Chapitre 5 :
Ecrit par Maya my'a
Maman ne souhaitait pas me savoir comme elle : sans emploi, femme au foyer. Une figurine ne pouvant, ni s'acheter un terrain, ni construire une maison. Une femme qui ne pouvait avoir de l'argent que par le canal d'un homme ; qui ne pouvait avoir un fond de commerce, parce que l'homme avec qui, elle vivait, ne le voulait pas. Elle ne pouvait se débrouiller comme toutes les femmes de sa génération.
George donnait l'argent du marcher certes ; il payait nos écoles, mon petit frère et moi, oui ! Les factures, il les payait ; l'argent de poche pour David et moi, il assurait. Mais si jamais, elle essayait d'épargner, et qu'il se rendît compte, il suspendait tout. Étant gérante de cette boutique de vente des unités, une fois qu'il vît le changement en elle, malgré sa participation aux charges de la maison, il complota pour la faire virer.
La maison, nous la louions. Monique ne savait pas s'il avait un terrain ou pas. Pourtant, la mère de George pensait que maman ne l'orientait pas ; qu'elle ne conseillait pas son mari.
Voici les raisons pour lesquelles Monique m'exhortait d'apprendre assidûment pour ne pas, un jour, dépendre d'un homme. Elle comprit que George ne lui assurera jamais une vie sans embûches. À ces côtés, elle n'avait aucune vie en réalité.
- Tu penses que cette vie me plaît ? Là où je dois dépendre d'un homme : George.
-C'est ton choix maman !
-Hum ! Je n'ai pas eu la chance d'aller à l'école, (soupirant longuement), comme toi.
-Mais tu as toujours le choix de te sortir de cette vie !
-Hum. Ma fille, cet homme pays ton école. Profites-en ! Concentre-toi! Tes études avant tout.
- Et tu penses que c'est suffisant ?
-Toi, non ! Il me semble.
-Il ne fait que ça ? Maman, je sais que tu ne l'aimes pas...
-Eh, tais-toi ! Laisse le sujet des grands !
J'enlevai mes jambes encore posées sur les siennes, et David prit ma place.
-Ton mari, sait il distinguer les adultes et... J'ai eu 12,86, et je suis de passage en troisième.
Je quittai la pièce en gambergeant.
-Oh ! (la main sur la bouche). Elle blague ou elle est sérieuse là ?
Son regard resta figer dans ma direction. Le bruit de David la ramena ainsi à la réalité.
- George ! Ma fille te déteste ! J'espère que tu es content ?
(se levant) Ma fille ! Profitons seulement et maintenant. Tu changeras d'avis lorsque tu réussiras. Marmonna-t-elle nerveusement.
Elle souleva David endormie, et le posa près de moi. Puis, délicatement, elle déposa sur chacun d'entre nous un bisou d'amour avant de s'en aller.
(...)
George ne cessait de penser à mon entre-jambe.
-C'est si chaud quand on y est. Quand j'y pense : j'oublie de faire mon travail convenablement. Je rêve de la baiser sauvagement et délicatement. Si je pouvais même les prendre toutes les deux au même moment.
Silence !
-Putain ! Si Monique apprend cette histoire, elle mettra fin à notre beau mariage. Ainsi, je perdrai la fille, la mère, et mon fils unique. Mais que m'arrive-t-il ? Ces femmes me rendent fou.
Il était dans sa cabine lorsqu'il entendit son patron parlé de Monique. Il eut un violent pincement de cœur ; il n'en croyait pas, ce vieux con fantasmait sur sa femme, jusqu'à penser passer sa retraite avec elle, en France. Ainsi, il s'empressa dans la cabine interrompre leur conversation.
-Il s'agit d'une femme marié. Une femme mariée ! Une femme mariée, je vous préviens. Hurlait-il le regard éjecté de sang.
Silence...
-Monique est ma femme ! Nous sommes mariés légalement. Dit donc, c'est ainsi, que vous parlez de mon épouse ? Dit-il en se rapprochant furieusement de son patron. Il s'agit de ma femme, celle que je vous ai présentée ! J'ai été stupide de le faire ?
George s'était rendu à une cérémonie de remise des médailles de la société dans laquelle il travaillait, en compagnie de Monique. À cette soirée, il se venta d'avoir une belle femme, à la peau jaune banane, voilée d'une chevelu soyeuse et très épaisse dont la longueur glissait jusqu'aux seins. Au cours de la soirée, il présenta son trophée à ses collègues et supérieurs.
-Silence...
-Vous ne répondez pas ? Je vous parle putain ! Merde !
Son sang devint bouillant, leur silence le mit hors de lui.
Il partait furieux de la cabine, son patron n'assumant point ses propos. Néanmoins, c'était un geste rassurant pour lui, ce dernier comprit que personne ne devrait parler de sa femme. Fou de colère, il abandonna son travail pendant deux jours.
Personne ne devrait regarder, et admirer Monique. Personnes !
-Elle est ma femme, je ne l'ai pas doté, car elle n'a pas de famille, mais je l'ai épousé à l'Etat civil. Je m'occupe d'elle et de sa fille. Elle est ma propriété, et j'en fais ce que bon me semble. Et même de sa fille. Après tout, ce sont des millions que j'investis sur elles. Je casserai la gueule aux hommes qui les approcheront. Pour ça, je ne serai pas indulgent.