avec nos deux pizzas et les posa près de moi.


Moi (levant les yeux vers elle) : Merci dis-je en me levant de table. Allons je te ramène chez toi.


De nouveau dans le véhicule après avoir posé les pizzas sur le siège arrière, cette fois-ci, en route pour le camp de Gaule.


 Je réfléchissais à comment m’y prendre avec Graziella qui ne cessait d’enchaîner les bêtises.


 J’avais déjà du mal à pouvoir accepter le divorce qu’il faillait encore qu’elle en rajoute une couche avec la bénédiction de la reine mère, ma très chère maman.


Je réfléchissais encore lorsqu’un bruit d’éclatement se fit entendre et je perdis presque le contrôle du véhicule pendant une fraction de secondes mais rattrapa le coup en gardant mon calme, relâchant graduellement la pédale d’accélérateur et rétrogradant jusqu’à ce qu’il soit possible de freiner sans danger et de me rabattre sur une bande d’arrêt d’urgence, les feux de détresses déjà allumés.


Moi (après avoir immobilisé le véhicule) : Purée ! 


Graziella (émerveillée) : Yes ! Tu maitrises la conduite !


Moi (me tournant vers elle) : Le Michelin le plus proche est à plus de 200 mètres, je vais devoir changer la roue moi-même.


Graziella (souriante) : Ok ! je ne bougerai pas, je suis là !


Je descendis du véhicule et contourna pour prendre le cric et les clés mécaniques d’ont j’avais besoin puis, je fis descendre la roue de secours du véhicule pour la remplacer.


Nous reprenons la route quelques minutes plus tard et je déposais Grazy qui descendit avec son carton de pizza avant que je ne reprendre le volant pour chez moi. 


Arrivé au le seuil de la maison, après avoir garé dans le parking, je reçu un appel, c’était ma tante. Ma batterie signalait déjà, il fallait que je charge le téléphone.


 Je décrochais tout en allant poser la pizza d’Harmonie dans la salle à manger avant d’aller la rejoindre dans la chambre.


Moi (le téléphone à l’oreille) : Allô tante ! fis-je en cognant avant d’entrer dans la chambre. 


Tante MENGUE (au bout du fil) : Mon fils j’ai besoin que tu viennes nous chercher s’il te plaît, Nous sommes au carrefour Léon Mba nous sommes un peu chargés et c’est un coin dangereux apparemment.


Moi (le sourire contraint) : Ok j’arrive !


Harmonie (allongée sur le lit) : Tu as pu m’apporter ma pizza ? 


Moi (quittant la pièce) : Oui, je l’ai posé à la cuisine, il faut que j’ailles chercher tante.


[S’immobilisant au seuil, quelques secondes]


 Aussi Je vais avec boukary, je le laisse chez le Michelin pour la réparation de la roue on a eu crevaison en chemin, il profitera à réparer la tienne de la dernière fois aussi. J’espère qu’il sera de retour avant moi.


Harmonie (hochant la tête) : Ok !


Mon portable signala une deuxième fois, batterie faible 10% mais je n’avais pas le temps de le brancher.


Harmonie (m’emboitant le pas) : À tout à l’heure alors !


En sortant, je fis signe à Boukary de venir avec moi, d’embarquer la deuxième roue et lui remis de l’argent pour qu’il paie le Michelin pour la réparation. Il me fallait, urgemment, une roue de secours.


Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.


Restée seule à nouveau, j’allais à la cuisine, mon portable à la main. J’ouvris le carton de pizza qui me donna l’eau à la bouche. Je pris un verre que je remplis d’eau et pris place en face de mon carton de pizza.


J’avalais une bouchée, puis deux puis trois à la quatrième bouché, je sentis ma gorge se resserrer et tout autour de moi s’assombrir. Une sensation d’anxiété me saisit.


La main sur mon coup réprimant un cri, je fus saisie par des douleur atroces.


Réalisant le danger auquel j’étais confrontée, je tendis le bras pour récupérer mon portable pour appeler à l’aide mais sans comprendre pourquoi je perdis l’équilibre en entrainant mon téléphone dans ma chute.


Je demeurai quelques secondes immobiles lorsque je fus à nouveau secoué par une douleur aiguë qui me fit vomir du sang. Le téléphone était tombé à quelques centimètres de moi, il me fallait appeler à l’aide.


Malgré la douleur qui me tenaillais, je tendis à nouveau le bras mais je n’arrivais pas à atteindre le portable qui par grâce ne s’était pas démonté en tombant. 


D’un geste ultime, vomissant le sang, je basculais malgré la douleur lancinante pour me retrouver la tête près du portable.


Agonisant presque, j’ouvris la bouche mais une voix étranglée, je prononçais trois fois le nom de Dorothée pour passer un appel avec DUO, Dorothée étant une utilisatrice de DUO, l’appel fut lancé.


Dorothée ép. OVONO.


Après avoir quitté la maison un peu tard ce matin, je me suis rendu à la boutique où j’ai trouvé maman mais pas Harmonie. Elle disait qu’elle avait besoin de se reposer un peu et qu’elle sera probablement à la boutique demain s’il plaît à Dieu.


Je me mis au travail après avoir enfilé mon tablier et papoté avec la maman d’Harmonie.

Puis vers 13 heure, je reçu l’appel de mes fournisseurs qui avaient besoin de moi pour les règlements. Nous nous sommes donné rendez-vous dans une heure.


En route pour chez le fournisseur, je reçu l’appel d’Harmonie avec DUO. Etant au volant, je fus dans l’obligation de me rabattre sur la droite et décrocher mais pas de réponse juste un bruit bizarre.


Moi (décrochant) : Allô Harmonie ?

Allô ? Tu es là ?


Je raccrochais croyant à une mauvaise manipulation. 

Mais quelque chose me disait de rappeler, ce que je fis de suite. 


Aucune réponse !


Sauf qu’en raccrochant mon portable se remit à sonner. Je décrochais à nouveau et là, j’écoutais comme des bourdonnements ou gémissement.


 C’était la voix d’Harmonie.


Moi (inquiète) : Harmonie c’est toi ?


Harmonie (bredouilla) : Mmm Do…rothy… mmm mmm !


Moi (paniquée) : Qu’est-ce qui se passe ? Où es-tu à la maison ?


Harmonie (faiblement) : Mmmm


Moi (actionnant les clignotants, paniquée) : J’arrive de suite tient bon et parle-moi d’accord ? Harmonie ?? S’il te plaît parle-moi.


Lorsque j’arrivais, sept minutes plus tard, n’étant plus loin de là, je klaxonnais devant le portail, aucune réponse.


 Je garai à l’extérieur avant d’entrer par le portillon et constater que Boukary s’était surement déplacé. 


En me précipitant sur la terrasse après avoir monté les marche deux par deux, je trouvais la porte d’entrée ouverte. 


Je me dirigeais promptement, en premier lieu, vers la chambre, il n’y avait personne d’autre.


Moi (affolée) : HARMONIE, OÙ ES-TU ?


Puis, j’eu l’idée de rappeler sur son portable. Celui-ci sonna depuis la salle à manger dans la cuisine je me précipitais et je la trouvais inerte le sang sortant de sa bouche, répandue au sol.


Apeurée, je composais le numéro du SAMU et lançais l’appel pour demander une ambulance d’urgence car seule, je ne pouvais la déplacer à l’aveuglette elle avait du mal à respirer. 


Perdue et désemparée, j’allais alors chercher le gardien dans ses appartements, le téléphone à l’oreille mais personne ne s’y trouvait.


Lorsque j’eu enfin le SAMU au bout du fil, après insistance et qu’ils me confirmèrent qu’ils étaient en route, je composais le numéro de Samuel et tombais sur le répondeur. Juste aussi, était injoignable. J’appelais maman Josiane pour lui dire qu’Harmonie était dans un état critique et que Samuel était injoignable je n’eut pas le temps de tout lui expliquer mais je promis de la rappeler dès que possible..


Agenouillée près d’elle, je me souvins des gestes de premiers secours.


 Espérant de tout cœur que l’ambulance arrive rapidement en priant  à  l'Eternel.


Moi (tâtant son pouls) : Harmonie s’il te plaît ne me laisse pas seule qu’est ce qui s’est passé mon Dieu m’écriais-je en pleurant sans arrêt tout en la plaçant en position latérale de sécurité c’est à dire sur le côté, tête en arrière bouche ouverte, dirigée vers le sol pour maintenir les voix de respirations, ouvertes et empêcher la langue de tomber dans la gorge. Aussi, pour faciliter l’écoulement de sang sur le sol.


Son pouls était si faible ; elle avait du sang dans la bouche et un morceau de pizza trainait sur le sol, déjà entamé.


Assise, désormais, à même le sol, sa main dans la mienne, je pleurais tout en priant que le Seigneur la sauve.


L’ambulance arriva enfin seize minutes plus tard. Ils l’embarquèrent en lui donnant les premiers soins. Désemparée, j’embarquais avec eux jusqu’à l’hôpital laissant ma voiture. Harmonie était maintenant sous oxygène et toujours en vie.


À suivre...


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Lci.

Le club de tchizas