Chapitre 4

Ecrit par Merite Claire

Chapitre 4


*** Malika KANOHA ***

Je raccroche tellement énervée que c'est mon téléphone qui en pâtit en atterrissant brusquement sur mon bureau, je n'en peux plus de cette relation, j'en ai marre d'etre traitée comme de la merde, des larmes coulent le long de mes joues, qu'elles traîtres celles-là  tchrrrrrr 

Je les essuie rageusement, puis me lève en direction des toilettes annexés à mon bureau, je me regarde dans le miroir en me répétant à voix haute «Malika Danielle KANOHA tu es une belle intelligente et jeune fille tu peux avoir l'homme que tu veux. » après avoir soufflé j'ai repris contenance en faisant disparaître les traces de larmes sur mon visage, en tapotant avec mes doigts, je me suis mise à sourire tout bêtement en pensant à mon bonbon, qui  m'aurai sans doute dit en me voyant dans cet état «une femme de ta trempe ne pleure pas, même si tu as mal ne laisse jamais tes émotions prendre le dessus»  alors qu'elle même est une vraie madeleine lol


Je reprend place derrière mon bureau et continue ma journée sans plus penser à OKEMBA, qu'il fasse ce qu'il veut, ce qui est sûre je  serai là quand il aura fini de faire le gamin,  le gars c'est toi qui est à un pas de la trentaine mais c'est toi qui te comporte comme un pré-pubère Huuummm en tout cas. 


Je me suis jetée corps et âme dans mes tâches jusqu'à l'heure de la pause, prise d'une soudaine envie de manger chinois, et comme mon bonbon ne m'a toujours pas fais signe,  je suis alors sorti prendre ma voiture et me rendre au restaurant chinois Chez Wou, où  j'ai commandé deux plats emportés( nouilles chinoises aux crevettes sautés à l'ail plus des raviolis chinois) et une bouteille d'eau, ouiii je suis un glouton, en réglant  en même temps ma note.

 J'ai attendu 15 minutes assises dans ma voiture,  à écouter du Céline Dion, avant qu'un des serveur ne vienne toquer à la vitre de la portière, en me présentant mes paquets, que j'ai récupéré en le remerciant avec un billet de 10.000f.

 J'ai pris la route de la plage, en allant stationner en epi-avant face à la mer, où j'ai dégusté mon déjeuner au calme,  je me suis régalée, jusqu'à satiété. Je suis restée encore 1h avant de retourner au bureau.

 

Une fois de retour au boulot j'ai remarqué les appels en absence de mon bonbon, j'avais oublié mon téléphone sur mon bureau, j'ai essayé de la rappeler mais ça sonne dans le vide, je lui ai alors envoyé un texto pour lui dire qu'on se rattraperai le soir pour le resto.

 J'ai terminé ma journée de travail dans le calme et je suis rentrée chez moi, contrairement à Bonnie, je préfère ce prénom là d'où le diminutif Bonbon, Donc je disais que contrairement à Bonnie qui  vit dans  une dépendance chez ses parents, moi je vis encore sous le même toit que les miens, puffff vivement que je me marie parceque mon père est vieux jeu, il dit que ses filles ne quitteront son toit qu'avec la bague au doigt sauf si on atteint la trentaine, on est independante et vielle fille lol. 

 J'ai garé à l'extérieur parce-que je compte ressortir, en passant le portail j'ai remarqué la voiture de maman  dans le garage, pourtant je n'ai trouvé personne au salon. J'ai tracé directe dans ma chambre mettre mon phone à la charge, me déshabillée et courir m'assoir sur la cuvette des toilettes pour une exaltante pisse, comme j'adore cette sensation que l'on ressent quand on a longtemps retenue ses urines krkrkrrr c'est l'une des plus belles sensations qui existent.


J'ai pris une douche, toujours pas de nouvelles de bonbon, je l'ai rappelé mais toujours rien, Ça sonne dans le vide. J'ai alors laissé tomber il n'est que 18h, elle me rappellera sans doute quand elle verra mes appels manqués.

Allongée dans mon lit, l'envie d'écouter sa voix s'est faite, sans réfléchir j'ai composé son numéro que je connais désormais pas coeur 

-Voix d'une fille: Allo !! 

-Moi(gonflée à bloc) : puis-je parler au propriétaire du téléphone s'il vous plaît ? 

-Elle: il est occupé vous allez devoir rappeler


Clic elle a raccroché 


 J'ai retiré le téléphone de mon oreille en le posant lentement sur mon lit , depuis ce matin Monsieur est injoignable, Le matin quand j'ai appelé c'était la même chose, c'est une autre voix qui avait décrocher le temps est vite monté et la fille m'a carrément  sortie "mama heeeeee ba kata  yé kaka po na yo"? ( maman on l'avait circoncié rien que pour toi ?) Le pire c'est quand j'ai entendu Meryl demandé à la fille de raccrocher chose qu'elle a faite sans crier gare.


Je me suis allongé en fermant les yeux, ce garçon va finir par me tuer, en effet avec Meryl OKEMBA on est ensemble ça fera deux ans le mois prochain, Il a 29 ans, est Responsable Logistique à la SNPC(Société Nationale des Pétroles du Congo)  et est le fils du préfet d'Oyo(ville situé au nord du pays);  depuis qu'on s'est mis ensemble ça n'a jamais été de tout repos.

Pour éviter de penser aux bêtises de l'autre là,  je me suis connecté sur Facebook me mettre à jour sur mes chroniques, j'ai commencé par mon coup de coeur de cette année Chronique d'une blasian avec sa famille pastorale déjantée j'ai ris de la bataille Dragon vs Vipère,ensuite je suis allée chez Rose boudé les deux tourtereaux qui me font chier là, je cite Obamba et sa Bibalou ainsi de suite jusqu'à  ce que je m'endorme. C'est l'appel WhatsApp de ma petite soeur qui m'a réveillée, je décroche encore ensommeillée quand je l'entends me crier dans mes oreilles,  je ne comprens rien à ce qu'elle raconte que je lui demande donc de respirer et de bien m'expliquer.

Et c'est là que j'ai le malheur d'apprendre que Mr mon chéri s'était trouvé une nouvelle proie,  une fille Lari(ethnie du Congo) qui vient d'une famille très modeste mais qui s'est arrangée à avoir de bon contact, jusqu'à elle a atterri dans le lit de Meryl OKEMBA.

 Est ce que je m'en fou ? Non, je mentirai si je disais que je n'ai pas mal mais qu'est-ce que j'y peux je l'ai connu chasseur, il m'avait prévenu que si je veux devenir sa femme il faudrait que j'accepte son côté volage, parcequ'il n'est pas fait pour être avec  une seule femme.

 Je l'aime tellement que je fais avec, ne dis t'on pas qu' aimer c'est accepté l'autre avec ses défauts ???  

J'ai réussi à calmer Luna, on a encore papoter un peu puis nous avons raccroché, je me suis levée m'habiller, me maquiller, avant de prendre la direction de chez BOnnie, il faut que je sorte avec ou sans bonbon,  boulot demain ou pas, ce soir j'ai envie de chiller.


**** Antoinette LOEMBET(Mère antou) ****


Je suis la première  femme de Léon, on a 6 filles, la vie n'a toujours pas été rose à ses côtés, nous avons connu plus de bas que de haut, mais j'ai tenue bon, je n'ai rien lâché.


Lui et moi ça remonte à des années lumières, j'étais une fille de joie donc un soir je suis tombée sur lui, bel homme cultivé en plus il sentait bon, mais ce qui m'avait vraiment attiré chez lui c'est le fait qu'il me voyait comme une femme à part entière et non la prostituée que j'étais. 

Ce soir là j'étais sorti plus tard que d'habitude, je chassais devant un bar qui s'appelait" LE BOSQUET" à l'époque, qui était fréquenté par l'élite surtout les week-ends.

 Arrivée à mon poste,  j'ai traîné une bonne partie de la nuit sans l'ombre d'un client, mes collègues se faisaient des sous alors que moi j'avais l'impression d'être invisible car jusqu'à 3h du matin j'étais toujours  à la recherche d'un client pendant que les autres filles étaient toutes partis avec des clients de la haute, donc j'étais là à me morfondre de rentrer bredouille quand je fus interpellé par un jeune homme 


                  ~Flash back 30 ans auparavant~


-Lui: Bonjour belle demoiselle 


-Moi: Bonjour ! 


- Lui(me tendant la main) : Léon Claude TCHISSAMBO 


-Moi(surprise par le nom et de suite intimidée) : Antoinette 


-Lui(sure de lui): Je sais que vous avez reconnu le nom et vous vous demandez si je fais parti de la même famille alors oui le Roi TCHISSAMBO est mon grand-père.


-Moi(le coeur battant):  ok.     [Seigneur il se peut que j'ai gagné le Jackpot]


-Lui: puis-je me permettre de vous tutoyer ? 


-Moi: il n'y a pas de soucis 


-Lui(souriant): mes amis et moi allons au restaurant chez gaspard ça te dirai de venir avec nous


-Moi(merci seigneur oooh comme j'ai faim): si tu veux


-Lui: Oui je veux et je sûre que mes amis n'y verront aucun  inconvénient


Il m'a alors pris la main et on a marché jusqu'à l'arrière du bar où l'attendaient ses amis, quand nous sommes arrivés à leur niveau il a fait les  présentations en me presentant comme sa chérie(mon coeur dansait déjà). 

Nous nous sommes installés dans sa voiture je ne connaissais pas la marque mais ça ressemblait à un coco-touvi (coccinelle) lui au volant un de ses ami à ses côtés et un autre avec moi derrière, l'ambiance était bonne jusqu'à destination.

Nous avons pris place,  c'était la première fois que j'y mettais le pieds, une fois bien installé, nous avons commandé et quelques minutes plus tard nos plats nous étaient servis, nous avions mangé dans la bonne humeur. 

Il était 5 heures quand il me déposait à l'entrée de ma ruelle, Il gara et coupa le contact avant de se tourner vers moi


-Lui(la voix mielleuse): alors la belle Antou je te revois quand ? 


-Moi( intimidée): quand tu veux je traine au BOSQUET presque tous les soirs


-Lui: OK j'aimerai vraiment te revoir 


-Moi(me triturant les doigts) : ok


Il sortit son porte-monnaie de sa poche et me tendit des billets de 1.000f, j'hésitai à les prendre car je n'etais pas habitué au fait qu'un homme me donne de l'argent sans me toucher.

Il eut remarqué mon hésitation, puisqu'il prit donc main dans laquelle il plaça les billets avant de refermer mes doigts sur ceux-ci. Je lui gratifia d'un un merci à peine audible, avant de lui souhaiter une bonne journée, plur toute réponse, Il me fit une bise sur la joue qui me fis frissonner.

 La tête dans le nuage,  le feu aux joues, je réussi à descendre de sa voiture. Il démarra non sans me faire un aurevoir avec sa main.

 Je restai planter là des minutes après que sa voiture ait disparu de mon champ de vision, Je me mis alors à compter les billets il y'en avait 10 wooooooo je n'en croyais pas mes yeux, je me mis a exécuté quelques pas de danse et cacha mon pactole dans mon soutif en retirant 2 billets pour les mettre dans mon sac à main. J'étais sur un nuage j'avais peut-être enfin rencontré l'homme de ma vie.

Destinée