Chapitre 49: Sur le cul.

Ecrit par ngakomal

~~~ Raoul Soh~~~

Je suis de retour depuis trois jours. Ma mère m’a amené au village pour des rituels dit-elle pour enlever de moi certains esprits qui me veulent du mal. Discuter avec elle en ce moment était impossible et je l’ai donc suivit dans ces lieux puants et sales. Maman appelait ces endroits leur lieu sacré où ils venaient servir leur Dieu. Elle avait fait des sacrifices de chèvres et on m’avait lavé moi (je n’en reviens toujours pas) avec une eau datant du 1er siècle dans lequel avait macéré toutes les herbes et créatures terrestre. Je ressens encore la puanteur. Ce que j’avais refusé avec énergie était la scarification. Pardon ! Si je fuyais la piqure, ce n’est pas la lame de rasoir j’allais accepter. Je suis sortie de là avec pour consigne de ne saluer personnes durant trois jours et de ne prendre aucune douche pour le même nombre de temps. C’est pour vous dire combien je ne sentais pas la rose. La première chose que j’ai faite ce matin a été de courir à la douche. D’ailleurs, j’y suis encore.

J’avais plein d’incompréhensions. Du genre comment dieu pouvait résider dans un lieu aussi sale ? N’est-il pas pureté et lumière ? Pourquoi chaque famille avait son lieu sacré si non plusieurs ? Dieu là n’était pas le même partout ? Bref tant que je n’y croyais pas… je suis sorti de là et ai mis un pantalon jeans sur un polo avec un bonnet sur la tête pour couvrir mes cheveux mouillés. J’ai enfilé des samaras styles arabes, un de mes parfums favoris et un tour devant le miroir me confirma mon aspect général. Enfin ! Je retrouve mon swag.

Je suis sorti par l’arrière sachant que maman serait déjà en cuisine pour apprêter le petit déjeuner.

-          Bonjour tonton dis-je au gardien déjà en poste, en lui demandant d’ouvrir.

-          Bonjour mon fils. Que dois-je dire à madame si elle te demande ? dit-il avec le sourire.

-          Je vais chez Reine.

-          Haa faut me saluer ma fille. Bonne route ! en fermant le portail derrière moi. Je n’étais pas comme Reine qui donnait des papas à tout va.

Je n’ai pas mis longtemps à arrivé devant leur portail. Le gardien a guetté par leur judas métallique avant de m’ouvrir.

-          Bonjour le zami de Reine.

-          Bonjour Hamadou. Je veux voir Reine.

-          Tu sais que le madame de patron de moi a dit que toi tu entre plus. En plus Reine est pas là. Dit-il avec entrain.

-          Comment ça elle n’est pas là ? si elle est allée à la boutique je vais l’attendre ici.

-          Non. Non. Toi, peux pas attendre. Reine est pas là depuis hier. Elle est pas rentrée. Expliqua t-il devant mon regard surpris.

-          Ok je veux voir Michel.

-          Petit patron dors encore.

-          Réveille-le. Dis-je sur un ton péremptoire.

-          Eéékiééé wallahi je n’veux pas perdre mon travail. S’écria-t-il avant de me fermer le portail au nez.

J’avais oublié qui était son patron. Pensais-je un peu frustré. J’avais tellement appelé Reine avant d’arriver ici que je me demandais si ce que disait le gardien n’était pas vrai. J’ai composé le numéro de Michel et à la deuxième sonnerie, il décrochait.

-          Allô, dit-il d’une voix enrouillé par le sommeil.

-          Bonjour Michel. Je suis devant ton portail ; je t’attends.

J’ai raccroché et ai attendu 15 min grand max. il est arrivé pieds nu, un peu essoufflé, vêtu d’un jeans noir et d’un démembré blanc. Il m’a regardé égard comme s’il cherchait un truck.

-          Reine n’est pas avec toi ? demanda t-il déçu. J’ai cru que c’était pour l’aider à filler en douce dans sa chambre.

-          C’est donc vrai ce que disait Hamidou ? elle n’est pas rentrée hier ?

-          Oui. D’après ce que j’ai entendu quand je suis rentrée du bistro à pizza avec des amis.

-          Tu as vérifié dans sa chambre ? tu sais bien que ce n’est pas dans ses habitudes de découcher.

-          Non. Je n’ai pas vérifié. J’ai fuis le bavardage de ma mère pour me refugier dans ma chambre. Depuis je l’ai appelé plus de 100 fois mais elle ne prend pas

-          Ok. Allons vérifier alors….

Nous sommes entrées, il m’a demandé d’attendre à la porte arrière afin qu’il ouvre pour moi. J’ai contourné la maison sur la gauche tandis que lui prenait l’allé centrale. Il a ouvert quelques minutes plustard. Lorsque j’ai posé ma main sur le poignet de la porte de la chambre de reine, la mère de Michel a commencé à l’appeler depuis les escaliers du séjour.   Je me suis faufilé à l’intérieur et lui repondais

-          je suis à la cuisine maman. Tu veux quoi ?

-          Rien. J’ai jeté un coup d’œil dans ta chambre tu n’y étais pas. Entendis-je. La voix se rapprochant.

-          Je voulais juste un yaourt.

-          A 7h du matin ? normalement Rêve aurait déjà fait le petit déjeuner.

« Fait le toi-même ! » m’entendis-je murmurer. Non mais ! Elle exagérait franchement. Elle était déjà dans la cuisine et Michel s’est arrangé pour l’entrainer au salon. L’obscurité envahissait la pièce malgré que le soleil montrait déjà le bout de son nez à l’extérieur. Je n’avais jamais compris pourquoi elle s’obstinait à rester ici et mes parents qui refusaient de l’accueillir. Elle serait mille fois mieux partout sauf ici. La pièce n’avait pas de fenêtre. J’avais su par elle que la pièce avait été conçue pour être le magasin. Sa mère ou sa tante avait préféré transformer celle-ci en chambre et l’autre qui avait des ouvertures en magasin.

J’ai cherché l’interrupteur à tâtons et n’ai pas voulu croire ce qu’il y avait sous mes yeux quand la pièce s’illumina. Ils étaient là… enlacés dans une quiétude sans pareil. Depuis quand Reine fessait venir des hommes dans son lit. Lui-même avait vue sur quoi il s’était couché ?

-          Hé … hééé… insistais-je en lui secouant fermement l’épaule. Réveille-toi Reine.

Voir cet homme qui lui tenait fermement le sein et elle, ronronnant comme une chatte en chaleur me mettait fortement mal à l’aise. J’essayais de détourner les yeux pour ne plus voir de manière si précise ses courbes. J’ai pressé encore plus plus fort et sans comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvée suspendu dans le vide. Une peur diffuse s’inscrit en moi et trouva le chemin de mon cerveau. J’émis un cri venant du fond de mes tripes dont le premier son s’étrangla dans ma gorge. Je ne pouvais plus parler… non le son de ma voix avais disparu.  Dans ma panique, je vis Reine s’étirer langoureusement avant d’ouvrir ses yeux perçant sur moi. J’eu l’impression qu’elle pouvait lire au fond de mes yeux. Que par ce simple geste, elle me transperçait. Je continuais à parler et lui crier « aide moi ! À l’aide ! » Tout en sachant qu’elle n’entendait pas. Qu’est ce qui n’allait pas ? Qu’est ce qui m’arrivait ?

-          Hah ferme là Raoul. A force tu vas te casser la trachée. Dit-elle d’une voix si douce, si mélodieuse et totalement impersonnelle que je ne lui connais pas.

~~~ Mehoum Reine~~~

Je me sentais comme dans un cocon de neige sur des dunes de nuages. C’était si doux et je pouvais sentir la présence d’Ad sans le voir. J’étais là à ma place et je savourais cet instant. J’étais sans ignorer que lorsque j’ouvrirais les yeux rien ne serait plus comme avant. Ne me demandez pas comment, je le savais c’est tout.  J’ai pris soin d’ignorer cette sensation légère sur mon épaule. Toute la nuit fut comme un téléchargement d’informations à grande vitesse dans moi. Je vivais en même le présent, le passé et les différents futurs selon les lignes de vie et les cassures hypothétiques que j’insérais dans le destin. Etrangement, je n’avais pas vu Nzeu durant tout le processus. J’espère qu’il n’est pas partit comme il le souhaitait. J’aurais encore besoin de lui.

J’avais trouvé mignon ce qu’il avait fait pour moi. Mon Njanè ! C’était le non des cieux pour lui. J’ai sentis cette pression encore une fois et instinctivement, j’ai propulsé l’auteur au loin tout en le maintenant en lévitation. Sans savoir comment, j’ai interrompu le cri strident qu’il s’apprêtait à lancer. Ad avait besoin de recharger ses batteries. J’avais fait le gros du travail le reste lui revenait en ce qui concerne le plan physique. Bien sur que je savais que c’était Raoul…. d’ailleurs je savais où se trouvais qui dans une circonférence de 300 mètres. Je ne voulais pas alerter la maisonnée. Je sentais Raoul brailler et j’ai ouvert les yeux malgré moi.  Je lui aie demandé de se taire et il a eu la bonne idée de s’exécuter. Je l’ai fait descendre après avoir pris soin de me lever avec précaution pour ne pas réveiller Ad.

Je suis venu me placé devant lui et les yeux dans les yeux, j’ai esquissé un sourire.

-          Tu sais, commençais-je. Nous évoluons dans un monde dans le quel évolue plusieurs autres êtres. Beaucoup de ce que l’on t’a dit au village est vrai. Mais aussi, il y en a qui sont des fausses idées construites juste pour faire peur et éloigner le monde des vrais sujets.

Il voulu me répondre et ouvrit la bouche avant de se souvenir qu’il ne pouvait se faire entendre. Une odeur comme un relent de puanteur revenait encore de lui c’était faible mais encore présent.

-          Putain Raoul. Je t’avais demandé de ne plus coucher avec cette fille que tu avais rencontrée en boite. Vraiment, je ne comprends pas comment tu peux être aussi inconscient.

Je posais la main sur sa poitrine et lui impulsa lune énergie qui l’électrisa. Je venais de réduire à néant les puces de localisation de cette fille et les dernières cendres de contrôle qu’elle avait sur lui en lui montrant au passage ce qu’elle était vraiment. Le travail qu’avait fait sa mère était bien mais elle avait choisit un mauvais guérisseur. Il avait plongé du côté obscure. Le diable ne pouvant se battre contre lui-même, il avait juste fait un deal. La fille devait mettre trois ans sans rien tenter, le de le consumer et de revenir en force. Le travail fait en réalité était pour camoufler de sorte que les moins aguerrit  conforment un travail parfait.

-          Je libère ta voix et te redonne le contrôle de ton corps si tu promets de ne pas crier ni détaler. Lui dis-je quand il essaya une nouvelle fois de parler. Il fit oui avec sa tête et je le libérais à la seconde.

Il recula jusqu’au mur et se laissa glisser au sol. Il me fixait encore et encore sans rien dire et moi je me contentais de soutenir son regarde. Ce qui me permettait de ressentir toutes les émotions qui le traversaient. J’avais prévu toute autre réaction sauf celle-ci. Il n’était pas du genre à tomber dans les pommes. Quand je le libérais, j’aurais parié qu’il serait retourné chez lui dans la sécurité de sa famille.

-          Qui es-tu Reine ? demanda t-il au bout d’une minutes vingt secondes.

-          La version courte ou la longue ?

-          Celle que tu veux. Mais s’il te plait explique-moi. Je ne comprends rien. Ta voix… elle a changé… elle est si froide bien que douce. Tu me fais peur reine. Mais un truck au fond de moi me dit que tu ne peux me faire de mal.

-          Bien sûr que je ne peux  te faire du mal… en plus tu ne représente aucune menace et  pour en revenir à qui je suis, je ne sais comment l’expliquer. Je suis la version supérieure des « Magni sié » (reine de Dieu) pour faire court. Mes yeux se sont ouvert (une manière de dire qu’on a la connaissance de l’invisible)  par la faute de ce gros beta couché labas. Expliquais-je avec des références qu’il comprendrait mieux.

-          Comment tu as fais pour… pour… tu sais me faire voler.

-          Non léviter. J’ai juste créé un vide autour de toi comme une bulle en annulant la force d’attraction et la pression qui va avec. Ton corps devient léger et tu lévite.

Nous avons passé une quinzaine de minutes à jouer aux questions réponses. Les questions étaient aussi incohérentes que logiques. Son but était de se faire une idée exacte de qui j’étais, de ce qui existait et de ce qui ne l’était pas.

-          Mes salutations ma Reine. Dit la voix roque d’Ad derrière moi de façon solennelle. N’est-il pas imprudent de le mettre dans la confidence ? cela le met inutilement en danger. Aie ! seigneur… Comment tu fais pour dormir sur un lit pareil ?

Nous nous sommes retournés pour le voir se relever difficilement. Grande fut ma surprise quand Raoul se précipita vers lui pour l’aider à se redresser.

-          C’est ce que je lui dis tous les jours ici mais comme elle est têtue comme… elle refuse que je lui achète un matelas. Fit-il après sa tâche. Il est retourné s’assoir au sol et je me suis rapproché d’Ad.

-          Comment voulais-tu que je l’explique à ma tante ? Repliquais-je à raoul. Tu vas bien ? demandais-je à Ad en lui touchant le front aux endroits où j’avais visualisé des plaies profondes. Et ton épaule ?

-           C’est à moi de te poser cette question. Tu as pu récupérer ?

-          Oui. Mais j’ai surtout appris prince Njanè.

-          Haa çà. Fit-il en le repoussant d’un signe de la main comme pour dire « ce n’est pas important ». je continue à croire que le mettre dans la confidence le met en danger. Il ne peut mentir à nos semblables.

-          Je sais. Mais c’est mon ami je ne peux pas lui mentir. Il a toujours été là pour moi.

-          Ok je comprends. Dit-il en passant la main dans ses cheveux ébouriffés. La question est de savoir si tu le préfère mort où le garder en vie part des mensonges.

-          Je ne lui aie presque rien dit. M’écriais-je. Je reste superficielle.

-          Ha bon ? demanda Raoul étonnée.

-          Oui c’étais ça où t’effacer la mémoire. Dis-je maintenant assise près d’Ad.

-          Tu peux aussi faire ça ?

-          Oui. Il faut que vous partiez tous les deux. Michel se dirige ici avec sa mère. Changeant de sujet.

A l’écoute de ces mots, Raoul s’est mis sur son séant tremblant et j’ai eu un petit rire de gorge. Le mec je lui dis que je peux lui effacer la mémoire ça lui glisse sur les plumes mais le nom de mère lui fait perdre ses moyens.

-          Il me faudrait joindre Biboum. Je n’ai pas de téléphone et je ne sais plus quand je l’ai perdu entre tes vagues… je lui ai tapé tendrement l’arrière du crâne avec un sourire sur les lèvres. J’aimais quand il me taquinait.

-          Tu pars avec Raoul arrivé chez lui tu appelle qui tu veux.

-          Si j’y vais, je laisserais des marqueurs par contre ici, je peux facilement me fondre dans la masse négative de ta tante. Personne n’ignore dans le quartier ni dans le spirituel avec qui et dans quoi elle nage.

-          Humm …. Lança Raoul. Je suis encore là. Merci de ne pas parler comme si je n’étais pas là. On fait comment alors. Dit-il en tendant son téléphone à Ad.

-          Ils sont déjà  au salon. Sortez ! murmurais-je en les poussant hors de ma chambre.

J’ai ouvert la porte arrière, les ai poussés à l’extérieur en demandant à Ad d’aider raoul au niveau du mur. Qu’il ne le laisse pas se blesser. Et puis, j’ai fermé la porte avant de me retourner. Il me fallait faire face tout en essayant de ne pas laisser mes émotions me gagner. A l’instant que cette idée me traversa, je reçu une autre qui j’en étais certaine n’était pas mienne. Elle disait

-          « tu as développé trop d’assurances en une nuit et ton aura est devenu  très forte. Essaie de te rappeler le toi d’avant et compose avec. Reste le plus discrète possible. » j’ai immédiatement répondu avec une telle froideur que cela me surpris.

-           « qui ose entrées dans mes pensées sans autorisation ? Qui ose ? » ;

-          « C’est bien ce que je disais. Maitrise-toi. C’est moi Adrian. Tu as failli me faire exploser les oreilles » repliqua t-il. «  fait ce que je te demande Meh ».

Il savait que je ne résistais pas lorsqu’il m’appelait ainsi. Bien que la voix fût différente, elle fessait quand même son effet. J’ai visualisé ce moi d’avant et je m’y suis adapté juste à temps pour recevoir la gifle magistrale de ma’a Sabine qui m’envoya valser sous la cuisinière.

-          Tu sors d’où rêve ? on t’a dis que ma maison est un bordel ? une maison close ?... ou bien c’est comme tu sort avec un homme riche que tu penses pouvoir faire ta loi dans ma maison. Tu te prends pour qui ? hein dis-moi pour qui ? hurlait-elle sans arrêter de me donner des coups en alternant entre les pieds et ses mains. Une fille de rien... tu sais dans quoi je t’ai ramassé ? et c’est comme ça que tu me remercie ? des chiens ne font pas des chats. Une mère prostituer ne peut faire une none. Mais je te dis ! si on t’a envoyé pour moi je vais te monter. Dans ma propre maison ? tu défis mes règles ?

-          Maman arrête !! arrête ! lui criait michel en essayant de l’éloigner de moi en même temps. Tu vas encore lui faire du mal maman.

Il a réussi à un moment donné à la titrer jusqu’au couloir. Pour dire vrai je n’avais ressentais aucun de ses coups. La seule chose qui me fessait mal était ce rejet. Cette haine envers moi. J’avais beau posé la question à l’univers pendant qu’elle me battait, il disait toujours « la vérité est révélée » je ne comprenais alors comment interpréter ? Bon sang ! Où était passé Nzeu ?  J’étais couché là sur le sol de la cuisine, dans mes pensées, quand j’ai entendu tonton Pascal.

-          Putain de merde ! quelqu’un peux me dire ce qui se passe ici ?

Le ton était si autoritaire que j’ai levé les yeux pour tomber sur un homme avec une expression nouvelle dans le regard. Un charisme, une présence et une autorité que je ne lui connaissais pas.

Qui était cet homme et qu’était-il arrivé à tonton Pascal ?

~~~ Raoul Soh~~~

Je n’en revenais pas. J’avais été trop étonnée pour réagir. C’était qu’elle films nigérian Reine m’obligeait à tourner comme ça ? J’avais beau tourner dans mon cerveau mais il n’y avait aucune suite logique. Il nous a fait léviter de nouveau pour escalader le mur. Non. Une deuxième fois ne pouvais être une erreur. J’ai essayé tout ce temps de me dire qu’elle me fessait une blague, un mauvais rêve… j’ai suspendu mes pensées pour me pincer discrètement. Non ce n’étais pas un rêve. Mais dans quoi ce type avait embarqué Reine.

Nous marchions vers je ne sais où… je me contentais de le suivre. Va savoir pourquoi. Il m’avait remis le téléphone depuis. Il marchait les mains dans les poches, zen.

-          J’entends ton cœur battre la chamade et je peux voir les rouages de ton cerveau s’entrechoquer d’ici.  Rentre chez toi petit et tient ta langue. Il en va de notre survit à tous. Je ne suis pas aussi patient que Reine. L’entendis-je.

Comme téléguidé et complètement out, j’ai fait demi tour sans mot dire. Je je sais comment mais sa voix m’avais glacé le sang. J’en avais encore la chair de poule. Il était terrifiant.  Reine le savait-elle ? Il fallait qu’elle le sache. Mais comment ? car ce ton macabre qu’il avait user avec moi était différent de celui qu’il utilisait avec elle.

Par les Eléments