Chapitre 49

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 49⚜️


Hortense Ratanga


À la mort de nos parents, j'ai juré de prendre soin de Landry comme de mon propre enfant. M'assurer qu'il termine ses études pour avoir un avenir brillant. Mon époux et moi avons mis les moyens financiers pour que ce soit possible. Dieu merci, il a travaillé d'arrache-pied pour récompenser nos efforts. Il est médecin et très qualifié. Il est en âge de voler de ses propres ailes, de se marier et de construire sa famille. Mais malgré ça, je ne peux empêcher mon corps tout entier de trembler d'inquiétude et de peur lorsque quelque chose ne va pas dans sa vie.


Deux jours plus tôt, un énorme problème de la taille d'une planète lui est tombé dessus. Un patient est décédé suite à la consommation d'un produit supposément prescrit par lui. Il risque un licenciement et pire, la prison. Je n'arrive pas à dormir la nuit tellement je suis préoccupée pour lui. Landry a déjà posé le micro, mais cette sorcière d'Ovono n'a toujours rien dit de compromettant qu'on pourrait utiliser pour disculper mon frère.


Ce matin, je suis d'une humeur de chien. Je prends à peine mon petit déjeuner et je me prépare pour le boulot. Une fois dans mon bureau, je réponds à plusieurs e-mails, puis mon assistante me fait savoir que la réunion du jour avec les nouveaux investisseurs va commencer dans quelques minutes. Je suis la responsable IT/ sécurité de la boîte, donc je suis obligée d'y être bien que je n'en ai aucune envie. Je prends un écouteur sans fil que je mets dans mon oreille pour continuer à écouter le docteur Ovono. Aujourd'hui, à Saint-Honoré, aura lieu la réunion pendant laquelle on décidera du sort de Landry. J'ai peur.


Une heure déjà que je suis assise à la réunion des investisseurs. Je ne suis pas totalement concentrée parce que j'écoute aussi les conversations que le docteur Marleyne Ovono a eues plus tôt dans la matinée. Le directeur se tourne vers moi.

一Madame Ratanga, que pensez-vous des nouvelles propositions apportées au projet ?


Silence. Des minutes s'écoulent sans que je réponde. J'ai l'esprit ailleurs.


一Madame Ratanga ?! demande le directeur en haussant légèrement la voix. Vous êtes ailleurs ou quoi ?


一Oh désolée, dis-je en sortant brusquement de mes pensées. Que disiez-vous, s'il vous plaît ?


一Que pensez-vous des nouvelles propositions apportées au projet ? réplique-t-il en me regardant de travers.


一Euh je pense que les investissements prévus pour la fin de l'année ne...


Je m'arrête subitement en milieu de propos lorsque j'entends une phrase prononcée dans l'écouteur.


"Je t'assure que j'ai fait un boulot sans bavures. Il n'a rien vu venir, ce petit imbé*cile de Ratanga..."


Mon cœur saute dans ma poitrine en entendant ces mots d'Ovono. Je regarde ma montre et prends mon téléphone que je manipule rapidement, puis je lance un appel à Landry. Tout le monde dans la salle me regarde comme si j'étais folle, mais je m'en fous.


一Madame Ratanga, je peux savoir ce qui vous arrive ? demande le directeur très agacé. On attend votre avis sur les investissements et vous, tranquillement, vous manipulez votre téléphone ?!


Je continue à essayer d'appeler Landry, mais il rejette mes appels, puis il m'envoie un texto que j'ouvre automatiquement.


« Désolé Horty, je ne peux pas décrocher.Je suis en plein milieu de la réunion avec le PDG. Je te rappelle dès que j'ai fini, sauf si les policiers me passent les menottes avant. »


一Merde! je m'exclame en quittant la table. J'ai une grosse urgence, monsieur le directeur, veuillez m'excuser. Je serai de retour dans quelques minutes.


Je ne lui laisse pas le temps de répondre et je sors de la salle de réunion presqu'en courant. Dès que j'arrive dans mon bureau, je m'installe sur mon fauteuil. Je sors mon PC portable et j'ouvre le fichier qui concerne l'enregistrement que j'écoute à l'instant, puis j'envoie un SMS à Landry.


       ***


Landry Ratanga


Je suis toujours assis en salle de réunion, le cœur lourd et les oreilles qui bourdonnent en entendant tout ce qui se dit autour de cette table sur moi. On parle de moi comme d'un vulgaire criminel et d'un médecin scandaleusement incompétent. Et cette vermine d'Ovono qui n'en rate pas une pour ajouter une couche d'huile sur le feu. J'écoute ce qui se dit et en même temps, je réponds aux SMS d'Hortense. Ma pauvre grande sœur chérie, elle doit se faire un sang d'encre pour moi. J'ouvre son dernier texto.


一"Est-ce qu'il y a un écran dans la salle de réunion où vous êtes ?"


一"Oui"


一 Est-ce que par hasard tu aurais le mail de l'ordinateur qui est connecté à cet écran ? "


Que veut-elle faire ? Je regarde l'informaticien qui est assis au coin de la salle devant son ordi. Il prépare les derniers réglages avant de lancer la vidéoconférence avec certains des associés qui n'ont pas pu être présents pour la réunion. Depuis mon téléphone, je vais sur le site interne de l'hôpital dans lequel on peut trouver les adresses e-mail de toutes les personnes qui travaillent à Saint-Honoré. Je copie l'adresse e-mail de l'informaticien et je la transfère à Hortense. Puis je lui envoie un autre texto.


一"Tu as reçu l'adresse Horty?


一"Oui"


一 "Tu veux faire quoi exactement ?"


一"Mon mari n'a pas payé mes trois ans en piraterie éthique pour rien. Observe mon talent, mon petit chéri"


Quelques minutes s'écoulent pendant que Marleyne Ovono continue à débiter ses inepties. J'ai juste envie de bondir sur elle pour lui arracher la langue. Elle est vraiment sans scrupules. Elle marque une pause et s'apprête à reprendre la parole lorsqu'un son provenant de l'écran surgit subitement, laissant tout le monde pantois.


[一 Je t'assure que j'ai fait un boulot sans bavures. Il n'a rien vu venir, ce petit imbé*cile de Ratanga...

Oui, après avoir falsifié une ordonnance avec l'Epipen, je l'ai échangée avec celle qu'il avait réellement prescrite au patient...

Je t'avais dit que j'allais me débarrasser de lui. C'est vrai que ma tentative d'empoisonnement sur lui avait raté, mais là je suis sûre qu'il ne va pas échapper à la prison...

Je sais que Ratanga c'est le petit protégé du gros lard fumé qui nous sert de directeur. Mais même lui, il ne pourra pas sauver Ratanga de la taule!!]


Oh! Hortense, tu es un génie !


C'est tellement jouissif de voir la tête d'Ovono actuellement, elle a l'air d'être sur le point de s'évanouir. Mais tu n'as encore rien vu, ma chère, tu vas bien rester éveillée pour vivre ça.


一Docteur Ovono, nous sommes bien d'accord que c'est votre voix qu'on a entendue à l'instant, n'est-ce pas ? demande le PDG. Vous nous expliquez ?


一 Il n'y a rien à expliquer ! gronde le directeur, vert de rage. Elle a non seulement eu le culot de me traiter de gros lard fumé et en plus on vient de découvrir que c'est elle qui est derrière la mo*rt de notre patient. De quelle explication s'agit-il ici ? C'est une crimi*nelle.


一Je... je vous assure que je ne comprends pas ce qui est en train de se passer, gémit Ovono. C'est un piège que m'ont tendu le docteur Ratanga et cet informaticien.


一Je ne comprends pas ce qu'il se passe, j'ai l'impression que quelqu'un a pris les commandes de mon ordi à distance, dit l'informaticien. Je ne contrôle plus rien.


Quand tu es un informaticien de seconde zone et que tu tombes sur Hortense Ratanga, tu n'as aucune chance de t'en sortir. Ma sœur maîtrise sa chose ! Je suis stupéfait par la rapidité et la facilité avec laquelle elle a fait retourner la situation ici. Je lui envoie un autre texto rapide.


一"Tu es un génie Horty ! On devrait te décorer !Ovono est sur le point de tomber en syncope ici!"


一"Elle n'a encore rien vu. Profite du spectacle et tu me raconteras plus tard. Je lance la deuxième partie de l'enregistrement et je file à ma réunion. Mon directeur doit être furieux contre moi actuellement."


一"Merci beaucoup Horty. Tu as sauvé ma vie, ma réputation et ma carrière!"


La tension monte un peu plus dans la salle, les gens murmurent autour de la table en jetant des regards noircis à Ovono. Le PDG veut reprendre la parole, mais un autre enregistrement débute.


[一"je t'avais dit que ce n'était qu'une question de temps avant qu'on réussisse à se débarrasser de lui, de ce petit médecin galeux. Avec ce qui va lui tomber dessus, je t'assure que rien ne pourra le sauver. Dès qu'il a mis pied à Saint-Honoré, il aurait dû se concentrer sur son boulot sans mettre son nez dans les choses qui ne le concernaient pas.


Silence ...


一Oui sa première erreur a été de vouloir me créer des problèmes avec le décès de Bertille Makaya. Cette femme est décédée sans bruit. Je ne sais même pas comment il a su que j'avais mélangé de la morphine, du Diazépam, de la Clozapine et des barbituriques dans la poche à perfusion de la patiente.


Silence...


一Oui je sais que tu ne comprends rien du jargon médical, mon cher. Mais sache juste que tous ces produits ensemble sont mortels et c'est ce que j'ai fait quand tu m'as demandé de tu*er Bertille Makaya. Mais je suis sûre que Landry Ratanga a fait analyser cette poche et voilà pourquoi il a voulu pousser le mari de Bertille à faire autopsier le cadavre. En parlant de lui, c'est une bonne chose que tu t'en es débarrassé. Il allait être gênant pour l'avenir, ce monsieur.]


Ovono a désormais les yeux rouges, les doigts entrelacés qui tremblent. Son monde vient de s'écrouler comme un château de cartes. Maman, tu n'as pas bien souffert. J'ai le cœur léger parce que mon nom vient d'être lavé pour le décès de mon patient. Mais en plus, le mystère derrière la mort de Bertille Makaya vient d'être élucidé. Je vois le directeur et le PDG qui me regardent avec des yeux inquisiteurs.


一Quand je pense que je vous ai renvoyé de Saint-Honoré à cause de cette histoire de Bertille Makaya, j'ai vraiment honte, dit le directeur. Aujourd'hui, les masques tombent et je vous présente devant tout le monde, mes sincères excuses pour ne pas vous avoir donné le bénéfice du doute.


一Tout était contre moi, je réplique posément. Que ce soit pour l'affaire Bertille Makaya ou encore pour le nouveau patient qui est décédé quelques jours plus tôt. J'ai toujours eu l'espoir que la vérité finirait toujours par éclater au grand jour.


Ovono me fusille du regard, mais je ne la regarde pas. Tu vas te noyer dans ton venin, maman !


一 Est-ce que vous avez toujours soupçonné le docteur Ovono d'être derrière ses meu*rtres ? demande le directeur.


一Oui. Pour Bertille Makaya, parce que le docteur Ovono était le médecin chargé de la patiente. Et pour monsieur Mondjot, je l'ai directement soupçonné parce qu'il existe une seule personne à ma connaissance dans tout l'hôpital qui me déteste assez pour me jouer un tel tour.


一Et malgré ça, à aucun moment vous ne l'avez accusée, renchérit le PDG. Vous avez porté la croix tout seul, l'humiliation et la prison qui vous guettait. Même jusqu'à ce qu'elle suggère qu'on vous retire votre droit d'exercer.


Il ponctue sa phrase en lançant un regard orageux à Ovono. Elle baisse la tête. Quel tableau agréable à regarder !


一Vous savez, on m'a souvent dit qu'un homme ne parle pas beaucoup pour ne rien dire. Même si j'avais dit que je soupçonnais le docteur Ovono, et ce, sans preuves, ça n'allait pas arranger ma situation, au contraire. On allait penser que je veux salir la réputation d'un médecin honorable.


Je prononce mon dernier mot presqu'en gloussant ce qui fait rire certaines personnes dans la salle. Le PDG regarde sa montre avant de reprendre la parole.


一Cette réunion a pris une tout autre tournure. Je suis ravi que les choses soient aussi claires. Le docteur Ovono va répondre de ses actes. Il y a non seulement la plainte de la famille, mais personnellement, je vais déposer une plainte au nom de l'hôpital pour avoir sali l'image de notre établissement. Je vous assure qu'en étant en prison, vous allez nous payer des millions en dédommagement. Je ne vais pas laisser tant que vous ne serez pas ruiné. Je vous en fais la promesse aujourd'hui devant tout le monde. 


Ovono a le visage baigné de larmes. Elle est couverte d'humiliation.


一Et il ne faut pas oublier qu'on doit lui retirer son droit d'exercer, hein, siffle un médecin autour de la table.


一Exactement! On doit lui donner le même venin qu'elle a voulu donner à l'autre, renchérit un autre.


Je ricane dans ma barbe. Je n'ai évidemment pas pitié d'elle. A-t-elle eu pitié des patients qu'elle a tu*és comme du bétail ?


一Vous pouvez dire aux agents de rentrer pour la chercher, déclare le PDG en se tournant vers sa secrétaire.


Cette dernière sort de la salle.


一Je vous en supplie, monsieur le PDG, pardonnez-moi, je...


Elle est interrompue par un nouvel enregistrement. Hortense de la gloire a encore frappé ! Dès que les premières phrases commencent, Ovono se lève très rapidement et veut foncer sur l'ordinateur, certainement pour l'éteindre. Mais avant qu'elle n'atteigne la machine, le PDG lui attrape le bras et la bloque.


一Si vous ne voulez pas que je casse votre bras tout de suite, vous avez intérêt à retourner vous asseoir, dit-il en la fusillant du regard. 


Il lâche le bras du docteur Ovono et cette dernière ne retourne plus s'asseoir sur sa chaise. Elle s'adosse au mur et se glisse jusqu'à s'asseoir au sol. Son corps tout entier tremble. 


[一" Docteur, vous m'avez fait appeler ?


一 Oui, mademoiselle Ndomby. Les acheteurs m'ont contacté ce matin. Ils ont besoin de vingt poches de sang. 


一Vingt poches, docteur ? Mais comment on va pouvoir sortir une telle quantité de la banque de sang de l'hôpital sans que personne ne s'en aperçoive. C'est trop dangereux.


一Ils sont prêts à payer trois cent mille pour chaque poche. Si les calculs sont bons, ça fait six millions. Tu vas gagner un million si ça marche, donc ne joue pas la peureuse. La vie est pleine de risques.


一Pendant les six derniers mois, on a réussi à soutirer petit à petit près de 50 poches. Mais si on prend vingt d'un coup, on peut avoir des soucis.


一Si tu as trop peur, je peux chercher quelqu'un d'autre.


一Non non! J'ai vraiment besoin de cet argent. Mais j'ai tout de même une question. À votre avis, que font-ils avec tout ce sang. Pour des transfusions ?


一Non j'en doute. C'est Stompy qui est mon contact. C'est lui qui me remet l'argent et je lui remets les poches. Je ne sais pas qui sont ses employeurs. Mais vu que c'est un gars assez louche, ça ne m'étonnerait pas que ce sang soit utilisé à des fins bizarres, voire mystiques ou rituelles.


一Ah ça !


一Bon retourne bosser. Ce soir, on va trouver une solution. Là, je dois filer à la réunion. Je ne veux pas rater le moment où ce cafard de Ratanga va être conduit hors de l'hôpital, avec les menottes"].


Ovono n'a pas bougé. Elle est toujours assise par terre, dos au mur, les jambes repliées vers la poitrine. Les mains sur la tête. Avec ce dernier enregistrement, Hortense vient de lui donner un dernier coup de poing qui l'a laissé au tapis. Là, elle ne peut plus se lever, K.O direct !


Les agents de police sont déjà dans la salle, ils attendent le feu vert du PDG qui a le visage déformé par la colère. Il se tourne vers le directeur qui lui-même est dépassé.


一C'est qui cette mademoiselle Ndomby ? demande le PDG.


一Philomène Ndomby, c'est une infirmière qui travaille ici depuis bientôt deux ans, répond le directeur.


一Très bien, elle va suivre le docteur Ovono sur le chemin de la prison, ajoute le PDG. Nous avons enfin une réponse à toutes ces disparitions inexpliquées de sang dans notre banque. Tout ça grâce au docteur Ratanga. Je ne vais pas vous demander comment vous avez fait pour qu'elle soit exposée, l'essentiel, c'est que c'est fait.


Il dit sa dernière phrase en me regardant droit dans les yeux. Je hoche la tête.


一Au nom de toute la Polyclinique Saint-Honoré, je vous présente nos sincères excuses. Vous ne méritiez pas qu'une telle humiliation soit associée à votre nom. Et pour essayer de réparer notre erreur, l'hôpital va vous dédommager pour ce que votre nom a subi.


一Merci.


一Monsieur les agents, faites votre travail, dit le directeur.


Les agents de police se saisissent d'Ovono qui est en larmes, elle supplie.

Je me lève et me poste devant elle.


一J'espère que vous ne sortirez jamais de prison, ma chère, et ce droit d'exercer, il faudra vraiment qu'on vous le retire.


Elle me crache au visage. Toute la salle est choquée, j'entends des murmures. J'essuie mon visage d'un revers de la main. Puis je lui assène une grosse gifle qui résonne dans toute la pièce.


一Cette gifle, c'est pour ces patients que vous avez tu*és froidement. Vous, un médecin qui avez juré de sauver des vies. Vous avez tu*é des personnes innocentes, une mère et un père de famille. Vous laissez des enfants aujourd'hui orphelins et tout ça à cause de quoi ? Vous êtes une honte pour cette noble profession qu'est la nôtre.Et dites bien à VOTRE COMPLICE, CE MONSIEUR QUI EST SI BIEN PLACÉ, que son tour va arriver.


Je sais que dans la salle, beaucoup pensent qu'en parlant de complice, je parlais de ce Stompy qu'elle a cité dans l'enregistrement. Mais je sais qu'Ovono a compris que je parlais de quelqu'un d'autre. Elle me fixe dans les yeux jusqu'à ce qu'elle soit escortée hors de la salle de réunion. Apparemment, pendant qu'on était à l'intérieur, la nouvelle s'est répandue très vite dans l'hôpital parce que plusieurs employés se sont agglutinés dans les couloirs pour regarder la déchéance d'Ovono Marleyne. J'aperçois certaines personnes qui ont sorti des téléphones portables pour filmer, ça va devenir viral sur la toile. Il n'en faut pas beaucoup pour qu'on mette la main sur la dénommée Philomène Ndomby. 

Ovono est hors d'état de nuire, il ne reste que le Prince des ténèbres.

Dans le secret