Chapitre 5

Ecrit par Merite Claire

Chapitre 5

**** Antoinette LOEMBET (Mère Antou) ****

              ~Suite du Flash-back ~

Depuis le soir où nos chemins se sont croisés, Leon ne m'a plus jamais lâché, les rendez-vous se sont multipliés, les cadeaux ne cessaient de pleuvoir, je vivais un vrai conte de fée. C'est ainsi que je me retrouva enceinte quelques mois plus tard,  le bonheur qui peignit le visage du futur papa de mon bébé me comblait.

Exactement 9 mois et 4 jours plus tard,  je donna naissance à notre première fille, elle naquit avec 4kg800 une vraie merveille, cette espèce de gros nounours toute rose était  le portrait craché de son père, on décida  de l’appeler Lioukne Claude TCHISSAMBO, Lioukne (qui veut dire Entente en vili)  et  Claude (comme son père).


Léon était  aux anges, un vrai papa poule, et j’étais la femme la plus comblée, les choses allaient  bien entre nous, on fini par s'installer ensemble dans la maison que ses parents nous avaient  offerts pour avoir fait d’eux des grands parents.


 Léon étant inspecteur de douane à l’Agence Transcongolaise  des Communications(ATC) Port, nous étions à l’abri du besoin. Tout allait dans le meilleur des mondes,  tellement meilleur que 3ans plus tard naquit notre 2e fille la nommée Mely Antoinette, l'homonyme de sa mère. Léon décida alors d’aller m’honorer auprès des miens. La dot se passa sans encombre, j'étais aux anges,  mais bonheur ne fut que de courte durée car ça fut le début mon calvaire.


Léon changeait de jour en jour, il rentrait tard, portant sur lui  des parfums de femmes, des fois même du rouge à lèvre et quand j’osais demander des comptes monsieur disparaissait pendant des jours me laissant seule avec deux enfants en bas âge. Je fini par me faire une raison, et ne disait plus rien quand il rentrait, ses disparitions répétées avaient fait germé en moi l'idée de lancer une activité afin de subvenir aux besoins de ma mère ainsi que ceux de mes frères et sœur  car Léon avait réduit l’argent de la popote. C’est en faisant des économies que j’eus plus tard des fonds pour lancer mon activité.


J’avais décidé d’ouvrir un restaurant-bar, étant une ex fille de joie j’avais encore quelques contacts pour me ramener de la clientèle.


Ma vie se résumait à mes filles et à mon resto, jusqu’au jour  où j’appris que j’attendais  un autre enfant, ça avait suffi pour calmer Léon il était redevenu l’homme merveilleux que j’avais  connu, il espérait avoir un héritier cette fois ci.


Lioukne avait 6 ans et Mely 3 ans quand je donna naissance à une 3e fille au grand désarroi de Léon, encore une fille ? m’avait il dit en la prenant dans ses bras, elle avait la peau très claire, elle brillait de mille feu que son père décida de l’appeler Tchessesse Blanche TCHISSAMBO, Tchessesse (qui veut dire lumière en vili). 

Mon bébé n’avait même pas encore soufflé sa 1ère bougie que son père avait repris le chemin du dehors, cette fois c’était pire qu’avant, il disparaissait des mois durant  et revenait la queue entre les jambes me coucher et disparaitre de nouveau, Jusqu’a ce matin là où j’appris  qu’il se mariait à la mairie de MVOUMVOU avec une autre. J’étais dévasté, je pleurai toutes les larmes  de mon corps, donc pendant que je me tuais à élever ses enfants toute seule monsieur se la coulait douce avec une autre. 


Puis un soir en rentrant de mon resto, je le trouvai dans la chambre des filles  entrain de les border, nous eûmes une violente dispute, il finit par m'avouer  s’être marié avec une autre, l’alliance qui brillait à son annulaire réussie à m’achever, je pleurai à chaudes larmes, je me sentis insignifiante, acculée.

Dans un souffle il me demanda de le pardonner d’avoir trouver l’amour auprès d’une autre, quel salop, je ramassa le peu de courage qui me restait et mis un terme à notre relation. C'est le coeur en lambeaux que je pu lui dire que désormais ce qui nous liait n’était que les enfants  et lui souhaita tout le bonheur du monde.  Il s’en alla les épaules affaissées sans se retourner.


                           ~Fin du flash-back~


Toc toc, on frappe à la porte de ma chambre ce qui me ramène à moi,


-Moi(assise sur mon fauteuil relaxant): c’est ouvert ! 


La porte s’ouvre sur Titi (diminutif de Tchessesse) Elle va directe s'allonger dans mon lit sans un mot, en la regardant de plus près je remarque qu'elle a pris du poids signe qu' elle est encore enceinte hum


[La conversation se passe en vili]


-Moi: qu'est ce que t'as ? 


-Elle: le même problème que d'habitude


-Moi: tu comptes faire quoi alors, le divorce oublie parceque tu sais très bien que ton père ne te laissera pas faire  


-Elle: mais maman je ne vais pas continuer à vivre ainsi,  je n'ai que 27 ans tu ne vas quand même pas me demander de continuer à rester dans cette maison surtout pas dans ces conditions là 


Je garde le silence et la regarde, son visage est triste, j'ai un pincement au coeur, ma pauvre petite fille 


-Moi: tu sais dans la vie il faut toujours prendre les choses positivement 


-Elle(s'asseyant brusquement): mamaaaaaaaan !!!!!  dit elle le visage couvert d'horreur 


Moi(essayant de rattraper le coup): écoutes Titi


Elle: non maman qu'est ce qu'il y'a de positif dans cette histoire dis-moi, le fait de perdre deux foetus chaque année est positif pour toi ? 


Elle s'est mise à sangloter 


- Elle(pleurant carrément): j'en ai marreeeee, je n'en peux pluuuussss ça dure deux ans maman, deux longues années, je suis à bout, si tu ne réussis pas à convaincre ton mari le plus vite possible tu auras ma mort sur la conscience.


 Elle se lève et sors de ma chambre toute furieuse avec son visage baigné de larmes


Je ferme les yeux  afin de ne pas pleurer, pour vivre cette vie de luxe chacune des femmes de Léon a payé le prix d'une manière ou d'une autre, nous sommes toutes passées à la casserole sauf bien sûre "l'amour de sa vie" Angèle(mimant le signe de croix,paix à son âme) qui ne pouvait pas le faire parcequ'elle était camerounaise de père donc un sang mêlé et je crois que c'est pour ça qu'elle est morte de façon si mystérieuse, mais il y'a quand même  un détail qui me chiffonne Germaine aussi n'est pas vili pourtant elle a payé à sa façon hummmm en tout cas.


Comment vais- je aider ma fille à s'en sortir de ce gouffre,mon coeur de mère saigne en la voyant ainsi, Il faut que j'ai une conversation des plus sérieuse avec son père.


**** Angela BOnnie TCHISSAMBO ****


Je suis sous l'eau et je cours, pas sur mes jambes mais comme un poisson= Oui c'est cela,  je nage mais tellement vite que j'ai eu la sensation de courir.


Je n'ai pas le temps de baisser les yeux sur mon corps parce-que je suis poursuivi par un énorme requin, c'est une vraie course poursuite entre nous, jusqu'à ce que je ne le sente plus dans mon dos je ralenti alors pour reprendre mon souffle Ouuufff je l'ai échappée belle me suis-je dis quand tout d'un coup je me sens propulsé, je viens de recevoir sa nageoire caudale dans le ventre, je retombe sur le ventre et il fonce sur moi, avec ses dents essaie d'extraire un truc de mon dos je hurle de douleur, je perds des forces...


Ding dong ding dong 


Je me lève en sursaut, seigneur ce n'était qu'un rêve je me lève effrayé et vais me mettre devant le miroir vissé sur la porte de mon armoire  pour inspecter mons dos,  Ouuufff il n'y a rien


Ding dong ding dong

 La personne insiste tellement mais qui ça peut être, je mets mon peignoir et vais ouvrir c'est Lili qui me bouscule en entrant


-Elle(avec une sale tête): mais tu foutais quoi depuis tout ce temps


-Moi(perdue): euuuh je dormais qu'est ce que t'as et puis c'est quoi ce sac


-Elle(se rendant dans ma chambre) : mes affaires, tu me dois un repas donc on va sortir dîner et picoler jusqu'à ce que j'oublie mon nom, Comme dans cet état je ne pourrai rentrer chez moi bah je vais donc passer la nuit avec toi et j'ai mis une tenue pour le boulot demain au cas où je ne suis pas trop amochée 


-Moi(la regardant droit dans les yeux) :il a fait quoi cette fois ci ? 


-Elle(fuyant mon regard) : j'ai pas envie d'en parler


Je lui ai ouvert les bras, Elle ne s'est pas faite prier, je lui fais un gros câlin, je n'aime pas la voire comme ça aussi vulnérable, signe qu'elle a un souci avec son mec, je n'ai pas arrêté de lui dire qu'elle était trop bien pour lui mais est ce qu'elle m'écoute 


 -Moi: tu veux prendre une douche ? 


-Elle: déjà 


-Moi: oki laisse moi prendre la mienne alors pendant ce temps fais toi belle ce soir on va à la chasse 


Elle me regarde comme ci j'avais dis une grosse connerie, je me rends à la douche. C'est sous le pommeau d'eau tiède que je repense à mon rêve c'était quoi ça et qu'est ce cela veut dire ? 

 (haussant les épaules)  probablement rien d'extra juste mon imagination.


Je dois me dépêcher parce que miss KANOHA et la patience ça fait deux. 


**** Voix off ****


La dame le regard rivé dans sa calebasse attends patiemment le retour des génies sur leur mission puis tout d'un coup la photo remonte à la surface et l'eau dans laquelle était trempée la photo n'a pas changé de couleur  signe que la mission était un échec.Elle se lève, s'en va, se promettant de réussir son coup la prochaine fois 


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