Chapitre 49: Une haine maladive

Ecrit par kaynaliah

Dans la tête de Rêve

Je me suis lourdement trompée sur toute la ligne. Comment ai-je pu être aussi bête pour ne rien voir ? Comment ai-je pu rater cela ? Je me suis trompée de cible depuis toujours. Je ne me suis pas appropriée la bonne jumelle. Tout cela me conduira à ma propre perte que j’aurai orchestrée de toute pièce. Quand j’ai tenu ces petites dans mes bras pour la première fois, je me suis sentie étrange. Pourquoi ? Je n’ai jamais affectionné les enfants et mon vœu était de ne jamais en avoir. Je ne sais pas ce qui m’a pris quand Lenni est rentré au Nigéria et qu’elle me parlait de tout son bonheur. Je suis devenue encore plus jalouse d’elle qu’auparavant. Oui je l’avoue. Je ne vais pas me cacher. Lenni était d’après les homes ma sœur mais pour moi elle était juste mon ennemie jurée. Elle avait tout ce que moi je n’avais pas : le bonheur. Elle avait toujours les meilleures notes, les meilleurs amis, le meilleur comportement……Ca m’exaspérait d’être une looseuse car oui j’en étais bien une. J’ai toujours été le contraire de Lenni et pour moi cela était normal. On ne ressemblait en rien à des sœurs jumelles. Cependant, nos parents n’ont jamais fait de différence entre nous. Mais je me suis mise en tête qu’ils préféraient Lenni et j’ai voulu détourner l’attention qu’ils lui portaient en faisant des bêtises. Cela a marché un moment mais mon père a fini par en avoir marre au point de m’envoyer à l’internat. Il faut dire aussi que je l’avais bien cherché. J’ai été trop loin cette fois-ci dans ma guerre contre Lenni. J’ai toujours eu du mal à l’appeler ma sœur. En plein déjeuner avec les parents, des idées noires me traversaient la tête et je fixais Lenni qui mangeait et discutait avec les parents. J’étais la seule à être silencieuse à ce moment là. Pourtant tout le monde m’a demandé si j’avais un problème et j’ai répondu par la négation. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai fixé un moment le couteau qui était posé sur la table, près du plateau où était posé le gigot d’agneau. Je regardais ce couteau et je regardais Lenni. Sans que je m’y attende et sans comprendre comment cela ait pu se produire, le couteau s’est levé de la table et flottait dans les airs avant de se diriger en vitesse vers le visage de Lenni. Il est retombé en fracas devant mon père qui était furieux et Lenni apeurée. A partir de là, il a convoqué une réunion familiale où il a parlé de ce que j’avais fait et je ne pouvais pas le nier sinon je me serai prise une bastille incroyable. La même nuit, ce jour-là, j’ai fait un rêve où j’étais avec mes parents et Tonton Alan. On aurait dit que j’allais passer en plein jugement mais ce n’est pas ce qui se passa. On m’allongea sur une table et tout ce que je peux dire est que j’étais maintenue de part et d’autre par Oncle Alan et que papa a comme pris quelque chose en moi qui fut très douloureux. J’ai découvert des années plus tard qu’il m’avait pris mes pouvoirs. Bien après cet épisode, il m’est arrivé de tenter de faire du mal à Lenni, mais rien ne se passait. Papa m’avait repris mes pouvoirs et il ne comptait pas me les rendre. Il savait que je les utiliserai pour faire du mal et en particulier à sa fille préférée.

Entre-temps, je suis tombée amoureuse d’un homme qui avait le double de mon âge. Je le voulais pour moi malgré le fait qu’il soit marié. Ses enfants ? Je m’en foutais royalement. Rectificatif. Je ne suis pas une briseuse de couple et encore moins de famille ok ? Quand j’ai rencontré Louis, nous étions tous les deux conscients que notre histoire ne ressemblerait pas à celle qu’on voit dans les contes de fées. Au début, cela était un jeu pour moi mais ça finit par mal tourner. Sa femme a commencé à me menacer. Je me suis vengée en tombant enceinte alors que je ne voulais pas d’un gamin. J’étais trop jeune pour ça. Quand je me suis rendue compte de ma bêtise, il était bien trop tard. Je ne voulais pas certes d’enfant mais je n’allais pas risquer ma vie non plus en avortant car j’avais bel et bien dépassé le délai légal. Quand je l’ai dit à Louis, il a nié sa responsabilité dans cette grossesse et je me suis donc retrouvée toute seule enceinte. J’ai dû cacher cette grossesse à mon entourage et personne ne s’est douté de quoi que ce soit. Je n’ai jamais été faire d’échographie ou quoi que ce soit dans ce genre. Je suis arrivée à l’internat enceinte de 8 mois et c’était horrible. Elles ont tout découvert là-bas quand j’étais sur le point d’accoucher mais n’ont jamais révélé quoi que ce soit à mes parents. Je l’ignore toujours pourquoi. J’ai accouché d’une petite fille que j’ai préféré placer en orphelinat. J’ai préféré qu’elle ait la chance d’avoir la vie que je en pourrai jamais lui offrir. Elle me rappelait tellement mes erreurs et je ne voulais pas de ça. Je n’aurai pas su m’en occuper n contribuer à son bonheur. Un mois plus tard, je suis passée à l’orphelinat et j’ai appris qu’elle avait été adoptée par un couple. Je m’en suis réjouie de savoir que d’autres personnes pourraient l’aimer mais je crois qu’au fond de moi, je regrettais mon geste.

J’ai voulu à tout prix récupérer mon dû : ce que papa m’avait pris, volé. Pour moi c’était du vol tout simplement et il n’avait pas le droit de faire ce qu’il m’a fait. Ca m’a tellement travaillé l’esprit que ma haine pour Lenni s’est encore plus accrue. La seule façon pour moi de retrouver la personne que j’étais avant cet épisode était de trouver un moyen de retrouver ce qui m’avait été enlevé à mon insu. J’étais en quête de pouvoir, de gloire, de reconnaissance…. J’ai fait ce que certains humains incapables de travailler d’eux-mêmes et de savourer les plaisirs de leur labeur font : je suis entrée dans une secte et j’ai pactisé avec le diable. Vaut mieux pas que vous sachiez ce que j’ai dû faire sinon on passerait toute la vie ici. Sachez juste que j’ai eu à faire des choses horribles dont des sacrifices humains.

Lenni ? On avait juste le même sang dans les veines mais on était loin d’être…Comment vous dîtes déjà ? Des sœurs. Lenni était la représentation physique de mon échec tout simplement. La voir me rappelait juste que j’étais une merde. Je ne valais rien. Puis, j’ai nourri l’idée d’être comme elle au départ avant de décider d’être elle tout simplement. Etre elle englobait tout : je devais m’approprier sa vie, lui voler sa vie, son bonheur comme son malheur. Quand elle est venue au Nigéria, elle m’a rappelé tout ce que j’ai raté dans ma vie. Elle était fiancée, enceinte et surtout heureuse tandis que moi j’étais une criminelle cachée et que j’étais très loin du bonheur. La voir enceinte m’a replongée dans le passé. Je me suis mise à repenser à ma fille que j’avais abandonnée. Maa petite fille qui était quelque part dans le monde et je ne sais où. J’avais voulu la récupérer mais il était bien trop tard pour ça. Je voulais juste un enfant moi aussi. Je voulais essayer de rattraper ma vie. J’ai demandé à Lenni de me donner un de ses bébés quand j’ai su qu’elle attendait des jumelles. Elle pensait que je plaisantais au départ mais quand elle a vu que j’étais sérieuse, notre conversation s’est transformée en dispute dans la voiture. J’étais enragée qu’elle me refuse cela après tout ce que j’ai subi. Je ne lui demandais pas la lune mais juste un enfant. On se disputait violemment dans la voiture au point que je n’étais plus concentrée sur le volant. Quand j’ai vu ce camion qui venait de l’autre côté, j’y ai trouvé un moyen afin d’avoir une chance d’être maman : j’ai provoqué cet accident. Son coma a été une aubaine pour moi car elle ne dirait jamais ce qui s’est réellement passé. Je préfère m’arrêter là pour l’instant car vous n’avez pas besoin d’en savoir plus.

Malia et Maira me rappelaient Lenni et moi. Des sœurs jumelles que tout oppose. Dès son enfance, j’ai pris Malia sous mon aile car j’étais persuadée que c’était elle l’élue. J’étais persuadée qu’elle m’aiderait à atteindre mes objectifs. Elle avait effectué certaines choses me prouvant que c’était elle l’élue mais je m’étais lourdement trompée sur toute la ligne. Maira a toujours été réservée et ses pouvoirs endormis. Je suis sûre que c’est un coup de Lenni pour protéger sa fille de moi car elle sait à quel point je peux être dangereuse. Malia m’arrangeait aussi car elle était très influençable. Je pouvais la manipuler à ma guise. Et c’est ce qui s ‘est produit heureusement pour moi. Sauf que je m’amusais avec le mauvais pion. Maira j’ai essayé de l’atteindre, de me l’approprier mais elle est intouchable cette petite. Elle est entourée d’une lumière scintillante et cela m’effraie. Il y a une force qui la protège. A chaque fois que j’ai essayé de l’atteindre, cela s’est mal terminé pour moi.

Il n’a jamais été aussi simple de s’approprier le corps de quelqu’un que celui de Malia. Comment ? On dit toujours que l’homme laisse toujours une faille permettant au diable de s’y installer. J’ai joué sur cela pour avoir Malia. Dès son enfance, j’ai commencé à polluer l’esprit de Malia d’idées noires envers sa sœur. Cela a marché. Malia est tellement sans personnalité qu’il a été facile pour moi de la manipuler. J’ai vite compris qu’elle voulait de Ross mais pas qu’elle soit amoureuse de lui et cela me posait un problème. Pourquoi ? Ross est un très bel homme que je ne voulais que pour moi. Il a une étoile magnifique que je voulais et que je veux toujours. Ensemble, on pourrait accomplir de très grandes choses. J’ai donc utilisé Malia pour les séparer et pouvoir l’approcher par la suite mais les choses ne se sont pas passées ici. Vous connaissez très bien la suite. Ross et Maira me sont essentiels pour ma survie dans ma secte que Maira a commencé à décimer mais elle va me le payer cette petite effrontée. Pour en revenir à Malia, la haine qu’elle nourrit envers sa sœur a été ma porte d’entrée pour accéder au contrôle de son corps. Grâce à son corps, je pensais faire du mal à Maira mais elle est intouchable. J’ai essayé d’atteindre Ross en couchant avec lui tout en utilisant Malia mais là encore je me suis heurtée à un mur. Et là, je ressens des douleurs bizarres, je ne sais pas ce qui se passe mais c’est horrible aaarghhh

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Dans la tête de Ross

Il est huit heures du matin et je n’ai pas dormi de la nuit. Et pour cause. Maira a hurlé toute la nuit de douleur dans la salle de bains et je ne pouvais rien faire pou la soulager. J’ai essayé à cinq reprises d’y entrer mais Baba Alan m’a signifié que c’était normal qu’elle hurle ainsi car c’était très douloureux ce qu’on lui faisait subir. Mais j’avais mal de l’entendre ainsi hurler. Ils sont sortis de là à 5h45 du matin et Maira était inconsciente. Ils m’ont dit qu’elle a besoin de repos, beaucoup de repos car cela n’a pas été facile ce qu’ils ont fait.

Je me suis shooté au café car j’en avais marre d’attendre et j’étais fatigué. Mais elle était mon unique priorité. Papi Alan me demanda de rester fort car les attaques se multiplieraient à présent. Papi Alan m’informa que ce n’était pas Malia mais Rêve qui s’était approprié le corps de Malia. Mais je refusais de le croire. Je préfère rester sur mes gardes. Tout ce que je veux pour l’instant est que la femme que j’aime se réveille et qu’elle me dise qu’elle va bien.

Je suis assis à ses côtés et j’attends son réveil. Je faisais les 100 pas dans la pièce quand j’ai entendu un mouvement. Je me suis retourné rapidement et je l’ai vue faire des petits mouvements. J’ai accouru vers elle et elle a ouvert les yeux e me demandant de l’embrasser. Ce que je me suis fait un plaisir de faire.

-« Je t’aime bébé »
-« Je t’aime aussi ma chérie. J’ai tellement eu peur de te perdre »
-« Merci d’avoir été là »
-« Et je serai toujours là »

On reprit nos baisers là où on les avait laissé. Elle me dit qu’elle veut prendre une douche. Je la soulevai dans mes bras et on se dirigea vers la salle de bains. Je voulus la déposer sur le sol mais elle refusa.

-« Je veux prendre ma douche avec toi bébé »
-« T’es sûre de ce que tu veux faire là ?»
-« Certaine »
-« Je t’aime »
-« Moi aussi »

L’atmosphère était chaude. L'air circulait à peine. La tension sexuelle était palpable. Nous étions nus sans qu’on ne s’en rende compte et on comptait succomber à la passion qui consumait nos corps et cœurs brûlants du désir qu'on éprouvait l'un pour l'autre.

Maira: La valse des...