CHAPITRE 5

Ecrit par Emyam

MARC-ARIEL

 

Cynthia nous conduit dans l’aile de la maison réservée aux employés.

Nous croisons sur le chemin Edwige qui nous informe que la jeune dame n’est toujours pas réveillée. Cette situation commence réellement à m’inquiéter. J’espère sincèrement qu’elle ira mieux car je ne veux pas qu’en voulant sauver mon fils, elle se retrouve engloutie dans une situation répréhensible.

La chambre est faiblement éclairée par la lampe de veilleuse qui est au chevet du lit.

Couchée au milieu des draps, je distingue une forme allongée sur le dos et qui m’a l’air paisiblement endormie.

Cynthia qui me suit de près me prend la main et la presse légèrement. Depuis que nous sommes descendus, j’ai l’impression de la sentir stressée. Presque tendue. Mais j’imagine bien que le stress de voir notre fils dans une telle situation de mise en danger l’a bouleversé. Moi-même ai encore du mal à m’en remettre.

Le docteur Bléou s’approche d’elle et lui tient le poignet en vue de vérifier son pouls.

-Normalement tout va bien. Elle devrait se rétablir très rapidement. Mais comme je l’ai déjà signifié, elle devra faire une radio afin de vérifier qu’elle n’a aucune commotion cérébrale.

-Ne vous inquiétez pas docteur. Ça sera fait. Je m’en assurerai personnellement.

Je m’approche du docteur Bléou, Cynthia toujours à ma suite. D’où je suis, je n’arrive pas à percevoir les traits de la dame.

Alors que le docteur Bléou qui nous faisait écran se déplace, je perçois enfin le visage de notre sauveur et je suis tellement choqué que j’en relâche une exclamation d’étonnement.

C’est une gamine !

Enfin...Pas une adolescente non plus mais elle ne doit pas avoir plus de 21 ans...

Une gamine certes mais une gamine courage...Elle a quand même risqué sa vie pour sauver ton fils ! Me crie une voix de mon esprit.

Ce qui a l’air assez surprenant car elle a vraiment l’air d’une petite chose fragile. Tellement fragile que je ressens tout d’un coup un besoin irrépressible de la protéger et préserver de tout danger. Je ne sais pas si c’est à cause de la reconnaissance que je ressens à son égard mais la sensation est tellement forte qu’elle me comprime carrément la poitrine.

Waouh...Qu’est-ce que c’est que ça ?

Avant de prendre mon fils dans mes bras, je crois que je n’avais jamais vécu cela depuis des années...Depuis Elle...Depuis Marianne... Mais même alors, j’avais d’abord appris à la connaître. Cependant, ma réaction vis-à-vis de cette fille est complètement primaire et instinctive. Et je dois vous avouer que même si ce sentiment n’est pas volontaire, je ne peux m’empêcher de me sentir coupable vis-à-vis de Cynthia qui me tient désormais par le coude, pressée contre moi.

Comme un automate, je tends la main que je passe délicatement sur le visage de notre sauveur. Je constate qu’elle a une peau vraiment douce....Comme de la soie.

Le docteur Bléou dit quelque chose que je ne distingue pas et avant que je ne puisse retirer ma main, je la sens s’agiter et me retrouve le regard plongé dans les yeux les plus beaux que je n’ai jamais vu. Des yeux qui me regardent d’un air hagard... Des yeux d’un marron presque doré tellement ils sont clairs. Des yeux qui déclenchent en moi une avalanche de souvenirs peu désirés. Et qui me la rappellent...

Toutes sortes d’idées me passent par la tête...

Non...Impossible ! Me souffle une petite voix.

Comme si je l’avais brûlé, elle s’éloigne précipitamment de moi et je me surprends à en être attristé.

-Je...Qui êtes-vous ? S’affole-t-elle en relevant sur elle le drap qu’elle tient fermement. C’est alors que je réalise qu’elle ne porte en réalité qu’un peignoir.

Ils ont sûrement dû la changer...

Elle a une grosse touffe de cheveux crépus qui encadrent son visage et accentuent ses traits juvéniles.

-Qui êtes-vous ? Et que fais-je ici ? S’écrie-t-elle à nouveau cette fois d’une voix plus posée.

-Calmez-vous mademoiselle Koffi ! Nul besoin de vous affoler ! Réponds Cynthia d’une voix légère que je devine exaspérée.

Comme un rappel à la réalité, la voix de Cynthia nous oblige à détourner le visage. Tout ce temps, nos yeux ne s’étaient pas lâchés et j’y avais lu son ressenti...La pauvre est en totale panique. C’est clair que se réveiller revêtue d’un peignoir dans une chambre inconnue avec des personnes étrangères qui vous observent n’est pas l’une des situations les plus rassurantes !

-Vous avez perdu connaissance après votre chute. Intervient le docteur Bléou. Je me présente, Bléou Alexis. Mais vous pouvez m’appeler Alexis.

Sérieusement la ? Vous pouvez m’appeler Alexis ? Mais c’est quoi ce cliché ? Et depuis quand il est question de ce genre de familiarités entre patient et médecin d’un jour ?

-Je vous ai examiné et tout va bien. Ne vous en inquiétez pas. Jute une petite bosse à la nuque mais elle se désenflera d’ici quelques jours avec les médicaments que je vous ai prescrit.

Comme je l’ai dit à vos employeurs, vous n’avez sûrement rien mais il vaut mieux faire une radio pour se rassurer que vous ne souffrez d’aucune commotion cérébrale. Ajoute Le docteur Bléou en même temps que Cynthia réponds prestement qu’elle n’est pas notre employé.

Elle plaisante j'espère !  Cette fille a presque donné sa vie pour notre fils et elle refuse de l’engager ? Mais c’est quoi son problème ?

Mon expression faciale doit trahir mes pensées car elle me lance un regard chargé de colère comme si elle désavouait mes pensées. Mais il se trouve que moi aussi je désavoue les siennes !

Elle me fait signe de la suivre à l’extérieur et je vous avoue que je le fais avec beaucoup de difficulté car j’ai du mal à laisser miss Koffi avec le docteur Alexis en qui je n’ai plus grande confiance...

Me retournant une dernière fois vers eux, je constate que le médecin lui palpe la nuque et la gorge. Il s’est même assis près d’elle pour ce faire !

Et cela m’exaspère au plus haut point !

Foutu médecin ! Foutu sentiment protecteur !


UN GROS MERCI A TOUTES CES PERSONNES QUI ONT COMMENCE A ME SUIVRE, QUI KIFFENT OU COMMENTENT LES CHAPITRES QUE JE POSTE. C'EST GRACE A VOUS QUE J'AI LA FORCE DE CONTINUER D'ECRIRE.

DESOLEE POUR LES LONGS DELAIS. JE SUIS SUPER OCCUPEE CES TEMPS-CI VOILA POURQUOI...MAIS PROMIS, JE ME RATTRAPERAI !

BISOU BISOU !

COEUR SAUVAGE