Chapitre 5 (Final)

Ecrit par Bernardin10

Les voix s'élèvent assez haut et les pierres ne cessent de tomber sur le toit de notre hôpital.

Apeuré, on tentait tous d'aller se dissimuler dans une même pièce dans le but d'échapper à nos détracteurs.


— Remetté-nous notre frère ne cessent de crier la foule en colère, nous ne tarderons pas à démolir votre hôpital pour le récupérer.


La sentinelle ayant pris fuite pour se cacher dans sa maisonnette, on suivait l'immonde scène qui se déroulait devant nos yeux par la fenêtre.


— On ne peut pas rester ici sans rien faire dit un infirmier au médecin directeur, ces jeunes gens sont en colère et ils risquent de porter atteinte à notre vie.


— Je crois que le moment redouté arrive peu à peu. L'hôpital ne cesse d'être attaqué et les malades à déserter.


Désirant faire une réunion à la hâte afin de décider de notre sort, le silence qui y régnait ne présageait rien de bon sur ce qui allait suivre. Le mutisme de notre directeur nous faisait peur, et les gouttes de sueur sur son front nous inquiétait de plus en plus.


— Laissé-moi partir surgit la voix de l'homme qu'on croyait dormir profondément, et qui se tenait au milieu de nous avec ses béquilles, ils ne veulent que moi et comme cela, nous éviterons de mettre tout le monde en danger.


—Il n'en ai pas question que vous rentriez dans cet état, vous avez besoin de rester ici pour une observation.


— Je vous remercie pour tous Mr le directeur, mais nous devons faire l'essentiel pour mettre le personnel en sécurité.


Résigner et n'ayant pas d'autres choix qui s'offrent à lui, le directeur accompagne calmement l'infirmier avec ses béquilles, direction la grande porte à la rencontre de sa famille.

Le remettant l'objet de leur convoitise, le bruit cesse et la foule se disperse peu à peu.

Le soir, croyant échappé à notre destruction, les problèmes ne finissent pas par s'accumuler. De retour de notre petite reunion présidé par le directeur, une grande foule nous accueille dans la salle d'attente.


— Nous voulons nos malades scadent tous en coeur, cette hôpital n'est plus le lieu idéal pour eux.


Désirant ne pas créer une nouvelle altercation, le directeur satisfait leurs désirs, bien qu'avec regret et douleur sur le coeur.

A leur départ, nous étions devenus un hôpital sans malades et certains infirmiers ne cachaient pas leur mécontentement en démissionnant dans l'immédiat.


— J'ai peur de fermer l'hôpital et mettre la parcelle en vente. La population ne nous fait plus confiance pour nous remettre à nouveau leurs malades. J'ai été heureux de travailler avec chacun de vous et d'avoir fait la connaissance de tout un chacun.


Après le discours de notre directeur, certains mirent les yeux à terre et les autres commencèrent à se diriger vers la salle de repos afin de récupérer leurs affaires.

Un dernier mot de remerciement pour mon maitre de stage, un dernier coup d'oeil pour mon lieu d'apprentissage, je rentrais à la maison, mon carnet de stage pas même remplit.

Les lampes ne tardèrent pas à s'éteindre, le groupe électrogène à finir de ronfler. Et le courant s'en alla, un dernier souvenir que je gardais de ce lieu.


#Photo_crédit : Google photo.

Et le courant s'en a...